Métier : Gestion des temps

Maladie pendant les congés payés : la Cour de cassation reconnait le droit au report

Le 10 septembre 2025, la Cour de cassation a rendu un arrêt majeur : désormais, lorsqu’un salarié tombe malade pendant ses congés payés, il pourra demander le report des jours de congés non pris en raison de cet arrêt maladie.

Un revirement attendu

Jusqu’ici, un salarié en incapacité de travail pendant ses congés ne pouvait pas exiger de récupérer ses jours perdus, sauf si une convention collective ou un accord d’entreprise le prévoyait.

Cette situation plaçait la France en décalage avec la jurisprudence européenne, qui consacre depuis plus de dix ans le principe du report.

Saisie d’un litige, la Chambre sociale de la Cour de cassation a donc opéré un revirement de jurisprudence dans son arrêt du 10 septembre 2025 (n° 23-22.732) :
lorsqu’un arrêt maladie survient pendant les congés payés, les jours concernés doivent être reportés, à condition que le salarié ait notifié son arrêt à l’employeur dans les formes et délais habituels.

1. Les conséquences pour les salariés

Cette décision réaffirme que les congés payés ont pour finalité le repos et la détente. Si un salarié tombe malade pendant ses vacances, il ne perdra plus ses jours de congés à cause d’un aléa médical.

  • Le salarié conserve donc son droit à repos effectif.
  • Les jours de congés impactés par la maladie pourront être repris ultérieurement.

2. Les impacts pour les employeurs et les RH

Pour les entreprises, cette décision implique d’adapter leurs pratiques :

  • Notification obligatoire : l’arrêt maladie doit être communiqué pendant la période de congés, selon les modalités prévues par l’entreprise (certificat médical, délais, canaux de transmission).
  • Gestion administrative : les services RH devront gérer le report des congés payés concernés, ce qui suppose des ajustements dans le système de gestion des temps et de paie.
  • Procédures internes : il peut être nécessaire de clarifier dans les règlements ou notes internes les modalités de notification afin de sécuriser la gestion.

3. Une mise en conformité avec l’Europe

Cette évolution était prévisible : la Cour de justice de l’Union européenne avait déjà jugé dès 2012 qu’un salarié ne peut pas être privé de ses congés payés annuels lorsqu’il tombe malade.

En 2025, la Commission européenne avait même adressé une mise en demeure à la France pour non-conformité. L’arrêt de la Cour de cassation met donc fin à cette anomalie juridique.

5. Ce qu’il faut retenir

  • Nouveau droit : report des congés payés lorsque la maladie survient pendant les vacances.
  • Condition : le salarié doit notifier son arrêt dans les formes et délais prévus.
  • Pour les RH : ajuster les pratiques, anticiper les reports, paramétrer correctement les systèmes de gestion des temps et de paie.

Pour les services RH et les directions d’entreprise, il s’agit désormais d’intégrer cette nouvelle règle dans la gestion quotidienne des absences et des congés.

Une solution de gestion des temps comme eTemptation peut aider à sécuriser ce suivi et à automatiser le report des congés payés concernés.

Rentrée scolaire : comment les entreprises peuvent accompagner leurs salariés parents ?

La rentrée des classes est toujours un moment particulier pour les familles : nouvelle organisation, gestion du stress des enfants, adaptation aux emplois du temps scolaires… Pour de nombreux salariés parents, cela se traduit par un besoin ponctuel de souplesse dans leur organisation du travail. Mais qu’en est-il réellement dans les entreprises ? Existe-t-il des droits spécifiques ? Et comment la gestion des temps peut faciliter ces aménagements ?

Pas de congé légal, mais des pratiques qui varient selon les entreprises

Le Code du travail ne prévoit aucun congé spécifique pour accompagner son enfant à la rentrée scolaire. Les salariés doivent donc, en principe, poser un jour de congé payé, un RTT, ou négocier un aménagement avec leur manager.

Cependant, certaines conventions collectives prévoient des autorisations exceptionnelles d’absence pour ce motif, allant d’une demi-journée à une journée.

Dans d’autres cas, ce sont les accords d’entreprise ou les usages internes qui offrent une souplesse bienvenue.

 

Quelles solutions mettre en place pour faciliter cette période ?

Même sans obligation légale, de nombreuses entreprises choisissent d’accompagner leurs collaborateurs parents pour leur permettre de concilier au mieux vie professionnelle et vie familiale. Voici quelques exemples de bonnes pratiques :

  • Aménagement ponctuel des horaires : autoriser une arrivée plus tardive le matin ou un départ anticipé l’après-midi.
  • Télétravail exceptionnel : permettre aux parents de limiter leurs déplacements le jour de la rentrée.
  • Autorisation spéciale d’absence : accorder quelques heures dédiées, comme un signe de reconnaissance.
  • Souplesse dans la planification : anticiper les absences grâce aux outils de gestion des plannings.
  • Communication interne : inciter les managers à faire preuve de bienveillance et à s’adapter aux situations individuelles.

Ces gestes simples contribuent à renforcer l’engagement et la fidélité des collaborateurs, en envoyant un message clair : l’entreprise prend en compte les réalités de la vie personnelle.

 



Le rôle clé de la gestion des temps

Dans ce contexte, les solutions de gestion des temps et des plannings apportent une vraie valeur ajoutée.

Avec une solution comme eTemptation, les entreprises peuvent concilier souplesse et pilotage, en donnant plus d’autonomie aux salariés tout en assurant une gestion fiable des temps et permettre de :

  • Enregistrer facilement des absences ponctuelles ou exceptionnelles de quelques heures à la journée entière.
  • Donner la main aux collaborateurs pour effectuer leurs demandes de manière dématérialisée et contrôlée.
  • Ajuster automatiquement les compteurs de congés, RTT ou récupérations.
  • Donner de la visibilité aux managers pour réorganiser l’activité en conséquence.
  • Anticiper les besoins d’adaptation pour garantir la continuité de service.

En conclusion

La rentrée scolaire n’est pas encadrée par la loi, mais elle représente un moment clé dans la vie des collaborateurs parents. Les entreprises qui savent offrir un peu de flexibilité ce jour-là améliorent l’équilibre vie pro/vie perso et renforcent la confiance des salariés.

Grâce à une gestion intelligente des temps et des plannings, il est possible d’allier performance organisationnelle et attention portée au bien-être des équipes.

Alors contactez-nous, échangeons sur vos enjeux et comment nous pouvons vous accompagner !

 

Fermeture annuelle : êtes-vous dans la légalité ?

Chaque année, il est courant que des entreprises choisissent de fermer temporairement leurs locaux, particulièrement pendant les périodes estivales ou les fêtes de fin d’année. Quelles règles régissent cette pratique ? Peut-on l’exiger des salariés ? Quels sont les enjeux légaux ?

Quelques rappels sur la définition et les textes de références

La fermeture de l’entreprise pour congés annuels implique la cessation temporaire de toutes les activités de l’entreprise pendant une période déterminée, durant laquelle tous les salariés ont l’obligation de prendre leurs congés payés.

Les principaux textes de référence encadrant cette pratique sont :

  • Le Code du Travail, notamment les articles D3141-1 et suivants, ainsi que les articles L3141-1 et suivants, qui définissent les droits aux congés payés.
  • Les conventions collectives applicables dans chaque secteur d’activité, qui peuvent prévoir des dispositions spécifiques concernant les congés payés et les fermetures annuelles.

Quelles sont les règles à respecter ?

Cette fermeture annuelle ou fermeture estivale ne s’improvise pas. Plusieurs parties prenantes de l’entreprise doivent être informés selon des délais légaux.

Consultation du Comité Social et Economique (CSE)

Tout d’abord, l’entreprise est tenue de consulter le CSE (Comité Social et Economique). Bien que n’ayant pas un droit de veto sur cette fermeture, le CSE doit être consulté pour des questions d’organisation de cette fermeture et notamment les impacts sur les salariés.

Information aux salariés

Également, l’entreprise est tenue de respecter un délai pour informer ses salariés (article D3141-5 et D3141-6 du Code du Travail) :

  • Période de prise des congés payés : L’employeur doit informer ses salariés de la période de prise des congés payés au moins deux mois avant l’ouverture de cette période.
  • Dates de fermeture de l’entreprise : L’employeur doit informer ses salariés des dates de fermeture de l’entreprise au moins un mois avant les dates dites, c’est-à-dire que chaque salarié doit connaitre ses dates de départ en congés au moins un mois en avance.

Cette notification doit être claire et sans ambiguïté pour permettre aux salariés de planifier leurs congés en conséquence. L’information sur les dates de fermeture doit être communiquée par écrit. Cela peut être par exemple par le biais d’un affichage, d’un mail, d’un courrier ou encore par un message sur l’intranet. 

Les salariés n’ont pas le droit de s’opposer à cette fermeture annuelle même s’ils n’ont pas acquis suffisamment de congés payés sauf si l’employeur ne respecte pas le cadre légal.

Quelle est la durée de la fermeture annuelle ?

Chaque entreprise est libre de choisir la durée de la fermeture temporaire. Cependant, selon l’article L3141-17 du Code du Travail, la durée de la fermeture annuelle de l’entreprise est fixée à 24 jours maximum. Tout en sachant que les salariés ont l’obligation de prendre au minimum 12 jours de congés consécutifs durant la période du 1er mai au 31 octobre (article L3141-18).

Quels impacts sur les congés payés des salariés ?

Si l’employeur décide de la fermeture de l’entreprise pour une période fixée, le salarié est indemnisé selon le nombre de ses jours de congés acquis. Il existe donc deux cas de figure :

  • Les salariés ayant acquis suffisamment de jours de congés
  • Les salariés n’ayant pas acquis suffisamment de jours de congés

Pour les salariés ayant acquis suffisamment de jours de congés, cette fermeture obligatoire n’aura pas d’impact. Ils recevront leurs indemnités de congés payés telles qu’habituellement.

Pour les salariés n’ayant pas acquis suffisamment de jours de congés, le salarié est indemnisé à hauteur des jours de congés payés acquis. Mais l’employeur peut proposer aux salariés des solutions afin de compenser ce manque de jours de congés payés acquis avec notamment les RTT ou la prise de congés par anticipation. Cette décision ne peut pas être imposée au salarié. Le salarié peut également dans certains cas bénéficier d’une aide de France Travail (anciennement Pôle Emploi). 

En résumé, la fermeture annuelle de l’entreprise pour congés implique une organisation rigoureuse et le respect de plusieurs règles légales, visant à garantir les droits des salariés tout en permettant à l’entreprise de planifier cette période de cessation d’activité.

Maintenant que votre entreprise assure une fermeture temporaire dans la légalité, avez-vous penser à la sécurité de celle-ci durant votre absence ? Les risques sont nombreux (incendies, intrusions…) mais l’anticipation est une nouvelle fois la clé.

Les 5 principales fonctionnalités à rechercher dans un logiciel de gestion des temps ?

Le choix d’un logiciel de gestion des temps peut s’avérer complexe face à une multitude d’offres, de fonctionnalités et d’ergonomies variées.

Pour faire le bon choix, il est essentiel de s’assurer que certaines fonctionnalités clés sont présentes. Voici les cinq principales pour garantir l’efficacité de votre solution.

1. Gestion du pointage

Que le pointage soit physique ou virtuel, il est indispensable pour un traitement rigoureux de la paie. Il assure également de la transparence et du confort pour les salariés. Comme l’explique Emmanuelle Tejedor, Responsable RH pour les Super U de Belberaud et Galgnac : « La pointeuse est un outil qui sécurise. C’est un avantage pour les collaborateurs ! »

Le pointage peut s’effectuer de différentes manières :

  • Pointeuse physique
  • Pointeuse web accessible via un ordinateur
  • Pointeuse mobile utilisable sur smartphone

Ces options, adaptables à chaque niveau de votre organisation, offrent flexibilité et sécurité. La gestion du pointage est donc une fonctionnalité essentielle pour garantir une collecte fiable des données de temps.

2. Suivi du temps de travail

Le suivi du temps de travail est une fonctionnalité centrale dans tout logiciel de gestion des temps. Elle garantit une vision précise et exhaustive du temps réellement travaillé par chaque collaborateur, tout en s’adaptant aux particularités de votre entreprise.

Il doit permettre de :

  • Identifier les heures travaillées, les heures supplémentaires et les temps de pause
  • Signaler les anomalies (oubli de pointage, dépassements d’horaires)
  • Générer des tableaux de bord clairs et des rapports personnalisables pour analyser les tendances

Cette fonctionnalité optimise la gestion des ressources humaines, améliore la productivité et garantit le respect des obligations légales, tout en apportant une transparence bénéfique pour les collaborateurs.

3. Suivi des absences

Les absences, souvent imprévisibles, ont un coût important pour les entreprises. Plusieurs études et témoignages de gestionnaires de paie indiquent qu’il faut en moyenne 15 à 20 minutes pour gérer manuellement chaque absence ou congé, en cumulant le temps de demande du collaborateur, de validation du manager et de vérification par le service RH.

Avec un logiciel de gestion des temps, le suivi des absences est simplifié. Tout est intégré dans le logiciel, du calcul des droits à la demande par le collaborateur, jusqu’à l’exportation en paie. Cette fonctionnalité clé permet de gagner en efficacité et de garantir la conformité des informations.

4. Gestion de planning

Une planification efficace est cruciale pour assurer une organisation fluide. Un bon logiciel de gestion des temps doit inclure une fonctionnalité de gestion de plannings permettant de :

  • Créer des plannings adaptés aux besoins opérationnels
  • Tenir compte des disponibilités et des compétences des collaborateurs
  • Anticiper les périodes de forte activité ou les absences programmées

Cette fonctionnalité propose également des outils d’alerte pour signaler les conflits ou les manques de personnel. En facilitant la communication entre les équipes, elle renforce la coordination et la satisfaction des collaborateurs.

5. Interface paie

Votre solution de gestion des temps doit être connectée et intégrée à votre système de paie. Cette intégration apporte des gains de productivité pour les RH, une fiabilité accrue des informations et une rapidité dans le traitement de la paie.

En plus de s’interfacer avec toutes les solutions de paie, eTemptation s’intègre également avec d’autres applications du système d’information, comme l’ERP, la gestion des talents et la gestion des intérimaires évitant ainsi les doubles saisies et les erreurs.

Bien que nous ne l’ayons pas mentionné dans les fonctionnalités, la simplicité et l’ergonomie de la solution que vous choisirez est essentielle ! Veillez à choisir un logiciel facile à prendre en main et facile à utiliser au quotidien.

En résumé, avec ces cinq fonctionnalités, vous pouvez être sûr de choisir un logiciel de gestion des temps performant qui répondra à la plupart de vos besoins. Évidemment, chaque entreprise ayant ses propres spécificités, d’autres fonctionnalités pourraient s’avérer utiles.

La gestion des temps : une des clés d’une culture d’entreprise forte

Dans un environnement où l’efficacité est reine, la gestion des temps devient un pilier stratégique. Mais plus qu’une simple contrainte opérationnelle, elle est au cœur d’une culture d’entreprise solide.

Comment la flexibilité dans la gestion des plannings peut-elle motiver les employés ? De quelle manière une gestion maîtrisée du temps renforce-t-elle à la fois productivité et engagement ? Comment ce climat de confiance impacte-t-il la culture d’entreprise ? Et surtout, quelles influences ces pratiques ont-elles sur la réputation et l’attractivité de l’organisation ?

La flexibilité : un pilier de la motivation

La gestion des temps, lorsqu’elle est flexible, transforme radicalement l’expérience des collaborateurs. Je suis convaincue que donner aux employés la possibilité de gérer leur emploi du temps va au-delà du confort, c’est un véritable levier de motivation. Offrir des plages horaires souples, des semaines compressées, ou encore la liberté de choisir leur heure d’arrivée, ce n’est pas simplement une question d’organisation. C’est redonner du pouvoir aux salariés.

Prenons l’exemple d’un collaborateur qui doit être au bureau à 9h, mais qui peut arriver une ou deux heures avant, selon ses besoins. Cette flexibilité instaure un climat de confiance et de responsabilisation. En leur offrant cette autonomie, je suis persuadée qu’on renforce leur motivation et leur engagement. La flexibilité devient alors un outil stratégique pour nourrir la créativité et permettre un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle.

Une culture où les salariés sont acteurs de leur temps de travail est une culture plus forte. C’est une entreprise qui mise sur la confiance, l’autonomie et la responsabilisation. Ces valeurs se répercutent sur la motivation, l’engagement et la créativité de l’ensemble des collaborateurs. Ce ne sont pas de simples termes à la mode, mais bien les piliers d’une organisation performante. Et c’est la gestion des temps qui peut renforcer ces piliers, transformant ainsi positivement la culture d’entreprise.

 

La productivité renforcée par la gestion des temps

La gestion des temps peut également améliorer la productivité, en particulier pour les employeurs. Ces outils permettent de mieux allouer les compétences au bon moment, là où elles sont vraiment nécessaires. Que ce soit dans la production, dans un magasin de détail, ou dans tout autre secteur, l’optimisation des plannings en fonction de la demande permet de maximiser la performance.

Ces outils offrent la possibilité de prendre des décisions simples mais cruciales : ajuster le nombre d’heures sur un projet, ou répartir les ressources avec précision. Ce niveau de détail est indispensable pour aller au-delà de la simple productivité : c’est une quête de performance globale. Cette recherche d’excellence s’intègre profondément dans la philosophie d’entreprise, devenant un véritable pilier. Les organisations qui adoptent cette dynamique l’inscrivent dans leur ADN, façonnant ainsi une culture tournée vers l’efficacité.

Une culture de confiance et de responsabilité

La gestion des temps est bien plus qu’un simple outil administratif. Elle est le socle d’une culture de confiance et de responsabilité. Lorsqu’un collaborateur sait que ses heures sont correctement comptabilisées, que ses heures supplémentaires seront payées de manière juste, cela crée un climat de confiance mutuelle. 

Je le répète souvent : un environnement de travail serein commence par la transparence sur la gestion du temps. Chaque collaborateur doit savoir que ses efforts sont reconnus et rémunérés équitablement. Plus d’inquiétudes sur qui fait quoi et quand, car les tâches et les horaires sont répartis de manière juste. Ce ne sont plus toujours les mêmes qui héritent des horaires difficiles ou des tâches les plus exigeantes. La responsabilité devient partagée.

Cette équité renforce l’engagement et la motivation des équipes. En leur offrant cette sérénité, on crée un environnement de travail positif. Et c’est précisément ce climat de confiance qui devient le fondement d’une culture d’entreprise forte. Car oui, tout commence par la confiance. Si les collaborateurs se sentent respectés et protégés, ils adhèrent naturellement aux valeurs et aux objectifs de l’entreprise. Je suis convaincu que le paiement juste et transparent des heures travaillées est un pilier fondamental pour poser cette base de confiance.

Cette gestion des temps devient également un facteur clé de fidélisation des talents. Dans un marché de recrutement compétitif, retenir les collaborateurs est essentiel. En créant un environnement où les employés se sentent écoutés, l’entreprise renforce leur engagement à long terme, économisant ainsi des ressources en recrutement.

En définitive, je crois que cette approche de la gestion des temps est bénéfique non seulement pour le climat interne, mais qu’elle constitue également un puissant levier de réputation externe. Une entreprise qui se soucie du bien-être de ses collaborateurs se distingue par sa modernité et sa capacité à répondre aux attentes du marché du travail. Elle devient ainsi un modèle pour ses concurrents et pour les talents en recherche d’une organisation respectueuse.

La direction des ressources humaines, en tant qu’ambassadeur de cette culture, peut s’appuyer sur la gestion des temps pour concrétiser et valoriser ses actions. Flexibilité, performance, confiance : ces notions ne sont pas de simples concepts abstraits. Grâce à une gestion des temps bien pensée, elles deviennent des réalités vécues quotidiennement par les collaborateurs. La gestion du temps n’est pas qu’un outil administratifC’est un levier stratégique qui permet d’ancrer ces valeurs au cœur de l’entreprise. Elle démontre, par des actions concrètes, que l’organisation se soucie réellement de ses salariés et intègre ces dimensions essentielles dans sa vision. Utilisée de manière optimale, la gestion des temps devient un pilier incontournable pour bâtir une culture d’entreprise positive et durable.

Par Ombeline Barreau

Les atouts cachés de la gestion des temps

Lorsqu’on parle de gestion des temps, l’image qui vient souvent à l’esprit est celle d’un simple module permettant de comptabiliser les heures de travail, de s’assurer de la conformité légale et de transmettre les informations nécessaires à la paie.

Pourtant, la gestion des temps va bien au-delà d’une simple tâche administrative. eTemptation c’est un outil stratégique qui optimise l’organisation du travail, améliore la productivité, garantit un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et personnelle des collaborateurs, et offre une vision claire et globale des ressources humaines au service de la performance de l’entreprise.

Cédric Chatelier, Directeur Marketing d’Horoquartz vous liste les 3 atouts d’une solution de gestion des temps pour les DRH ! 

 

Quels sont les 5 avantages principaux pour les entreprises disposant d’une solution de gestion des temps ?

Selon une étude réalisée par Markess by Exægis publiée en 2023, seulement 12% des entreprises de 50 à 1000 employés sont équipées en logiciels de Gestion des Temps et des Activités. Et pourtant les avantages sont si nombreux que la gestion des temps fait partie du Top 3 des prévisions d’investissement des entreprises.

Dans un contexte où la compétitivité et l’efficacité sont des enjeux majeurs pour les entreprises, la gestion du temps de travail est devenue un levier stratégique incontournable. Qu’il s’agisse de maîtriser les coûts, de se conformer aux réglementations ou de renforcer l’engagement des employés, les bénéfices d’une solution de gestion des temps sont nombreux et tangibles. Découvrez les cinq principales raisons pour lesquelles votre entreprise gagnerait à s’équiper d’une telle solution.

1. Améliorer sa gestion RH

Une gestion efficace du temps de travail est essentielle pour optimiser la gestion des ressources humaines, contribuant ainsi directement à la compétitivité des entreprises. Les méthodes traditionnelles, souvent manuelles, sont sujettes à des erreurs humaines qui peuvent entraîner des coûts supplémentaires et des inefficacités, notamment en raison de la mauvaise planification des horaires ou du suivi approximatif des heures travaillées. Une solution automatisée de gestion des temps réduit ces erreurs en fournissant un système fiable et précis qui suit en temps réel toutes les activités des employés.

De plus, une telle solution permet une gestion proactive des imprévus, comme les absences de dernière minute ou les variations de la charge de travail, en proposant des ajustements en temps réel. Vous pouvez ainsi redistribuer rapidement les tâches entre les employés disponibles, évitant ainsi des interruptions coûteuses et garantissant la continuité du service. Cela conduit à une réduction significative des coûts opérationnels tout en maintenant ou en améliorant la productivité.

2. Gagner en productivité

La productivité des employés est un levier de performance majeur pour toute organisation. En automatisant les processus liés à la gestion des temps de travail, une entreprise peut libérer ses équipes des tâches administratives répétitives et chronophages, telles que la validation des horaires, la gestion des demandes de congés ou encore le suivi des heures supplémentaires. Ces tâches, bien qu’importantes, ne contribuent pas directement à la création de valeur pour l’entreprise. En les automatisant, les employés peuvent consacrer plus de temps à des activités à plus forte valeur ajoutée.

En plus de l’automatisation, une solution de gestion des temps offre une visibilité en temps réel sur les plannings, les affectations et la charge de travail des équipes. Grâce à cette transparence, les managers peuvent mieux répartir les tâches, s’assurant que chaque employé est assigné aux missions qui correspondent le mieux à ses compétences et à sa disponibilité. Cette répartition optimale des ressources humaines permet de maximiser l’efficacité de chaque équipe, tout en réduisant les temps morts et les périodes de sous-utilisation des compétences.

3. Garantir la conformité

Le respect des réglementations en matière de temps de travail, de paie et de gestion des congés est un défi croissant pour les entreprises. Les lois deviennent de plus en plus complexes et variées, en particulier dans les environnements internationaux où les réglementations peuvent varier considérablement d’un pays à l’autre. Ne pas se conformer à ces règles peut entraîner des sanctions financières, des litiges juridiques, et nuire à la réputation de l’entreprise.

Une solution de gestion des temps bien conçue intègre automatiquement les contraintes légales et contractuelles spécifiques à chaque région ou secteur d’activité. Elle assure un suivi précis des heures travaillées par chaque employé, calcule correctement les droits aux congés, et veille au respect des conventions collectives et des réglementations en vigueur. En garantissant la conformité réglementaire, l’entreprise protège non seulement ses finances, mais aussi sa réputation, en montrant qu’elle respecte les droits de ses employés et les obligations légales.

4. Automatiser les processus

L’automatisation des processus de gestion des temps de travail est un facteur clé pour maintenir la continuité des opérations au sein d’une entreprise. Les absences imprévues, telles que les arrêts maladie ou les congés d’urgence, peuvent désorganiser les équipes et retarder les projets en cours. Sans un système de gestion efficace, il devient difficile de réagir rapidement et de manière équitable pour remplacer les employés absents, ce qui peut entraîner des baisses de productivité.

Une solution de gestion des temps fournit une vue d’ensemble précise et en temps réel des absences, qu’elles soient planifiées ou imprévues. Les managers peuvent ainsi anticiper les absences à venir en prévoyant des remplacements pour les congés déjà programmés ou en ajustant les plannings pour couvrir les périodes de forte demande. En cas d’absence imprévue, la solution propose des remplacements immédiats en identifiant les employés disponibles et compétents pour prendre le relais. Cette automatisation des processus garantit une réponse rapide aux imprévus, maintenant ainsi la productivité et la continuité des opérations.

5. Assurer de la transparence et améliorer la satisfaction des employés

La transparence dans la gestion des temps de travail est un élément clé pour améliorer la satisfaction des employés, qui sont de plus en plus en quête de flexibilité et de contrôle sur leur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Lorsque les employés ont accès à leurs plannings, à leurs heures de travail et à leurs demandes de congés via un portail dédié, ils se sentent plus impliqués et en contrôle de leur emploi du temps.

Une solution de gestion des temps permet aux employés de consulter leurs horaires à tout moment, de faire des demandes de congés en ligne, et de voir en temps réel l’état de leurs demandes (validée, en attente, refusée). Cette transparence réduit les malentendus et les conflits potentiels liés aux horaires, car chaque employé peut vérifier que son temps de travail est correctement enregistré et qu’il bénéficie des droits auxquels il a droit. Cela renforce également la confiance entre les employés et la direction, car ces derniers voient que l’entreprise gère les temps de travail de manière juste et équitable.

En résumé, investir dans une solution de gestion des temps est une démarche stratégique qui permet à une entreprise de moderniser ses processus RH, de mieux maîtriser ses coûts, de renforcer la satisfaction de ses employés, et de garantir sa conformité aux exigences réglementaires. Dans un contexte où les attentes des employés évoluent et où la compétitivité est essentielle, une telle solution apporte des avantages concrets qui impactent directement la performance globale de l’entreprise. Il est donc crucial de ne pas se laisser freiner par des méthodes de gestion obsolètes et de découvrir comment une solution de gestion des temps peut transformer votre organisation en un modèle d’efficacité et de modernité.

Rentrée scolaire : le salarié peut-il s’absenter ?

La rentrée scolaire approche à grand pas ! C’est un moment clé pour les familles, marquant le début d’une nouvelle année pour les enfants. Pour les parents salariés, cela peut cependant poser un dilemme : comment accompagner son enfant tout en respectant ses obligations professionnelles ?

Les possibilités d’absence : un cadre réglementé

En France, le Code du travail ne prévoit pas de droit spécifique pour les salariés qui souhaitent s’absenter pour la rentrée scolaire de leur enfant. Cependant, plusieurs solutions existent pour permettre aux parents de concilier leurs obligations professionnelles et familiales.

Les congés payés et les RTT

La première option pour un salarié souhaitant s’absenter lors de la rentrée scolaire est de poser un jour de congé payé. Il est également possible d’utiliser une journée de Réduction du Temps de Travail (RTT), si l’entreprise applique un tel système. Les RTT permettent de compenser les heures supplémentaires effectuées au-delà des 35 heures hebdomadaires.

Les congés pour événements familiaux

Certaines conventions collectives ou accords d’entreprise prévoient des jours de congés exceptionnels pour des événements familiaux, tels que la rentrée scolaire. Par exemple, dans le secteur public ou certaines grandes entreprises privées, des jours de congés pour raisons familiales peuvent être accordés. Il est donc essentiel de se renseigner sur les dispositions spécifiques de sa convention collective ou de son entreprise.

L’aménagement du temps de travail

Dans certains cas, un aménagement du temps de travail peut être négocié avec l’employeur. Cela peut inclure des horaires flexibles ou la possibilité de travailler à distance, en télétravail. Le télétravail, qui a connu une forte croissance ces dernières années, permet de concilier vie professionnelle et vie personnelle de manière plus harmonieuse. Les parents peuvent ainsi accompagner leurs enfants à l’école le matin et travailler depuis chez eux ensuite.

Les droits des salariés parents : une prise en compte croissante

Si la loi ne prévoit pas de droit spécifique pour la rentrée scolaire, les entreprises sont de plus en plus sensibilisées à l’importance de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Les politiques de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) incluent souvent des mesures pour favoriser cet équilibre. De nombreuses entreprises ont compris que des salariés épanouis et soutenus dans leur vie familiale sont plus motivés et productifs.

Les démarches à suivre

Pour s’assurer de pouvoir s’absenter lors de la rentrée scolaire, il est recommandé de prendre certaines démarches en amont :

  • Anticiper et planifier : il est important de discuter avec son employeur ou son service des ressources humaines dès que possible pour planifier cette absence. Poser ses congés à l’avance permet d’éviter les imprévus et de s’assurer de la disponibilité du jour souhaité.
  • Consulter la convention collective : chaque secteur d’activité a ses spécificités, et il est utile de connaître les dispositions particulières qui peuvent s’appliquer. Les délégués syndicaux ou les représentants du personnel peuvent également être de bons conseils.
  • Être transparent avec l’employeur : expliquer les raisons de l’absence prévue permet souvent de trouver des solutions adaptées. Les employeurs sont généralement compréhensifs, surtout si la demande est formulée clairement et en amont.

La rentrée scolaire est une étape importante pour les enfants et leurs parents. Bien qu’il n’existe pas de droit spécifique pour les salariés de s’absenter ce jour-là, plusieurs options sont possibles pour permettre aux parents d’accompagner leurs enfants. Entre les congés payés, les RTT, les congés pour événements familiaux et l’aménagement du temps de travail, des solutions existent pour concilier vie professionnelle et vie familiale. La clé réside dans l’anticipation et la communication avec l’employeur, afin de trouver un arrangement satisfaisant pour tous.

ACQUISITION DES CONGES PAYES PAR UN SALARIE PENDANT UN ARRET MALADIE

« Est-ce qu’un salarié a le droit d’acquérir des congés payés pendant un arrêt maladie ? »

A cette épineuse question, la Cour de cassation a répondu par l’affirmative le 13 septembre 2023.


LA GENESE D’UNE EVOLUTION LEGISLATIVE 

La Cour de cassation a ainsi jugé que les dispositions du code du travail empêchant l’acquisition de jours de congés payés pendant un arrêt de travail d’origine non-professionnelle et celles limitant l’acquisition de jours de congés pendant un arrêt pour accident du travail ou maladie professionnelle n’étaient pas conformes à la directive européenne n° 2003/88/CE du 4 novembre 2003 et à la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.

Pour mettre notre législation en conformité, un projet de loi portant diverses dispositions d’adaptation au droit de l’Union européenne a été déposé dès le mois de novembre 2023 et amendé à plusieurs reprises jusqu’à l’adoption d’un texte définitif le 10 avril dernier.

La loi vient d’être publiée au Journal Officiel du 23 avril 2024. Elle est donc entrée en vigueur.

DE NOUVEAUX DROITS POUR LES SALARIES EN ARRET MALADIE

Cette loi introduit trois changements majeurs :

  • Une acquisition de congés payés pour les salariés en arrêt maladie, quelle qu’en soit la cause et sans limitation de durée,
  • La suppression de la limite d’un an à l’acquisition de congés en cas d’arrêt pour accident du travail ou maladie professionnelle,
  • Un droit au report des congés non pris du fait d’un arrêt maladie et des congés acquis pendant un arrêt.

IMPACT POUR LES ENTREPRISES

En attendant le décret d’application de cette mesure, l’impact pour les employeurs est important en raison de plusieurs facteurs :

  • Toutes les entreprises sont concernées par cette mesure,
  • Les dispositions légales entrent en vigueur rétroactivement à compter du 1er décembre 2009,
  • Il va falloir créer des compteurs et prendre en compte les dates et durée des arrêts maladie pour le calcul des droits.

Dans l’attente, il est impératif que les entreprises puissent préparer la mise en œuvre de ces mesures en se rapprochant de leur éditeur de solutions logicielles de gestion des temps pour une prise en compte dans leur réglementaire.

Aussi nous vous proposons un webinaire d’information sur ces évolutions juridiques majeures présenté par Aurélie ROCHE, associée au sein du cabinet EDGAR AVOCATS le vendredi 24 mai prochain de 11h0 à 12h00.

Comment choisir une pointeuse horaire professionnelle ?

Aujourd’hui, la pointeuse horaire n’est plus uniquement destinée à mesurer le temps de travail. En quelques années, son usage a considérablement évolué. Cependant, certains salariés peuvent encore aujourd’hui ressentir l’installation d’une pointeuse comme une solution de surveillance de la part de la direction.

Si l’installation d’un tel dispositif permet effectivement de gérer le temps de travail des collaborateurs, il leur offre également la garantie d’une paie incontestable et un meilleur équilibre vie professionnelle et vie personnelle.

Le système de pointage a aussi pour vocation de protéger les salariés. A tel point qu’une étude Opinionway pour Horoquartz auprès de 1036 personnes a montré que 93 % d’entre elles s’accordent à dire que le respect des horaires est un garde-fou aux multiples vertus. Il est donc important de comprendre les objectifs de l’installation d’une badgeuse et les moyens de choisir la solution la plus adaptée.

eTSmile : Une badgeuse en entreprise

Pointeuse horaire : pourquoi installer une badgeuse dans une entreprise ?

La pointeuse horaire fait partie de l’environnement d’une entreprise. Cet équipement n’est pas obligatoire, mais il facilite grandement la gestion du temps de travail. Il permet ainsi au service des Ressources humaines de se libérer de certaines tâches administratives pour se concentrer sur d’autres à plus forte valeur ajoutée.

L’installation de ce dispositif permet également d’éviter les erreurs générées par la saisie manuelle des pointages. Un avantage indéniable pour les entreprises ! Découvrez ci-dessous les avantages d’installer une pointeuse horaire dans une société.

1 | Enregistrer les temps de présence des salariés

La pointeuse est destinée avant tout à enregistrer les temps de présence et à décompter automatiquement les heures travaillées. Chaque employé badge chaque jour afin d’enregistrer ses heures d’arrivée et ses horaires de sortie.

Cependant, tout comme les chefs d’entreprise, les salariés doivent respecter plusieurs règles lors de l’installation d’une pointeuse dans une entreprise. Ils doivent notamment s’engager à badger quotidiennement et ils ne peuvent pas refuser d’utiliser le système de pointage. Les pointages enregistrés servent à établir la feuille de temps.

Ils sont accessibles en cas de contestation par le salarié, de contrôle par les administrations (inspection du travail, Urssaf) ou de procédure contentieuse. A noter que le chef d’entreprise doit s’assurer du nombre de badgeuses et de leur implantation afin de ne pas pénaliser les salariés (voir l’article de Me Roche).

2 | Gérer les temps d’une entreprise

La pointeuse horaire est le plus souvent reliée à un logiciel de gestion des temps. Une association qui offre une gestion automatisée des heures travaillées des collaborateurs puisqu’il est possible à partir des mouvements d’entrée-sortie enregistrés sur la badgeuse de calculer automatiquement le temps de présence au regard de l’horaire de travail défini. Le gain de productivité est évident tant par l’automatisation des processus RH que par l’élimination des erreurs, fréquentes quand ces traitements sont manuels ou à base de tableur Excel par exemple.

3 | Apporter des services dématérialisés aux collaborateurs d’une entreprise


Aujourd’hui, la badgeuse apporte de nouveaux services dématérialisés aux collaborateurs : consultations de compteurs, de soldes de congés, demandes d’absences ou encore visualisation du planning. Indispensable pour un traitement rigoureux de la paie, elle est aussi un outil de transparence et de confort pour les salariés.

4 | Amener de la transparence dans la gestion des ressources humaines

Que le badgeage soit effectué de façon physique avec un badge individuel ou de façon virtuelle sur un PC ou un smartphone, l’enregistrement des pointages concourt à un meilleur climat de transparence dans l’entreprise. Les horaires sont gérés avec rigueur, les temps de présence sont calculés sur la base de données fiables, les éléments variables de paie (heures supplémentaires, primes d’équipes, …) sont incontestables. L’accès aux données est largement facilité pour les collaborateurs et leurs managers.

Pointeuse horaire : 7 astuces pour choisir une badgeuse horaire

L’utilisation des badgeuses a considérablement évolué. Aujourd’hui, elles sont devenues un outil indispensable à la gestion des salariés pour la direction et un véritable système de communication et d’information pour les collaborateurs. Les technologies ont considérablement évolué. Leur contexte d’utilisation a aussi changé avec la généralisation des applications web et des smartphones.  Quels critères prendre en compte pour choisir ?

1 | Miser sur une pointeuse qui offre une sécurité des données optimale

La sécurité des données est aujourd’hui un point primordial dans les entreprises. A l’heure de l’IoT, une badgeuse connectée au réseau IP doit être protégée au même titre que n’importe quel périphérique (PC, tablette…).  Il est donc recommandé de vérifier que la pointeuse horaire envisagée répond au niveau d’exigence le plus élevé sur ce point. L’implication du responsable informatique ou du RSSI au moment du choix est indispensable pour garantir qu’elle est conforme aux règles de cybersécurité. Ceci est encore plus vrai avec la généralisation du cloud et des badgeuses qui sont de plus en plus connectées à distance sur des serveurs mutualisés.

2 | Préférer un produit fiable et robuste

Une badgeuse est utilisée quotidiennement et de façon intensive. Sa tête de lecture est sollicitée des centaines de fois tous les jours.  Il est donc fortement conseillé d’opter pour un outil solide permettant de faire face aux nombreuses contraintes physiques (variations de température, humidité,  chocs en tout genre…). La robustesse et la fiabilité du système de pointage sont des éléments fondamentaux à prendre en compte, car la durée de vie de ce type d’équipement est souvent de 10 à 15 ans.

3 | Choisir une technologie de badge ouverte et sécurisée

Le badge RFID ® Mifare ® s’est aujourd’hui imposé comme un standard sur le marché de la pointeuse fixe, même si d’autres technologies existent encore. Il garantit une compatibilité avec les nombreuses applications qui utilisent ce support : le contrôle d’accès, la gestion du parking, la cantine, les distributeurs de boissons etc… Toutefois, il faut veiller à la sécurisation de la puce RFID du badge de gestion des temps en optant pour des technologies Mifare EV1 ® ou EV2 ®, beaucoup plus sécurisées que la Mifare ® Classic .

4 | Pointeuse horaire : attention à respecter ce qui est autorisé ou non en France

Il est interdit d’installer une pointeuse biométrique dans une entreprise en France. En effet, cette technologie est prohibée par la CNIL pour une finalité d’enregistrement des horaires, et ce quelle que soit la biométrie choisie : empreinte digitale, réseau veineux, contours de la main. La CNIL considère de même que les pointeuses avec prise de photo sont un moyen disproportionné par rapport à l’objectif d’enregistrement des présences.

5 | Sécuriser la continuité du pointage

Une fois mis en place, un système de pointage doit fonctionner de façon ininterrompue car la perte de pointages peut être très pénalisante et nuire à crédibilité de la solution de GTA. Il faut donc s’assurer que les pointeuses disposent d’un mode autonome qui assure l’enregistrement continu des pointages même si le serveur ou le réseau sont arrêtés. Il est également possible de protéger les badgeuses des coupures d’alimentation en les dotant d’une batterie électrique de secours.

6 | Veiller à la conformité RGPD de la badgeuse

Si la badgeuse contient en local des données nominatives (cela peut-être le cas pour certains lecteurs numériques autonomes), sa conformité au RGPD doit être vérifiée. C’est encore plus vrai pour le logiciel de pointage, en particulier sur la durée de conservation des pointages en historique ou pour les données de la fiche de chaque employé. Enfin, il est important de respecter les obligations légales d’information des IRP et du personnel avant la mise en œuvre de tout système de pointage.

7 | S’assurer de la pérennité et de la maintenance des composants

Les équipements électroniques sont aujourd’hui sujet à des ruptures d’approvisionnement voire à des arrêts de production en raison de la pénurie de composants. Désormais, il est indispensable de s’assurer que la conception et la fabrication de la badgeuse prennent en compte ce risque. Le fournisseur doit être capable de s’engager sur ce point, sur une période longue et pouvoir garantir des solutions de substitution en cas d’aléa.

Quels sont les différents types de pointeuses d’entreprise ?

La badgeuse doit avant tout être adaptée à l’usage que va en faire l’entreprise. Une pointeuse physique, avec un lecteur de badge proximité Mifare ®, convient souvent pour les populations sédentaires et un usage collectif (exemples : industrie, logistique ou distribution).

Pour les salariés disposant d’un PC ou d’une tablette, la pointeuse web leur permet de badger directement depuis l’intranet et sans se déplacer jusqu’à la badgeuse. Ce type de dispositif est fréquent dans des activités tertiaires (banque-assurance, ingénierie, administrations…) Pour les itinérants, la pointeuse mobile sur smartphone apporte un niveau de service et de conformité équivalent à une badgeuse fixe.

Il est possible de combiner différents moyens de badgeage pour répondre à des cas d’usage particuliers. Par exemple des badgeuses fixes et une pointeuse sur smartphone pour des sédentaires amenés à se déplacer occasionnellement.

Les services R & D d’Horoquartz ont travaillé pour proposer une gamme complète de pointeuses physiques et virtuelles, sur le web ou sur smartphone, adaptées au besoin et budget de chaque entreprise.  Voir les solutions Horoquartz

badge rfid de proximité et lecteur

Pointeuse horaire : quels sont les avantages pour les salariés ?

Installer une pointeuse horaire offre de nombreux avantages aux collaborateurs d’une entreprise.

1 | Gérer de façon transparente les collaborateurs

Une pointeuse horaire contribue à créer un environnement de travail équitable, où chaque employé est traité de la même manière en ce qui concerne l’enregistrement des heures travaillées. Cela renforce la confiance des salariés envers la direction.

2 | Faciliter le suivi du temps de travail

Pour les employés, l’utilisation d’une pointeuse horaire simplifie le suivi de leurs heures de travail. Cette fonction peut être particulièrement utile dans des environnements complexes où les horaires varient. Cela évite également des erreurs potentielles dans la saisie manuelle des heures de travail. Un réel atout pour les salariés !

3 | Prévenir les litiges liés aux heures travaillées

La pointeuse horaire peut servir de preuve objective en cas de litiges sur les heures travaillées. Cela protège les employés contre des allégations injustes et garantit que les heures effectuées sont correctement enregistrées.

4 | Favoriser la gestion du temps personnel

Les systèmes de pointeuse horaire peuvent inclure des fonctionnalités permettant aux employés de consulter facilement leurs propres horaires et heures travaillées. Cela facilite la planification de leur temps personnel, ce qui peut améliorer l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Cette option offre également une plus grande autonomie aux collaborateurs.

5 | Prévoir ses revenus

En ayant un enregistrement précis de leurs heures travaillées, les employés peuvent mieux prévoir leurs revenus. Cela est particulièrement important pour ceux qui sont rémunérés à l’heure. Ce système leur permet de gérer plus efficacement leurs finances personnelles.

6 | Réduire les erreurs de paie

Une pointeuse horaire automatisée réduit les risques d’erreurs de paie. Les employés peuvent avoir confiance dans le fait qu’ils seront rémunérés de manière précise. Cela peut grandement contribuer à maintenir un climat de travail positif.

Pointeuse horaire : quels sont les avantages pour les employeurs et les services RH ?

L’installation d’une pointeuse horaire dans une entreprise apporte également plusieurs avantages pour la direction et pour le service des ressources humaines.

1 | Gérer précisément la gestion du temps de travail

Une pointeuse horaire garantit une précision optimale dans l’enregistrement des heures travaillées par chaque employé. Cela réduit les erreurs humaines et assure une gestion plus précise du temps de travail.

2 | Automatiser les processus de paie

Installer une pointeuse horaire permet d’enregistrer automatiquement les heures travaillées. Cela facilite grandement le processus de paie, réduit les tâches manuelles et minimise les risques d’erreurs de calcul. Elle offre un gain de temps aux salariés des services RH. Une possibilité de faire monter ces collaborateurs en compétences et de leur proposer des tâches plus intéressantes, notamment d’analyse.

3 | Gérer efficacement les heures supplémentaires

Une badgeuse permet de surveiller facilement les heures supplémentaires. La direction peut identifier les tendances et prendre des mesures pour optimiser la planification du personnel. Cela peut contribuer à réduire les coûts liés aux heures supplémentaires et à améliorer l’équilibre entre la charge de travail et les ressources disponibles.

4 | Se conformer au droit du travail

L’utilisation d’une pointeuse horaire assure la conformité aux normes et réglementations du travail en ce qui concerne les heures de travail, les pauses et les périodes de repos. Cela aide à éviter les litiges légaux potentiels liés à la non-conformité et garantit que l’entreprise opère dans le respect du droit du travail. Toutes les entreprises doivent contrôler les horaires d’arrivée et de départ de leurs salariés. La présence au travail est une mesure légale, que ce soit pour les salariés ou les cadres au forfait. Ce système permet de répondre à cette contrainte administrative.

5 | Optimiser la productivité

En comprenant mieux comment le temps est utilisé au sein de l’entreprise, la direction peut identifier des opportunités d’optimisation de la productivité. Cela peut conduire à des ajustements dans la planification du personnel, l’affectation des tâches et la mise en place de mesures visant à optimiser l’efficacité des collaborateurs.

6 | Faciliter la gestion des absences

Une pointeuse horaire permet de suivre les absences de manière précise. Cela facilite la gestion des congés payés, des jours de maladie et d’autres types d’absences. En disposant de données fiables, les responsables des ressources humaines peuvent mieux planifier les remplacements et minimiser l’impact des absences sur la productivité.

7 | Renforcer la confiance des salariés envers leur direction

La transparence dans la gestion du temps de travail favorise une culture d’entreprise basée sur la confiance. Les employés savent que leurs heures sont enregistrées de manière objective, ce qui renforce la confiance au sein de l’équipe.

eTemptation 6.3 : Une avancée majeure vers l’accessibilité grâce au RGAA

Horoquartz vient d’annoncer la sortie de la version 6.3 de sa suite eTemptation. Cette nouvelle version apporte des fonctionnalités améliorées, mais elle marque également un pas important vers notre engagement en faveur de l’accessibilité pour tous les utilisateurs, grâce au RGAA (Référentiel Général d’Accessibilité pour les Administrations).

Comprendre le RGAA : un pilier de l’accessibilité numérique

Le RGAA repose en grande partie sur les recommandations du WCAG (Web Content Accessibility Guidelines), un ensemble de directives internationales pour améliorer l’accessibilité web. Il vise à s’assurer que ces ressources numériques sont conçues de manière à être utilisables quel que soit la nature du handicap : cécité, malvoyance, surdité, mobilité réduite, etc. Il a un caractère obligatoire pour les administrations et organismes privés exerçant une mission de service public, ainsi que pour les entreprises du secteur privé à partir d’un seuil de 250 millions d’euros de CA, pour leurs logiciels à l’usage du public.

La version 6.3 d’eTemptation : une amélioration notable de la conformité au RGAA

La version 6.3 d’eTemptation représente un tournant dans notre engagement envers l’accessibilité. Réalisé par Tanaguru (Groupe Océane Consulting), l’audit s’est basé sur les 106 critères définis par le RGAA, utilisant une méthode technique pour vérifier la conformité aux exigences d’accessibilité. L’application de cette méthode permet de réaliser une moyenne de 2,5 tests par critère. Cet audit a pris en compte un ensemble de pages allant de l’écran de connexion à l’application jusqu’aux éditions.

Avec un score moyen de 67% l’application propose désormais un niveau d’accessibilité élevé pour une application RH, le seuil fixé par le RGAA se situant à 50%. Par ailleurs, l’application met à disposition une déclaration d’accessibilité qui permet d’informer les personnes en situation de handicap des fonctions visées par nos efforts. Ainsi l’internaute peut consulter pour chaque page sa situation de conformité totale ou partielle ou sa situation de non accessibilité le cas échéant en distinguant les contenus non accessibles, de ceux soumis à dérogation ou exemptés.

Des enjeux de moyen terme

Le RGAA n’est pas qu’une obligation pour les administrations publiques en France ou certaines entreprises. C’est aussi une question d’équité et de respect des droits. Cela impose aux éditeurs un effort très important de R&D pour adapter leurs solutions et les rendre accessibles aux personnes en situation de handicap.  Horoquartz s’implique dans cette démarche et la version 6.3 d’eTemptation en est la première illustration. Cette initiative sera poursuivie dans la durée. Elle s’étendra avec les prochaines versions à de nouvelles fonctions de la solution.

GTA : quelles données restituer au collaborateur et comment ?

Les logiciels de gestion des temps et des activités peuvent restituer de nombreuses informations aux collaborateurs sur leurs compteurs de temps, leurs soldes de congé, leurs plannings ou leurs jours de télétravail. Les objectifs sont souvent les mêmes : éviter des sollicitations auprès du service RH, améliorer la transparence, faciliter l’accès aux données individuelles. Mais le mieux peut parfois être l’ennemi du bien.

L’avis de Christine Roubaud, Directrice du pôle expertise d’Horoquartz.

Christine, pour un salarié ou un manager, j’imagine que pouvoir consulter librement ses informations de GTA depuis un écran ou un smartphone, c’est un véritable plus ?

« Bien sûr et c’est un formidable outil qui simplifie la vie de tout le monde. C’est bien pour cela que cette possibilité est quasiment toujours demandée dans les cahiers des charges. Précisons tout d’abord que ceci ne date pas d’hier et il y a 20 ou 30 ans, les salariés pouvaient déjà consulter leur débit-crédit, leur cumul de la semaine ou leur solde de congés directement sur les badgeuses. Les modules self-service de la GTA, sur le web ou sur smartphone, ont encore facilité la mise à disposition des données, en particulier vers de nouveaux publics qui n’y avaient pas toujours accès, les itinérants ou les cadres par exemple.»

Et pourtant, vous dites qu’il y a des précautions à prendre ?

« Oui car il est facile de tomber dans certains travers et avec les meilleures intentions du monde. Les services RH peuvent ainsi être tentés de rendre accessibles à tous de nombreuses données via le self-service de la GTA: des historiques d’absences ou de demandes, des compteurs divers, des soldes de tout genre, des plannings etc… Cela permet de répondre à une attente des collaborateurs et d’autre part, cela réduit à priori le nombre de sollicitations auprès du service RH. »

Et quel problème cela pose-t-il ?

« Le premier est la complexité que l’on peut amener dans les fonctions les plus quotidiennes de la solution de GTA. On oublie parfois qu’un salarié peut facilement effectuer 1000 badgeages par an sur un module web ou sur son smartphone et qu’il peut très bien faire des dizaines voire des centaines de déclarations de présence à l’année. La saisie des journées de télétravail peut aussi vite devenir répétitive. Il faut ici des fonctions simples, avec des écrans rapides et dépouillés où l’attention n’est pas perturbée par trop d’informations qui viennent s’afficher en même temps, peuvent ralentir l’opération et créer des interrogations chez l’utilisateur.

Prenons l’exemple du badgeage, dans 95% des cas, le salarié veut juste badger et le plus vite possible sans se poser de questions ! Le plus judicieux est d’afficher en automatique ce qui est vraiment nécessaire lors de ce geste répétitif, par exemple un compteur de Débit-Crédit ou un cumul de la semaine. Pour les autres compteurs et en particulier les cumuls périodiques, on peut très bien les mettre à disposition mais à partir d’une interrogation à la demande au lieu d’un affichage systématique. De la même façon, quand je pose un congé payé ou une délégation, est-il nécessaire d’afficher par défaut les 10 dernières demandes que j’ai effectuées ? On peut très bien dissocier les deux actions. On se rend  compte que trop d’informations au même moment peut in fine compliquer la vie de l’utilisateur au lieu de la simplifier..

Le plus souvent pour améliorer l’expérience utilisateur de la GTA, il faut limiter les affichages au strict nécessaire et avoir des fonctions de consultation dédiées pour le reste, même si cela peut sembler contre-intuitif parfois ».

D’autres effets de bord possibles ?

« Le deuxième aspect sur lequel il faut être vigilant est la compréhension par les collaborateurs des données affichées par le logiciel de GTA. Prenons l’exemple des congés où on nous demande régulièrement d’afficher le droit, le consommé, le solde réel et le solde prévisionnel des années N, N-1 voire N-2 et pour des périodes calées du 1er Juin au 31 mai. En dessous, pour compliquer encore un peu plus les choses, on aura assez souvent les congés d’ancienneté. Ceci est compréhensible pour un spécialiste de la paie. Mais comment l’utilisateur lambda non RH peut-il s’y retrouver dans une telle complexité ? En fait, le plus souvent sa seule question est de savoir s’il lui reste suffisamment de jours pour poser une semaine à Noël. Pourquoi lui afficher 20 compteurs qui n’ont d’intérêt que dans une logique de paie ? C’est donc un travail essentiel pour le consultant de simplifier l’affichage des données autant que faire se peut pour rendre transparent le « back-office » de la GTA. Il faut avant tout penser opérationnel, se mettre à la place de l’utilisateur et sortir d’une vision des choses tirée par la logique de la paie, car là on tombe vite dans la complexité ».

Et l’incompréhension des données affichées peut avoir quelles conséquences ?

« Cela peut être de la confusion mais cela peut aussi être de la défiance si je ne comprends pas ce qui est affiché. On peut aussi générer beaucoup de questions de la part des collaborateurs et mettre en difficulté les managers qui ne sont pas toujours armés pour y répondre. »

3 bonnes pratiques en synthèse…

«  Fournir les données de GTA nécessaires au bon moment, c’est-à-dire quand l’utilisateur en a besoin plutôt qu’un affichage systématique.

Présenter les données de GTA au collaborateur sous un angle opérationnel, en masquant le plus possible la complexité héritée de la paie.

Faire un effort sur la pédagogie, les explications auprès des collaborateurs et des managers pour s’assurer qu’ils interprètent correctement les données de GTA auxquelles ils ont accès ».

Interview réalisée par Thierry Bobineau

L’ACTUALITÉ JURIDIQUE SUR LES TEMPS DE TRAVAIL ET LA JURISPRUDENCE RÉCENTE – SYNTHÈSE

Maître ROCHE, avocate associée au sein du cabinet Edgar Avocats, est intervenue lors d’un Webinar organisé par Horoquartz le 20 janvier dernier pour nous présenter une synthèse de l’actualité jurisprudentielle en matière de temps de travail sur l’année 2022.

Pour les 220 personnes ayant participé à cet évènement, Maître Roche a passé en revue les arrêts à retenir en matière de durée de travail, d’heures supplémentaires, de forfait jours, d’astreintes, de temps de trajets, de congés payés.

Retour sur ce webinar très riche avec un focus sur trois thèmes.

1. Les arrêts relatifs à la durée maximale du temps de travail

 

La Cour de cassation a rendu deux arrêts sur la répartition de la charge de la preuve :

  • Ce n’est pas au salarié de prouver qu’il n’a pas bénéficié de son temps de repos quotidien mais à l’employeur de prouver qu’il a bien respecté les seuils et plafonds prévus par la législation, peu importe que le salarié soit en télétravail 3 jours par semaine et ait une certaine souplesse dans l’organisation de son temps de travail – Cass. Soc 14 décembre 2022.
  • Le salarié peut prétendre au versement de dommages et intérêts pour violation de la durée maximale de travail hebdomadaire, sans avoir besoin de rapporter la preuve d’un préjudiceCass. Soc, 26 janvier 2022.

2. Les arrêts relatifs aux heures supplémentaires

 

Aux termes de plusieurs arrêts, la Cour de cassation a validé ce qui constitue des éléments suffisamment précis pour permettre à l’employeur de répondre à une demande de rappel de salaire en paiement d’heures supplémentaires :

  • Le décompte mentionnant la durée quotidienne des journées de travail et les temps de transport pour se rendre aux lieux de missions et à son domicile + les justificatifs de transports + un récapitulatif sous forme de tableaux (Peu important que le salarié ne déduisait pas ses temps de trajet habituels pour se rendre à son travail, ne fournissait aucun élément sur ses heures d’arrivée et de départ sur les lieux de mission indiqués ou encore sur ses temps de pause) – Cass. Soc 1er juin 2022.
  • Des relevés quotidiens de ses heures de travail + des agendas + des notes de frais + des tableaux récapitulatifs + plusieurs attestations de collègues (Peu important que ses tableaux soient établis en fonction d’une amplitude théorique de travail, que les indications horaires rédigées sur son agenda soient lacunaires, imprécises et impossibles à contrôler et que les attestations ne soient pas précises) – Cass. Soc 21 septembre 2022.
  • Des courriels envoyés tôt le matin et tard le soir + des attestations + un tableau récapitulatif – Cass. Soc 28 septembre 2022.

Un arrêt rendu le 23 novembre 2022 par la Cour de Cassation revêt un caractère très important en matière d’heures supplémentaires associées aux trajets effectués par un salarié itinérant depuis son domicile pour aller à son premier rendez-vous et pour rentrer à son domicile après son dernier rendez-vous.
Les faits étaient les suivants : un agent commercial effectuant de fréquents déplacement en clientèle a demandé la résiliation judiciaire de son contrat de travail en raison notamment du non-paiement des heures supplémentaires accomplies pendant ses déplacements. La Cour d’appel a qualifié les temps de déplacements professionnels accomplis par le salarié de temps de travail effectif et a fait droit à sa demande de résiliation judiciaire.
L’employeur s’est pourvu en cassation mais la Cour a rejeté ce pourvoi au motif que le salarié ne pouvait pas, durant les trajets entre son domicile et les sites des premiers et derniers clients, vaquer librement à ses occupations (il devait notamment prendre tous les appels entrants pour fixer des rendez-vous ou échanger avec des clients). Il s’agissait donc bien d’un temps de travail effectif.

3. Les arrêts relatifs aux forfaits et aménagements du temps de travail sur l’année

 

Le contentieux relatif aux conventions de forfait jours ne faiblit pas. Un arrêt le 9 février 2022 portait sur la contestation de la validité d’une convention de forfait annuel en jours. La Cour de cassation a considéré que l’accord d’entreprise respectait les exigences relatives au droit à la santé et au repos, en prévoyant :

  • L’établissement par le salarié d’un décompte mensuel de ses jours travaillés / non travaillés et des éventuels congés payés pris, transmis pour validation à la direction des ressources humaines,
  • Une réunion annuelle entre le salarié et un représentant de la direction ou son responsable hiérarchique pour faire le point sur l’organisation du travail et la charge de travail qui en résulte donnant lieu à un compte-rendu cosigné,
  • La possibilité pour le salarié d’alerter sa hiérarchie et la direction des ressources humaines d’une surcharge de travail, lesquelles doivent prendre les mesures adéquates dans un délai d’un mois maximum.

En revanche, en ce qui concerne le suivi effectif de la charge et de l’organisation du travail, la salariée n’avait pas bénéficié tous les ans de l’entretien annuel prévu par l’accord. Cassation au motif que les juges auraient dû considérer que la convention de forfait était privée d’effet.

S’agissant de la compensation du rachat de jours de repos non pris : un salarié, ayant renoncé à une partie de ses jours de repos initialement prévus dans sa convention de forfait en jours, a bénéficié de jours supplémentaires de travail payés par l’employeur. Pour rappel, la renonciation à des jours de repos en contrepartie d’une majoration de salaire nécessite un accord écrit préalable entre le salarié et l’employeur, dans le respect du minimum légal de 10%. En l’absence d’accord, c’est le juge qui fixe le montant de la majoration applicable au salaire et il doit fixer cette majoration à un taux au moins égal à 10 % – Cass. Soc., 26 janvier 2022

En matière de contrôle de la charge de travail du salarié au forfait, la Cour de Cassation est venue préciser l’obligation de sécurité pesant sur l’employeur par un arrêt du 2 mars 2022.
Les faits étaient les suivants : Un salarié avait alerté son employeur sur la dégradation de son état de santé à partir de juin 2013 et l’employeur avait réagi (en saisissant le médecin du travail) en août 2013. La Cour d’appel avait considéré que ce faisant, l’employeur avait respecté son obligation de sécurité.
Cette décision a été cassée par la Cour de cassation au motif que l’employeur ne justifiait pas avoir pris les dispositions nécessaires de nature à garantir que l’amplitude et la charge de travail restaient raisonnables et assuraient une bonne répartition dans le temps du travail. Par conséquent, le manquement à l’obligation de sécurité était caractérisé et les juges auraient dû rechercher si un préjudice en était résulté.


 

Maître Aurélie Roche,

Associée du cabinet Edgar Avocats, j’assiste, en droit du travail et en compliance, de grandes entreprises et des PME dans un très large éventail de secteurs, avec un accent sur la santé, les sciences de la vie et le BTP.
Je conseille mes clients sur des questions d’exécution du contrat de travail.

Badgeuse en entreprise : quelles sont les obligations des employeurs et des salariés ?

eTSmile

Il est possible, pour décompter et contrôler le temps de travail des salariés[2], de recourir à un système de badgeage en entreprise (qui peut également être utilisé en respectant certaines dispositions pour contrôler les accès).Préalablement à la mise en place d’un système de badgeage, l’employeur devra informer et consulter les représentants du personnel en place (Comité social et économique et la Commission santé, sécurité et des conditions de travail si elle existe).

Quelles sont les obligations de l’employeur pour installer une badgeuse en entreprise ?

Avant d’installer une badgeuse en entreprise, les employeurs se doivent de respecter des règles bien strictes. 

Le devoir d’information du salarié

La note d’information pourra reprendre les informations que l’employeur se doit, s’agissant d’un traitement de données à caractère personnel soumis au RGPD[3], de remettre à chaque employé et chaque travailleur intérimaire[4] :

  • les finalités poursuivies[5],
  • la base légale du dispositif,
  • les destinataires des données issues du dispositif,
  • la durée de conservation des données[6],
  • son droit d’opposition pour motif légitime,
  • ses droits d’accès et de rectification,
  • la possibilité d’introduire une réclamation auprès de la CNIL.

Dans le cadre de son pouvoir de direction, l’employeur déterminera unilatéralement le nombre de badgeuses dans l’entreprise, leur localisation et leur paramétrage.

Pointage en entreprise : quelques points de vigilance

Parmi les points de vigilance, il est impératif de ne pas mettre en place d’écrêtement des heures badgées après les horaires collectifs applicables, dans la mesure où cela reviendrait à faire disparaitre de potentielles heures de travail.

A cet égard, soulignons que l’employeur qui établit de faux pointages et les utilise pour dissimuler des heures de travail se rend coupable des délits de faux et usage de faux et du délit de travail dissimulé pour avoir dissimulé des heures supplémentaires en minorant leur nombre sur les bulletins de paie et sur les relevés de pointage[7] et peut donc être sanctionné cumulativement pour ces trois infractions.

Badgeuse : peut-on utiliser une photographie ?

Notons également que la CNIL a déclaré que les dispositifs de contrôle des horaires de travail intégrant une prise de photographie systématique à chaque pointage sont excessifs (Communiqué Cnil du 27 août 2020).

Pour autant, un badge peut bien entendu comporter la photographie d’identité du salarié pour permettre la vérification de son identité. C’est pourquoi le refus du salarié de fournir une telle photographie pour la confection d’un badge exigé par le client de son employeur pour pénétrer dans ses locaux alors que cette contrainte est justifiée par la tâche à accomplir et proportionnée au but recherché, justifie le licenciement dudit salarié[8].

Quelles sont les obligations d’un salarié en matière de badgeuse ?

Lorsque des entreprises mettent en place des badgeuses au sein de leur établissement, les salariés doivent respecter certaines obligations.

Que peut engendrer un refus de pointer ?

Lorsque toutes les formalités substantielles ont été respectées, le refus de pointer est fautif [9]. Il a ainsi été jugé qu’est justifié le licenciement d’un salarié refusant d’observer le règlement intérieur faisant obligation au personnel intervenant sur les chantiers de porter un badge ou une carte d’accès fourni(e) par l’entreprise [10].

En cas de non respect des règles imposées ?

De même, commet un manquement justifiant son licenciement pour faute grave le salarié qui use de ses fonctions pour entrer des données inexactes dans le système de gestion des pointages du personnel et majorer au profit d’un autre salarié, le nombre d’heures de travail effectivement réalisé par celui-ci pour le compte de la société et permettre ainsi le paiement d’heures non travaillées [11]. Il en est de même du salarié qui pointe à la place d’un collègue absent pour masquer son absence ou son arrivée tardive [12].

À l’inverse, en cas de non-conformité aux règles précitées, toute éventuelle sanction – y compris un licenciement – qui serait fondée sur les informations collectées par la badgeuse serait privée de facto de légitimité. De même, dans un tel contexte, le refus du salarié de se conformer à l’obligation de badger ne pourrait pas non plus être sanctionné.

Le système de badgeage est un dispositif utile pour un suivi efficient du temps de travail. Sa mise en place requiert, au préalable, une réflexion pour l’inclure dans l’organisation du travail et une information formelle et complète des salariés et de leurs représentants.

Trois articles pour aller plus loin :


 

Maître Aurélie Roche,

Associée du cabinet Edgar Avocats, j’assiste, en droit du travail et en compliance, de grandes entreprises et des PME dans un très large éventail de secteurs, avec un accent sur la santé, les sciences de la vie et le BTP.
Je conseille mes clients sur des questions d’exécution du contrat de travail.

 

[1] Le présent billet reprend et actualise le billet sur l’utilisation d’une badgeuse publié en 2018 Localisation et nombre de badgeuses – Horoquartz

[2] Il n’est ici envisagé la badgeuse qu’en tant qu’outil de contrôle du temps de travail en heures. A noter qu’il est aussi possible de l’utiliser pour le suivi de l’organisation du temps de travail des salariés en forfait jours.

[3] Règlement européen n° 2016/679 du 27 avr. 2016 dit « RGPD » et la loi n° 2018-493 du 20 juin 2018 relative à la protection des données personnelles.

[4] Cf. articles L. 1222-4 du code du travail et L. 1251-21 du code du travail 

[5] La finalité déclarée détermine l’usage pouvant être fait des données collectées Cf. Cass. soc. 3 mai 2016 n° 14-23.150

[6] Les données utilisées pour le suivi du temps de travail, y compris les données relatives aux motifs des absences, sont conservées pendant un maximum de 5 ans (Délibération Cnil 2015-165 du 4-6-2015, art. 5 : JO 17 ; Fiche pratique Cnil 20-11-2015. Compte tenu de la prescription triennale applicable aux rappels de salaire, il est possible de limiter la conservation des données à 3 ans.

[7] Cf. Cass. crim. 15 février 2022 n° 21-81.966

[8] Cf. CA Versailles 12 février 2002 n° 00-421

[9] Cf. Cass. soc. 5-4-1978 n° 77-40.094 ; Cass. soc. 22-7-1982 n° 80-41.012

[10] Cf. CA Paris 9 octobre 2003 n° 01-37023

[11] Cf. Cass. soc. 16 mai 2013 n° 12-15.582

[12] Cf. Conseil d’Etat 22 octobre 2008 n° 301603

[13] Cf. Cass. soc. 8 oct. 2014, n° 13-14.991

SERVICE ARCHITECTURE HOROQUARTZ : « NOTRE MÉTIER, FAIRE EN SORTE QUE TOUS LES ÉLÉMENTS S’IMBRIQUENT BIEN ! »

 

Le service Architecture d’Horoquartz a pour mission de garantir la performance technique de ses solutions.

Elle s’appuie sur l’expertise de 3 entités dont l’équipe Développement, qui s’assure que toutes les composantes techniques embarqués dans le logiciel eTemptation communiquent entre eux.

Echange avec Eddie Raapoto et Sylvain Gérard, deux développeurs de cette équipe au rôle central dans la Recherche et Développement.

Notre mission : garantir la sécurisation des briques techniques

 

Diplômé de mathématiques pour l’un, Ingénieur en électronique pour l’autre, Eddie et Sylvain collaborent depuis respectivement 22 et 4 ans au sein d’Horoquartz. Leurs missions sont variées mais l’objectif unique : garantir la sécurisation des briques techniques. « Notre métier, c’est de faire en sorte que tous les éléments s’imbriquent bien. Nous définissons de nouvelles architectures, et conduisons des études de maintenance » nous confie Eddie. Pour Sylvain, « cela passe également par le déploiement en continu, prôner les bonnes pratiques du moment et un aspect veille qui est primordial ». Pour tous les deux, l’objectif final est de faciliter le travail des autres et surtout, favoriser une cohérence applicative et donc le bon fonctionnement des outils avec des temps de réponse optimisés pour le client.

eTemptation : un défi et des possibilités immenses

 

Quand on leur demande les défis auxquels ils sont confrontés dans leurs missions, Eddie et Sylvain sont unanimes sur l’aspect technologique et les exigences de sécurité qui évoluent constamment.
« eTemptation est un outil robuste que nous adaptons aux nouvelles architectures. Faire évoluer le produit, l’historique des clients est intéressant et aussi challengeant. En plus, il faut tout faire évoluer d’un coup. Heureusement chez Horoquartz, nous avons une certaine liberté et on est écoutés. » nous confie Sylvain. Eddie rajoute : « Cette efficience est aussi facilitée par les remontées des audits sécurité des clients et le RGPD qui sont des guides bien utiles. » Puis il poursuit, « ce qui est intéressant dans nos missions, c’est d’abord l’aspect technique qui motive à se former, puis un aspect humain et ce rôle de conseil et de concertation des autres entités. »

Vie d’équipe : la curiosité et l’ouverture sont les clés 

 

« En plus de la formation permanente, nos atouts sont : la curiosité et l’ouverture ». Pour les deux collègues, ces qualités seront nécessaires aux candidats qui voudraient les rejoindre. « Pour intégrer l’équipe, il faut aimer la technologie, les aspects méthodologiques et les bonnes pratiques. Il faut aussi être curieux, aimer découvrir de nouvelles choses, et partager avec les autres… Sur une même journée, nous pouvons travailler sur différents langages de programmation. En cas de blocage face à une thématique donnée, le premier réflexe est de consulter les collègues. Pour nous, les moments d’échange formels et informels (déjeuner ensemble à l’occasion, brainstormer…) sont importants, » concluent-ils.

 

HOROQUARTZ ET LES PARTENARIATS : APPORTER DE LA VALEUR A NOS CLIENTS

 

Horoquartz souhaite proposer à ses clients des solutions et services complémentaires à la solution eTemptation.

Il s’agit à la fois d’améliorer le déploiement et l’utilisation d’eTemptation  ou de faciliter son intégration avec des fonctionnalités complémentaires.

Cédric Chatelier, Responsable des Partenariats et des Alliances fait un bilan des partenariats développés par Horoquartz en 2022.

Leader en France de l’adoption des logiciels et de la conduite du changement, Lemon Learning accompagne depuis bientôt 10 ans des milliers d’utilisateurs dans le monde vers une meilleure prise en main des outils digitaux. Avec ce partenariat, la solution de Lemon Learning de création de guides interactifs est directement accessible dans eTemptation. Ainsi, lorsque le client souscrit ce service, il peut créer des guides sur mesure pour accompagner les utilisateurs pas à pas dans l’usage de la solution eTemptation. Les bénéfices sont alors multiples pour les utilisateurs :

  • Renforcement de l’expérience Utilisateur,
  • Réduction des sollicitations des services supports de 50 à 70%,
  • Des taux de consultation de 7 à 10 fois plus élevés avec Lemon Learning que sur des supports pdf,
  • Une autonomie de création des guides applicatifs pour le Client pour une meilleure prise en compte de ses enjeux et de son contexte,
  • Solution Lemon Learning disponible 24h/24 – 7j/7.

CLEVY est une société française qui a crée son propre agent conversationnel : le chatbot EVA pouvant être connecté sur l’ensemble du SIRH et pré-entrainé sur plus de 150 000 questions RH.
Avec ce partenariat, Horoquartz propose à ses Clients intéressés et équipés de eTemptation, un service supplémentaire pour ses collaborateurs : celui de pouvoir consulter son solde de congés et/ou de poser une demande de congés via le chatbot EVA.
D’autres développements sont prévus afin de pouvoir proposer une nouvelle expérience utilisateur et les synergies à venir sont nombreuses.

Horoquartz et PIXID, spécialiste de la flexibilité du travail, collaborent depuis de nombreuses années pour interfacer chez leurs clients communs la gestion des temps et la gestion des heures des intérimaires afin d’éviter la double saisie des informations et réduire le risque d’erreurs.
Au travers de la signature d’un partenariat, Horoquartz et PIXID réitèrent leur volonté de collaboration mais aussi de développer de nouveaux services aux clients communs en matière de recrutement notamment, car il y a une continuité fonctionnelle évidente entre gestion des plannings et recrutement.

Des partenariats technologiques ont également été renouvelés dans le cadre notre activité Cloud avec Claranet mais aussi Microsoft Azure, hébergeurs référencés chez Horoquartz, pour apporter des niveaux de protection et de sécurisation des données plus élevés à nos Clients.

 

En résumé

L’année 2022 a donc permis de dynamiser et de renforcer notre écosystème avec de nombreux échanges avec les acteurs du SIRH.
Des clients ont également, via nos partenaires, souscrit à ces nouveaux services, renforçant ainsi l’attractivité de notre Solution et validant nos options de développement des Partenariats et des Alliances.
Et nous avons prévu d’autres nouveautés pour 2023 😊 !


SALARIÉS MOBILES : EN QUOI LA GTA PEUT AIDER À GARDER LE LIEN ?

Le travail à distance semble s’ancrer dans les usages professionnels et tend même à devenir un facteur de choix d’entreprise pour les candidats et de fidélisation des collaborateurs pour les employeurs. A cela s’ajoutent les salariés qui sont naturellement mobiles de par leurs missions. Garder le lien avec les collaborateurs, maintenir une cohésion d’équipe sont des préoccupations constantes pour les entreprises, même dans le cas de travail en présentiel. En quoi les solutions mobiles de GTA peuvent-elles aider les organisations ?

 

Différents devices pour différents besoins de mobilité 

La mobilité est souvent vue dans un contexte d’utilisation extérieure à l’entreprise, notamment du fait du travail hybride. 

Or l’utilisation d’outils mobiles peut tout à fait être justifiée à l’intérieur des locaux. Et on le voit de plus en plus, le PC traditionnel n’est plus forcément le device unique, même dans les locaux de l’organisation. Et si l’usage de solutions de mobiles était plus lié à la nature des opérations traitées qu’à la géographie ? Aujourd’hui, la migration sur des outils numériques mobiles est moins contraignante voire plus naturelle avec la levée de contraintes techniques pour l’utilisateur.

Pour le manager, le device devient intimement lié à des moments d’actions spécifiques : par exemple, il aura besoin, au contact de ses collaborateurs, d’une application mobile pour consulter rapidement qui est absent à son poste, saisir rapidement un badgeage pour un collaborateur ou un motif d’absence dans le cas d’un arrêt maladie. « On est ici dans de la recherche de réactivité face à tous les imprévus du quotidien du manager. Et d’une certaine façon, on traite également la préservation du lien, car le manager va pouvoir être plus proche physiquement de ses équipes en utilisant des devices mobiles. C’est le cas par exemple d’un de nos clients dans la logistique qui a décidé que les opérations de GTA seraient traitées sur des tablettes pour que les managers puissent échanger plus facilement et de façon plus interactive avec leurs collaborateurs dans l’entrepôt » indique Christophe Roux, Product Manager chez Horoquartz.

A un autre moment, à son bureau, la même application sur PC lui permettra de consulter une plus grande masse d’information et enrichir un processus d’analyse avant de prendre une décision. C’est le cas de la validation d’absences, où la vue préalable du planning d’équipe, des compétences présentes, des indicateurs métier (CA, production, …) est indispensable. C’est le cas également du reporting qui va aider le manager pour des décisions d’organisation de son activité.

Ainsi, à un device mobile est associé un ensemble spécifique d’actions de la même application dont l’usage varie. Exemple :

  • Smartphone : Alertes, messages, actions rapides pour un tiers, anticipation, immédiateté et actions unitaires simples.
  • Tablette : pilotage en temps réel (graphiques), affichage de plannings, actions de remplacement et d’ajustement de charge, actions de terrain à proximité des équipes.
  • PC : profondeur fonctionnelle complète, analyse d’indicateurs métier, aide à la décision, actions qui nécessitent une prise de recul.

« Pour les collaborateurs qui ont besoin de mobilité extra-entreprise, il est indispensable de mettre à disposition des outils pour leur organisation personnelle. Finalement, ils doivent retrouver à leur domicile ou sur leur lieu de travail externe, au moins l’équivalent de ce que l’entreprise leur propose en intra. Et peut-être davantage afin de conserver une organisation performante malgré la distance, avec l’idée de garder le lien avec le collaborateur.. Le tout immédiatement disponible sur un outil du quotidien comme le smartphone, mais sans négliger la possibilité de pouvoir le faire également via le PC professionnel » poursuit Christophe Roux.

 

mTemptation d’Horoquartz accompagne la mobilité

 

Un éditeur comme Horoquartz est bien conscient des enjeux de la mobilité pour les collaborateurs. Bien plus qu’une application web responsive design, mTemptation a été entièrement développé pour proposer une expérience utilisateur unique au salarié, quel que soit l’endroit d’où il exerce son activité. Les fonctionnalités proposées par l’outil procurent l’autonomie et la souplesse nécessaires au collaborateur pour l’organisation de ses temps de travail (saisie d’activité, planning hebdomadaire, déclaration de présence, saisie d’absence…) dans le respect des procédures de l’entreprise.

 

Article rédigé d’après un entretien avec Christophe Roux, Product Manager chez Horoquartz.

QUELLES TENDANCES POUR LE TRAVAIL EN HORAIRES ATYPIQUES ? LA VISION DE LA DARES

 

On parle de travail en horaire atypique dès lors que le temps de travail ne fait pas partie des aménagements standards, c’est-à-dire cinq jours ouvrés de lundi à vendredi suivis de deux jours de repos consécutifs, et pour finir une amplitude de travail comprise entre 7h et 20h.
Cette notion englobe donc différentes réalités telles que le travail du soir, de nuit, ou encore les week-ends.

Selon une publication de la DARES en octobre 2022, 45% des salariés ont été concernés par le travail en horaire atypique au moins une fois, sur une période de 4 semaines en 2021.

 

Horaires de travail atypiques : une réalité pour les salariés et les non-salariés

 

Selon la DARES, la part de travailleurs en horaires atypiques qui était stable depuis plusieurs années a connu une légère baisse en 2020 avec la crise sanitaire avant de se stabiliser en 2021. Sur les 10,4 millions de salariés concernés, plus du tiers (36%) sont concernés par le travail du samedi qui est la modalité atypique la plus répandue contre 25 % pour les travailleurs du dimanche et seulement 10% pour le travail de nuit.
Les non-salariés sont encore plus concernés par le travail en horaires décalés car leur proportion s’élève à 78% soit 2,7 millions de personnes avec une forte prépondérance pour le travail au moins un samedi (71%) et près de la moitié pour le travail du soir.

Horaires atypiques : des disparités selon la catégorie socio-professionnelle

 

La répartition des salariés travaillant en horaire atypique selon les catégories socio-professionnelles et le niveau de qualification n’est pas homogène. En effet, on remarque que les cadres travaillent plus le soir (37%) tandis que les employés travaillent plus le week-end (45% le samedi et 27% le dimanche) pour les moins qualifiés d’entre eux. Le travail de nuit est le plus souvent répandu chez les ouvriers (15%).
En 2021, les secteurs les plus concernés par le travail en horaire décalé sont ceux qui permettent « une continuité de la vie sociale » notamment l’hébergement restauration où 2 salariés sur 3 sont concernés, le commerce (59%) et le transport-entreposage pour 56% d’entre eux. Globalement le secteur public est plus touché par le travail en horaire atypique que le privé du fait des services de protection et de soins aux personnes.

Horaires atypiques : des difficultés d’organisation du travail et au-delà

 

Qu’ils soient à temps complet ou partiel, les salariés exerçant en horaire atypique ont enregistré des temps de travail plus élevés que ceux exerçant en horaires standards en 2021.
En moyenne, ils ont travaillé 237 heures ou encore 23 jours de plus sur l’année. Ils sont également plus soumis aux contraintes liées à l’organisation du travail notamment plus de contrôle, du travail morcelé avec pour corollaire des difficultés de gestion de leur temps et moins de repos hebdomadaires (seuls 2% ont 48 heures de repos consécutives). 32% d’entre eux travaillent souvent au-delà de leurs horaires contre 20% des collaborateurs en horaires standards. Ce constat est encore plus marqué chez les cadres en horaire décalé. Ils sont 50% à dépasser leurs horaires. Ils sont également plus contactés en dehors de leurs temps de travail (68%) contre 46% de leurs collègues en horaires standards, et 68% contre 39% pour les professions intermédiaires. Ces contraintes sont toutefois minimisées chez les salariés qui ne travaillent que le soir comparés à ceux qui exercent la nuit ou le week-end (samedi et dimanche).

Les horaires de travail atypiques sont par nature plus difficiles à planifier et à suivre que les horaires normaux. Cette gestion peut cependant être simplifiée avec une solution de GTA.

 

 

 


Pour aller plus loin, la publication de la DARES : Le travail en horaires atypiques en 2021 – Dares – Octobre 2022

COMMENT HOROQUARTZ GARANTIT LA PERFORMANCE TECHNIQUE DE SES SOLUTIONS ?

Clients avec une volumétrie importante : comment Horoquartz garantit la performance technique de ses solutions et des temps de réponse optimisés ? 

 

En tant que concepteur et éditeur de logiciels, Horoquartz se doit de garantir la stabilité de ses solutions et leur efficacité en tenant compte des contraintes de performances et des évolutions technologiques.

eTemptation a démontré sa capacité à absorber des volumétries très importantes chez des clients qui gèrent aujourd’hui jusqu’à 100 000 salariés dans la même base de données, avec parfois plusieurs centaines voire milliers d’utilisateurs connectés.

Alors, comment garantir cette performance technique et des temps de réponse adaptés quelle que soit la configuration.

Entretien avec Franck Guibert, responsable du service Architecture chez Horoquartz.

Comment êtes-vous en mesure de définir une architecture cible performante pour vos clients, en particulier quand vous êtes en présence de volumétries importantes ?

 

« L’élaboration d’une architecture cible tient compte de la taille de l’entreprise, des sollicitations et des modules de la suite eTemptation déployés pour un client donné.
Les benchmarks y prennent une part prépondérante. Notre préoccupation première est bien que nos solutions répondent à la demande du client en partant d’une problématique de volumétrie donnée. En particulier, nous faisons des benchmarks basés sur les hypothèses de consommation liés aux usages du client. La façon d’utiliser eTemptation pour une PME de 100 collaborateurs diffère bien évidemment de celle d’une entreprise de 5000 personnes utilisant des fonctions à forte volumétrie comme le badgeage associé à des activités ou des fonctions de planning avec optimisation. Le calibrage de l’architecture est ensuite pensé pour que la volumétrie n’ait aucune incidence négative sur les temps de réponses de la solution. Sur ce point la capitalisation du savoir est essentielle. L’expertise d’Horoquartz se fonde d’abord sur les milliers d’installations opérationnelles chez nos clients qui nous fournissent des retours d’expérience et des métriques indispensables. »

Comment mesurez-vous tout cela justement ?

 

« Horoquartz utilise divers outils internes et sondes permettant de monitorer de façon très précise l’utilisation de la solution chez nos clients sur un plan technique et ce, quel que soit l’environnement du client. Il faut en effet rappeler que notre solution à la particularité d’être multi-OS et multi-SGBD, ce qui veut dire que ce travail d’optimisation est mené sur toutes les plateformes que nous supportons. Nos outils et les informations qu’ils collectent nous donnent une vision très précise sur les performances techniques du logiciel. Il permet de constituer une base de connaissances et de faciliter les diagnostics en cas de problèmes de performance. »

Qu’en est-il des bénéfices pour les clients ?

 

« Que ce soit sur le cloud ou « on premise », nos clients gagnent en stabilité de leurs solutions. Les temps de réponses sont optimisés. C’est rassurant pour le client de savoir que le logiciel subit de régulières investigations, et qu’une vigilance de tous les instants sur la culture de la performance technique et de la sécurité est en place au sein d’Horoquartz. Nous investissons constamment et nous disposons de plateformes performantes pour bâtir des architectures de 50 à plus de 100 000 salariés, et ainsi couvrir l’intégralité de notre parc client. »


HOROQUARTZ LANCE LA DOUBLE AUTHENTIFICATION POUR LA GTA. MAIS POURQUOI FAIRE ?

Horoquartz considère que la double authentification fait désormais partie des standards de sécurité pour une application et qu’il est important de pouvoir la proposer à ses clients pour la solution de GTA eTemptation. Sidney Hanon et Claudine Baverez, Directeurs Produits chez Horoquartz, expliquent la portée de cette innovation qui trouve tout son intérêt dans certains cas d’usage.

Qu’est-ce que la double authentification ?

 

« C’est le principe que connaissent tous les internautes avec leur application bancaire par exemple. En plus de l’identifiant et du mot de passe, celle-ci va également demander un second facteur d’authentification à usage unique sous forme de code envoyé sur smartphone. Cette fonctionnalité que nous proposons désormais avec notre solution permet à nos clients de réduire le risque lié aux vols d’identifiants. »

Concrètement, comment cela fonctionne-t-il avec eTemptation ?

 

« Nous nous appuyons principalement sur les Authenticators de Google et Microsoft qui sont des standards reconnus par le marché et qui sont appairés à eTemptation. Lors d’une connexion à eTemptation, l’Authenticator envoie à l’utilisateur un code sur son smartphone. Cette demande de double authentification se fait suivant une périodicité paramétrable, rien n’oblige à demander à l’utilisateur la saisie systématique de ce code à chaque connexion. Nous laissons également la possibilité à nos clients de choisir un autre logiciel de génération de mot de passe à usage unique que Google Authenticator. Ces applications sont normalisées et nous disposons d’une clé propre à Horoquartz. Cette ouverture est surtout intéressante pour nos clients qui disposent déjà d’une solution pour d’autres applications métier ».  

A quelle attente répond cette fonctionnalité et est-ce vraiment justifié pour une solution de GTA ?

 

« Les solutions de gestion des temps sont parmi les plus accédées dans l’entreprise. Leurs utilisateurs peuvent faire des demandes d’absences, des consultations de plannings, du pointage depuis leur poste de travail alors qu’ils ne sont pas forcément dans les locaux de l’entreprise. Et ceci est particulièrement vrai avec le développement du télétravail. Par ailleurs, n’oublions pas que la GTA gère des données personnelles qui peuvent être une cible pour les pirates informatiques.
Dans ce contexte, certaines entreprises souhaitent apporter un niveau de sécurité supplémentaire en demandant cette double authentification de façon périodique. Cette fonctionnalité est particulièrement justifiée quand l’application est publiée et peut être accédée de l’extérieur du réseau de l’entreprise, ou en l’absence de VPN par exemple ».

Est-ce que ce n’est pas perçu comme une contrainte par les utilisateurs ?

 

« De moins en moins, car dans notre vie quotidienne nous avons déjà l’habitude de cette double authentification pour de nombreuses applications. De plus, la périodicité de la double authentification est paramétrable pour s’ajuster au mieux aux exigences de sécurité de nos clients. Précisons par ailleurs que cette fonctionnalité est incluse en standard dans notre solution, mais sa mise en œuvre n’est pas obligatoire et est laissée à l’appréciation du client suivant son niveau d’exigence. Nous constatons néanmoins que cette double authentification nous est de plus en plus demandée, et cela n’a rien de surprenant compte-tenu des efforts actuels des entreprises pour renforcer leur sécurité informatique ».


LE TEMPS DE PAUSE

Le temps de pause : définition et caractéristiques

Le code du travail ne définit pas le temps de pause. Il se contente d’indiquer qu’il sera considéré comme du temps de travail effectif s’il en réunit les critères[1] et qu’une pause d’une durée minimale de vingt minutes consécutives doit être accordée dès lors que le temps de travail quotidien atteint six heures[2].

 

1. Les caractéristiques du temps de pause

 

Un temps de pause est donc une période, au cours de la journée de travail, pendant laquelle le salarié n’est pas

à la disposition de son employeur, ne se conforme pas à ses directives et peut vaquer librement à des occupations personnelles. Il en résulte qu’il n’est pas inclus dans le décompte de la durée de travail[3] rémunéré comme tel, sauf dispositions conventionnelles ou usage plus favorables. Il peut ainsi être rémunéré sans pour autant être assimilé à du temps de travail effectif[4].
Ni la circonstance que les salariés ne peuvent pas quitter l’établissement, ni la brièveté des pauses ne permettent de les considérer comme un temps de travail effectif[5]. Tel est le cas de la pause prise dans un local distinct par des salariés qui ne sont soumis à aucune intervention de leur employeur et ce, peu important qu’ils ne puissent quitter l’enceinte de l’entreprise sans autorisation de l’employeur[6].
De même, dès lors que les salariés peuvent prendre leur pause dans un local dédié à cet effet, le fait qu’ils soit contraints de présenter un comportement irréprochable et de rester en tenue de travail s’ils souhaitent évoluer au sein de l’entreprise où ils peuvent rencontrer des clients ne dénature pas le temps de pause[7].

2. La charge de la preuve en cas de litige sur la prise d’un temps de pause

 

La charge de la preuve de la prise effective de ce temps de pause incombe à l’employeur qui ne peut pas se prévaloir uniquement des dispositions d’un accord collectif prévoyant que la pause est réputée prise pendant la vacation[8].
Il est impératif de pouvoir déterminer à quel moment les pauses, qu’elles soient rendues par la loi ou un accord collectif, ont été prises[9]. Il peut notamment être imposé un badgeage systématique.
A défaut, le temps de présence du salarié sur son lieu de travail pourra être assimilé à du temps de travail effectif et l’employeur condamné au paiement d’heures supplémentaires.
A noter que, bien que le code du travail distingue temps de restauration et temps de pause, le temps du déjeuner est un temps de pause comme les autres[10] et peut donc se confondre avec la pause obligatoire.

 

3. Les conditions d’assimilation du temps de pause à un temps de travail effectif

 

Lorsque les salariés restent en permanence à la disposition de l’employeur et ne peuvent vaquer librement à leurs occupations personnelles pendant leur pause[11], les temps de pause seront considérés comme du temps de travail effectif, payés et décomptés comme tel.

Tel est le cas, par exemple :

  • de salariés travaillant en équipes successives selon un cycle continu qui, en raison de la spécificité de leurs fonctions, ne peuvent pas s’éloigner de leur poste de travail même pendant leur repas [12];
  • d’un éducateur dans un centre d’hébergement pour adultes handicapés tenu de prendre ses repas sur place pour répondre aux sollicitations des pensionnaires [13];
  • de salariés d’un établissement classé « Seveso 2 », tenus de rester dans un local vitré d’où ils pouvaient surveiller leurs machines pour intervenir en cas d’alerte [14];
  • ou encore d’un salarié travaillant seul de nuit dans une station-service et devant, pendant ses pauses, rester à la disposition des clients, même si leur passage est improbable [15].

Toutefois le temps de pause n’est pas incompatible avec des interventions éventuelles et exceptionnelles, nécessitées notamment par des motifs de sécurité [16], dès lors qu’en temps normal, le salarié est libre de vaquer à des occupations personnelles.

Il en est de même lorsque le salarié a l’obligation de conserver son téléphone professionnel dans tous ses déplacements internes sur le site afin d’être joignable en cas d’urgence [17].

 

En conclusion

 

Son exclusion du décompte des heures de travail effectif dépend des conditions matérielles de prise du temps de pause qui font l’objet, en cas de contentieux, d’un examen attentif des juges du fond. Si les salariés peuvent être sollicités, cela ne peut être admis que de façon exceptionnelle.


 

Maître Aurélie Roche,

Associée du cabinet Edgar Avocats, j’assiste, en droit du travail et en compliance, de grandes entreprises et des PME dans un très large éventail de secteurs, avec un accent sur la santé, les sciences de la vie et le BTP.
Je conseille mes clients sur des questions d’exécution du contrat de travail.

 

[1] Cf. article L. 3121-2 du code du travail

[2] Cf. article L. 3121-16 du code du travail ; Cass. soc. 13 mars 2001, n° 99-45.254

[3] Il est toutefois décompté dans l’amplitude de la journée de travail, c’est-à-dire la durée entre le début et la fin de la journée de travail, que la loi limite à treize heures.

[4] Cf. article L. 3121-6 du code du travail ; Cass. soc. 13 octobre 2016 n° 14-25.411

[5] Cass. soc. 5 avril 2006 n° 05-43.061

[6] Cass. soc. 3 novembre 2005 n° 04-10935

[7] Cass. soc., 3 juin 2020, n° 18-18.836

[8] Cass. soc. 30 juin 2021 n° 19-15.264

[9] Cass. soc. 8 avril 2021 n° 19-22.700

[10] Cass. soc. 20 juin 2013 n° 12-10.127

[11] Cass. soc. 25 mars 1998 n° 95-44.735

[12] Cass. soc. 25 mars 1998 n° 95-44.735

[13] Cass. soc. 14 novembre 2000 n° 97-45.001

[14] Cass. soc. 12 octobre 2004, n° 03-44.084

[15] Cass. soc. 13 janvier 2010, n° 08-42.716

[16] Cass. soc. 10 mars 1998, n° 95-43.003 ; Cass. soc. 13 mars 2013 n° 12-12.413 ; Cass. soc. 1er avril 2003 n° 01-01.395

[17] Cass. soc. 2 juin 2021 n° 19-15.468

ÉDITEURS DE LOGICIELS SIRH : QUELS PARTENARIATS POUR QUELLE FINALITÉ ?

Dans notre secteur d’activité, le terme de « partenaire » est couramment utilisé afin de définir des liens économiques, techniques, commerciaux ou stratégiques entre plusieurs acteurs. La vision de Cédric Chatelier sur ces partenariats : à quels objectifs réels répondent-ils et quelle est leur réalité ?

 

Quels sont les objectifs de ces partenariats dans le domaine SIRH ?

Le plus souvent, des acteurs dans chaque organisation ont la responsabilité de nouer des alliances et de développer des partenariats.

Ils visent à promouvoir la notoriété de la société, la visibilité de ses solutions et répondre à des besoins complémentaires de ses clients. Toutefois, le périmètre est très large et ces partenariats sont souvent à géométrie variable. Certains sont parfois de simples opérations de communication. D’autres correspondent à une vraie stratégie industrielle. Ils évoluent en fonction des besoins, des opportunités et des contraintes dictées par le marché, les clients, ou les évolutions techniques.

 

Un éditeur SIRH va tout d’abord rechercher des promoteurs de sa solution dans son écosystème.

Il faut rappeler que parmi les promoteurs directs de la solution, figurent en premier lieu les clients de la solution. Ce sont nos premiers partenaires et les premiers ambassadeurs de nos solutions. Les utilisateurs finaux de la solution peuvent en parler dans leur entourage mais aussi les Directeurs des Ressources Humaines ou les spécialistes métier dans le cadre de cercles d’échanges entre professionnels de la solution ou de Clubs Utilisateurs.

Les Cabinets SIRH sont également des partenaires de premier plan puisqu’ils accompagnent, conseillent leur client dans le choix d’une solution. Pour remplir leur mission, ils doivent connaître l’étendue des fonctionnalités et des modules contenus dans la solution de l’éditeur. A cet effet, des échanges ont lieu à l’initiative des deux parties avec la réalisation d’ateliers, de démos sur les nouveautés.

Un double objectif est ainsi atteint dans le cadre d’une telle démarche : celui de l’éditeur pour promouvoir sa solution et celui du cabinet de conseil SIRH pour assurer sa mission et conseiller le client dans le respect de son obligation de neutralité et de connaissance des acteurs du marché.

Un éditeur SIRH doit également communiquer avec d’autres éditeurs présents dans son écosystème.

En effet, le client d’un éditeur SIRH dispose également d’autres solutions RH émanant de divers éditeurs et son objectif est de pouvoir « relier » et interfacer l’ensemble de ses solutions pour obtenir un SIRH global, cohérent et performant.

Cela implique donc un travail commun et des échanges entre les éditeurs pour interfacer les solutions selon des normes techniques, d’architecture et de fonctionnement (qui fait quoi, comment et quand). L’objectif est d’industrialiser la gestion des flux de données. Ainsi, lorsque les équipes commerciales présentent la solution à un prospect, elles peuvent plus facilement s’engager sur la qualité de l’intégration avec une autre solution.

Une accélération notable du modèle d’écosystème

Un éditeur SIRH doit être en mesure aujourd’hui de proposer de nouveaux services complémentaires induits par de nouveaux usages et besoins de la part des entreprises et des collaborateurs. Il doit aller plus loin et proposer des services répondant à des besoins qu’il ne couvre pas et qui sont pourtant périphériques à sa solution. Il peut décider de les développer en interne ou externaliser son développement auprès de partenaires techniques. Mais la durée nécessaire et le coût peuvent être rédhibitoires.

L’alternative possible est de pouvoir identifier d’éventuels partenaires ou bien être mis en relation avec eux par l’un de ses clients ayant déployé la solution cible. Le gain de temps est évident mais cela nécessite en amont des échanges, une validation technique en matière d’architecture et de sécurité, un RACI précis des actions et responsabilités des différents acteurs. Outre le temps, pour le client final, ce partenariat réduit les coûts et les risques pour l’intégration des deux solutions.

Ce qu’il faut retenir, l’écosystème pour un éditeur SIRH est vital pour trois raisons :

  • Il lui permet de renforcer son exposition et sa notoriété sur le marché, et aussi d’obtenir des informations,
  • Il lui donne ce supplément d’agilité et de réactivité nécessaire face aux nouveaux usages et aux évolutions techniques,
  • Il contribue au développement de la stratégie et à la croissance de l’entreprise.

Pour le client final, l’écosystème d’un éditeur est important pour :

  • Proposer des usages complémentaires autour de sa solution de départ,
  • Réduire les coûts et risques d’intégration des solutions en s’appuyant sur des solutions avec une communication industrialisée,
  • Diminuer le temps de cycle nécessaire à la recherche de solutions complémentaires et à leur mise en œuvre.

 

Cédric Chatelier,

Responsable des Partenariats et des Alliances chez Horoquartz

Feuilles d’heures : quels usages de cet outil dans l’entreprise ?

Feuilles d’heures, feuille de temps ou timesheet en Anglais, quelle que soit l’appellation, la finalité reste la même : recueillir les heures imputées aux projets et aux tâches.

Elle sert à la fois pour le suivi financier, pour connaître l’avancement, pour la rentabilité des projets et pour mesurer la performance des équipes. Elle est de plus en plus digitalisée car il s’agit d’un processus chronophage.

Quelle feuille d’heures utiliser pour mon organisation ?

Un document au format papier ou Excel est le plus souvent personnalisé aux projets menés par l’entreprise. Cet outil simple permettra à la fois de prendre en compte leur volumétrie et leur durée.

Les projets complexes pourront ainsi être décomposés en plusieurs niveaux (ex : projets, tâches…).

Un projet qui représente des dizaines de milliers d’heures de travail sur 3 ans et qui implique des centaines d’intervenants aura une décomposition souvent plus détaillée qu’un projet de 50 heures qui mobilise 2 techniciens.

La déclaration des heures pourra être plus ou moins affinée en fonction des besoins. Il s’agira alors d’inscrire des heures, des demi-journées ou encore des journées complètes sur des périodicités journalières, hebdomadaires ou mensuelles.

Dans tous les cas, on obtient au final un temps imputé par une personne à une activité avec le niveau de détail nécessaire à l’organisation.

3 utilisations des temps collectés avec les feuilles d’heures 

Les entreprises collectent les temps de travail sur des feuilles d’heures pour différents usages. Voici 3 utilisations des temps collectés.

Améliorer la connaissance des coûts 

Les chiffrages sont parfois approximatifs. Il est nécessaire pour une entreprise de savoir si elle facture trop de temps à ses clients ou au contraire pas suffisamment. C’est pourquoi, Il est indispensable de connaître les heures travaillées pour identifier les tâches bénéficiaires ou déficitaires. Cette connaissance permettra ensuite d’appréhender le futur et éventuellement d’ajuster ses tarifs ou de provisionner.

Connaître l’avancement des projets et le reste à faire 

Les feuilles d’heures donnent des indications importantes concernant le reste à faire dans un projet d’entreprise. Un chef de projet pourra alors anticiper d’éventuelles dérives ou retards.

Avoir une approche managériale plus objective

Une feuille d’heures n’est en aucun cas un « outil de flicage ». Cet outil ne se substitue pas au management pour détecter une productivité insuffisante ou les retards supposés de tel ou tel collaborateur.

Elle permet avant tout de connaître de façon analytique les coûts du projet afin d’en discuter de façon factuelle et chiffrée avec les équipes. En ce sens, elle peut être une aide au management en enlevant de la subjectivité dans l’appréciation des performances.

Feuille d’heures : pourquoi la digitaliser ?

La digitalisation des feuilles d’heures permet avant tout de simplifier le traitement de toutes ces données. En effet, gérer ces feuilles est coûteux. Les managers, chefs de projets et contrôleurs de gestion passent beaucoup de temps à les récupérer, les contrôler et consolider les heures déclarées.

Compte-tenu de la multiplicité des structures, les imputations ne sont pas toujours normalisées et la consolidation sur des projets complexes peut s’avérer très ardue.

Le suivi des heures peut se faire à plusieurs endroits

La saisie des heures peut se faire dans l’ERP ou le logiciel de gestion de projets. Certaines entreprises le font dans leur solution de GTA (gestion des temps et des activités). Ce choix peut surprendre mais il s’explique. Certains éditeurs proposent effectivement un module de suivi d’activité (le ‘A’ de GTA ). Une solution complète et bien pratique pour les entreprises utilisatrices.

La motivation première pour un chef de projet ? Le temps payé à un collaborateur doit se retrouver dans le temps d’activité. Le logiciel de gestion des temps connaît précisément les temps de présence et les absences de tous les collaborateurs. En fin de période, la GTA connait ainsi de façon précise le nombre d’heures que le salarié doit justifier en termes d’activité. La comparaison heures payées / heures affectées se fait donc très naturellement dans un logiciel de GTA.

Autre avantage d’utiliser le logiciel de GTA pour les feuilles d’heures. Il est déjà utilisé par les employés pour le suivi des présences ou les demandes d’absences.  Il suffit donc d’ajouter la fonction feuille d’heures et les workflows nécessaires. Il est ainsi possible d’éviter le déploiement d’un nouveau logiciel dédié et coûteux, parfois sur des centaines de postes.

Lire à ce sujet les témoignages du CFCP et de SPS IN Groupe qui ont digitalisé la gestion de leurs feuilles d’heures avec le module HQ Activity de la suite eTemptation.

Trois articles pour aller plus loin :


Thierry Bobineau, Directeur Marketing chez Horoquartz

GRANDE DÉMISSION OU GRANDE ILLUSION ?

Avec ses études qui font référence dans le monde du travail, la DARES apporte des éclairages qui relativisent souvent la portée médiatique de certains phénomènes. La « grande démission » ne ferait-elle pas partie de ces croyances ? Dans un rapport publié le 18 août 2022, la DARES indique que fin 2021 et début 2022, le nombre de démissions a atteint un niveau historiquement haut mais pas inédit en France.

 

Au départ, le « big quit »

 

Né de la crise du Covid en 2022 aux Etats-Unis, le « big quit » ou « grande démission » en Français, n’a cessé de prendre de l’ampleur, dans les chiffres constatés, et encore plus dans la couverture médiatique dont il a été l’objet.

En particulier, le phénomène a été rapidement associé à un mouvement sociologique, où les salariés seraient supposés démissionner en masse pour chercher un meilleur cadre de vie, donner du sens à leur existence, ou disposer d’une plus grande autonomie. Or – et la DARES le rappelle dans son étude – des tendances analogues ont déjà été observées en France et aux Etats-Unis, sur de longues périodes et sans aucun lien avec des crises sanitaires.

 

Record de démissions : que disent vraiment les chiffres ?

 

La DARES indique que le nombre de démissions en valeur absolue a battu un record au premier trimestre 2022 (510000 dont 400000 CDI). Si on s’en tient à cette valeur brute, la « grande démission » semble correspondre à une réalité. Mais si on rapporte ce chiffre à la population active, le taux de démission s’élève à 2,7%, une valeur certes élevée mais qui n’atteint pas les 2,9% observés avant la crise financière de 2008. Et pour les entreprises de 50 salariés et plus, il est également inférieur aux valeurs du début des années 2000. Les mêmes observations ont été faites aux Etats-Unis avec des taux de démission dans l’industrie similaires à ceux observés dans les années 1950 et 1960-1970.

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

Une situation favorable aux salariés

 

Dans ce contexte de marché du travail tendu, la DARES indique que cette situation devrait bénéficier aux salariés, avec des perspectives d’augmentation salariale et « en particulier pour les personnes nouvellement démissionnaires ». On voit mal en effet comment ces perspectives d’amélioration des revenus ne viendraient pas alimenter cette augmentation des démissions, en premier lieu dans les secteurs d’activité en pénurie chronique de ressources.

Des considérations sociologiques liées au Covid ont été rapidement mises en avant pour expliquer cette hausse, certes élevée mais pas nouvelle, du nombre des démissions. Et on ne peut exclure en effet qu’un certain nombre de salariés ont changé de vie à l’occasion de cette crise sanitaire inédite. Mais l’éclairage apporté par la DARES montre que cette évolution obéit avant tout à un classique déséquilibre de l’offre et de la demande sur un marché du travail tendu.


L’article sur le site de la DARES : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/la-france-vit-elle-une-grande-demission 

GTA : UN OUTIL POUR COMBATTRE L’EFFET DE HALO

L’effet de halo est un biais cognitif par lequel nous nous forgeons une opinion d’une personne à partir d’un seul trait de son caractère, voire même de son apparence physique comme de nombreuses études l’ont démontré. Le monde du travail n’échappe pas à ce phénomène. Mettre de la rationalité est un enjeu RH de premier plan pour échapper à la « première impression » et les solutions de GTA ont un rôle à jouer à ce sujet.

 

Difficile d’échapper à l’effet de halo

 

Tous les jours dans notre quotidien nous nous forgeons des opinions sur nos collègues, collaborateurs, nos relations de travail en nous basant sur des impressions, rien d’anormal à cela. 

Mais une entreprise a besoin d’exploiter au mieux le potentiel de ses talents, de faire évoluer ses collaborateurs. Elle doit démontrer une certaine équité dans l’évaluation et la reconnaissance de ses équipes. Or, la perception par les collaborateurs d’un effet de halo managérial peut avoir des conséquences totalement à l’opposé : sentiment de confusion et d’injustice, désengagement des collaborateurs, turnover… Ce besoin de rationalité implique souvent de lutter contre des croyances solidement ancrées.

 

Le poids des stéréotypes

 

La France est le pays par excellence du lien subjectif entre heures travaillées et performance d’un collaborateur. Rester tard le soir, travailler pendant ses vacances, inonder ses collègues de mails à des heures tardives sont vus comme autant d’indicateurs de l’engagement et de l’efficacité présumée d’un salarié et parfois même d’un dirigeant.

Mais combien de managers mesurent-ils la contribution réelle d’un collaborateur en étant capable de faire abstraction de son image (apparente) de salarié très engagé ou au contraire de salarié qui n’a pas l’air très motivé ou qui « compte ses heures » ?

 

Un impératif : sortir de la subjectivité

 

Les entreprises ont mis en œuvre des outils pour évaluer de façon plus structurée et plus objective les compétences et performances de leurs collaborateurs. Les entretiens individuels qu’ils soient d’appréciation ou professionnels apportent une régularité et un cadre plus formel à l’exercice. De son côté, le logiciel de gestion des talents améliore l’évaluation, le suivi et la projection dans le temps des compétences de chaque collaborateur.

Mais l’exercice peut se heurter à la difficulté de disposer d’éléments chiffrés pour réduire l’incertitude et évaluer chacun de façon réellement impartiale. Certes, tout n’est pas mesurable par des indicateurs, mais il s’agit bien de sortir d’une subjectivité où l’effet de halo peut jouer à plein, souvent à l’insu de l’évaluateur et malgré une apparence de rigueur donnée par un cadre institutionnel (voire légal) et par l’utilisation d’outils plus ou moins structurés.

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

Disposer d’éléments de performance mesurables

 

Le suivi des activités proposé par certains éditeurs de GTA va encore au-delà dans la mesure objective de la performance, qu’elle soit individuelle ou collective. Il s’agit ici de mesurer les temps réellement passés sur des activités de production ou sur des projets, en fonction d’un temps cible ou théorique attribué. Et nombreux sont les clients d’Horoquartz à rapporter que cette mesure objective des activités a révélé des surprises, dans un sens ou dans l’autre. Il n’est ainsi par rare de voir un salarié réputé engagé avoir une performance réelle dans la durée inférieure à ce qu’on imaginait. Et à contrario, un collaborateur avec une image de ‘nonchalance’ et un faible engagement visible peut très bien obtenir un résultat au-dessus de la moyenne grâce à la qualité et à la régularité de son travail, plutôt qu’à son intensité apparente.

Sur un marché du travail tendu, réduire l’effet de halo perçu par les collaborateurs risque de devenir un enjeu RH croissant pour de nombreuses organisations et un élément de la marque employeur. Cela est encore plus vrai compte-tenu de l’évolution rapide du monde du travail que nous voyons à l’œuvre depuis un peu plus de 2 ans avec le développement du télétravail et du travail hybride.

DURÉE DE TRAVAIL ANNUELLE : ELLE RETROUVE PRESQUE SON NIVEAU D’AVANT COVID D’APRES LA DARES

Après avoir fortement baissé en 2020 en raison des mesures de chômage partiel liées au Covid, la durée annuelle effective revient presque à son niveau d’avant crise d’après la DARES.

En se basant sur l’enquête emploi de l’INSEE, la DARES publie tous les ans son rapport sur la durée annuelle effective de travail, dont la référence pour un temps complet est de 1607 heures avec une base hebdomadaire de 35 heures.
Pour l’ensemble des actifs français, salariés et non-salariés, cette durée annuelle moyenne pour un temps complet s’est établie en 2021 à 1708 heures. Les salariés ont effectué 1638 heures en moyenne quand les non-salariés en ont effectué 2193 soit un écart de 555 heures entre les 2 statuts.

La durée annuelle revient  quasiment à son niveau d’avant crise

 

Pour un salarié français à temps complet, la durée annuelle effective de travail avant crise se situait à 1664 heures en moyenne (2019), avant de tomber à 1563 heures en 2020 sous l’effet des mesures de chômage partiel, soit une baisse de 101 heures en un an. Avec 1638 heures en 2021, une partie importante du retard est rattrapée, sans toutefois observer de retour à la valeur de 2019 puisqu’un écart annuel de 26 heures subsiste en 2021 en raison des perturbations qui se sont poursuivies au début de l’année. 

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 


Thierry Bobineau, Directeur Marketing chez Horoquartz

eTEMPTATION UX : « ON A LE SMILE »

eTemptation UX : « on a le smile !« 

« On a le ‘smile’ quand on utilise une application avec une telle ergonomie, ça donne le sourire ! ». Un retour parmi tant d’autres de la part des utilisateurs qui utilisent désormais eTemptation UX. Le Département de Loire Atlantique, Viatris, Vorwerk-Semco, La Laiterie Saint-Père ou encore les bijoux Altesse donnent leur retour d’expérience avec cette version majeure d’eTemptation.

Les utilisateurs qui ont migré sur eTemptation UX signalent tous l’apport de cette UX améliorée. Cyril Plantin, chef de projet au Département de Loire-Atlantique, indique : « eTemptation est au cœur de la vie de l’agent dans la collectivité. Nous avions l’obligation d’apporter satisfaction aux utilisateurs. Globalement l’adhésion est générale, l’expérience utilisateur est vraiment plus fluide ».

Un enjeu d’expérience utilisateur au coeur des projets

Cet avis est partagé par  Carlyne Bougard, HR administrative specialist chez Viatris ™ : « Cette version UX est ergonomique, pratique, adaptable. Nous avons réalisé une enquête auprès de nos utilisateurs et les retours étaient très positifs ». Chez Vorwerk-Semco, le fabricant des robots Thermomix, Isabelle Chiron, Responsable des Ressources Humaines insiste sur le fait que l’usage quotidien de la solution est devenu beaucoup plus convivial, pour les différents utilisateurs de la solutions, salariés ou managers et indique : « Clairement, il faut y aller. Pour l’ergonomie il n’y a pas photo et avec la tendance actuelle vers des outils de plus en plus collaboratifs, les gens en ont besoin, cette version est faite pour cela ». 

Une amélioration de l’image du service RH

Ce passage vers eTemptation UX a été l’occasion pour Altesse, le créateur et fabricant des célèbres « Georgettes », d’ouvrir l’utilisation de la solution au personnel de son siège social de Paris avec une version moderne. Claire Prost, RRH de l’entreprise indique : « Sur un plan social, c’est la modernité qui arrive, les salariés sont satisfaits par le service rendu par les RH ». Cette perception d’amélioration du service rendu est confirmée par Mélanie Guais, Gestionnaire RH à la Laiterie Saint-Père : « il y a plus de rapidité et de fluidité dans les réponses. L’image du service RH est positive ». Un bénéfice que rapporte également Isabelle Chiron de Vorwerk-Semco : « Désormais les salariés ont l’image d’un service RH qui évolue avec les nouvelles technologies et qui leur apporte plus de nouveaux services et plus d’informations, plutôt que des applications destinées à la gestion propre du service RH ».

Encore des gains de productivité RH

Pour Carlyne Bougard de Viatris ™, eTemptation UX a encore permis de réaliser des gains de productivité RH : « le bénéfice majeur, c’est le gain de temps. Au Service RH, nous avons moins de saisies manuelles et nous pouvons basculer sur   un métier à plus forte valeur ajoutée ». « Nos salariés sont autonomes et gagnent du temps. Il n’y a plus d’erreurs, c’est donc un gros gain de temps » rapporte de son côté Mélanie Guais de la Laiterie Saint-Père. Isabelle Chiron de Vorwerk-Semco, envisage de son côté de réduire encore les saisies manuelles prochainement et précise : « Pour le service RH, c’est un gain de temps. Il y a moins d’applications hétérogènes à gérer, les données sont toujours aussi sécurisées ».

 

 

PATRICK STORHAYE : « SUIS-JE FIER DE MON SIRH ? »

« Suis-je fier de mon SIRH ?  » La vision de Patrick Storhaye 

CEO de Flexity et co-fondateur de Story RH, Patrick Storhaye revient sur ce lien fondamental entre SIRH et expérience collaborateur. Quelle image les collaborateurs se font-ils de la Direction des Ressources Humaines de leurs entreprises au travers des applications qui sont mises à leur disposition ?

Pour Patrick Storhaye : « le système d’information ressources humaines, le SIRH, est le premier véhicule de l’image de la Direction des Ressources Humaines, de ce qu’elle est, et de ce qu’elle veut faire, c’est-à-dire sa politique, son ambition« .

« L’enjeu n’est pas d’investir dans telle ou telle  nouvelle application issue de la modernité informatique, ou dans tel « must have », c’est avant tout une affaire de cohérence, de cohérence entre ce que l’on est, ce que l’on fait, et les outils informatiques et l’image qu’ils véhiculent« .

Il propose une méthode à la fois simple et pragmatique pour que chaque RH puisse se faire sa propre idée.

 

Découvrez l’interview complète de Patrick Storhaye pour Horoquartz.

 

HOTLINE HOROQUARTZ : « NOTRE PASSION, AIDER NOS CLIENTS »

En tant qu’éditeur de logiciels, Horoquartz dispose d’une hotline basée en Vendée.

Son rôle est d’assurer du support, de l’analyse et de la maintenance autour des produits pour les clients et les collaborateurs que ce soit par téléphone (le plus souvent) ou sur site. L’équipe est constituée d’une vingtaine de techniciens.

Echange avec Bénédicte et Fanny, deux techniciennes de la hotline depuis respectivement 9 et 7 ans.

Un pôle de ressources et d’expertise

 

Utilisation de l’application, cas particulier pour un changement de version, environnement technique : la hotline constitue un véritable pôle de ressources pour les clients mais aussi pour les consultants d’Horoquartz. Le service intervient sur tous les modules de la suite de gestion des temps eTemptation. « Nous sommes sollicités pour tous types de problématiques ; et certaines peuvent avoir des incidences critiques pour l’entreprise, par exemple si des calculs ont des conséquences en paie. La réactivité est donc essentielle. » nous confie Bénédicte. « Le support client est globalement sollicité pour des interventions de deux niveaux : les questions les plus courantes et les requêtes de niveau 2 nécessitant une expertise approfondie. Les équipes sont scindées en deux pôles : technique et fonctionnel. Les techniciens sont polyvalents pour la prise des appels de premier niveau et plus spécialisés pour les requêtes de niveau 2 » rajoute Fanny. 

Un accompagnement de qualité au service du client 

 

« Qu’on ait une expérience préalable de la hotline ou pas, nous bénéficions tous d’une formation adaptée couplée à un système de binôme ancien-nouveau pendant deux à trois mois pour faciliter l’intégration du nouveau collaborateur » affirme Bénédicte. Pour Fanny, « la hotline peut évoquer pour certains des conditions de travail particulières mais ce n’est pas le cas ici. Il n’y a pas de double écoute, ni de script à respecter pendant l’échange qu’on peut avoir avec le client. Nous disposons du temps nécessaire pour trouver une solution, nous pouvons même solliciter nos collègues. Ce qui est privilégié, c’est la qualité et une relation de proximité avec le client. »

Un métier passionnant avec des perspectives d’évolution 

 

A la question du profil adéquat pour exercer ce métier, les deux collègues nous répondent qu’il n’y a pas de profil préétabli. Néanmoins certaines qualités peuvent être utiles telles que : avoir un esprit logique, savoir écouter le client et lui répondre, être polyvalent autant pour travailler seul qu’en équipe. Développer sa capacité à trouver les solutions soi-même et faire preuve de curiosité.

« Ce que j’aime dans ce métier, c’est dépanner les clients, qu’ils soient contents quand ils raccrochent. Les mêmes problématiques reviennent parfois mais sous différents formats et c’est très formateur. De plus, l’application évolue et on apprend tous les jours. » rajoute Fanny. Bénédicte poursuit : « Avec de l’expérience, on peut aussi évoluer vers des métiers de Consultant, ou comme technicien pour notre département Tierce maintenance Applicative (TMA).. C’est aussi un métier où le travail en équipe trouve tout son sens car la résolution d’un problème nécessite souvent de faire appel aux compétences de ses collègues. Nous nous enrichissons mutuellement. »

 

 

La hotline Horoquartz en quelques chiffres  

 

  • Environ 110 appels/jour ouvré
  • Nombre de tickets pris en charge en 2021 : environ 21500
  • 75% de tickets avec une solution définitive en moins de 2h
  • 72% de tickets clôturés en moins de 2h
  • Engagement de service : répondre dans les 4 heures

CONVENTION DE FORFAIT EN HEURES

Convention de forfait en heures, les bonnes pratiques

Les conventions de forfait en heures visent à organiser le temps de travail, en incluant éventuellement des heures supplémentaires récurrentes, sur la semaine, le mois ou l’année.

Soulignons que quelle que soit la période de référence retenue,

  • les durées maximales de travail quotidienne et hebdomadaire s’appliquent aux salariés soumis à une convention en heures ;
  • l’existence d’une convention de forfait ne dispense pas l’employeur de décompter la durée du travail du salarié.

Ce décompte est notamment nécessaire pour vérifier que le nombre d’heures prévues au forfait n’est pas dépassé : le cas échéant, toutes les heures effectuées au-delà du forfait prévu au contrat doivent être rémunérées[1].

En présence d’une convention de forfait de salaire irrégulière, le décompte et le paiement des heures supplémentaires doit s’effectuer selon le droit commun.

Ainsi, il appartient au salarié d’étayer sa demande de rappel de salaire pour heures supplémentaires, faute de quoi elle doit être rejetée[2]. La juridiction saisie doit en outre vérifier si la rémunération contractuelle versée par l’employeur n’a pas eu pour effet d’opérer paiement, même partiel, des heures de travail accomplies au-delà de la 35ème heure[3]..

1. Conditions de validité des conventions en heures sur la semaine ou le mois

 

Lorsque l’horaire de travail du salarié, qu’il soit cadre ou non-cadre[4] , comporte l’accomplissement régulier d’heures supplémentaires, il est possible de conclure une convention individuelle de forfait en heures sur la semaine ou le mois incluant un nombre déterminé d’heures supplémentaires.

Si elle ne nécessite pas la conclusion d’un accord collectif, la convention de forfait sur la semaine ou le mois requiert un accord écrit[5] entre salarié et employeur, sous la forme soit d’une clause contractuelle soit d’un avenant spécifique précisant obligatoirement[6] :

  • Le nombre d’heures correspondant au forfait doit être fixé dans la convention ;
  • La rémunération du salarié doit être au moins égale à la rémunération applicable dans l’entreprise pour le nombre d’heures correspondant à son forfait, augmentée des majorations pour heures supplémentaires.[7]

Cela signifie que le salarié doit percevoir une rémunération aussi avantageuse que celle qu’il percevrait, en l’absence de convention, en contrepartie du temps de travail convenu.

La fixation d’une rémunération forfaitaire[8] , même nettement supérieure au minimum conventionnel[9], la seule référence à l’horaire collectif ou à la durée hebdomadaire maximale de travail ne permettent pas de caractériser une convention de forfait[10]. Précisons que le fait que le salarié travaille moins que le nombre d’heures prévu au forfait ne permet pas de réduire sa rémunération.

Enfin, les heures supplémentaires réalisées s’imputent sur le contingent annuel d’heures supplémentaires et peuvent donc donner lieu à une contrepartie obligatoire en repos.

A noter qu’un accord collectif peut prévoir des conditions spécifiques pour recourir au forfait en heures sur une base hebdomadaire ou mensuelle. Tel est le cas de la convention collective nationale des bureaux d’études techniques qui fixe une rémunération minimale comme condition d’éligibilité[11].

 

2. Conventions annuelles en heures: les conditions spécifiques

 

Au même titre que le forfait annuel en jours, le recours au forfait annuel en heures est subordonné à la conclusion d’un accord collectif[12] le prévoyant et d’une convention individuelle de forfait avec chaque salarié concerné.

L’accord collectif détermine qui pourra être soumis au forfait, le nombre d’heures comprises dans le forfait, la période de douze mois consécutifs[13] pendant laquelle celui-ci s’appliquera, la façon dont les incidents survenant en cours de période – absence, départ ou arrivée – seront gérés et comment son exécution sera suivie.

Une analyse des conditions de travail doit être réalisée en amont de la conclusion de l’accord collectif afin de déterminer les catégories de salariés éligibles. Seuls les salariés, cadres et non cadres, disposant d’une réelle autonomie dans l’organisation de leur emploi du temps, ou les cadres dont la nature des fonctions ne les conduit pas à suivre l’horaire collectif applicable[14] peuvent conclure une convention individuelle de forfait en heures sur l’année.

A titre d’exemple, un salarié auquel sont imposés des horaires de présence à son poste ne dispose d’aucune autonomie dans la gestion de son emploi du temps autorisant le recours à un forfait annuel en heures[15]. Pour autant, le salarié ne dispose pas d’un droit à la libre fixation de ses horaires de travail indépendamment de toute contrainte liée à l’horaire collectif fixé par l’employeur[16].

D’autre part, le forfait doit être accepté par écrit par le salarié. Les caractéristiques principales de celui-ci sont fixées par l’accord collectif : a minima le nombre d’heures convenu doit être expressément indiqué. La rémunération versée doit tenir compte des majorations dues au titre des éventuelles heures supplémentaires inclues, lesquelles sont exclus du contingent annuel d’heures supplémentaires[17].

En conclusion

 

La convention de forfait en heures sur la semaine ou sur le mois est utile pour encadrer la réalisation régulière d’heures supplémentaires et leur paiement. La convention annuelle doit être réservée à un personnel autonome dont le temps de travail au quotidien sera néanmoins suivi au contraire de la convention de forfait en jours.

 


 

Maître Aurélie Roche,

Associée du cabinet Edgar Avocats, j’assiste, en droit du travail et en compliance, de grandes entreprises et des PME dans un très large éventail de secteurs, avec un accent sur la santé, les sciences de la vie et le BTP.
Je conseille mes clients sur des questions d’exécution du contrat de travail.

 

[1] Cf. Cass. soc. 8 juillet 2020 n° 18-23.366

[2] Cf. Cass. soc. 5 juin 2013 n° 12-14.729

[3] Cf. Cass. soc. 16 juin 2021 n° 20-13.083, 20-13.132, 20-13.169, 20-13.195

[4] Article L. 3121-56 du code du travail

[5] Article L. 3121-55 du code du travail

[6] Cf. Cass. soc. 29 septembre 2021 n° 19-21.032

[7] Article L. 3121-57 du code du travail ; Cass. soc. 9 mai 2019 n° 17-27.448

[8] Cf. Cass. soc. 15 décembre 2021 n° 15-24.990

[9] Cf. Cass. soc. 11 octobre 2005 n° 02-45.927

[10] Cf. Cass. soc. 9 mai 2019 n° 17-27.448

[11] Cf. Cass. soc. 1er décembre 2016 n° 15-16.422 ; Cass. soc. 20 février 2019 n° 18-12.922

[12] L’accord peut être conclu au niveau de l’entreprise, de l’établissement ou de la branche.

[13] Ce peut être l’année civile ou toute autre période de 12 mois consécutifs.

[14] Article L. 3121-56 du code du travail

[15] Cf. Cass. soc. 27 juin 2012 n° 11-12.527

[16] Cf. Cass. soc. 2 juillet 2014 n° 13-11.904

[17] Cela signifie qu’ils ne peuvent prétendre à la contrepartie obligatoire en repos applicable aux heures supplémentaires accomplies au-delà de ce contingent.

HOROQUARTZ ET FDI : MADE IN FRANCE ET DURABILITÉ

 

FDI est le partenaire industriel d’Horoquartz pour ses équipements électroniques de gestion des temps et contrôle d’accès. Des années de partenariat et de réflexion conjointe pour concevoir et fabriquer des équipements robustes et qualitatifs.

Au-delà de la proximité géographique, c’est aussi une approche stratégique et des valeurs communes que sont le made in France, le circuit court, l’éco-durabilité, qui sous-tendent la collaboration entre les deux entreprises.

Le Made in France

 

Gage de qualité et de pérennité, il est aujourd’hui pertinent de fabriquer en France pour la production de moyenne série grâce à l’automatisation des moyens industriels. C’est vrai pour Horoquartz et FDI, car les deux entreprises sont dans une région avec tout un écosystème industriel qui s’y prête bien. Ce choix stratégique opéré par Horoquartz a pour résultante une meilleure capacité d’évolution des produits pour répondre à de nouveaux usages dans une échelle de temps maîtrisée.

 

Economie et durabilité

 

La proximité entre FDI et Horoquartz facilite les relations, l’industrialisation et l’évolution des produits dans le temps avec des gains multiples. Elle garantit la pérennité du processus de fabrication dès le design des cartes électroniques en assurant une production de qualité à coût maîtrisé. En outre, comme FDI maîtrise l’ensemble du cycle de vie du produit de la conception à la production, le modèle est plus agile et plus réactif.

 

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

Une exigence de sécurité

 

Pour Horoquartz et FDI, la sécurité logique et informatique des équipements est une préoccupation permanente tant pour les pointeuses de gestion des temps que pour les périphériques de contrôle d’accès. Cet aspect essentiel est pris en compte dans la conception et la maintenance des solutions. Horoquartz et FDI ont développé des compétences communes sur le sujet du chiffrement. Pour un badge, la sécurité des données commence dès la tête de lecture et est utilisée dans les différents équipements proposés au client. Chez FDI, les produits sont développés, conçus, cryptés et fabriqués sur place avec des standards de sécurité élevés dès la phase de conception. In fine, comme Horoquartz, FDI travaille en étroite collaboration avec l’ANSSI pour garantir le meilleur niveau de sécurité de ses produits. 

 

 

CONVENTION DE FORFAIT EN JOURS

Les arrêts rendus en matière de convention de forfait en jours[1]

 

Le temps de travail est en principe décompté en heures. Les conventions de forfait annuel en jours constituent un aménagement dérogatoire : à ce titre, leur validité est soumise à des conditions de fond et de forme dont le non-respect est sanctionné par l’annulation de la convention visée et le décompte du temps de travail en heures avec paiement des éventuelles heures supplémentaires réalisées.

Nous faisons le point ci-après sur les arrêts récents rendus en la matière et fournissant des exemples concrets de bonnes et mauvaises pratiques.

 

 

En premier lieu, toute convention de forfait en jours requiert formellement deux documents écrits : d’une part, elle doit être encadrée par un accord collectif[2] et d’autre part, elle doit être acceptée par le salarié sous la forme soit d’une clause contractuelle soit d’un avenant spécifique. L’accord collectif doit avoir été conclu avant le contrat de travail ou l’avenant organisant la convention individuelle[3].

Si l’une ou l’autre de ces conditions de forme fait défaut, la convention de forfait encourt purement et simplement la nullité, sans régularisation possible.

En second lieu, les dispositions conventionnelles doivent renseigner qui pourra être soumis à un forfait annuel en jours, combien de jours seront compris dans le forfait, la période de douze mois consécutifs[4] pendant laquelle celui-ci s’appliquera, la façon dont les incidents survenant en cours de période – absence, départ ou arrivée – seront gérés et comment son exécution sera suivie.

Peuvent être soumis à un forfait en jours les salariés disposant d’une véritable autonomie dans l’organisation de leur emploi du temps, et, s’agissant de cadres, ceux dont la nature des fonctions ne les conduit pas à suivre l’horaire collectif applicable ou, s’agissant de cadres et de non cadres, ceux dont la durée du temps de travail est impossible à prédéterminer.

Sur ce point, la soumission à un planning contraignant imposant la présence du salarié au sein de l’entreprise à des horaires prédéterminés révèle l’absence d’autonomie du salarié et justifie l’annulation de la convention de forfait[5]. A l’inverse, la fixation de demi-journées ou de journées de présence en fonction des contraintes liées à l’activité de la société[6] ou l’obligation d’assurer des permanences ou la fermeture du magasin[7] ont été jugé compatibles avec le forfait en jours dès lors qu’en dehors de ces contraintes, le salarié organise ses journées et ses horaires de travail librement. Une analyse des conditions de travail et une sélection des catégories de salariés éligibles doivent donc être réalisées en amont de la conclusion de l’accord collectif.

L’accord doit en outre préciser le nombre maximum de jours compris dans le forfait, dans la limite de deux cent dix-huit, journée de solidarité comprise. Il est possible de prévoir un nombre de jours inférieur, sans que le salarié puisse revendiquer le régime du temps partiel[8]. L’absence de détermination d’un nombre fixe et invariable de jours travaillés entraine la nullité de la convention de forfait, sans régularisation possible.

Enfin, les dispositions conventionnelles doivent comprendre les modalités de suivi de l’exécution du forfait (via un récapitulatif des jours ou demi-journées travaillés et des jours non travaillés) et garantir le respect de durées raisonnables de travail ainsi que des repos journaliers (onze heures) et hebdomadaires (trente-cinq heures).

A cette fin, il est impératif de prévoir et mettre en place un système alertant l’employeur, dans les plus brefs délais, lorsqu’un salarié ne parvient pas notamment à respecter ses temps de repos et lui permettant de remédier en temps utile à une charge de travail éventuellement incompatible avec une durée raisonnable de travail.

Tel n’est pas le cas des dispositions prévoyant un décompte des jours de travail et de repos établi à la fin de l’année et un suivi du temps de travail effectué sur une base annuelle, même si, autant que faire se peut, la direction devait chercher à faire un point chaque trimestre[9]. Il en est de même d’une seule revue annuelle des décomptes mensuels renseignés par le salarié[10].

Soulignons qu’il ne suffit pas que les stipulations de l’accord collectif soient conformes aux exigences jurisprudentielles : l’employeur doit les respecter strictement. A défaut, la convention individuelle de forfait en jours est nulle[11]. Ainsi, l’absence d’organisation, chaque année, de l’entretien de suivi prévu par la loi justifie une telle sanction[12].

Si les stipulations conventionnelles sont insuffisantes, la loi permet à l’employeur de pallier ces lacunes : l’établissement d’un document de contrôle faisant apparaître le nombre et la date des jours travaillés, la nature des jours non travaillés et donnant l’opportunité au salarié de signaler une charge ou des durées de travail qu’il jugerait excessives, la revue régulière de ce document de contrôle (au moins une fois par mois) ainsi que l’organisation d’au moins un entretien annuel protègeront l’employeur contre une annulation de la convention de forfait.

En dernier lieu, s’agissant des dispositions contractuelles indispensables, l’accord collectif doit en principe en préciser le contenu. Le code du travail se contente d’exiger a minima la mention du nombre de jours compris dans le forfait. Il sera opportun de se référer à l’autonomie du salarié concerné et de rappeler les moyens mis à en place pour suivre son activité et lui permettre de saisir sa hiérarchie d’une éventuelle difficulté.

Le travail d’un nombre de jours excédant le forfait en jours convenu, en renonçant à des jours de repos, est autorisé dans la limite de deux cent trente-cinq jours travaillés. A défaut d’accord sur la contrepartie à ce dépassement, le juge fixe le montant de la majoration applicable[13].

 

En conclusion

 

Au-delà de la conformité des dispositions conventionnelles et contractuelles, l’employeur doit s’appuyer sur des mesures de suivi et de contrôle rigoureuses s’il veut pouvoir défendre en cas de contentieux cette organisation dérogatoire du temps de travail. Le fait que la Cour de cassation rende régulièrement des décisions sur ce point démontre qu’il existe encore des imperfections dans la pratique des entreprises.

 


 

Maître Aurélie Roche,

Associée du cabinet Edgar Avocats, j’assiste, en droit du travail et en compliance, de grandes entreprises et des PME dans un très large éventail de secteurs, avec un accent sur la santé, les sciences de la vie et le BTP.
Je conseille mes clients sur des questions d’exécution du contrat de travail.

 

[1] Ce billet complète le billet publié le [16 janvier 2018] et présentant les conditions de fond et de forme devant être respectées pour assurer la validité des conventions de forfait appliquées.

[2] L’accord peut être conclu au niveau de l’entreprise, de l’établissement ou de la branche.

[3] Cf. Cass. soc. 9 mai 2018 n° 16-26.910

[4] Ce peut être l’année civile ou toute autre période de 12 mois consécutifs.

[5] Cf. Cass. soc. 15 déc. 2016 n°15-17.568 et 27 mars 2019 n° 17-31.715

[6] Cf. Cass. soc. 2 février 2022 n° 20-15.744

[7] Cf. Cass. soc. 15 décembre 2021 n° 19-18.226

[8] Cf. Cass. soc. 27 mars 2019 n° 16-23.800

[9] Cf. Cass. soc. 5 octobre 2017 n° 16-23.106 et 8 novembre 2017 n° 15-22.758

[10] Cf. Cass. soc. 19 juin 2019 n° 18-11.391 : le salarié avait été amené à travailler régulièrement 6 jours par semaine et au-delà de la limite de 10 heures par jour fixée par l’accord collectif sans réaction de l’employeur.

[11] Jurisprudence constante depuis 2011. Pour des exemples récents, voir par exemple Cass. soc. 6 janvier 2021 n° 17-28.234 ; Cass. soc. 15 décembre 2021 n° 19-18.226

[12] Cf. Cass. soc. 17 février 2021 n° 19-15.215 : absence d’entretiens entre 205 et 2009, entretiens organisés en 2004, 2010 et 2011

[13] Cf. Cass. soc. 26 janvier 2022 n° 20-13.266 : la majoration est légalement fixée à un minimum de 10%

SOLUTION DE GTA, COMMENT MAINTENIR L’EXPERTISE ET OPTIMISER LE SUIVI DE PROJET ?

La pérennisation des solutions de GTA en entreprise est une problématique réelle. Horoquartz et MyRHline avaient réuni lors d’un webinar le 20 janvier 2021 Cédric Chatelier, Responsable des Partenariats et des Alliances chez Horoquartz, Gauthier Blanc, Directeur Associé HR Conseil, Xavier Maudet, Directeur Associé Althéa et Florent Vidal, Directeur d’activité GTA Act-On.

Le troisième volet de leur discussion a porté sur les différentes approches pour garder le règlementaire à jour et optimiser le suivi de projet.

 

Partie 3 : Maintenir le règlementaire et la solution post projet 

Une fois le projet terminé et la solution déployée, il est important de maintenir un règlementaire à jour et de veiller à une bonne répartition de l’expertise dans l’organisation.

Se projeter dans le temps

Pour Florent Vidal d’Act-on Group, une première étape consiste à se projeter dans le temps, identifier les utilisateurs clés et déterminer de quelle manière on peut les alimenter au quotidien. Ensuite, Il faut toujours laisser des traces et des écrits car cela permet de s’y retrouver en cas de perte de ressources. Il insiste également sur la nécessité d’intégrer toutes les parties prenantes : « Il faut mettre tout le monde autour de la table, réfléchir à comment organiser les supports, comment bien exprimer le besoin pour qu’il réponde aux attentes. » Il insiste sur l’importance de l’accompagnement pour « éviter la déperdition dans le temps qui peut être assez contraignante. »

Cédric Chatelier : « les clients sont-ils conscients du besoin de bien documenter les règlementaires ? »

 

Pour Gauthier Blanc, les clients n’ignorent pas cet aspect mais il s’agit de prioriser et se donner les moyens. Il alerte aussi sur les risques encourus : « Si le règlementaire n’est pas documenté, à un moment donné on repart de zéro et il faut tout réécrire. C’est une nécessité pour le maintien du savoir et c’est un acte d’avenir d’un projet de refonte. »

Pour Xavier Maudet, cela dépend du niveau de maturité des entreprises et les approches divergent. Certains vont rédiger des livres blancs et les mettre à jour afin d’avoir l’ensemble du règlementaire en permanence et de s’assurer qu’il est bien paramétré dans l’outil. À contrario, d’autres vont compter sur l’éditeur pour le mettre à jour en fonction de leur relation avec ce dernier. Il poursuit : « Un produit de gestion des temps reste en moyenne entre 5 à 8 ans dans le SIRH ; mais c’est clair qu’un règlementaire à jour est très important et suscite mieux l’intérêt et l’usage. Toutefois, c’est un budget qu’il faut prévoir depuis le début. »

Cédric Chatelier : « Le règlementaire peut-il être fourni par l’éditeur d’un projet de GTA via l’élaboration du cahier des charges ? »

Pour Xavier Maudet, c’est oui et non car il y a des sujets qui sont communs avec la paye, donc on n’a pas toujours une vision complète sur certains périmètres mais ça reste possible. Gauthier Blanc s’inscrit dans la même logique : « On a 2 approches, l’approche du livre blanc métier pour l’adressage des règles fonctionnelles et l’approche éditoriale pour les règles outils. Parfois par la lecture des règles qui sont uniquement liées à un besoin de paramétrage dans la solution, on peut avoir une mauvaise compréhension de l’application d’une règle fonctionnelle ou d’une règle métier. C’est possible mas ça ne couvre pas forcément tout le scope de la complétude et de la vision métier de la règle mise en place. »

 

Cédric Chatelier : « Des clients qui vous demandent de reprendre le règlementaire pour
eux ? »

Florent Vidal répond par l’affirmative : « C’est possible avec la TMA ou du super support utilisateur. Par l’expertise fonctionnelle, les consultants vont consulter le règlementaire et le mettre à jour ». Il insiste toutefois sur le fait que cette pratique n’est pas sans risque, qu’il faut trouver le bon curseur et se donner les moyens en interne.

En conclusion, Cédric Chatelier rappelle les 3 axes pour pérenniser un outil de GTA en entreprise :

  • Utiliser la solution au quotidien en interne 
  • La faire évoluer et augmenter le savoir
  • Et la maintenir en état au travers de documentations par l’éditeur et des cabinets d’AMOA

Articlé rédigé à partir du webinar organisé par Horoquartz & MyRHline le 20 janvier 2022

 

Sur le même sujet : Partie 1 – Susciter l’intérêt et l’attrait de la solution de GTA

SOLUTION DE GTA, COMMENT MAINTENIR LE SAVOIR DANS L’ENTREPRISE ?

2ème volet du webinar du 20 janvier 2021 sur le sujet de la pérennisation de la solution de GTA en entreprise, organisé par Horoquartz et MyRHline. Cédric Chatelier, Responsable des Partenariats et des Alliances chez Horoquartz, Gauthier Blanc, Directeur Associé HR Conseil, Xavier Maudet, Directeur Associé Althéa et Florent Vidal, Directeur d’activité GTA Act-On ont échangé leur vision sur les bonnes pratiques pour maintenir le savoir dans la durée autour de la GTA.

 

Partie 2 : Augmentation du savoir autour d’une solution de GTA

Faisant partie des applications RH les plus utilisées, les solutions de GTA ont une durée de vie très longue et nécessitent d’être maintenues au meilleur niveau de performance.  

Elargir le périmètre du savoir

Pour Gauthier Blanc, il s’agit d’un axe très important de la pérennisation des solutions de gestion des temps. Bien souvent, on remarque que dans les entreprises, les connaissances en termes de GTA sont concentrées dans les mains de quelques personnes voire d’un seul spécialiste, une situation qu’il juge anormale voire risquée. Il poursuit : « pour remédier à ça, un client de 10 000 collaborateurs, a profité d’un changement d’organisation de la fonction RH pour augmenter le savoir autour de la solution de GTA. Chaque CSP est désormais capable de répondre sur son périmètre à un certain nombre de questions et de gérer des tickets utilisateur. Il acquiert ainsi une vraie connaissance fonctionnelle de la solution mais aussi règlementaire. Par le biais de mini formations et points d’accompagnement, cela a permis de diffuser le savoir et surtout de le garder proche de chacun des sites et de pérenniser la bonne utilisation de la solution. C’est vraiment une dimension clé. »

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

Cédric Chatelier : « Quelles sont les solutions pour limiter voire éviter cette déperdition ? »

A cette question, Xavier Maudet d’Althéa préconise d’orienter les managers opérationnels vers les canaux par lesquels on peut facilement diffuser le savoir aujourd’hui comme le chatbot. Pour lui, le manager qui planifie doit être guidé, tout comme pour assister les collaborateurs et mettre en place des FAQ un peu plus dynamiques qu’auparavant et pousser l’information en fonction des besoins (planification opérationnelle, pose de congés ou extraction des éléments pour un gestionnaire).
Gauthier Blanc poursuit en ce sens : « La loi évolue souvent et les accords bougent beaucoup. De plus avec le turnover, le 1er maillon c’est le manager qui doit être soutenu par les fonctions support qui sont à jour sur ces parties-là. Il y a de gros efforts qui sont faits au moment du déploiement ce qui est logique et intrinsèque. Toutefois, on oublie assez vite les besoins de formations soit pour les updates soit pour le turnover quand ça existe. Il ne faut pas faire des managers des experts de la GT. Il faut centrer la formation des managers sur ce sur quoi on les attend. »
« Le maintien de la formation dans le temps est un enjeu » conclut Xavier Maudet.

 

Articlé rédigé à partir du webinar organisé par Horoquartz & MyRHline le 20 janvier 2022

 

Notre prochain article sur le sujet : Partie 3 – Maintenir le règlementaire et la solution post projet

SOLUTION DE GTA, COMMENT LA PÉRENNISER DANS L’ENTREPRISE ?

Horoquartz et MyRHline avaient réuni 4 experts de la GTA lors d’un webinar le 20 janvier 2022 sur ce sujet de la pérennisation de la solution en entreprise. Cédric Chatelier, Responsable des Partenariats et des Alliances chez Horoquartz, Gauthier Blanc, Directeur Associé HR Conseil, Xavier Maudet, Directeur Associé Althéa et Florent Vidal, Directeur d’activité GTA Act-On Group nous livrent leur vision et leurs retours d’expérience.

 

Partie 1 : Susciter l’intérêt et l’attrait de la solution de GTA

Aujourd’hui les entreprises évoluent dans un contexte particulier : de nouveaux projets sont en cours dont certains avaient été décalés avec la crise. D’autre part, il y a une pénurie de compétences sur ce domaine fonctionnel RH. 

Avec le turnover, le savoir en matière de gestion des temps et des activités peut disparaître d’où l’importance de pérenniser la solution dans les organisations. Le premier point de l’échange a porté sur comment susciter l’intérêt et l’attrait d’une solution de gestion des temps.

 

Rendre le service attendu par l’utilisateur… dans la durée

Pour Xavier Maudet d’Althea : « Une solution de GTA pour qu’elle soit pérennisée dans l’entreprise doit susciter de l’intérêt et aussi rendre le service attendu par l’utilisateur. L’information que l’on souhaite utiliser en tant que gestionnaire, manager ou collaborateur doit être juste, claire, fiable et simple d’utilisation. »

Xavier revient ensuite sur les dérives qui peuvent être constatées en prenant l’exemple de la gestion des congés : « même si la solution à prime abord répond aux attentes, les managers opérationnels dans l’industrie ou le retail utilisent au fil du temps des tableaux Excel en parallèle car ils n’ont pas une source d’information actualisée pour continuer à gérer les congés et les plannings ». II peut en résulter une déperdition dans l’utilisation de la solution avec pour conséquence un doublement inutile des saisies.

« Le besoin doit être bien identifié en amont pour répondre aux attentes et l’éditeur de la solution doit être en capacité d’apporter les évolutions qu’il faut. C’est important de faire évoluer les fonctionnalités. » poursuit Xavier Maudet.

Pour Gauthier Blanc de HR Conseil: « Les projets GTA sont régaliens donc ils répondent aux problématiques de règlementation. D’où la question du service rendu en plus au collaborateur ou au manager. Si on n’approche pas les projets GT avec une symétrie des attentions on va vers une déperdition de l’attrait de la solution. Par exemple, lorsque j’ai une fonctionnalité pour le back office SIRH, je dois mettre en place une fonctionnalité pour le collaborateur ou le manager. »

Cette progressivité des déploiements est également mentionnée par Florent Vidal d’Act’on Group : « Allons-y étape par étape, on peut avoir des besoins en trajectoire. C’est un cheminement permanent. Il faut inclure les managers, les mobiliser, communiquer…On ne peut pas revenir vers eux que quand ils ont des soucis.»

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

 

Articlé rédigé à partir du webinar organisé par Horoquartz & MyRHline le 20 janvier 2022

 

Notre prochain article sur le sujet : Partie 2 – L’augmentation du savoir autour d’une solution de GTA

GESTION DES TEMPS ET EXPERIENCE UTILISATEUR : « IL FAUT AIMER L’HUMAIN » !

Application du SIRH la plus accédée au quotidien, la GTA a besoin d’une interface utilisateur très aboutie pour apporter à chacun confort et rapidité d’utilisation. Comment un éditeur comme Horoquartz aborde-t-il ce sujet subtil, tout particulièrement avec la récente sortie de la version 6 de sa suite eTemptation ? Entretien avec Sophie Ropars, Responsable UX design et Claudine Baverez, Product owner.

Gestion des temps et UX : la simplicité prime !

 

« La gestion des temps est une des rares applications en entreprise à s’adresser à tous les collaborateurs. Ils peuvent en avoir un usage quotidien en particulier quand ils badgent, auquel cas, ils doivent vite trouver des automatismes. 

Mais ils peuvent aussi en avoir une utilisation plus occasionnelle, par exemple des cadres qui font des demandes d’absences ou déclarent leurs jours travaillés une fois par mois. La simplicité et l’intuitivité de la solution sont encore plus déterminantes pour eux » indique Claudine Baverez qui poursuit : « il est important que les premiers déploiements génèrent un buzz positif en interne pour encourager l’adoption de la solution par l’ensemble des collaborateurs ».

Une UX basée sur le concept de « User Journey »

 

Pour Sophie Ropars, en charge du Design chez Horoquartz, tout part d’une étude des persona : « nous identifions les différents types d‘utilisateurs de nos solutions et nous faisons une étude de cas de leur scénario d’usage au travers d’entretiens approfondis », une approche qui pour Sophie Ropars nécessite une bonne dose d’empathie. « Il faut comprendre ce qui se passe dans la tête des gens sans aucun parti pris, les faire parler et les emmener dans une démarche qui prend toujours le cas d’usage le plus riche pour aller vers le plus simple. Cela prend beaucoup de temps, il faut aller chez les clients, comprendre les attentes de chacun voire les frustrations, discerner le superflu du nécessaire, trouver des consensus…mais c’est indispensable ». Les équipes R&D peuvent ainsi plus facilement visualiser et représenter l’expérience d’un collaborateur qui utilise telle ou telle fonctionnalité de la solution.

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

Une gestion de l’expérience utilisateur basée sur des standards

 

« En matière d’UX, il est difficile de faire l’unanimité. Il faut souvent se méfier des modes et éviter de rechercher à tout prix l’effet ‘waouh’ qui peut aussi avoir des effets négatifs. Il existe quelques standards sur lesquels nous nous appuyons car ils font consensus dans la communauté des UX designers » indique Claudine Baverez. Un avis partagé par Sophie Ropars qui poursuit : « le plus connu est le RGAA défini initialement pour les malvoyants et qui fixe des règles de contraste et de lisibilité des écrans au bénéfice de tous. Microsoft produit également des guides qui font référence sur le sujet ». Pour cette version 6, les équipes R&D ont ainsi fait un travail en profondeur sur les couleurs, les formes, les associations objet-forme. Chaque objet a fait l’objet d’une validation pour aboutir à des écrans consensuels. « Nous avons par exemple intégré des composants Dark UI pour faciliter le choix de couleurs et favoriser des personnalisations par les utilisateurs qui respectent l’UX globale de la solution ».

 

« Pour une UX de qualité, il faut aimer l’humain en fait« 

 

Quand on lui demande quel est le principal levier de réussite de cette approche, c’est la conclusion étonnante mais somme toute très logique donnée par Sophie Ropars. Car au-delà de la technique et de l’expérience, c’est avant tout l’envie d’améliorer le confort quotidien de millions d’utilisateurs qui semble motiver les équipes R&D d’Horoquartz.

 

Consultez notre précédent article sur le même sujet  : UX et Gestion des temps – les fondements

HEURES SUPPLÉMENTAIRES

Actualités en matière de recours aux heures supplémentaires*

Rappelons que constituent des heures supplémentaires les heures de travail effectif accomplies par un salarié à temps complet à la demande, expresse ou implicite, de son employeur au-delà de la durée légale hebdomadaire ou de la limite considérée comme équivalente.

Le salarié ne peut en principe pas refuser d’effectuer les heures supplémentaires demandées, dans la limite du contingent applicable et en raison des nécessités de l’entreprise. Sauf recours systématique[1], elles n’entraînent pas de modification du contrat de travail. Dès lors, le refus de les effectuer constitue, sauf abus de droit de l’employeur[2], une faute pouvant éventuellement justifier un licenciement.

Réciproquement, il n’y a pas, non plus, de droits acquis à l’exécution d’heures supplémentaires, sauf engagement contraire de l’employeur. Le salarié n’est donc pas fondé à réclamer une indemnisation pour refus de lui attribuer des heures supplémentaires[3].

 

Seuil de déclenchement des heures supplémentaires 

 

Le calcul des heures supplémentaires s’effectue, sauf exceptions, dans le cadre de la semaine[4].

Certains modes spécifiques d’organisation de la durée du travail, telle que l’annualisation du temps de travail ou les horaires d’équivalence, permettent de prévoir des seuils particuliers de déclenchement des heures supplémentaires.

A défaut d’aménagement spécifique, les heures supplémentaires sont toutes les heures réalisées au-delà de la durée légale hebdomadaire de travail effectif à temps complet soit trente-cinq heures. Il s’agit d’une règle d’ordre public ; un accord collectif ne peut relever ce seuil. Suivant la même logique, si la durée de travail applicable dans l’entreprise est inférieure à la durée légale, la Cour de cassation a récemment confirmé que corrélativement, le seuil de déclenchement des heures supplémentaires n’en est pas abaissé, sauf dispositions contraires[5].

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

Compensation des heures supplémentaires 

 

Toute heure supplémentaire ouvre droit à une majoration de salaire de 25 % pour chacune des huit premières et de 50 % pour les heures suivantes[13]. Un accord collectif peut prévoir :

  •  le ou les taux de majoration, sans qu’il ne puisse être inférieur à 10 % ;
  • le remplacement de tout ou partie du paiement des heures supplémentaires ainsi que des majorations, par un repos compensateur équivalent.
    Les heures effectuées au-delà du contingent fixé par accord collectif ou, à défaut par décret (220 heures annuelles par salarié actuellement) ouvrent droit à une contrepartie obligatoire en repos, en plus des majorations salariales. Un accord collectif peut fixer les conditions d’accomplissement d’heures supplémentaires au-delà du contingent annuel.

    En conclusion, s’il existe une multitude d’ajustements qui peuvent être mis en œuvre par accord collectif pour organiser la réalisation d’heures supplémentaires dans un cadre sur-mesure à l’entreprise, il conviendra d’insister sur la nécessité pour l’employeur de se ménager la preuve de leur accomplissement dans le cas où un contentieux éclaterait.


 

Maître Aurélie Roche,

Associée du cabinet Edgar Avocats, j’assiste, en droit du travail et en compliance, de grandes entreprises et des PME dans un très large éventail de secteurs, avec un accent sur la santé, les sciences de la vie et le BTP.
Je conseille mes clients sur des questions d’exécution du contrat de travail.

 

* Ce billet actualise le précédent article Les heures supplémentaires – loi et gestion pratique – Horoquartz  qui présente les règles de fond et de forme devant être respectées en cas de recours aux heures supplémentaires, ainsi que l’actualité jurisprudentielle s’y rapportant.

[1]    Cass. soc. 8 septembre 2021 n° 19-16.908 : dans cette affaire la société avait fait passer l’horaire collectif de 35 heures à 39 heures hebdomadaires

[2]      Cass. soc. 20 mai 1997, n° 94-43.653 : refus exceptionnel motivé par le fait que le salarié n’a pas été prévenu suffisamment tôt ; Cass. soc. 9 mars 1999, n° 96-45.590 : absence d’impératifs liés à l’organisation de l’entreprise.

[3]      Cass. soc. 10 oct. 2012, n° 11-10.455

[4]      En l’absence de stipulations contraires dans un accord collectif d’entreprise, d’établissement ou à défaut, de branche, la semaine débute le lundi à 0 heure et se termine le dimanche à 24 heures (art. L. 3121-35 du code du travail). Un accord collectif peut fixer un autre cadre hebdomadaire pour décompter les heures supplémentaires que la semaine civile. Il doit s’agir en tout état de cause d’une période de 7 jours consécutifs (art. L. 3121-32 du code du travail).

[5]      Cass. soc., 2 juin 2021, n°20-12.578 

[6]       Cass. soc. 31 mars 1998, n° 96-41.878

[7]      Cass. soc. 14 novembre 2018, n°17-16.959

[8]     Cass. soc. 8 juillet 2020, n°18-23.366

[9]   Cass. soc. 18 mars 2020, n°18-10.919 : la Cour fait ici application de l’article L. 3171-4 du Code du travail.

[10]    Cass. soc. 27 janvier 2021 n° 17-31.046

[11]    Cass. soc. 15 nov. 2006, n° 04-46.686

[12]   A titre d’exemple, un salarié travaillant à temps complet sur 5 jours et prenant un jour de congé, réalise au cours de cette même semaine 30 heures de travail : il reçoit sa rémunération pour son jour de congé et les 28 heures selon ses horaires habituel. S’agissant des 2 heures en plus de son horaire habituel, elles doivent être payées en plus du salaire pour la semaine, mais sans majoration.

[13]  Cass. soc. 19 mai 2021, n°19-20.995 : La base de calcul des majorations doit comprendre les éléments de rémunération directement rattachés à l’activité personnelle du salarié, telles que des commissions portant sur l’ensemble du CA.

TRAVAIL LE DIMANCHE

Travail le dimanche : cadre légal et dérogations 

 

En application de l’article L. 3132-3 du code du travail, le repos hebdomadaire doit en principe être donné le dimanche. Même avec l’accord des salariés, le travail dominical[1] n’est autorisé que dans le cadre des dérogations prévues par le code du travail aux articles L. 3132-12 à L. 3132-27-1[2]. Il ne donne pas nécessairement doit à une majoration de salaire.

 

Les dérogations permanentes de droit (art. L. 3132-12 et L. 3132-13 du code du travail)

Ont le droit de faire travailler leurs salariés le dimanche et attribuer le repos hebdomadaire un autre jour que le dimanche en premier lieu les entreprises dont le fonctionnement ou l’ouverture est rendu nécessaire par les contraintes de la production, de l’activité ou les besoins du public.

Les catégories d’établissements concernés et, au sein de ceux-ci, les travaux et activités visés sont limitativement énumérées par les articles R. 3132-5 et R. 3132-7 du code du travail, étant précisé que les prestations exercées par les salariés doivent correspondre aux nécessités spécifiques de l’activité ouvrant droit à la dérogation[3]. Il est en outre possible, au sein d’une entreprise hors champ d’application de la dérogation permanente, de faire travailler le dimanche, sans autorisation administrative mais avec leur accord, les salariés affectés à une activité figurant dans la liste des dérogations[4].

En l’absence de dispositions conventionnelles ou contractuelles plus favorables, le dimanche travaillé n’ouvre pas droit à une rémunération majorée.

En second lieu, les commerces de détail alimentaire peuvent faire travailleur leurs salariés le dimanche jusqu’à 13 heures. Au-delà, l’ouverture n’est possible qu’en application d’une disposition légale spécifique[5]. La rémunération des heures travaillées le dimanche doit être majorée d’au moins 30 % uniquement dans les commerces dont la surface de vente est supérieure à 400 m².

Les dérogations conventionnelles (art. L. 3132-14 à L. 3132-19 du code du travail)

 

Dans les entreprises industrielles, un accord d’entreprise ou d’établissement ou à défaut un accord de branche peut organiser le travail en continu[6] ou mettre en place une équipe de suppléance. Le repos hebdomadaire doit alors être attribué par roulement ou, pour l’équipe de suppléance, un autre jour que le dimanche.

A défaut d’accord, l’autorisation peut être donnée par l’inspecteur du travail, après consultation des délégués syndicaux et avis du comité social et économique si cette organisation du travail tend à une meilleure utilisation des équipements de production et au maintien ou à l’accroissement du nombre des emplois existants[7].

Seul le travail de l’équipe de suppléance donne légalement doit à une majoration de rémunération d’au moins 50 % par rapport à celle qui serait due pour une durée équivalente effectuée suivant l’horaire normal de l’entreprise.

Les « autres dérogations » (art. L. 3132-20 à L. 3132-27-1 du code du travail)

 

Le préfet peut accorder une dérogation d’une durée maximale de trois ans si la fermeture le dimanche s’avère préjudiciable au public ou au fonctionnement de l’entreprise. Cette autorisation intervient au vu d’un accord collectif ou, à défaut d’une décision unilatérale de l’employeur prise après référendum dont les contenus obligatoires, en termes de contreparties et d’engagements en termes d’emploi, sont fixés par l’article L. 3132-25-3 du code du travail.

Le maire peut également autoriser le travail de douze dimanches[8] par année civile aux établissements de commerce de détail. Chaque salarié privé de repos dominical perçoit une rémunération au moins égale au double de la rémunération normalement due pour une durée équivalente, ainsi qu’un repos compensateur équivalent en temps.

Enfin, des dérogations au repos dominical peuvent enfin reposer sur un critère géographique[9]. Les établissements doivent être couverts soit par un accord d’entreprise ou d’établissement ou, à défaut, un accord collectif de branche qui doivent prévoir les contreparties, en particulier salariales, accordées aux salariés ainsi que les engagements pris en termes d’emploi.

Dans cette hypothèse, seuls les salariés volontaires ayant donné leur accord par écrit à leur employeur peuvent travailler le dimanche. Le refus de travailler le dimanche ne constitue ni une faute ou un motif de licenciement, ni un motif légitime de refus d’embauche[10].

En conclusion, le travail le dimanche demeure une exception liée à des considérations économiques. Il n’est pas sans conséquence pour l’employeur qui est notamment tenu d’informer et consulter le CSE et de tenir un registre spécifique indiquant le régime du repos à la disposition de l’inspection du travail[11]. L’enjeu est important : la méconnaissance des dispositions relatives au repos dominical est punie de l’amende prévue pour les contraventions de la 5ème classe[12] et d’éventuels dommages-et-intérêts.

 


 

Maître Aurélie Roche,

Associée du cabinet Edgar Avocats, j’assiste, en droit du travail et en compliance, de grandes entreprises et des PME dans un très large éventail de secteurs, avec un accent sur la santé, les sciences de la vie et le BTP.
Je conseille mes clients sur des questions d’exécution du contrat de travail.

 

[1] Le nombre de jours travaillés au cours de la semaine doit en tout état de cause être limite à 6 (art. L. 3132-1 du code du travail)

[2] Les dispositions spécifiques applicables dans les départements de la Moselle, du Bas-Rhin et du Haut-Rhin ne sont pas développées dans le présent billet (articles L. 3134-1 à L. 3134-15 du Code du travail)

[3] Article R. 3132-6 du code du travail ; Cass. soc., 21 mai 2002, n° 99-13.317

[4] Cass. soc., 12 nov. 2002, n° 00-14.641 : dans cette affaire, un établissement bancaire souhaitait faire participer des salariés au salon de l’étudiant. Le code du travail a été modifié depuis et vise désormais « Foires et salons régulièrement déclarés, congrès, colloques et séminaires (entreprises d’organisation, d’installation de stands, entreprises participantes) ».

[5] Cass. Crim., 7 janvier 2020, n°18-83.074

[6] La durée du travail des salariés travaillant de façon permanente en équipes successives selon un cycle continu ne doit pas être supérieure en moyenne, sur une année, à 35 heures par semaine travaillée selon l’article L. 3132-15 du code du travail

[7] Articles R. 3132-9 du code du travail pour le travail en continu et R. 3132-10 pour le recours à une équipe de suppléance

[8] La liste des dimanches est arrêtée, après avis du conseil municipal, avant le 31 décembre, pour l’année suivante. Elle peut être modifiée en cours d’année, au moins deux mois avant le premier dimanche concerné par cette modification.

[9] Établissements de vente au détail situés dans les zones touristiques internationales, les zones touristiques caractérisées par une affluence particulièrement importante de touristes et les zones commerciales caractérisées par une offre commerciale et une demande potentielle particulièrement importantes ainsi que dans certaines gares (articles L. 3132-24 et suivants du code du travail)

[10] Article L. 3132-25-4 du code du travail

[11] Articles R. 3172-2 à R. 3172-5

[12] Article R. 3135-2 du code du travail ; autant d’amendes que de salariés indument employés 

 

UX DESIGN ET GESTION DES TEMPS – Les fondements

Entre effet de mode ou vraie tendance, l’Ux design est de plus en plus évoquée dans le domaine du digital. Ce terme qui englobe en réalité tout ce qui est lié à la conception, n’est pas forcément facile à définir ou à appréhender. Il est confondu bien des fois avec l’aspect pratique ou ergonomique ou encore le côté visuel, ce qui est très réducteur comme approche.

 

L’Ux design : qu’est ce que c’est ?

 

Il s’agit du design de l’expérience utilisateur. La notion fait référence à la faculté de concevoir une interface (application, site internet…) sur le plan créatif en y intégrant l’expérience utilisateur la plus optimisée possible. En d’autres mots, accessibilité, intuitivité, efficacité, facilité d’utilisation doivent être les maîtres-mots d’une application « Ux designée. »

 

Faire appel à l’émotion

 

Faire adopter et faciliter l’usage d’une interface c’est aussi faire appel à l’émotion et le digital ne déroge pas à cette règle. En terme d’Ux design, c’est faire vivre à l’utilisateur une émotion positive la plus mémorable possible. Pour ce faire, plusieurs leviers peuvent être utilisés.

  • Sur la forme, on peut jouer sur les couleurs, l’agencement des divers éléments, le graphisme…
  • Sur le fond, il s’agit d’apporter un soin particulier au parcours d’utilisation, à la quantité et la qualité du contenu de même qu’à la manière dont l’information est présentée (storytelling par exemple).

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

L’Ux design doit être inclusif

 

Les usagers sont variés et différents. Il ne s’agit pas ici d’adaptation au cas par cas mais bien aux différents types de personnes. C’est bien là que le côté inclusif entre en compte et peut même être un facteur différenciant. Penser en termes de design inclusif limitera par la suite le besoin d’adaptation à certains groupes (personnes âgées ou atteintes d’un handicap visuel, auditif temporaire ou permanent par exemple).

 

Ux design : l’importance pour une application de gestion des temps

 

L’Ux est très important dans toute conception d’interface car elle poursuit forcément des objectifs de fréquentation et de facilité d’utilisation.

Conscient que l’UX Design est un enjeu majeur quel que soit le domaine fonctionnel, Horoquartz a depuis quelques années intégré une équipe d’UX Designers dans son département R&D. Cela s’avère d’autant plus pertinent pour eTemptation qui est une application de gestion des temps utilisée quotidiennement par un grand nombre de salariés. De l’aisance de navigation sur le site ou dans l’application vont découler un ensemble de bénéfices :

  • Une interface attractive réduira les contraintes liées à la fréquence d’utilisation,
  • Une vision d’ensemble qui véhicule des informations claires et précises en rendra l’utilisation tout à fait pertinente,
  • L’intuitivité pourra en faciliter l’adoption et minimiser les éventuelles résistances au changement.

Seconde partie à paraître bientôt : Gestion des temps et expérience utilisateur : « Il faut aimer l’humain » !


Essénam Jourdain Assogbavi – Chargée de missions marketing chez Horoquartz

SOLUTIONS COTER HOROQUARTZ

Coter : à la recherche de solutions globales pour la sécurité et la gestion des temps

 

Quand on évoque la gestion des temps ou la sécurité au sein de grandes agglomérations ou des petites collectivités, les problématiques restent globalement les mêmes et sont souvent liées :

  • A la multiplicité des sites, à la sécurisation des agents au contact du public, à la protection des locaux, en particulier les ERP (établissements recevant du public),
  • A une  vision globale des effectifs qui fait parfois défaut et à une recherche d’efficacité quant à la gestion des temps des agents, qui ont de plus des horaires et des statuts très différents.

Découvrons les retours d’expérience des Mairies de Saint-Ouen l’Aumône , Niort, Grigny et de Collioure, une ville de moins de 2500 habitants . Quels étaient leurs enjeux et comment ont-elles traité le problème.

 

Des besoins multiformes de contrôle d’accès et de gestion des temps

 

La Mairie de Saint-Ouen l’Aumône cherchait à sécuriser certains accès et à fiabiliser son système de gestion des temps. « Nous souhaitions sortir du système de carton rempli par l’agent et validé par le manager avant d’être transmis en paie pour la saisie des informations » explique Nicolas Naffrechoux, DSI de la collectivité. « Il fallait gagner en autonomie de gestion pour l’agent comme pour son responsable… » poursuit-il.

Pour la ville de Grigny, « le service RH n’avait aucune vue sur les temps de travail effectifs et les congés de ses agents. Chaque manager gérait les absences de ses équipes à sa façon : tout était noté sur un papier, manque de méthode, de rigueur, de contrôle. D’où des problèmes d’équité dans les droits des agents. » Il se posait le besoin de recueillir des données fiabilisées pour tous au travers d’un dispositif capable de s’interfacer avec le logiciel de paye.

 

À Collioure, le contrôle des accès au site principal devenait ardu car les usagers étaient nombreux, beaucoup de personnes possédaient des clés et les codes de certains lecteurs étaient assez divulgués. Il fallait donc sécuriser le bâtiment mais aussi réduire les coûts de gestion des clés.

Pour la ville de Niort qui utilisait déjà la solution eTemptation pour la gestion des temps de ses agents, le besoin était de sécuriser et/ou contrôler l’accès à ses 80 sites de jour comme de nuit, avec des horaires d’ouverture au public en journée.

Tous ces besoins ont trouvé une réponse avec les solutions d’Horoquartz pour les Coter, qu’il s’agisse   d’eTemptation pour la gestion des temps ou de Protecsys 2 Suite pour la sécurité. Deux solutions que certaines Coter utilisent de façon complémentaire et intégrée, comme la Ville de Niort ou la Mairie de Saint Ouen l’Aumône.

 

 

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

Une gestion des temps fiabilisée avec eTemptation

 

Le package CoTer d’Horquartz est adapté aux différentes contraintes réglementaires des Collectivités Territoriales. Pour la ville de Grigny, le dispositif permet non seulement d’enregistrer le temps de présence mais aussi de relever tous types d’absence (congés, arrêts maladies…) et il communique avec le logiciel de paye. Cette intégration facilitée au SIRH constitue un réel bénéfice pour la ville et évite les doubles saisies. De plus, l’informatisation du processus de badgeage a mis en exergue certains dysfonctionnements qu’il n’était pas possible de constater autrement.

A Saint-Ouen l’Aumône, la solution a été une alternative à la gestion papier approximative et a fait gagner en simplicité et en rigueur. « Quand il n’y avait pas d’outil informatisé de gestion du temps, c’est l’encadrant qui disait ‘il était là à peu près à la bonne heure’, rien de précis, rien de contrôlé » explique Nicolas Naffrechoux. eTempation devient donc un véritable outil de management : « la possibilité de faire une remontée automatique des absences, des relevés des heures de présence, sont autant d’éléments utiles pour les encadrants ».

Pour ces communes, il en va également du respect de la réglementation en vigueur sur le temps de travail dans les collectivités.

 

Des solutions flexibles et adaptables

 

Les changements apportés par ces solutions peuvent susciter un peu de réticence au début. Toutes ces Coter mentionnent l’importance de disposer de solutions flexibles et évolutives, avec une prise en main facile. Elles rappellent aussi le besoin d’intégration dans le SIRH et le nécessité de disposer de données fiables et incontestables tant pour la collectivité que pour les agents

Les témoignages de ces 4 Coter disponibles ci-dessous expliquent en quoi la flexibilité et la modularité des solutions d’Horoquartz répondent à leurs besoins de sécurité et de gestion des temps de travail.

Saint-Ouen l’Aumône : 24000 habitants, 700 employés

Niort : 59000 habitants, 1600 collaborateurs et agents

Grigny : 30000 habitants, 850 agents

 

Les témoignages :

Ville de Niort

Mairie de Grigny

Ville de Collioure

 Ville de Saint-Ouen l’Aumône


Essénam Jourdain Assogbavi – Chargée de missions marketing chez Horoquartz

LIEU DE TÉLÉTRAVAIL

D’OÙ PEUT-ON TÉLÉTRAVAILLER ?

 

Répondre à cette question paraît simple et pourtant, cela peut s’avérer complexe dans certaines situations. En effet, nombreux sont les collaborateurs qui ont changé de lieu de vie pendant le confinement lié à la COVID. Certains se sont, de ce fait, éloignés momentanément de leur lieu de télétravail habituel. D’autres ont sauté le pas en changeant de résidence principale. D’autres encore sont juste plus nomades et il leur arrive de télétravailler de plusieurs endroits. Avec ces différents cas de figures, la question du lieu de télétravail peut se poser.

 

Lieu de télétravail : ce que dit la loi

 

La plupart des salariés travaillent à leur domicile. Néanmoins, on peut le faire ailleurs. En effet, on parle de télétravail dès lors que le collaborateur travaille dans un lieu hors de l’entreprise. Il peut s’agir d’un bureau extérieur mis à disposition par celle-ci, un espace de coworking ou un lieu-tiers tout simplement.

Les dispositions légales relatives au télétravail prévues par les articles L. 1222-9 du Code du travail depuis la loi n° 2012-387 du 22 mars 2012 sont très souples. Concernant le lieu de télétravail, les modalités peuvent être fixées par un accord d’entreprise s’il existe ou à défaut un simple accord (oral ou écrit) entre l’employeur et son salarié.

 

Au regard de la loi, en plus de désigner expressément le lieu où le collaborateur peut accomplir ses missions en télétravail, les caractéristiques du lieu sont aussi très importantes. En effet, Il doit offrir au salarié de bonnes conditions d’hygiène et de sécurité (sécurité physique, sécurité des données, mobilier adapté, bonne connexion internet…).

Dans tous les cas, le choix du lieu doit être porté à la connaissance de l’employeur qui a pour obligation de garantir la protection du salarié dans l’exercice de ses fonctions et qui engage sa responsabilité en cas d’accident du travail.

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 


Essénam Jourdain Assogbavi – Chargée de missions marketing chez Horoquartz

PRIORITES SIRH : RETOUR AUX FONDAMENTAUX ET RECHERCHE DE PERFORMANCE

Gestion de la formation, gestion des compétences, gestion des temps et des activités : les 3 priorités d’investissement en SIRH pour les années à venir. A l’occasion des événements organisés pour ses 50 ans de Juin à Septembre, Horoquartz présente une étude réalisée avec MyRHLine auprès de 180 décideurs RH. Elle souligne 2 tendances : le retour aux fondamentaux et la recherche de performance à court terme.

Un sentiment de frustration dans la fonction RH

Une étude récente des Editions Tissot et Payfit révèle que 7 RH sur 10 ressentent un sentiment de frustration. Le temps consacré aux aspects administratifs représente encore plus de 50% de l’activité de 69% d’entre eux, alors que l’immense majorité indique avoir choisi ce métier pour sa dimension humaine et sociale. 

Ils constatent également l’augmentation brutale des tâches administratives générées par la crise (chômage partiel, arrêts de travail, licenciements, règles de CP…).

Une lassitude face à la complexité et aux tâches inutiles

Les RH sont nombreux à faire part d’une augmentation de la complexité réglementaire, et 36% avouent ne plus arriver à suivre les évolutions. Au final, 3 grands espoirs émergent pour simplifier le quotidien des RH : garantir la conformité juridique, mieux maîtriser les évolutions réglementaires, alléger les tâches de saisie (ou de ressaisie). Ce dernier point est le plus étonnant car il revient de façon lancinante depuis des décennies dans les différentes études menées auprès de la fonction RH. On pourrait penser que la digitalisation de la fonction aurait fait disparaître cet irritant, mais la saisie manuelle de données  reste une préoccupation récurrente pour les RH.

 

Une crise qui met en évidence les carences du SIRH

Les manques fonctionnels, les ruptures de processus, ou les inadaptations technologiques qui restent supportables en temps normal, sont brutalement remontés à la surface à l’occasion de cette crise, alors que dans le même temps, les disponibilités des services RH se réduisaient. Cette situation a généré un effet de ciseau ressenti par de nombreuses organisations et il n’est pas étonnant que 8 RH sur 10 se disent épuisés !

 

3 priorités SIRH

 

54% des 180 décideurs RH interrogés par Horoquartz indiquent que la crise sanitaire change leurs priorités en termes de SIRH. Les 3 priorités d’investissement mises en évidence par l’étude pour les années à venir sont dans l’ordre : la gestion de la formation, la gestion des compétences et la gestion des temps et des activités (GTA). Les projets de décisionnel, d’intelligence artificielle ou de chatbots sont relégués en fin de classement et sont cités par 5 à 8% des décideurs suivant les sujets. Les échanges montrent une intention d’aboutir rapidement et d’apporter une amélioration rapide de la performance RH. Il s’agit à la fois de concilier une meilleure efficacité des processus et l’atteinte d’objectifs RH stratégiques mis en évidence par la crise. Mieux gérer la formation et passer à des modèles d’apprentissage agiles en est un exemple.

Thierry Bobineau – Directeur Marketing chez Horoquartz

DON DE CONGÉS

DON DE JOURS DE CONGÉS : UN ASPECT LÉGAL ET SOCIAL

 

Mis en place en 2014 et ne concernant à la base que le secteur privé, le don de jours de repos a été par la suite élargi aux agents du secteur public faisant partie d’une même administration et aux militaires. Si les salariés y recourent de plus en plus, ce don doit se faire dans un cadre bien précis et sous certaines conditions.

Salarié qui soutient son collègue

Don de congés : ce que dit la loi

 

Le don de jours de repos est un dispositif qui permet à un salarié de renoncer à un ou plusieurs jours de congés au profit de ses collègues. Deux cas de figure se présentent.

  • Le bénéficiaire peut être le salarié parent d’enfant gravement malade : ce dernier peut profiter du dispositif si l’enfant est âgé de moins de 20 ans et s’il « est atteint d’une maladie, d’un handicap ou victime d’un accident grave, qui rendent indispensables une présence soutenue et des soins contraignants »[1]; ou encore le parent ayant perdu un enfant de moins de 25 ans[2].
  • Est également concerné, le salarié qui vient en aide à « un proche en situation de handicap (avec une incapacité permanente d’au moins 80 %) ou un proche âgé et en perte d’autonomie ». La condition supplémentaire ici est que le proche doit résider régulièrement en France depuis au moins 3 mois.

Dans les deux cas, le collaborateur qui le désire peut transférer à ses collègues tous types de jours de repos comme les congés payés mais seulement à partir de la 5ème semaine, des jours de réduction de temps de travail (RTT), d’autres jours de repos (jours d’ancienneté par exemple) ou provenant du Compte Epargne Temps (CET).

Quelles sont les implications pour les salariés donneur et receveur ?

 

Tout salarié quel que soit son contrat (CDD, CDI, intérim…) peut donner à condition que ce don soit volontaire, anonyme et qu’il se fasse sans contrepartie.

Pour le salarié qui reçoit, aucune condition d’ancienneté n’est nécessaire sauf dans le cas de l’employé proche aidant qui doit justifier au minimum d’un an d’ancienneté dans l’entreprise. Toutefois, ces dons doivent être soumis à l’accord de l’employeur qui peut aussi opposer un refus.

Les jours dont bénéficie le receveur sont considérés comme des jours de travail effectif et donc sans préjudice sur sa rémunération ou ses droits à l’ancienneté. Si aucun formalisme officiel n’est requis, le collaborateur qui fait la demande doit fournir des justificatifs de sa situation (certificat médical de l’enfant malade ou du proche aidé par exemple), si celle-ci n’est pas déjà connue de l’entreprise.

De son côté, le salarié souhaitant donner un jour doit en informer le service des ressources humaines qui mettent en place des formulaires à remplir préalablement et constituent le relais entre le donneur et le receveur.

 

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

Au-delà du légal, l’impact social du don de congés

 

Au-delà des dispositions légales, la cession de jours de congés entre collaborateurs revêt un aspect social.
Dans le cas des salariés bénéficiaires, ces jours peuvent être une alternative à la pose de démission face à un enfant malade ou un proche dépendant. Ces mesures favorisent un maintien de l’emploi et du salaire à des moments où les charges financières liées à la maladie et ses implications peuvent augmenter et peser sur le budget familial. De plus les risques psychosociaux étant plutôt élevés chez les proches aidants, garder sa paye et surtout son emploi peuvent constituer un rempart contre la détresse psychologique et l’isolement social.

Synonyme de solidarité au sein d’une entreprise, offrir des jours de repos à un collègue au-delà de la bonne action que cela représente, peut également être fédérateur et avoir une incidence réelle sur l’expérience collaborateur.


Essénam Jourdain Assogbavi – Chargée de missions marketing chez Horoquartz

 

[1] Don de jours de repos à un salarié parent d’enfant gravement malade ou proche aidant | service-public.fr

[2] Possible depuis le 10 juin 2020

MODE D’EMPLOI DU CONGÉ PATERNITÉ 2021

Le congé paternité va connaître de sérieuses évolutions dès le 1er Juillet 2021 et il s’agit plutôt d’une bonne nouvelle pour les pères salariés. Un décret paru au Journal officiel le 12 mai 2021 précise ses modalités.

 

L’allongement de la durée du congé paternité

D’une durée de 11 jours calendaires consécutifs actuellement, le congé paternité passe à 25 jours fractionnables dès le 1er Juillet 2021. En cumulant les 3 jours de congé naissance à ces 25 jours, les pères salariés pourront ainsi prétendre à 28 jours de congé paternité au total.

Dans le cas d’une naissance multiple, la durée est portée de 18 jours calendaires actuellement à 32 jours fractionnables à compter du 1er Juillet.

Qui sont les bénéficiaires ?

Tout père salarié, en CDI, CDD ou contrat temporaire peut bénéficier de ce congé paternité. Il doit fournir une preuve de sa paternité comme un acte de naissance ou une copie du livret de famille auprès de la caisse de sécurité sociale.

Une autre personne vivant avec la mère et qui ne serait pas le père de l’enfant (mariage, concubinage, pacs) peut également prétendre au congé paternité. Cette personne doit fournir une preuve de la naissance de l’enfant et un justificatif de son lien avec la mère

Indemnisation du congé paternité

La sécurité sociale indemnise le congé paternité de la même façon que le congé maternité. Dès le début du congé de paternité et d’accueil de l’enfant, l’employeur adresse une attestation de salaire à l’organisme de Sécurité sociale. Le salarié doit cesser toute activité professionnelle durant la durée du congé pour percevoir ses indemnités journalières.

Le début du congé paternité

Le congé paternité peut être pris en une seule fois ou décomposé.

On distingue une première période de 4 jours à prendre obligatoirement après le congé naissance et une autre non obligatoire à prendre dans les 6 mois après la naissance de l’enfant :

– de 21 jours calendaires en cas de naissance simple qui peut être fractionnée en 2 périodes dont la plus courte est d’au moins 5 jours.

– de 28 jours calendaires fractionnable dans les mêmes conditions en cas de naissance multiple.

Le salarié informe son employeur le plus tôt possible des dates de congés et au minimum un mois avant celles-ci.

Une certaine complexité de gestion

D’autre modalités spécifiques sont applicables notamment en cas d’hospitalisation de l’enfant dès sa naissance. L’ensemble du dispositif induit une certaine complexité de gestion et de suivi pour les services RH du fait :

  • Du découpage possible du congé paternité en plusieurs périodes
  • Du caractère en partie obligatoire et non obligatoire du congé
  • De modalités différentes en cas de naissance simple ou multiple
  • De la perte du droit au bout de 6 mois s’il n’est pas utilisé

Les modules de gestion des absences proposés par les solutions de gestion des temps permettent de formaliser ces règles de gestion et de s’assurer ainsi de la bonne application des différentes dispositions.

 

Thierry Bobineau, Directeur Marketing chez Horoquartz

TEMPS PARTIEL : REGLES DE FOND ET DE FORME

Par Maître Aurélie Roche, avocate au cabinet Edgar Avocats, Paris

Parce qu’il est considéré qu’il revêt une forme de précarité par comparaison à un travail à temps complet, le travail à temps partiel est strictement encadré par le code du travail et donne lieu à une jurisprudence particulièrement protectrice des intérêts des salariés concernés.

De prime abord, le travail à temps partiel peut être défini simplement : est à temps partiel le salarié dont le temps contractuel de travail est inférieur à la durée légale du travail (2) appréciée sur la semaine (35 heures), sur le mois (151,67 heures) ou sur l’année (1.607 heures).

Un temps de travail exprimé en heures

Soulignons qu’il s’agit exclusivement d’un temps de travail exprimé en heures : une convention de forfait en jours comprenant un nombre réduit de jours de travail n’est pas une forme de travail à temps partiel. De ce fait, son recours n’est pas soumis aux règles qui sont applicables au travail à temps partiel (3).

Par ailleurs, depuis 2014, le salarié à temps partiel bénéficie d’une durée minimale de travail déterminée par accord collectif, ou à défaut d’accord, par la loi qui fixe une durée minimale à 24 heures par semaine ou, le cas échéant, à l’équivalent mensuel (104).

Il peut être dérogé à la durée minimale, qu’elle soit d’origine conventionnelle ou légale, à la demande écrite et motivée du salarié pour 2 raisons alternatives : soit pour faire face à des contraintes personnelles, soit pour lui permettre de cumuler plusieurs emplois. Des dérogations sont également prévues par la loi au bénéfice des contrats temporaires d’une durée inférieure à 7 jours, des contrats temporaires de remplacement et des contrats conclus avec des étudiants de moins de 26 ans.

Qui sont les bénéficiaires ?

Tout père salarié, en CDI, CDD ou contrat temporaire peut bénéficier de ce congé paternité. Il doit fournir une preuve de sa paternité comme un acte de naissance ou une copie du livret de famille auprès de la caisse de sécurité sociale.

Une autre personne vivant avec la mère et qui ne serait pas le père de l’enfant (mariage, concubinage, pacs) peut également prétendre au congé paternité. Cette personne doit fournir une preuve de la naissance de l’enfant et un justificatif de son lien avec la mère

Indemnisation du congé paternité

La sécurité sociale indemnise le congé paternité de la même façon que le congé maternité. Dès le début du congé de paternité et d’accueil de l’enfant, l’employeur adresse une attestation de salaire à l’organisme de Sécurité sociale. Le salarié doit cesser toute activité professionnelle durant la durée du congé pour percevoir ses indemnités journalières.

En tout état de cause, qu’il existe ou non un accord collectif, le passage d’un temps complet à un temps partiel, et vice versa, constitue une modification du contrat de travail qui ne peut être mise en œuvre qu’avec l’accord des parties. C’est la raison pour laquelle le refus par un salarié d’effectuer un travail à temps partiel ne constitue ni une faute ni un motif de licenciement.

A l’inverse, le droit pour l’employeur de refuser la demande du salarié de passer à temps partiel n’est pas discrétionnaire :

  • D’une part, l’employeur est tenu de faire droit à la demande du salarié dans certains cas particuliers : congé parental d’éducation, congé de solidarité familiale, temps partiel thérapeutique ou utilisation du compte personnel de prévention de la pénibilité ;
  • D’autre part, lorsqu’un salarié demande à passer à temps partiel, l’employeur ne peut refuser que s’il justifie de l’absence d’emploi disponible ressortissant de la catégorie professionnelle du salarié ou de l’absence d’emploi équivalent ou s’il démontre que le changement demandé a des conséquences préjudiciables à la bonne marche de l’entreprise (7).

Une certaine complexité de gestion

D’autre modalités spécifiques sont applicables notamment en cas d’hospitalisation de l’enfant dès sa naissance. L’ensemble du dispositif induit une certaine complexité de gestion et de suivi pour les services RH du fait :

  • Du découpage possible du congé paternité en plusieurs périodes
  • Du caractère en partie obligatoire et non obligatoire du congé
  • De modalités différentes en cas de naissance simple ou multiple
  • De la perte du droit au bout de 6 mois s’il n’est pas utilisé

Les modules de gestion des absences proposés par les solutions de gestion des temps permettent de formaliser ces règles de gestion et de s’assurer ainsi de la bonne application des différentes dispositions.

 

 

Maître Aurélie Roche,

Associée du cabinet Edgar Avocats, j’assiste, en droit du travail et en compliance, de grandes entreprises et des PME dans un très large éventail de secteurs, avec un accent sur la santé, les sciences de la vie et le BTP.
Je conseille mes clients sur des questions d’exécution du contrat de travail.

 

[1] Ce billet actualise le billet publié le 14 novembre 2017 et présentant les règles de fond et de forme devant être respectées en cas d’emploi à temps partiel.

[2] Si la durée conventionnelle de travail appliquée par l’entreprise est déjà inférieure à la durée légale du travail, sera à temps partiel le salarié travaillant un nombre inférieur à cette durée conventionnelle.

[3] Cass. soc. 27 mars 2019 n° 16-23.800

[4] A noter que la mise en place du travail à temps partiel est un thème qui doit être abordé lors de la négociation annuelle obligatoire dans les entreprises pourvues de délégués syndicaux.

[5] Cf. l’article L. 3121-44 du code du travail

[6] Cf. les articles L. 3123-26 et D. 3123-2 du code du travail

[7] Le salarié doit adresser sa demande six mois au moins avant la date de mise en œuvre qu’il envisage par lettre recommandée avec accusé de réception. Cette demande devra préciser la durée du travail souhaitée. L’employeur est tenu de répondre dans un délai de 3 mois à compter de la réception de la demande.

[8] L’exigence d’un écrit s’applique même si le salarié est passé à temps partiel à sa demande (Cass. soc. 20 janvier 2021, n° 19-23.377)

[9] L’absence de contrat écrit est sanctionnée par une contravention de 5ème classe (1.500 €) pour chaque salarié concerné (art. R. 3124-5 du code du travail)

[10] Cf. l’article L. 3123-6 du code du travail

[11] Cass. soc. 9 décembre 2020 n° 19-15.897 ; Cass. soc. 3 février 2021 n° 19-13.339

[12] Le délai de prescription applicable est de 3 ans (Cass. soc. 9 septembre 2020 n° 18-24.831)

[13] Cass. soc. 17 février 2021 n° 18-26.545 et n° 18-16.298

[14] Cass. soc. 15 janvier 2020 n° 18-16.158 et n° 18-20.104

Thierry Bobineau, Directeur Marketing chez Horoquartz

ÉTUDE OMS SUR LES TEMPS DE TRAVAIL : UN RISQUE POUR LA SANTÉ AU DELÀ DE 55 HEURES PAR SEMAINE

 

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’Organisation internationale du Travail (OIT) viennent de publier une étude portant sur les risques de travailler pendant de trop longues heures. Cette étude a été menée avant la pandémie du Covid-19. Elle reste d’actualité du fait de la tendance amenée par cette pandémie à travailler plus longtemps, au moins pour certains collaborateurs. « Un travailleur sur dix peut faire face à des semaines de travail de plus de 55 heures » selon l’ONU. Les conséquences sur la santé sont réelles. 

Quels sont les risques de travailler 55 heures ou plus par semaine ?

« Travailler 55 heures ou plus par semaine représente un grave danger pour la santé », a souligné le Dr Maria Neira, directrice du Département environnement, changement climatique et santé à l’OMS. L’étude conclut que l’impact sur la santé est mesurable par une augmentation de 35% du risque d’accident vasculaire cérébral (AVC). On note aussi une hausse de 17% du risque de décès dus aux maladies cardiaques pour les personnes travaillant 55 heures ou plus par semaine par rapport à ceux qui travaillent 35 à 40 heures par semaine.

Un inquiétant effet rebond parfois des années plus tard.

Le risque pour la santé s’accroit avec l’âge et ne se mesure pas que pour les salariés qui sont en activité. En effet, la plupart des décès enregistrés concernaient des personnes de 60 à 79 ans qui, lorsqu’elles avaient 45 à 74 ans, travaillaient 55 heures ou plus par semaine. L’OMS a ainsi indiqué : « qu’environ un tiers du total de la charge de morbidité estimée liée au travail est imputable aux longues heures de travail ». L’OMS en a donc conclu que les semaines trop longues sont le premier facteur de risque de maladie professionnelle. L’OMS et l’OIT estiment ainsi qu’au niveau mondial pour une année, 398 000 personnes sont mortes d’un AVC et 347 000 d’une maladie cardiaque pour avoir travaillé au moins 55 heures par semaine

Une amélioration de l’image du service RH

Ce passage vers eTemptation UX a été l’occasion pour Altesse, le créateur et fabricant des célèbres « Georgettes », d’ouvrir l’utilisation de la solution au personnel de son siège social de Paris avec une version moderne. Claire Prost, RRH de l’entreprise indique : « Sur un plan social, c’est la modernité qui arrive, les salariés sont satisfaits par le service rendu par les RH ». Cette perception d’amélioration du service rendu est confirmée par Mélanie Guais, Gestionnaire RH à la Laiterie Saint-Père : « il y a plus de rapidité et de fluidité dans les réponses. L’image du service RH est positive ». Un bénéfice que rapporte également Isabelle Chiron de Vorwerk-Semco : « Désormais les salariés ont l’image d’un service RH qui évolue avec les nouvelles technologies et qui leur apporte plus de nouveaux services et plus d’informations, plutôt que des applications destinées à la gestion propre du service RH ».

Les mesures pour stopper cette tendance.

Certaines mesures peuvent être prise par le gouvernements et les employeurs ainsi que les syndicats afin de stopper cette tendance et donc protéger la santé des travailleurs. D’après l’OMS, les mesures à prendre sont l’adoption de lois par les gouvernements, de conventions et accords entre les employeurs et les salariés afin de garantir un assouplissement du temps de travail. Quant aux employés, ils pourraient mieux se répartir les horaires afin de faire en sorte de ne pas dépasser 55 heures de travail pour une semaine.

Pour l’OMS, il faut gérer en amont les temps de travail.

Cette nouvelle étude de l’OMS vient confirmer une tendance déjà connue et la crise sanitaire ne fait que l’amplifier. Une meilleure organisation des plannings en amont, avec notamment une meilleure mutualisation de la charge, est un outil incontournable pour prévenir ces excès sans pour autant déresponsabiliser les salariés. Au-delà, un suivi rigoureux des temps de (télé)travail reste un des moyens pour éviter le caractère répétitif des excès d’heures hebdomadaires.

Voir l’étude détaillée de l’OMS

 

Thierry Bobineau, Directeur Marketing chez Horoquartz

1607 HEURES : COMBIEN DE COLLECTIVITÉS TERRITORIALES EN RETARD ?

1607 : une conformisation difficile

 

Pour les Coter qui n’avaient pas engagé ou qui avaient pris du retard dans leurs négociations avec leurs partenaires sociaux, la crise sanitaire a compliqué la mise en œuvre des 1607 heures imposée par la loi de transformation de la fonction publique.

En 2016, la Cour des Comptes avait publié un rapport qui avait fait grand bruit, à propos des temps de travail dans les collectivités territoriales. En se basant sur des contrôles réalisés dans 130 Coter, la Cour indiquait que le temps de travail annuel constaté était de 1562 heures en moyenne et que seules 20% des collectivités respectaient la durée réglementaire des 1607 heures.

La loi du 6 août 2019 a organisé la suppression des régimes dérogatoires (sauf quelques exceptions), avec une obligation de mise en conformité en Mars 2021 pour le bloc communal, et en 2022 pour les départements et les régions.

Selon une étude du SNDGCT (Syndicat National des Directeurs Généraux de Collectivités Territoriales) réalisée au printemps dernier et rapportée par la Gazette des Communes, 49,5% des communes étaient passées aux 1607 heures annuelles mais 32,2% travaillaient encore moins de 1590 heures par an.

Parmi les raisons invoquées par les collectivités qui ne s’étaient pas encore pliées aux nouvelles règles, la crise sanitaire est fréquemment citée. Certaines communes ou communautés indiquent en effet que passer aux 1607 heures nécessite des négociations sociales relativement longues, parfois de l’ordre de l’année. Il est en effet nécessaire de redéfinir de nouveaux cycles de travail, de mettre en place de l’annualisation dans certains services, de revoir les modalités d’ARTT, de préciser les modalités de décompte des temps de travail, voire de trouver des contreparties pour les agents.

Qui sont les bénéficiaires ?

Tout père salarié, en CDI, CDD ou contrat temporaire peut bénéficier de ce congé paternité. Il doit fournir une preuve de sa paternité comme un acte de naissance ou une copie du livret de famille auprès de la caisse de sécurité sociale.

Une autre personne vivant avec la mère et qui ne serait pas le père de l’enfant (mariage, concubinage, pacs) peut également prétendre au congé paternité. Cette personne doit fournir une preuve de la naissance de l’enfant et un justificatif de son lien avec la mère

Indemnisation du congé paternité

La sécurité sociale indemnise le congé paternité de la même façon que le congé maternité. Dès le début du congé de paternité et d’accueil de l’enfant, l’employeur adresse une attestation de salaire à l’organisme de Sécurité sociale. Le salarié doit cesser toute activité professionnelle durant la durée du congé pour percevoir ses indemnités journalières.

Ainsi, le passage aux 1607 heures est à la fois l’occasion de se mettre en conformité par rapport aux dispositions légales mais aussi une opportunité pour améliorer les processus RH dans leur ensemble, apporter de l’automatisation et garantir une meilleure transparence aux agents dans la gestion de leurs temps de travail et de leurs absences.

Plusieurs clients d’Horoquartz ont apporté un témoignage sur leur retour d’expérience :

Thierry Bobineau, Directeur Marketing chez Horoquartz

Les jours fériés travaillés : quelle est la législation ?

Maître Aurélie Roche, Avocate Associée au sein du Cabinet Edgar Avocats, revient pour Horoquartz sur la législation en vigueur en matière de jours fériés.

L’article L. 3133-1 du code du travail fixe la liste des onze jours fériés légaux applicables sur le territoire national[1]. En dehors d’exceptions locales spécifiques[2], cette liste est limitative : toutes les autres fêtes ou commémorations ne peuvent pas être considérées comme des jours fériés.

Férié ne signifie pas nécessairement chômé : seul le chômage du 1er mai est imposé en application de l’article L. 3133-4 du code du travail. Pour les autres jours fériés, ce sont les accords d’entreprise, d’établissement ou à défaut les conventions de branche qui fixent les règles. Il est donc possible de définir les jours chômés et leur compensation en adéquation avec le fonctionnement de l’entreprise. Et la gestion des différents cas peut s’avérer complexe.

Travail d’un jour ouvrable férié

Sauf disposition conventionnelle ou usage plus favorable, l’employeur est en droit de faire travailler son personnel s’il s’agit d’un jour férié « ordinaire » tombant un jour ouvré, sans majoration de salaire. Le refus du salarié constitue une absence irrégulière qui peut donner lieu à une retenue de salaire proportionnelle mais aussi être sanctionnée[3].

Le travail du 1er mai est autorisé dans les établissements et services qui, en raison de la nature de leur activité, ne peuvent interrompre le travail. Les salariés doivent recevoir une majoration de 100%, qui ne peut pas être remplacée par une compensation différente. Ces règles sont d’ordre public : leur non-respect est sanctionné par l’amende prévue pour les contraventions de 4ème classe (750 €), appliquée autant de fois qu’il y a de salariés indûment employés ou rémunérés.

A noter que les jeunes travailleurs et les apprentis de moins de 18 ans ne peuvent en principe pas être employés les jours de fête reconnus par la loi, sauf dérogation conventionnelle dans les établissements fonctionnant en continu ou propre à certains secteurs d’activité. Le non-respect de ces dispositions est sanctionné par l’amende prévue pour les contraventions de 5ème classe (1.500 €).

Le chômage d’un jour ouvrable férié : quelle organisation pour l’entreprise ?

Lorsqu’un jour férié tombe un jour qui est habituellement travaillé et est chômé, cela emporte deux conséquences pour l’employeur :

  • D’une part, il lui est interdit de faire récupérer les heures de travail perdues, par exemple en ajustant les horaires de travail de la semaine concernée en conséquence ou en imposant la prise d’un jour de repos lié à l’aménagement du temps de travail ;
  • D’autre part, il est tenu de maintenir la rémunération des salariés[4], y compris pendant une période d’activité partielle[5]. Le maintien de rémunération est subordonné, pour les jours fériés ordinaires, à une condition de trois mois d’ancienneté tandis qu’il est dû pour le 1er mai sans condition.

Les salariés ne doivent subir aucune perte de salaire : ils doivent donc recevoir la compensation par exemple des primes au titre des heures de travail de nuit ou du salaire des heures supplémentaires habituelles que le salarié aurait dû effectuer ou de la rémunération variable journalière en fonction de la moyenne journalière de la rémunération variable perçues pendant les jours ouvrés du même mois.

Lorsqu’une convention collective prévoit, en les dénombrant expressément, le paiement de tous les jours fériés chômés dans l’entreprise, l’employeur doit payer chacun d’eux aux salariés, même si deux de ces jours surviennent à la même date[6].

Rappelons enfin que les heures chômées ne sont pas prises en compte dans le calcul du seuil de déclenchement des heures supplémentaires[7] et que lorsque le jour férié coïncide avec un jour ouvrable pendant une période de congés payés, il est exclu des jours décomptées au titre de ces congés[8].

Quelle législation concernant la mise en place d’un « pont » ?

L’employeur peut décider de faire chômer un jour ou deux jours ouvrables compris entre un jour férié et un jour de repos hebdomadaire ou d’un jour précédant les congés annuels (art. L. 3121-50 dernier alinéa du code du travail).

Dans la mesure où cette décision modifie l’horaire de travail de la semaine au cours de laquelle le « pont » intervient, l’employeur doit consulter le CSE, afficher l’horaire modifié et notifier sa décision à l’inspecteur du travail.

Les heures perdues peuvent être récupérées, dans les 12 mois précédant ou suivant, lorsque le pont précède le jour férié ou lorsqu’il le suit. En revanche, un même jour férié ne peut permettre la récupération des heures perdues à la fois pour les jours de pont qui le précèdent et pour ceux qui lui succèdent. Les heures de récupération pour cause de pont sont payées au taux normal, sans majoration.

En conclusion, le chômage du 1er mai est légalement dû et justifie une majoration de salaire lorsque cette journée doit être travaillée, tandis que le chômage des jours fériés et leur compensation relève des usages professionnels.

 

Trois articles pour aller plus loin :

 


 

Maître Aurélie Roche,

Associée du cabinet Edgar Avocats, j’assiste, en droit du travail et en compliance, de grandes entreprises et des PME dans un très large éventail de secteurs, avec un accent sur la santé, les sciences de la vie et le BTP.
Je conseille mes clients sur des questions d’exécution du contrat de travail.

 

 

[1] Liste des jours fériés légaux : le 1er janvier, le lundi de Pâques, le 1er mai, le 8 mai, le jeudi de l’Ascension, le lundi de Pentecôte, le 14 juillet, le 15 août, le 1er novembre, le 11 novembre et le 25 décembre.

[2] Aux jours fériés légaux s’ajoutent, dans les Dom, à Saint-Barthélemy et à Saint-Martin, les journées de commémoration de l’abolition de l’esclavage (art. L. 3422-2 du code du travail).

En outre, il est d’usage de chômer les 3 jours de carnaval (lundi gras, mardi gras et mercredi des Cendres) en Guyane, à la Guadeloupe et à la Réunion. La mi-carême est en règle générale chômée à la Guadeloupe. Les fêtes musulmanes sont chômées à Mayotte.

Enfin, les départements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la Moselle bénéficient, en plus des 11 jours fériés, du Vendredi Saint dans les communes disposant d’un temple ou d’une église mixte et du 26 décembre (art. L. 3134-13 du code du travail).

[3] Cf. Cass. soc. 3 juin 1997, n° 94-42.197

[4] Pour rappel, les cadres dirigeants ne sont pas soumis aux dispositions relatives aux repos et jours fériés, sauf stipulations contractuelles ou conventionnelles plus favorables (Cass. soc. 27 juin 2012, n° 10-28.649).

[5] L’employeur devra déduire de sa demande d’indemnisation les heures correspondantes au jour férié de chaque salarié. Il ne percevra pas l’allocation d’activité partielle versée par l’État.

[6] Cf. Cass. soc. 2 mars 2011, n° 09-42.346

[7] Cf. Cass. soc. 19 sept. 2012, n° 11-15.625

[8] Cf. Cass. soc. 7 nov. 2001, n° 99-43.607

MANAGERS : DE VÉRITABLES SOUTIENS EN PÉRIODE DE CRISE

Si la crise sanitaire a sans conteste mis en lumière l’importance des RH dans l’entreprise, les managers jouent eux aussi un rôle-clé dans l’accompagnement des collaborateurs. Malgré les difficultés, les managers ont su s’adapter, selon une étude Opinionway pour Horoquartz.

Des managers mobilisés, mais des adaptations parfois difficiles à mettre en place

Les managers de proximité ont été en première ligne dès le mois de mars 2020. Et la tâche est toujours ardue, alors même que le retour à des conditions « normales » et « habituelles » de travail n’est semble-t-il pas pour tout de suite.

Selon le baromètre annuel sur le télétravail récemment publié par Malakoff Humanis, les managers éprouvent notamment des difficultés à :

  • Faire évoluer les postures managériales dans l’entreprise (pour 33% des managers)
  • Repenser le maintien des liens collectifs pour éviter l’isolement et maintenir l’esprit d’équipe (31%)
  • Faire évoluer en profondeur les modalités d’organisation du travail dans l’entreprise (30%).

Face à cette situation inédite et incertaine, 55% des managers déclarent avoir veillé à ce que les collaborateurs en télétravail soient sensibilisés à l’utilisation et aux bonnes pratiques des outils collaboratifs. Mais il ne faudrait pas oublier les salariés qui ne sont pas en télétravail et dont le quotidien a aussi été bousculé par la crise avec des variations d’horaires inhabituelles, du travail en équipe ou du chômage partiel. Les managers ont dû faire face à une grande variété de cas et pourtant,  seuls 32% déclarent avoir été eux-mêmes accompagnés dans la mise en place du télétravail.

Les salariés se sentent soutenus par leur manager en période de crise

Malgré ces difficultés, les managers ont veillé à rassurer et accompagner leurs équipes, selon une étude réalisée auprès de 2000 salariés par Opinionway pour Horoquartz. Ainsi, 71% des salariés déclarent se sentir soutenus par leurs managers, qui arrivent donc devant la Direction (61%) et la DRH (55%), et légèrement derrière les collègues (79%).

Globalement, les salariés semblent plutôt satisfaits de l’implication de leur manager pendant la crise. Ainsi, 75% estiment qu’il leur a communiqué les informations nécessaires pour travailler dans de bonnes conditions, tandis que 73% ont été informés de la situation dans leur entreprise.

71% des salariés jugent également que leur manager a mis en place une organisation du travail efficace pendant le confinement, et a maintenu le lien social au sein de l’équipe. En bas du classement, l’équilibre vie professionnelle – vie personnelle a tout de même été maintenu par le manager pour 69% des salariés interrogés. 

On remarque que cette perception du rôle clé du manager est quasi identique entre le secteur privé (70%) et le secteur public (71%). De la même façon, les résultats sont très similaires entre les différents secteurs d’activité à l’exception toutefois des services à la personne (65%). Plus le niveau d’études augmente et plus les salariés plébiscitent leur manager en période de crise.

Ainsi 77% des ingénieurs ou des diplômés d’école de commerce disent avoir été soutenus par leur manager quand ils ne sont ‘’que’’ 64% parmi les titulaires d’un diplôme inférieur au bac.

Par ailleurs, on note dans cette étude une progression du besoin de reconnaissance. Ainsi près de 9 salariés sur 10 estiment important d’être reconnus par leur manager en 2020, et parmi eux, 40% considèrent cela comme très important, contre 34% en 2018.

Marie Lasseron – Content Manager chez Horoquartz

1971-2021: HOROQUARTZ FETE SES 50 ANS

1971-2021: 50 ANS ENSEMBLE !

50 ans ce n’est pas l’heure des bilans mais celle d’apprendre de ce que nous avons vécu, de nos belles réussites, de notre aventure avec nos clients et collaborateurs, mais aussi des moments plus difficiles que la vie nous a imposés comme cette crise du Covid.

50 ans c’est l’heure d’entreprendre pour demain. Entreprendre pour faire toujours mieux ensemble. Car c’est le cœur de la philosophie qui nous a toujours animés. Avancer et innover avec vous et pour vous. Et ensemble cela veut dire se retrouver, partager, vivre un moment fort ! Alors ensemble, fêtons les 50 ans d’Horoquartz et… parlons-nous !

  • Lyon

    Fort de Vaise – le 22 Juin

    Découvrir
  • Paris

    Hippodrome d’Auteuil – le 24 Juin

    Découvrir
  • Nantes

    Chateau de la Poterie – le 29 Juin

    Découvrir
  • Nancy

    Abbaye des Prémontrés – le 16 Septembre

    Découvrir
  • Toulouse

    Mas des Canelles – le 16 Septembre

    Découvrir
  • Bordeaux

    Domaine de Valmont – le 21 Septembre

    Découvrir
  • Lille

    Hermitage Gantois – le 21 Septembre

    Découvrir
  • Dijon

    Château de Gilly – le 23 Septembre

    Découvrir
  • Aix en Provence

    Domaine de Gaogaïa – le 5 Octobre

    Découvrir
Conférences, ateliers, démonstrations, échanges : un moment enrichissant et en toute convivialité !

Ces événements pour les 50 ans d’Horoquartz seront pour vous l’occasion de participer aux conférences de spécialistes reconnus de la fonction RH et du SIRH, mais aussi d’experts de la sûreté-sécurité.

Vous y découvrirez les innovations 2021 d’Horoquartz que ce soit pour la gestion des temps, la gestion RH ou encore le contrôle des accès avec un leitmotiv pour toutes ces solutions : l’expérience utilisateur !

Vous pourrez échanger avec vos pairs et partager vos retours d’expérience.

Nos équipes seront à votre disposition pour des démonstrations personnalisées et pour échanger avec vous sur vos réflexions et projets.

Ces événements se dérouleront dans des lieux originaux et dans une ambiance simple et conviviale, nous avons tous besoin de nous aérer !

logiciel de gestion de planning horoquartz

DES DONNÉES DE PRODUCTION DE QUALITÉ : PAS SI SIMPLE POUR LES OPÉRATEURS !

Automatiser la collecte des données de production

 

Tout industriel le sait : équiper les machines de dispositifs automatiques pour l’acquisition de données est la meilleure façon d’améliorer la qualité des informations de production. Mais il n’est pas toujours possible (ou souhaitable) d’automatiser cette collecte. Quand il s’agit de données renseignées par les opérateurs, la performance de l’outil de saisie en atelier est alors déterminante. Un sujet qu’Horoquartz traite avec son module HQ SFDC, dont une version majeure est annoncée pour mars 2021.

« Quand la saisie de données de production est effectuée par les opérateurs – et c’est encore souvent le cas – l’acceptabilité du système est la clé de voute du projet. La saisie doit être simple, rapide, contrôlée en temps réel et totalement sécurisée.

En fin de poste, un opérateur a perdu beaucoup de sa capacité de concentration. Sa saisie d’activité doit pouvoir se faire de façon quasiment instinctive » explique Christophe Roux, Responsable Produit Horoquartz. « Chez certains clients nous avons des opérateurs qui font plusieurs dizaines de déclarations de production chaque jour. Chaque seconde gagnée en saisie, chaque optimisation comptent. »

Conférences, ateliers, démonstrations, échanges : un moment enrichissant et en toute convivialité !

Ces événements pour les 50 ans d’Horoquartz seront pour vous l’occasion de participer aux conférences de spécialistes reconnus de la fonction RH et du SIRH, mais aussi d’experts de la sûreté-sécurité.

Vous y découvrirez les innovations 2021 d’Horoquartz que ce soit pour la gestion des temps, la gestion RH ou encore le contrôle des accès avec un leitmotiv pour toutes ces solutions : l’expérience utilisateur !

Vous pourrez échanger avec vos pairs et partager vos retours d’expérience.

Nos équipes seront à votre disposition pour des démonstrations personnalisées et pour échanger avec vous sur vos réflexions et projets.

Ces événements se dérouleront dans des lieux originaux et dans une ambiance simple et conviviale, nous avons tous besoin de nous aérer !

logiciel de gestion de planning horoquartz

La solution de saisie de production HQ SFDC 

 

Pour Horoquartz, l’effort passé à optimiser le système de collecte de données de production, à le simplifier, à le rendre intuitif pour les opérateurs est un très bon investissement et un levier de ROI largement démontré au cours de plus de 500 installations. Sa solution HQ SFDC (Shop Floor Data Capture) a été à l’origine développée au milieu des années 2000 pour assurer une saisie optimisée de données de production par les opérateurs, sur PC, terminal industriel ou mobile. Ce logiciel est souvent utilisé pour alimenter le module de suivi d’atelier de la suite eTemptation ainsi que les ERP ou MES avec lesquels il est connecté. Il a connu un très vif succès et est aujourd’hui utilisé dans de nombreux pays en Europe, en Amérique (USA, Canada, Mexique) et au Maghreb. Ses utilisateurs sont surtout des industriels dans le discrete manufacturing avec en particulier une forte présence dans la mécanique ou l’aéronautique. Souvent en concurrence avec les modules équivalents des ERP, la réussite de ce module tient avant tout aux gains de productivité qu’elle apporte sur les saisies, à une courbe d’apprentissage très réduite pour les opérateurs et à sa robustesse. En particulier, le module gère un mode autonome qui permet aux opérateurs de continuer la saisie même si le serveur ou le réseau sont arrêtés.

« Nous lançons en mars 2021, une version totalement revue de HQ SFDC » explique Christophe Roux. « Cette version dispose d’un plus haut niveau de sécurité IT et est totalement utilisable en mode SaaS. Elle ne nécessite plus d’installation sur les PC d’atelier et est administrée de façon centralisée. Pour autant, elle conserve et enrichit ce qui a fait la force de la première génération avec la possibilité d’identification de l’opérateur par lecture de badges Mifare ou codes-barres, la connexion de périphériques code-barres et une expérience utilisateur assez unique en son genre. »

Thierry Bobineau, Directeur Marketing chez Horoquartz d’après une interview de Christophe Roux, Responsable Produit chez Horoquartz

MIEUX SÉCURISER LES APPLICATIONS DE GESTION DES TEMPS ET DES PLANNINGS

Que ce soit en période normale ou en situation de crise sanitaire, une application de GTA doit rester disponible et être la plus résistante possible. Comment Horoquartz aborde-t-elle ce sujet pour apporter un bon niveau de sécurité à ses solutions ? Un entretien avec Julien Soudée, RSSI d’Horoquartz.

Julien, nous avons vu dans une précédente interview que les attaques informatiques étaient de plus en plus fréquentes. Vous avez donné quelques conseils à nos clients afin de les aider à lutter contre la cybercriminalité. Quelles sont les mesures prises par Horoquartz pour assurer la sécurité de ses applications de gestion des temps ?

« Horoquartz a pris conscience assez tôt des enjeux de sécurité et réalise des tests de sécurité sur son application de GTA eTemptation depuis plus de 5 ans. Afin d’accentuer ce travail de sécurisation, Horoquartz a créé il y a quelques années un poste de responsable de la sécurité (RSSI), ce qui n’est pas fréquent chez les éditeurs de notre taille ou dans nos métiers. Ce poste comporte à la fois un volet interne pour sécuriser nos propres infrastructures informatiques et un volet externe qui vise à apporter le meilleur niveau de sécurité possible pour les infrastructures et les logiciels que nous proposons à nos clients. »

Comment cela se décline-t-il ?

« Sur le volet sécurité interne, nous travaillons à la fois sur des mesures techniques et des mesures plus organisationnelles. Ainsi, l’évangélisation des équipes Horoquartz est un sujet central dans cette mission. C’est vrai pour nos consultants qui interviennent chez les clients et doivent être en mesure de conseiller nos utilisateurs pour paramétrer au mieux nos solutions sur le plan de la sécurité mais également du RGPD. C’est aussi vrai pour nos équipes R&D qui doivent prendre en compte les objectifs de sécurité dès les phases de conception et de développement des logiciels.

C’est pour cette raison que nous formons et sensibilisons en permanence nos collaborateurs sur la sécurité informatique, tout particulièrement sur les bonnes pratiques et les risques courants mais également sur les aspects plus précis comme la cryptographie, par exemple. Concernant les mesures techniques, il s’agit globalement d’avoir une bonne hygiène informatique des infrastructures internes et externes. »

Par infrastructures externes, je suppose que vous parlez de vos solutions sur le Cloud ?

« Oui, nous travaillons avec 2 hébergeurs dans le cloud, Claranet et Microsoft Azure. Il y a plusieurs raisons qui nous ont amené à choisir ces plateformes notamment leur flexibilité, leur performance, mais également le niveau de sécurité proposé. Cela a été un point décisif dans notre choix, nous ne souhaitions travailler qu’avec des acteurs disposant de certifications de sécurité comme l’ISO 27001 par exemple et capable de démontrer les meilleures pratiques en matière de sécurité IT. » 

 

Quels efforts en particulier faites-vous pour vos solutions ?

« En dehors de la formation de nos équipes R&D, j’ai évoqué les tests de sécurité réalisés depuis quelques années. Ces audits techniques sont réalisés à la fois par des sociétés spécialisées et des outils internes afin de nous assurer que nos développements respectent les bonnes pratiques en matière de sécurité dans les développements (comme le respect des recommandations de l’OWASP). Par ailleurs, nous portons une attention toute particulière aux composants externes que nous intégrons et à leur maintenabilité dans le temps, les attaques de type « supply chain » étant malheureusement à la mode.

Enfin, nos logiciels gèrent les protocoles sécurisés (comme HTTPS, FTPs/sFTP, …), indépendamment du mode de déploiement en cloud ou On premises. C’est également vrai pour nos badgeuses. Nous livrons l’application avec une configuration sécurisée et nous conseillons vivement à nos clients de s’appuyer sur des annuaires d’entreprise et d’utiliser le SSO. Quand cela n’est pas possible, nous pouvons mettre en œuvre des règles permettant de sécuriser les connexions des utilisateurs. »

Est-ce que vous sentez une plus grande sensibilité de vos clients sur ce sujet ?

« C’est manifeste. Les grandes entreprises étaient déjà largement sensibilisées. Les PME prennent de plus en plus conscience de leur vulnérabilité et désormais, si elles estiment qu’elles ne peuvent pas en interne garantir une sécurité suffisante pour leur application de GTA, elles optent sans hésiter pour nos solutions sur le cloud. »

Thierry Bobineau, Directeur Marketing chez Horoquartz d’après une interview de Julien Soudée, RSSI chez Horoquartz

FACE A LA CRISE, UNE GESTION DES TEMPS ET DES PLANNINGS PLUS PROACTIVE ?

Les premiers mois de la crise sanitaire ont surtout vu des adaptations en urgence des applications de gestion des temps et des plannings. Mais face à une crise qui s’installe et à un manque de visibilité qui semble devenir la règle pour un certain nombre de secteurs, la question de la gestion du travail dans la durée va inévitablement se poser.

Acte 1 : gérer l’urgence

Pour les clients d’Horoquartz, les premiers mois de la crise auront souvent été ceux de la gestion dans l’urgence. Déployer le télétravail quand cela n’avait pas été fait, suivre le chômage partiel, aménager de nouveaux horaires de travail, adapter les accords de modulation, mettre en œuvre les modalités de l’ordonnance du 25 mars….

Les services RH ont fait face et ont su réagir rapidement pour apporter, avec l’aide de leur éditeur, les adaptations nécessaires. La réactivité et la souplesse dont ont fait preuve les partenaires sociaux ont été à la hauteur d’une situation de crise. Une situation assez remarquable dans un pays habitué aux négociations sociales interminables. L’urgence a donc primé et des solutions opérationnelles ont été trouvées en quelques jours pour assurer la continuité de service des applications de GTA.

Acte 2 : une instabilité qui s’installe

Qui aurait imaginé en Janvier ou Février 2020 la situation où nous sommes toujours aujourd’hui ? Si le télétravail a focalisé l’attention des médias, force est de constater, du point de vue d’un éditeur de GTA, que ce sujet était loin d’être le plus structurant. Même si le déploiement du télétravail a bousculé les pratiques managériales, il reste à l’intérieur de processus connus et maîtrisés sur le plan de la gestion RH. C’est encore plus vrai pour un éditeur comme Horoquartz qui propose cette fonctionnalité depuis plus de 10 ans à ses clients.

En réalité, l’enjeu majeur tourne autour des variations d’activité et de la situation d’imprévisibilité dans laquelle sont plongés de nombreux secteurs. S’y ajoutent les incertitudes réglementaires avec les confinements, couvre-feux, restrictions diverses. Dans ce contexte d’incertitude, il devient difficile de planifier de façon fiable les volumes d’activité, les flux de clientèle ou le dimensionnement de la supply chain. Et cette difficulté rejaillit directement sur les managers de terrain. Comme auparavant, ils doivent calculer les besoins en effectifs et en compétences, affecter les activités et définir les horaires de travail. Mais ils doivent le faire en s’appuyant sur des bases incertaines et évolutives.

Acte 3 : gérer l’incertitude

Ainsi, c’est une réalité à laquelle sont confrontés aujourd’hui de nombreux service RH : comment faire cohabiter un cadre législatif rigide, des processus conformes et la souplesse qu’impose le contexte ? Comment aider les métiers à gérer une telle flexibilité tout en garantissant une paie conforme en sortie ? Ceci pose de façon évidente la question de l’outillage.

Les logiciels de gestion des temps et des plannings ont fait la preuve de leur efficacité dans « le monde d’avant ». Ils doivent démontrer qu’ils peuvent apporter une réponse de qualité à cette nouvelle donne. En toute logique, l’écart devrait se creuser rapidement entre les solutions qui peuvent apporter une réponse – parfois élégante – à un besoin actuel, cadré et peu évolutif, et les applications qui peuvent prendre en compte un environnement changeant et instable. 

Un client d’Horoquartz dans le domaine de la logistique en témoignait récemment. La gestion des temps, la planification du personnel et le suivi des activités ont toujours été au cœur du métier de logisticien. Mais la crise sanitaire joue le rôle d’un accélérateur pour un secteur qui doit s’adapter quasiment en temps réel aux variations de flux induites par la crise. Et ces variations se traduisent sur le terrain par des horaires et des plannings plus flexibles, des adaptations de l’accord d’annualisation, des heures supplémentaires, etc. La flexibilité de la solution de GTA et sa capacité de personnalisation font toute la différence dans un tel contexte.

Au-delà des possibilités techniques du logiciel, c’est également l’approche qui doit être revisitée.  Un projet de GTA ne devrait-il pas prendre en compte dès l’expression du besoin l’éventualité de telles évolutions ? Prévoir que l’environnement peut changer rapidement sera très sûrement un enjeu des projets de gestion des temps dans les prochains mois, tant pour les clients que pour les consultants des éditeurs.

Thierry Bobineau, Directeur Marketing chez Horoquartz

DÉPLOYER UNE SOLUTION DE GESTION DES TEMPS À DISTANCE : CONTRAINTE OU OPPORTUNITÉ ?

La crise sanitaire n’a pas toujours laissé le choix : les déploiements à distance ont parfois été la seule solution pour les entreprises qui souhaitaient démarrer leur application de gestion des temps. Avantages, inconvénients, bonnes pratiques : Catherine Venelle, chef de projet Horoquartz à Massy, résume quelques enseignements que l’on peut retirer de ces déploiements en période de Covid.

Catherine, si vous deviez citer un seul avantage à ces déploiements à distance, quel serait-il ?

« Sans hésiter, je dirais la flexibilité apportée par les interventions à distance en comparaison des interventions sur site, et ceci au profit de tous, clients comme éditeur. »

Vous faites référence à quel type de flexibilité ?

« C’est une flexibilité à la fois géographique et temporelle. Les interventions à distance sont bien plus faciles à planifier qu’en présentiel. Par exemple, si nous devons aller sur site, nous planifions en priorité des intervenants basés à proximité de notre client pour réduire les temps et les coûts de transport. Nous sommes donc limités par leur disponibilité. En cas de travail à distance, nous n’avons plus cette contrainte géographique et nous pouvons faire intervenir le consultant qui a la bonne compétence et la meilleure disponibilité même s’il est plus éloigné. Ceci se traduit par une meilleure réactivité pour nos clients. »

Et pour le côté temporel ?

« Il s’agit ici d’une plus grande modularité dans les interventions. A partir du moment où nos collaborateurs n’ont plus de temps de transport, il est plus simple de les faire intervenir quelques heures ou une demi-journée sur un dossier client. Chose qu’il est plus délicat de faire quand notre consultant a 2 ou 3 heures de transport pour aller chez son client. Au final nous avons constaté une meilleure capacité à nous organiser pour prendre en compte les contraintes de disponibilité de nos clients et les fréquents changements de plannings créés par la situation sanitaire. Par exemple, pendant le premier confinement, certains de nos interlocuteurs devaient garder leurs enfants en bas âge. Et nos consultants pouvaient de leur côté avoir la même situation à gérer. Grâce au travail à distance, il a été bien plus facile de faire coïncider les agendas de chacun. »

Mais vos clients ont-ils vu cela comme une opportunité ou comme une contrainte ? Ne sont-ils pas frustrés de vous voir par écrans interposés ?

« Certains clients étaient un peu sceptiques au départ, il faut bien le reconnaître. Mais majoritairement, ils ont vite reconnu les avantages de l’approche. Tout d’abord, nous essayons quand cela est possible de maintenir un certain niveau de présentiel, au minimum la réunion de lancement et quelques étapes-clés. Mais l’expérience montre que la plupart des interventions peuvent se faire à distance sans dégradation de la qualité. Cela comprend les spécifications, la personnalisation, la qualification et même les formations. Par ailleurs, nous observons plutôt une accélération du déploiement quand le projet est traité majoritairement à distance. »

Mais il y a quand même les contraintes d’installation, surtout dans votre métier, où vous êtes amenés à déployer des matériels, comme des badgeuses par exemple…

« Aujourd’hui nos clients optent majoritairement pour nos solutions de GTA sur le cloud, et dans ce cas l’installation est prise en charge par nos équipes. Pour les autres, nous disposons d’outils pour implémenter logiciels et matériels à distance de façon très sécurisée. Même nos badgeuses peuvent être installées sans intervention sur site de nos techniciens. »

Le déploiement de la GTA à distance change-t-il les pratiques ?

 

« Les pratiques de travail à distance sont en train de s’ancrer très rapidement chez nos clients. Pour la majorité ce n’est donc pas une révolution. Pour nos consultants, nous avons remarqué qu’ils doivent faire preuve d’une plus grande concentration lors des formations des utilisateurs. Nous adaptons le déroulement en conséquence. »

Une recommandation ?

« Une cliente me disait sa crainte, si nous n’étions pas présents sur site, que ses collègues continuent d’entrer dans son bureau et la dérangent en permanence en supposant qu’elle était disponible, puisque seule devant son écran. Je lui ai conseillé de s’isoler dans un autre bureau ou dans une salle de réunion. Et en effet, que ce soit pour nos clients ou nos consultants, une des règles pour la réussite d’une intervention à distance est de se rendre ‘indérangeable’. »

Thierry Bobineau, Directeur Marketing chez Horoquartz

TÉLÉTRAVAIL : VRAIE RÉVOLUTION OU TENDANCE MOMENTANÉE ?

Il a été sur le devant de la scène en 2020 : boosté par une crise sanitaire sans précédent, le télétravail n’en finit plus de faire parler de lui. Mais s’annonce-t-il vraiment aussi durable et généralisé qu’on l’imagine ? Probablement pas à la hauteur de ce qu’ont rapporté certains médias, selon une étude Opinionway pour Horoquartz.

Le télétravail en forte progression dès le début de la crise sanitaire

La crise du Covid-19 a agi comme un accélérateur : dès la mi-mars 2020, des millions de salariés ont été mis au télétravail à plein temps. Selon une enquête menée par Opinionway pour Horoquartz auprès de 2000 salariés français, 25% d’entre eux télétravaillaient encore plus ou moins régulièrement en septembre 2020.

La fréquence diffère également. Ainsi, avant l’épidémie, parmi les salariés français ayant recours au télétravail :

  • 11% télétravaillaient à plein temps en 2018, contre 16% en septembre 2020
  • 37% télétravaillaient entre 1 et 4 jours par semaine en 2018, contre 71% en septembre 2020

Parmi ceux-ci, 37% ne le pratiquaient jamais en 2018, une expérience totalement nouvelle donc.

Mais des limites structurelles et sociales

Selon certains médias, ces chiffres mettent en évidence que le télétravail est une tendance de fond, qui va s’accélérer et pourrait devenir un modèle dominant. La réalité est plus nuancée. Car cette tendance se heurte d’abord à une réalité structurelle quasi-immuable : tous les salariés français ne peuvent pas télétravailler. Selon la DARES, 8,5 millions d’actifs pouvaient télétravailler au début de l’épidémie. A contrario, 19 millions ne le pouvaient pas. Et quand bien même certains métiers tendent à se digitaliser ou à être automatisés, ce n’est pas le cas pour tous, à l’instar des médecins, infirmiers, salariés de la distribution ou de la restauration, etc.

Le frein social existe bel et bien lui aussi. Côté employeurs, d’abord : bien que la crise ait permis de lever certaines réticences, tous ne sont pas prêts à franchir le cap durablement. Une enquête menée par Harris Interactive fin 2020 le confirme : 67% des salariés en présentiel à 100% estimaient que leur employeur les avait fait revenir au bureau pour effectuer des tâches qui auraient pu être réalisées à distance. D’ailleurs, à cette même période, parmi les métiers considérés comme « télétravaillables », 30% étaient pourtant effectués à 100% en présentiel. Côté salariés, ensuite : 39% estiment que leur métier ne peut pas être effectué à distance, et 25% estiment que c’est possible, mais avec difficulté.

A cela, il faut ajouter les risques psychosociaux. Ainsi, Harris Interactive indique que 4 salariés en télétravail sur 10 se sentent isolés, tandis que 3 sur 10 déclarent mal vivre le télétravail au quotidien. Les conséquences du confinement sur l’état de santé mentale des salariés français commencent à peine à être esquissées. Mais les chiffres parlent d’eux-mêmes : parmi les salariés français en télétravail à 100%, près de 6 sur 10 aimeraient revenir en présentiel au moins 1 jour par semaine. Un chiffre est tout à fait étonnant dans l’étude Opinionway pour Horoquartz. Il montre que la crise sanitaire n’a pas eu un impact aussi marqué qu’on l’imagine sur le souhait de télétravail exprimé par les salariés. En effet, en Septembre 2020, 51% des salariés indiquaient qu’ils aimeraient pouvoir recourir au travail à distance, contre 49% en 2018.

Une accélération plus qu’une révolution

La crise a agi comme un accélérateur certain du télétravail, et d’ailleurs selon une étude Odoxa, les Français pensent très majoritairement que ce mode de travail va se pérenniser. Néanmoins, d’autres études ont montré une baisse sensible du télétravail dès la fin du premier confinement, phénomène également constaté dans d’autres pays européens en particulier au Royaume-Uni.

 

Pour Thierry Bobineau Directeur Marketing d’Horoquartz : « il y aura une progression du télétravail, sûrement durable, mais il y a certainement aussi un plafond de verre aux alentours de 30% des salariés en raison des limites professionnelles, sociales voire psychologiques. Nos solutions gèrent le télétravail depuis plus de 10 ans et nos clients n’ont pas eu besoin de mettre en œuvre de nouveaux modules pour ce besoin. Pour ceux qui ne l’avaient pas encore déployé, nous les avons simplement aidés à mettre en œuvre les workflows de validation et les paramétrages nécessaires. »

Source : Harris Interactive – L’activité professionnelle des Français pendant le confinement

Marie Lasseron, Content Manager chez Horoquartz

CHÔMAGE PARTIEL : DU CHANGEMENT DÈS LE 1ER FÉVRIER

De nouvelles dispositions entrent en vigueur au 1er février 2021 en ce qui concerne le chômage partiel afin d’éviter les licenciements résultant de la baisse d’activité liée à la situation sanitaire. Les indemnités notamment, vont baisser.

Chômage partiel : la situation actuelle

La conformité d’une solution de contrôle d’accès suppose le respect d’une procédure stricte d’information des IRP et du personnel quant aux finalités du système, à ses modalités de fonctionnement, aux droits d’opposition et de rectification des salariés, à la définition des utilisateurs du système.

Depuis le 1er janvier, l’indemnité de chômage partiel doit être de 8,11€ minimum (soit le montant net du SMIC, contre 8,03€ jusqu’alors). Elle ne peut pas excéder 32,29€ par heure chômée. Cette mesure reste en vigueur au 1er février.

Ce qui change au 1er février

En l’absence d’accord d’activité partielle de longue durée (APLD), dès le 1er février, les salariés en chômage partiel toucheront une indemnité correspondant à 60% de leur rémunération antérieure brute, avec un minimum de 8,11€ et dans la limite de 4,5 fois le SMIC (soit 72% de leur rémunération nette contre 84% jusqu’alors). Côté employeur, le taux d’allocation sera de 36%, dans la limite de 4,5 fois le SMIC, avec un plancher fixé à 7€30.

Deux cas particuliers :

  • Vous travaillez dans un secteur particulièrement touché par la crise, dit « protégé » (restauration, tourisme, culture, transport, sport, événementiel) : vous continuerez de percevoir une indemnité égale à 84% de votre salaire net jusqu’au 31 mars 2021.
  • Vous êtes salarié.e d’une entreprise fermée administrativement : vous continuerez de percevoir une indemnité égale à 84% de votre salaire net jusqu’au 30 juin 2021. L’allocation versée à l’employeur sera de 60%, dans la limite de 4,5 fois le SMIC avec un plancher à 8,11€. Elle passera à 36% à partir du premier avril 2021, avec un plancher à 7,30€.

Par ailleurs, les commerces et entreprises de service basés dans les stations de ski pourront bénéficier d’une prise en charge à 70 % de l’activité partielle durant la période de fermeture administrative des remontées mécaniques s’ils subissent une baisse d’au moins 50 % de leur chiffre d’affaires.

Marie Lasseron, Content Manager chez Horoquartz

FOCUS JURIDIQUE : QUELS OUTILS POUR FAIRE FACE A UNE SITUATION DE SURACTIVITÉ ?

Les dispositions légales, directives, recommandations se sont enchaînées depuis le début de la crise sanitaire. Elles visent à proposer un cadre juridique en matière d’organisation du travail adapté à ce contexte exceptionnel. Mais il devient difficile pour les entreprises d’avoir une vision d’ensemble de l’environnement légal et réglementaire et de leurs éventuelles conséquences sociales, juridiques et opérationnelles. Comment bénéficier au mieux des différents outils en cas de suractivité ?

Maître Aurélie Roche, du Cabinet brl, revient pour Horoquartz sur les dispositions en vigueur.

 

 

 

LE PRÊT DE MAIN D’ŒUVRE A BUT NON LUCRATIF

Ce dispositif permet de faciliter les transferts temporaires de salariés dont l’entreprise connait une baisse d’activité vers d’autres entreprises confrontées à des difficultés de recrutement pouvant empêcher la continuité de leur activité.

Certaines dérogations temporaires ont été mises en place d’ici au 31.12.20 pour simplifier le recours à ce dispositif :

  • Il est possible de ne faire qu’une seule convention de mise à disposition pour plusieurs salariés
  • Le prêt de main d’œuvre peut s’effectuer entre des entreprises du même groupe ou entre des entreprises sans lien entre elles
  • L’avenant au contrat de travail pourra ne pas comporter les horaires d’exécution du travail. Dans ce cas, il devra préciser le volume hebdomadaire des heures de travail durant lesquelles le salarié est mis à disposition. Les horaires sont fixés par l’entreprise utilisatrice avec accord du salarié
  • Il est possible d’organiser l’information et la consultation a posteriori du CSE (maximum 1 mois à compter de la signature de la convention) et une seule fois sur l’ensemble des conventions signées

Le but non lucratif n’est pas toujours exigé. Jusqu’au 31.12.20, lorsque l’intérêt de l’entreprise utilisatrice le justifie et qu’elle relève de secteurs d’activité particulièrement nécessaires à la sécurité de la Nation et à la continuité de la vie économique et social, les opérations de prêt de main d’œuvre n’ont pas de but lucratif, même lorsque le montant qui leur est facturé par l’entreprise prêteuse est inférieur aux salaires versés au salariés, aux charges sociales afférentes et aux frais professionnels remboursés à l’intéressé au titre de sa mise à disposition temporaire ou est égal à zéro.

LES AIDES À L’EMBAUCHE

1. Aide à l’embauche des moins de 26 ans

Les établissement publics administratifs, EPIC, SEM et les particuliers employeurs ne sont pas éligibles à ce dispositif. Les contrats concernés doivent avoir été conclus entre le 01.08.20 et le 31.01.21 et être d’une durée supérieure ou égale à 3 mois (CDD ou CDI). Le salarié est maintenu dans les effectifs de l’employeur pendant au moins 3 mois. La rémunération doit être inférieure ou égale à 2 fois le SMIC. L’employeur ne doit pas avoir procédé à un licenciement économique depuis le 01.01.20 sur le poste concerné, tandis que le salarié ne doit pas avoir appartenu aux effectifs de l’employeur à partir du 01.08.20 au titre d’un contrat n’ayant pas ouvert droit au bénéfice de l’aide. Enfin, le montant maximal de l’aide est de 4000€ (1000€/trimestre).

2. Aide au contrat de professionnalisation

Les établissement publics administratifs, EPIC, SEM et les particuliers employeurs ne sont pas éligibles à ce dispositif. Les salariés concernés doivent avoir moins de 30 ans à la date de conclusion du contrat de professionnalisation. L’aide est octroyée pour les contrats conclus entre le 01.07.20 et le 28.02.21 et au titre de la première année d’exécution du contrat à hauteur de :

  • 5000€ maximum pour un salarié de moins de 18 ans
  • 8000€ maximum pour un salarié d’au moins 18 ans.

Les entreprises de 250 salariés et plus s’engagent à justifier d’un pourcentage minimal de salarié en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation dans leurs effectifs au 31.12.21.

Remarque : l’aide est versée mensuellement.

3. Aide au contrat d’apprentissage

Cette aide est valable pour la première année de l’exécution d’un contrat d’apprentissage conclu entre le 01.07.20 et le 28.02.21, à hauteur de :

  • 5000€ maximum pour un salarié de moins de 18 ans
  • 8000€ maximum pour un salarié d’au moins 18 ans.

Les entreprises de 250 salariés et plus s’engagent à justifier d’un pourcentage minimal de salarié en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation dans leurs effectifs au 31.12.21.

Remarque : l’aide est versée mensuellement.

500 CLIENTS DANS LE CLOUD

Horoquartz vient de signer en octobre son 500ème dossier Cloud.

La croissance du modèle semble inexorable et les bénéfices pour les clients sont nombreux. Entretien avec Cédric Chatelier, responsable des offres Horoquartz pour le Cloud.

 

Cédric, est-il possible de définir un profil type de l’utilisateur de vos solutions Cloud ?

« Nous constatons que notre modèle SaaS séduit aujourd’hui autant les PME que les ETI ou les grands comptes, dans tous les secteurs d’activités. En pourcentage d’installations réalisées, chaque segment est assez représentatif de la typologie de nos clients. Nous constatons depuis quelques mois une adhésion de plus en plus grande du secteur public à ces offres. Les administrations et de collectivités territoriales sont de plus en plus nombreuses à opter pour nos solutions en mode Cloud. Elles sont particulièrement sensibles à nos offres de Cloud souverain avec hébergement des données en France. »

Vous nous disiez que l’émergence de ce modèle avait été assez lente dans votre domaine…

« Pendant des années, la gestion des temps et des activités a été le « parent pauvre » du SaaS. Cela avait été démontré par plusieurs études, alors que le modèle était devenu une évidence dans certains domaines du SIRH, comme la gestion des talents par exemple. Les raisons sont assez difficiles à identifier. Aujourd’hui plus d’un nouveau client sur deux d’Horoquartz opte pour une solution Cloud et nos clients en mode ‘On-Premise’ sont nombreux à basculer sur le modèle ou à envisager de le faire dans les mois à venir. Cette accélération récente est rassurante pour nous, d’autant plus que le Cloud est un enjeu majeur et stratégique pour Horoquartz. »

Quelles solutions proposez-vous dans le Cloud ?

« Toutes nos offres sont éligibles, qu’il s’agisse de eTemptation pour la GTA ou de Protecsys 2 Suite pour la sécurité électronique. Elles peuvent fonctionner et inter-opérer sur les mêmes plateformes ce qui simplifie grandement l’exploitation pour nos clients. Les matériels que nous proposons, badgeuses de présence ou périphériques de contrôle d’accès, se connectent de façon sécurisée à nos plateformes. »

Voyez-vous des évolutions dans les motivations de vos clients qui choisissent le modèle ?

« Les motivations restent assez stables. Il y a tout d’abord la volonté de nos clients de se recentrer sur le volet fonctionnel de leurs projets et sur leur cœur de métier en déléguant les aspects informatiques. Il y a ensuite le besoin de disposer de solutions évolutives et flexibles pour faire face à des variations d’activité ou de périmètre fonctionnel, un sujet particulièrement d’actualité en ce moment. Nos clients mentionnent également la visibilité budgétaire apportée par un modèle sans surprise où tous les services sont intégrés dans un contrat unique : usage de l’application, hébergement, exploitation, maintenance, sécurité. Enfin, les décideurs sont de plus en plus sensibles au fait que nous garantissons contractuellement le taux de disponibilité de nos logiciels, qui sont très visibles dans l’organisation et utilisées quotidiennement par les collaborateurs et managers. »

Arrêtons-nous sur le point de la sécurité, l’actualité récente est-elle un facteur de migration vers le Cloud ?

« Incontestablement. Les nombreuses attaques informatiques relatées par les médias, en particulier pendant la période du confinement, n’ont fait qu’accélérer la prise de conscience des utilisateurs quant à la vulnérabilité de leurs infrastructures. Nos plateformes d’hébergement disposent de certifications ISO 27001 en matière de sécurité IT et proposent des engagements de haut niveau pour la protection des données, pour le RGPD entre autres. Pour un client, et c’est particulièrement vrai pour les PME, disposer d’un tel niveau de sécurité en interne est compliqué et coûteux. Cet argument revient de plus en souvent dans les critères de choix de nos clients. »


Cédric Chatelier, Responsable Produits SaaS chez Horoquartz

CRISE SANITAIRE ET ORGANISATION DU TRAVAIL : LES SOLUTIONS DE GTA EN PREMIÈRE LIGNE

Une organisation du travail qui s’est adaptée en situation d’urgence

Sous l’effet d’une crise inédite, de nombreux employeurs ont dû revoir l’organisation du travail dans des délais réduits et dans un contexte réglementaire parfois incertain. Adaptations temporaires ou tendances de long terme, il est encore tôt pour le dire, mais des évolutions plus profondes sont probablement en train de s’opérer.

Il est tout d’abord nécessaire de dissocier ce qui relève de l’organisation opérationnelle du travail, de ce qui concerne des dispositifs plus structurants conçus pour faire face à une sous-activité durable ou à une réorganisation prévisible du business, tels que l’APLD ou l’accord de performance collective.

 

Court terme vs Moyen terme

L’organisation opérationnelle du travail s’inscrit quant à elle dans une perspective de court terme, pour faire face à des variations rapides et non prédictibles de l’activité ou encore à des contraintes sanitaires. Horoquartz, acteur de référence dans le domaine de la gestion des temps, est un observateur privilégié de ces pratiques RH opérationnelles.

L’illustration la plus médiatique de ces adaptations est le télétravail, déployé à grande échelle, y compris dans des entreprises ne disposant pas d’accord préalable à ce sujet.

Mais l’aménagement des horaires de travail a été un autre levier fort des entreprises pour optimiser l’adéquation de la main d’œuvre à la charge prévue, en particulier pour des populations non éligibles au télétravail. Il a également été utilisé pour assurer un meilleur respect des contraintes de distanciation en allongeant par exemple les plages de présence possibles et en diminuant ainsi le nombre de salariés présents à un instant donné.

De nombreuses organisations ont utilisé au maximum les possibilités ouvertes par leurs accords d’entreprise pour disposer de la flexibilité nécessaire, en évitant parfois le chômage partiel ou inversement les heures supplémentaires, ou encore en jouant sur les congés et les RTT.

 

Répondre à un besoin de souplesse 

Comme cela avait été montré par une enquête Opinionway pour Horoquartz en 2018, 7 salariés français sur 10 exprimaient l’attente d’une plus grande souplesse dans l’organisation de leurs temps de travail. Sous la pression d’une crise inédite, les employeurs ont de toute évidence fait preuve de compréhension vis-à-vis de leurs salariés pour mieux prendre en compte leurs difficultés quotidiennes : transports, garde d’enfant, soucis logistiques…

Certains de ces changements vont probablement s’inscrire dans la durée, le télétravail en est un exemple probable. Mais la flexibilité et la souplesse qui se sont imposées de fait ces derniers mois perdureront-elles sur le moyen terme ? Seront-elles acceptées voire souhaitées par les collaborateurs ? Il faudra encore quelques mois pour le mesurer.

Un éditeur comme Horoquartz a pu constater que ses solutions de GTA étaient très fortement sollicitées pendant cette période. Elles le sont toujours aujourd’hui car ce besoin de souplesse et de flexibilité, même sous l’effet d’une crise, n’exonère pas les employeurs de garantir la conformité de la paie. Et elles apportent aux services RH les gains de productivité indispensables pour qu’ils puissent se consacrer à d’autres enjeux (notamment managériaux) révélés par cette crise.


 

Thierry Bobineau, Directeur Marketing chez Horoquartz

ACTUALITÉS JURIDIQUES : QUELS OUTILS POUR FAIRE FACE A UNE SITUATION DE SOUS-ACTIVITÉ ?

Les dispositions légales, directives, recommandations se sont enchaînées depuis le début de la crise sanitaire. Elles visent à proposer un cadre juridique en matière d’organisation du travail adapté à ce contexte exceptionnel. Mais il devient difficile pour les entreprises d’avoir une vision d’ensemble de l’environnement légal et réglementaire et de leurs éventuelles conséquences sociales, juridiques et opérationnelles.

Comment bénéficier au mieux des différents outils en cas de sous-activité ? Maître Aurélie Roche, du Cabinet brl, revient pour Horoquartz sur les dispositions en vigueur.

Le recours à un outil de gestion de crise nécessite un diagnostic préalable s’appuyant sur une analyse de la situation de l’entreprise et la détermination de ses objectifs à court, moyen et long termes. Cela permettra d’identifier l’outil le plus adapté et, le cas échéant, d’éviter les licenciements pour motif économique. 4 dispositifs permettent de faire face à une situation de sous-activité.

 

Le dispositif d’activité partielle longue durée (APLD)

 

1. Dispositif d’activité partielle « de droit commun »

Le dispositif d’activité partielle « de droit commun » vise à faire face à une baisse d’activité ponctuelle (3 mois de recours, renouvelable une fois). Ce dispositif a été aménagé dès le mois de mars pour faire face à la crise sanitaire : à compter du 1er novembre 2020, retour à des demandes de recours pour 3 mois.

Jusqu’au 1er novembre :

  • Les salariés reçoivent des indemnités d’activité partielle à hauteur de 70% de leur rémunération brute pour les heures non travaillées.
  • L’employeur bénéficie d’une allocation allant de 60 à 70% de la rémunération brute (dans la limite de 4,5 SMIC) antérieure des salariés selon les secteurs d’activité.

Entre le 1er novembre et le 31 décembre 2020 (selon l’ordonnance du 14 octobre 2020 et les projets de décret obtenus le 19/10/2020) :

  • Les salariés devraient recevoir des indemnités d’activité partielle à hauteur de 60% de leur rémunération brute pour les heures non travaillées. Un taux de 70% de la rémunération brute serait appliqué pour les salariés des employeurs particulièrement touchés par la crise qui bénéficient de taux majorés pour l’allocation.
  • L’employeur devrait bénéficier d’une allocation correspondant à 36% de la rémunération brute antérieure des salariés. Un taux de prise en charge majoré (70% de la rémunération antérieure brute du salarié) serait maintenu pour :

    – Les employeurs relevant des secteurs particulièrement affectés : tourisme, hôtellerie, restauration etc… (liste en annexe 1 du décret à venir) ;

    – Les employeurs qui exercent leur activité principale dans des secteurs affectés lorsqu’ils ont subi une diminution de chiffre d’affaires d’au moins 80 % durant la période comprise entre le 15 mars et le 15 mai 2020 (liste en annexe 2 du décret à venir) ;

    – Les employeurs dont les établissements recevant du public pour la durée durant laquelle leur activité est interrompue, partiellement ou totalement, du fait de la propagation de l’épidémie, à l’exclusion des fermetures volontaires.

2. Dispositif d’activité partielle de longue durée

 

Il s’agit d’un dispositif créé par la loi n° 2020-734 du 17 juin 2020 et le décret n°2020-926 du 28 juillet 2020 et ayant pour objectif d’accompagner les entreprises subissant un choc durable mais avec la perspective de reprise d’une activité plus élevée à moyen terme.

L’APLD est mise en place par accord d’établissement, d’entreprise ou de groupe ou par document unilatéral fondé sur un accord de branche étendu. Ces accords (ou le document unilatéral) peuvent être d’une durée de 24 mois consécutifs ou non, sur une période de référence de 36 mois consécutifs,

L’employeur les transmet à la DIRECCTE (délai de validation : 15 jours pour un accord et délai d’homologation de 21 jours pour un document unilatéral).

Les autorisations sont délivrées pour une durée de 6 mois par l’administration et, avant chaque demande de renouvellement, l’employeur doit transmettre un bilan des engagements pris et du diagnostic actualisé de la situation de l’entreprise.

Les représentants du personnel et les organisations syndicales signataires de ces accords sont informés au moins tous les trois mois de la mise en œuvre de l’accord et avant chaque demande de renouvellement de l’autorisation.

Le dispositif permet de réduire la durée du travail dans la limite de 40 % de la durée légale (ou 50 % en cas de circonstances exceptionnelles, si l’accord ou le document le prévoit, et après autorisation de l’administration), en moyenne, par salarié, sur la période d’application de l’accord ou du document unilatéral.

L’indemnité de l’activité partielle pour le salarié s’élève à 70% de sa rémunération antérieure brute pour les heures non travaillées.

Pour l’employeur, elle s’élève à 60% et pourrait être portée à 70% si l’employeur y est éligible (projet de décret obtenu le 19 octobre 2020). En contrepartie, l’employeur doit prendre des engagements en matière d’emploi et de formation professionnelle. En cas de non-respect de ces engagements, l’autorité administrative peut demander le remboursement des sommes perçues.

L’accord de performance collective (APC)

 

Ce dispositif créé en 2017 vise à répondre aux nécessités liées au fonctionnement de l’entreprise, à préserver ou à développer l’emploi. Il est soumis à la conclusion d’un accord collectif majoritaire (aucune condition d’effectif).

L’APC peut :

  • Aménager la durée du travail, ses modalités d’organisation et de répartition ;
  • Aménagement la rémunération, dans le respect du salaire minimum interprofessionnel de croissance et des salaires minimas conventionnels ;
  • Déterminer les conditions de la mobilité professionnelle ou géographique interne à l’entreprise.

Les stipulations de l’accord de performance collective se substituent de plein droit aux clauses contraires et incompatibles du contrat de travail y compris en matière de rémunération, de durée de travail ou de mobilité professionnelle ou géographique interne à l’entreprise.

Le salarié dispose d’un délai d’1 mois pour refuser, par écrit, la modification de son contrat de travail résultant de l’application de l’APC, à compter de la date à laquelle il a été informé de l’existence et du contenu de l’accord ainsi que son droit d’accepter ou de refuser l’application de l’APC.

L’employeur dispose alors de 2 mois pour engager une procédure de licenciement pour le motif suivant :

  • Motif spécifique « sui generis » qui constitue une cause réelle et sérieuse
  • Application de la procédure de licenciement pour motif personnel
  • Obligation pour l’employeur d’abonder le compter personnel de formation du salarié (3000€).

La rupture conventionnelle collective (RCC)

 

L’objectif de la RCC est de prévoir, par accord collectif, des suppressions d’emplois, en excluant le recours au licenciement. Elle est soumise à la conclusion d’un accord collectif majoritaire (aucune condition d’effectif). L’employeur doit avertir la Direccte de l’ouverture d’une négociation.

L’accord de RCC est transmis à l’Administration qui s’assure que :

  • L’accord comporte bien toutes les mesures imposées
  • Les mesures de reclassement sont précises et concrètes
  • La procédure d’information du CSE a été réalisée le cas échéant.

L’Administration notifie à l’employeur, au CSE et aux signataires, dans les 15 jours, sa décision motivée. L’absence de réponse dans les 15 jours vaut décision implicite de validation.

En cas d’acceptation de l’employeur de la candidature d’un salarié dans le cadre de la RCC, la rupture du contrat de travail est considérée comme étant d’un commun accord. Le salarié ouvre droit aux indemnités de rupture prévues par la RCC et aux allocations d’assurance chômage.

L’accord de RCC doit faire l’objet d’un suivi dans sa mise en œuvre. En présence d’un CSE, celui-ci doit faire l’objet d’une consultation régulière et détaillée et les avis sont transmis à la Direccte. L’employeur doit également rédiger un bilan portant sur la mise en œuvre de l’accord qui devra être transmis à la Direccte.

Les aides au paiement des cotisations

 

1. Exonération de cotisations sociales patronales

 

  • Employeurs de moins de 250 salariés (au 31.12.19) : Sont concernés les entreprises du tourisme, de l’hôtellerie, de la restauration, du sport, de la culture, du transport aérien et de l’événementiel. Ces dernières doivent avoir été particulièrement affectées par la crise sanitaire. La période d’emploi prise en compte est compris entre le 01/02 et le 31/05/20. Sont également concernés les employeurs de secteurs dépendant de ceux précités, et qui ont subi une très forte baisse de leur chiffre d’affaires.
  • Employeurs de moins de 10 salariés : Sont concernés les employeurs dont l’activité principale relève d’autres secteurs que ceux visés ci-dessus, implique l’accueil du public et a été interrompue du fait de la propagation de l’épidémie de covid 19 (à l’exclusion des fermetures volontaires). La période d’emploi concernée est comprise entre le 01/02 et le 30/04/20.

2. Aide au paiement de cotisations pour les entreprises de moins de 250 salariés

Cette aide égale 20% du montant des rémunérations au titre desquelles l’employeur fait l’objet de l’exonération exceptionnelle de cotisations. Cette aide s’applique à l’ensemble des sommes dues aux organismes de recouvrement au titre de l’année 2020 après application du dispositif d’exonération de cotisations et toute autre exonération totale ou partielle applicable.

3. Plan d’apurement et remise de dette pour les entreprises de moins de 250 salariés

Les employeurs pour lesquels des cotisations et contributions sociales resteraient dues à la date du 30/06/20 peuvent bénéficier de plans d’apurement conclus avec les Urssaf.

En outre, les employeurs qui ne bénéficient pas de l’exonération de cotisations peuvent demander à bénéficier, dans le cadre des plans d’apurement prévus ci-dessus, d’une remise partielle des dettes de cotisations et contributions patronales constituées du 01/02 au 31/05/20. Sont concernés les employeurs dont l’activité a été réduite d’au moins 50% par rapport à la même période de l’année précédente. Cette remise ne peut excéder 50% des sommes qui sont dues et est acquise sous réserve du remboursement de la totalité des cotisations et contributions salariales incluses dans le plan d’apurement.

 

 

Maître Aurélie Roche,

Associée du cabinet Edgar Avocats, j’assiste, en droit du travail et en compliance, de grandes entreprises et des PME dans un très large éventail de secteurs, avec un accent sur la santé, les sciences de la vie et le BTP.
Je conseille mes clients sur des questions d’exécution du contrat de travail.

ON VA DEMANDER A CÉCILE !

Vos règles et pratiques de gestion des temps et des absences ne sont pas documentées ? Alors il va falloir faire appel à la mémoire de Cécile !

Cécile est la mémoire du service RH de son entreprise. Il faut dire que cela fait 20 ans qu’elle s’occupe de la paie et de la GTA (gestion et des activités). Elle a tout en tête: calcul des heures supplémentaires, accord d’annualisation, gestion des congés, RTT, horaires variables…

Seulement voilà, Cécile ne restera peut-être pas éternellement dans son entreprise. Qui pourra répondre aux questions ou contestations des salariés en son absence ? Qui sera capable de leur expliquer les modalités de tel ou tel calcul de temps ou de congés ? Qui pourra vérifier que les fiches de paie sont justes ?

La difficulté d’écrire et de faire vivre son référentiel de GTA

Les entreprises adaptent régulièrement leurs règles internes et pratiques en matière de gestion des temps, et rarement dans le sens de la simplification. Aux évolutions du code du travail, des accords de branches et des accords d’entreprise, viennent s’ajouter des modalités spécifiques pour certaines populations, des pratiques dérogatoires du terrain, des particularités pour tel ou tel site. Ce mille-feuille est difficile à documenter et la mémoire d’une ou deux personnes au service RH ou SIRH est souvent le palliatif.

LES AIDES À L’EMBAUCHE

1. Aide à l’embauche des moins de 26 ans

Les établissement publics administratifs, EPIC, SEM et les particuliers employeurs ne sont pas éligibles à ce dispositif. Les contrats concernés doivent avoir été conclus entre le 01.08.20 et le 31.01.21 et être d’une durée supérieure ou égale à 3 mois (CDD ou CDI). Le salarié est maintenu dans les effectifs de l’employeur pendant au moins 3 mois. La rémunération doit être inférieure ou égale à 2 fois le SMIC. L’employeur ne doit pas avoir procédé à un licenciement économique depuis le 01.01.20 sur le poste concerné, tandis que le salarié ne doit pas avoir appartenu aux effectifs de l’employeur à partir du 01.08.20 au titre d’un contrat n’ayant pas ouvert droit au bénéfice de l’aide. Enfin, le montant maximal de l’aide est de 4000€ (1000€/trimestre).

La nécessité de faire vivre son réglementaire

Un projet de GTA est donc l’occasion idéale pour remettre à plat et documenter toutes ses pratiques de gestion des temps, de suivi d’absences et de calcul d’EVP (éléments variables de paie). Il ne faut pas sous-estimer l’effort nécessaire pour faire vivre les spécifications ensuite, lors de nouvelles négociations ou accords d’entreprise. L’expérience montre qu’à ces occasions, l’attention est focalisée sur l’implémentation et la validation des nouvelles fonctionnalités dans la solution de GTA pour sécuriser la date de démarrage. Il est tentant de reporter à plus tard (ou à jamais) la mise à jour documentaire. C’est ainsi qu’au fil des années peut se creuser un écart entre ce qui fonctionne dans l’application et ce qui est documenté.

Un outil métier trouve sa justification

Horoquartz a créé une application informatique exclusive (HQ Designer) pour aider ses clients à documenter leur réglementaire de gestion des temps. Les règles applicables sont hiérarchisées, codifiées et stockées dans une base de données et non plus dans des documents Word. Ainsi en cas de mise à jour, la modification est vue dans un ensemble global. Par exemple, si une évolution de l’accord d’annualisation conduit à des modifications en cascade d’autres règles (heures supplémentaires, récupération…), il sera facile de voir l’ensemble des liens et d’assurer l’intégrité de du tout. Par ailleurs, il est possible de gérer les versions du réglementaire de l’entreprise et de garder ainsi la mémoire des modalités applicables en historique.

HQ Designer a déjà été utilisé pour le déploiement de la solution eTemptation chez plus de 400 clients d’Horoquartz.


Thierry Bobineau, Directeur Marketing chez Horoquartz

COVID-19 : DEMAIN, TOUS EN TÉLÉTRAVAIL ?

Quels enseignements les DRH tirent-ils du confinement ?

 

 

L’ANDRH vient de publier les résultats d’une enquête menée auprès de 458 DRH français, en partenariat avec le Boston Consulting Group. La crise sanitaire sans précédent que nous traversons a sans conteste fait bouger les lignes : télétravail, pratiques managériales, espaces de travail… Quels enseignements les DRH tirent-ils du confinement ? Et surtout, les tendances qui émergent préfigurent-elles le monde du travail de demain ?

Télétravail : le confinement a bouleversé les habitudes et les prévisions

Si avant le confinement, seules 8% des entreprises avaient mis en place le télétravail pour plus de 25% de leurs salariés, le confinement a, logiquement, rebattu les cartes. En un temps record, 95% l’ont adopté, souvent à temps plein, et ce malgré les difficultés évidentes liées à ce télétravail forcé et non préparé : garde d’enfants, espaces de travail, etc. Certaines activités, traditionnellement considérées comme « peu compatibles » avec le télétravail, l’ont expérimenté à grande échelle. C’est le cas par exemple des activités de call center ou liées au service client : la part de télétravailleurs y a quadruplé, passant de 12% avant à 49% pendant le confinement. Il en va de même pour les activités liées à l’exploitation, la production et la logistique.

 

 

Vers un modèle hybride ?

C’est en tout cas ce que laisse penser l’étude. Ainsi, 85% des DRH interrogés souhaitent pérenniser le télétravail mis en place dans leur entreprise pendant le confinement. 82% des sondés envisagent également d’augmenter le nombre de postes éligibles à cette pratique. Attention toutefois, le 100% télétravail n’est pas pour tout de suite. A terme, 60% des DRH prévoient qu’un quart de leurs salariés pratiquera le télétravail (à raison de 2 jours par semaine en moyenne) et seuls 9% estiment qu’au moins 75% de leurs salariés seront concernés. L’intensité du télétravail va elle aussi crescendo : parmi ces 9% d’entreprises concernées, 16% des DRH envisagent un télétravail à grande échelle, de 4 à 5 jours par semaine.

LES AIDES À L’EMBAUCHE

1. Aide à l’embauche des moins de 26 ans

Les établissement publics administratifs, EPIC, SEM et les particuliers employeurs ne sont pas éligibles à ce dispositif. Les contrats concernés doivent avoir été conclus entre le 01.08.20 et le 31.01.21 et être d’une durée supérieure ou égale à 3 mois (CDD ou CDI). Le salarié est maintenu dans les effectifs de l’employeur pendant au moins 3 mois. La rémunération doit être inférieure ou égale à 2 fois le SMIC. L’employeur ne doit pas avoir procédé à un licenciement économique depuis le 01.01.20 sur le poste concerné, tandis que le salarié ne doit pas avoir appartenu aux effectifs de l’employeur à partir du 01.08.20 au titre d’un contrat n’ayant pas ouvert droit au bénéfice de l’aide. Enfin, le montant maximal de l’aide est de 4000€ (1000€/trimestre).

Une refonte en profondeur des pratiques managériales

Quoi qu’il en soit, la pérennisation du télétravail s’accompagnera d’un bouleversement des pratiques managériales selon 93% des DRH interrogés. 88% évoquent également une refonte des pratiques RH. 96% des DRH estiment que le rôle du manager sera de donner du sens et de motiver les équipes (contre 60% en 2019), tandis que 95% évoquent les montées en compétences dont les managers auront la responsabilité. 

Des outils performants : une priorité pour permettre le développement du télétravail

Le développement pérenne du télétravail ne se fera pas sans un minimum d’organisation et d’investissement, ce dont les DRH semblent conscients. Ainsi, parmi les conditions à réunir pour réussir cette transition, citons l’accompagnement des collaborateurs et des managers pour 67% des DRH, l’évolution des méthodes de travail (pour 61%) ou encore la mise à disposition des outils nécessaires (pour 61%). 26% des DRH interrogés font même de ce point la priorité n°1. A ce sujet, les solutions de gestion des temps et des plannings peuvent être de véritables atouts. Allègement des tâches administratives RH, meilleure optimisation des locaux, planification simplifiée pour les managers… les avantages sont nombreux.


Marie Lasseron, Content Manager chez Horoquartz

LA CNIL JUGE L’UTILISATION DES BADGEUSES AVEC PRISE DE PHOTO EXCESSIVE ET NON CONFORME AU RGPD

Prenant en compte les dispositions du RGPD, la CNIL vient de juger excessive l’utilisation des badgeuses prenant des photos des salariés.

 

 

En 2012, la CNIL avait déjà interdit l’utilisation des badgeuses biométriques pour le contrôle des horaires en considérant que ces technologies étaient disproportionnées par rapport à l’objectif recherché.

Fidèle à sa doctrine et prenant en compte les dispositions du RGPD, elle vient de juger excessive l’utilisation des badgeuses prenant des photos des salariés. 

Des salariés d’entreprises et des agents du secteur public, considérant cette pratique trop intrusive, avaient saisi la CNIL en 2018. Six plaintes avaient été déposées. A la suite de contrôles effectués en 2019, la CNIL a considéré que tout dispositif de contrôle des horaires doit respecter le « principe de minimisation » prévu par l’article 5.1c du RGPD. Les données collectées lors d’un pointage doivent être limitées et pertinentes eu égard à la finalité recherché.

L’enregistrement d’une photographie du salarié 2 à 4 fois par jour est considéré par la CNIL comme manifestement excessif pour une simple finalité de décompte des temps de présence, et en ce sens, contrevient au principe de minimisation.

La CNIL rappelle ainsi que les pointeuses classiques à badges suffisent amplement pour un besoin de contrôle des horaires. La CNIL a laissé un délai de 3 mois aux organismes contrôlés pour se mettre en conformité avec le RGPD. A l’issue de cette période, la formation restreinte de la CNIL pourra prononcer une sanction pécuniaire et la rendre publique.

Rappelons qu’Horoquartz s’est toujours refusée à proposer des badgeuses de ce type.

La publication complète de la CNIL en date du 27 août 2020.

 


Lire également : comment choisir une badgeuse ?

SOLUTIONS DE GTA : LA PRODUCTIVITÉ RH EST-ELLE TOUJOURS CLÉ ?

En cette rentrée 2020, les priorités sont-elles toujours les mêmes ?

MyRHline consacrait cette semaine une matinale consacrée à la productivité RH des solutions de Paie et de GTA. En cette rentrée 2020, les priorités sont-elles toujours les mêmes ? Quelles ont été les demandes adressées aux éditeurs de GTA et en quoi leurs solutions ont aidé les professionnels de la fonction RH à traverser cette période ?

Entretien avec Thierry Bobineau, Directeur Marketing d’Horoquartz

Pendant ces 6 derniers mois – disons plus globalement depuis le début du confinement – qu’avez-vous pu observer chez vos clients ?

Les solutions de GTA ont été très fortement sollicitées depuis le début de cette crise. Confrontés à des variations importantes de leur activité et aux contraintes sanitaires, nos clients ont mis en place en urgence des mesures de chômage partiel, du télétravail ou des changements d’organisation. Notre hotline a été fréquemment sollicitée pour effectuer les paramétrages nécessaires.

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

Les mesures d’assouplissement prévues dans la loi du 23 mars ont-elles été réellement utilisées par vos clients ?

Ces mesures apportaient en effet d’assez larges possibilités de dérogation et d’assouplissement notamment sur la gestion des congés payés, des RTT ou du fractionnement, mais aussi sur la durée hebdomadaire maximum et les temps de repos. Quelques clients ont effectivement mis en œuvre certaines de ces dispositions au travers de nos solutions. Mais ils sont minoritaires et nous avons plutôt vu des adaptations en urgence mais dans un cadre préexistant, comme par exemple des aménagements d’horaires, la modification de périodes d’annualisation ou de prise de congés, mais sans nécessairement utiliser les possibilités ouvertes par cette loi dont la durée est d’ailleurs limitée dans le temps.

 

Le rôle de la GTA a donc été encore plus essentiel pour vos utilisateurs pendant cette période ?

Oui, car il a fallu assurer la continuité des traitements tout en déployant, le plus souvent dans l’urgence, de nouvelles organisations du travail. Or, le passage en télétravail de collaborateurs ne dispense pas de suivre leurs temps de présence. Le chômage partiel doit être décompté avec rigueur car des contrôles sont en cours et les redressements par l’administration sont toujours possibles. Les modifications d’horaires de travail et le décompte des temps doivent être gérés rigoureusement car une situation d’urgence peut aussi générer du contentieux par la suite. Au final, tout ceci a ajouté de la complexité à la complexité. Sans solution de GTA, on peut même se demander comment les services RH ont fait pour calculer, suivre, décompter précisément les temps de présence, les absences et les éléments de paie associés, dans un contexte aussi perturbé.

Nous avons eu des retours de nos clients nous disant qu’eTemptation avait été un atout majeur. Les gains de productivité apportés par l’automatisation de ces nouvelles dispositions, leur ont libéré du temps pour traiter en parallèle d’autres missions comme l’application des protocoles sanitaires ou la gestion logistique du télétravail.

Que peut-on imaginer pour la suite dans le quotidien des services RH ?

Difficile de se projeter tant la situation que nous vivons est atypique… Cependant, on peut penser que deux évolutions majeures peuvent se pérenniser : le télétravail et une forme de souplesse dans l’organisation des horaires face aux variations de l’activité de l’entreprise ou en raison de contraintes personnelles des collaborateurs (garde d’enfants, quarantaine…). Or la souplesse est par définition porteuse de complexité de gestion. Les solutions de GTA auront encore plus leur raison d’être si ces évolutions se confirment.


COVID : OPTIMISER L’OCCUPATION DES LOCAUX AVEC UNE SOLUTION DE GTA

 

Le respect des contraintes sanitaires conduit actuellement de nombreuses entreprises et administrations à réguler la présence de leurs collaborateurs dans les bureaux. Un logiciel de gestion des temps peut apporter une aide efficace et immédiate pour la bonne planification des présences dans les locaux et pour une utilisation intelligente des espaces de travail libres.

La présence de tout l’effectif à un instant donné dans les locaux de l’entreprise n’est pas partout compatible avec les règles de distanciation sociale. Les surfaces ne sont pas extensibles à l’infini et la seule solution est parfois de limiter le nombre de présents dans les bureaux. Mais comment gérer cette nouvelle contrainte à court terme sans investissement coûteux ?

Bien connaître les présences prévisionnelles sur site

Les modules de self-service proposés par les solutions de gestion des temps peuvent apporter une solution astucieuse à ce besoin. Leur fonction première est assez souvent de gérer les workflows de demandes d’absences. Mais il est également possible de paramétrer d’autres workflows pour, par exemple, enregistrer les demandes de télétravail.

Jonathan Touitou, consultant à l’agence Horoquartz de Montpellier a récemment mis en place ce type de solution pour un de ses clients.

Il explique : « Si on prend en compte les présents théoriques, que l’on enlève ceux qui ont déposé des demandes d’absences dans eTemptation, et ceux qui ont fait des demandes de télétravail pour une journée donnée, on a une idée précise du nombre de personnes qui seront présentes sur le site de façon prévisionnelle. Il devient donc possible de mieux anticiper. En particulier, les managers peuvent très facilement voir dans leurs plannings eTemptation qui sera présent sur site à une date donnée et s’organiser en cas d’afflux trop important pour respecter les règles de distanciation ».

 

Optimiser l’utilisation des bureaux

Au-delà d’une meilleure anticipation, la solution a été ici paramétrée pour aller plus loin et assurer une gestion dynamique des bureaux. « Dans le cas présent, nous connaissons le bureau ou espace de travail de chaque collaborateur. Il est ainsi possible de savoir à l’avance quels bureaux seront disponibles compte tenu des absences prévisionnelles et demandes de télétravail faites dans eTemptation. Il serait dommage de laisser ces bureaux inoccupés alors même que leur utilisation par d’autres collaborateurs diminuerait la densité de personnel dans d’autres espaces et aiderait à mieux respecter les règles de distanciation ».

Le service Accueil de cette entreprise dispose ainsi tous les matins d’un reporting des bureaux disponibles pour la journée, fourni par eTemptation. Il est ainsi possible d’affecter les espaces de travail intelligemment, tout particulièrement pour les nombreux collaborateurs de passage.

Une solution simple à mettre en œuvre

Pour Jonathan Touitou la mise en place de cette fonctionnalité relève d’un paramétrage simple et facile à mettre en œuvre : « La mise en place d’un workflow pour les demandes de télétravail est nécessaire si cela n’a pas déjà été fait. Il faut ensuite connaître le bureau ou espace de travail affecté normalement à chaque collaborateur. Il s’agit d’une information à ajouter dans la fiche ‘employé’ si elle n’y figure pas déjà. On paramètre ensuite eTemptation pour faire apparaître dans les plannings le bureau occupé par chaque collaborateur.

L’affichage des absences ou journées de télétravail dans le planning met en évidence pour chaque jour, l’occupation ou non de l’espace de travail par le collaborateur. Des totalisations sont également fournies et des alertes peuvent être programmées en cas de dépassement du nombre de présents. Ces informations sont très visuelles pour les managers. Pour le service chargé de l’occupation des locaux voire du respect des règles sanitaires, il est possible de paramétrer un reporting sur l’occupation prévisionnelle des bureaux. « Il sera utilisé afin d’aiguiller efficacement les collaborateurs vers les espaces de travail disponibles » précise Jonathan Touitou.

 

Thierry Bobineau, Directeur Marketing


 

 

 

 

 

 

TÉLÉTRAVAIL : COMMENT BIEN GÉRER LES TEMPS DE MES SALARIES ?

Avec la crise sanitaire liée au Covid-19 : le télétravail devient la norme pour tous les postes qui le permettent ! 

« Il est impératif que tous les salariés qui peuvent télétravailler recourent au télétravail jusqu’à nouvel ordre. » 

Le mot d’ordre du gouvernement français lors du passage au stade 3 de l’épidémie de COVID-19 a bouleversé les habitudes de milliers de salariés français…et déstabilisé bon nombre de dirigeants souvent peu préparés au management de salariés à distance.

 

Une solution simple à mettre en œuvre

Pour Jonathan Touitou la mise en place de cette fonctionnalité relève d’un paramétrage simple et facile à mettre en œuvre : « La mise en place d’un workflow pour les demandes de télétravail est nécessaire si cela n’a pas déjà été fait. Il faut ensuite connaître le bureau ou espace de travail affecté normalement à chaque collaborateur. Il s’agit d’une information à ajouter dans la fiche ‘employé’ si elle n’y figure pas déjà. On paramètre ensuite eTemptation pour faire apparaître dans les plannings le bureau occupé par chaque collaborateur.

L’affichage des absences ou journées de télétravail dans le planning met en évidence pour chaque jour, l’occupation ou non de l’espace de travail par le collaborateur. Des totalisations sont également fournies et des alertes peuvent être programmées en cas de dépassement du nombre de présents. Ces informations sont très visuelles pour les managers. Pour le service chargé de l’occupation des locaux voire du respect des règles sanitaires, il est possible de paramétrer un reporting sur l’occupation prévisionnelle des bureaux. « Il sera utilisé afin d’aiguiller efficacement les collaborateurs vers les espaces de travail disponibles » précise Jonathan Touitou.

 

Thierry Bobineau, Directeur Marketing

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

Suivre les temps de travail en situation de télétravail

Attention, une situation de télétravail ne vous dispense pas de suivre les temps de vos salariés, bien au contraire ! Le décompte des temps de travail est quoi qu’il en soit obligatoire. Par défaut, le volume horaire d’un salarié en télétravail est le même que s’il venait au bureau, il est donc stipulé dans son contrat de travail. Les salariés ayant des horaires précis (fixes ou variables, individualisés ou différenciés…) doivent donc déclarer les heures de début et de fin de période de travail, de même que les temps de pause. Les salariés soumis au forfait en jours doivent déclarer leurs journées travaillées.

Impacts possibles sur votre système de gestion des temps

La gestion du télétravail à grande échelle peut nécessiter des modifications de votre système de gestion des temps, en particulier si vous avez mis en place des workflows de demande et validation de télétravail, avec contrôle d’un nombre de jours maximum autorisé sur une période. Certaines entreprises revoient actuellement ce mode de fonctionnement dans la mesure où le télétravail devient le mode par défaut pour leurs salariés éligibles. D’autres qui n’avaient pas encore mis en place de télétravail ont à préciser rapidement les modalités d’enregistrement ou de déclaration des temps de travail des salariés concernés. Il peut donc être nécessaire pour cela de déployer de nouvelles fonctions du self-service de gestion des temps pour enregistrer correctement les présences, et de mettre en place ou de revoir certains paramétrages.


Marie Lasseron, Content Manager chez Horoquartz

 

Sources / Pour aller plus loin :

Horoquartz – 2019 – Relation au travail : l’âge est-il vraiment un différentiateur ?

Maître Aurélie Roche pour Horoquartz – décembre 2019 – Télétravail et gestion des temps de travail : que faut-il savoir ?

DARES – novembre 2019 – Quels sont les salariés concernés par le télétravail ?

Courrier Cadres – 23 mars 2020 – Coronavirus : “ce que nous vivons n’est pas représentatif du télétravail”

Ministère du Travail – 25.03.2020 – Coronavirus : questions/réponses pour les entreprises et les salariés

CFTC – 23 mars 2020 – Télétravail : ce qui est possible et ce qui ne l’est pas

COMMENT MOBILISER LES IRP ET LES SALARIES AUTOUR D’UN PROJET DE GTA ?

Pour la réussite d’un projet de GTA : quels salariés doivent-être consultés ?

Monter un projet de gestion du temps dans une entreprise implique la mobilisation d’un certain nombre de parties prenantes, qui interviennent notamment dans l’identification des besoins à combler, le choix du type de solution, les spécificités technologiques de l’outil et sa mise en place. Il est préconisé qu’un représentant de chaque direction concernée par le projet de GTA soit mis à contribution, aussi il n’est pas rare de retrouver un représentant de la DSI, de la DRH, de la direction de l’exploitation ou encore un membre de l’assistance à maîtrise d’ouvrage (AMOA). Mais qu’en est-il de la mobilisation des salariés et des instances représentatives du personnel ?

Nous avons fait le point avec Christine Roubaud, responsable du pôle d’expertise et IRP chez Horoquartz.

 

Une solution simple à mettre en œuvre

Pour Jonathan Touitou la mise en place de cette fonctionnalité relève d’un paramétrage simple et facile à mettre en œuvre : « La mise en place d’un workflow pour les demandes de télétravail est nécessaire si cela n’a pas déjà été fait. Il faut ensuite connaître le bureau ou espace de travail affecté normalement à chaque collaborateur. Il s’agit d’une information à ajouter dans la fiche ‘employé’ si elle n’y figure pas déjà. On paramètre ensuite eTemptation pour faire apparaître dans les plannings le bureau occupé par chaque collaborateur.

L’affichage des absences ou journées de télétravail dans le planning met en évidence pour chaque jour, l’occupation ou non de l’espace de travail par le collaborateur. Des totalisations sont également fournies et des alertes peuvent être programmées en cas de dépassement du nombre de présents. Ces informations sont très visuelles pour les managers. Pour le service chargé de l’occupation des locaux voire du respect des règles sanitaires, il est possible de paramétrer un reporting sur l’occupation prévisionnelle des bureaux. « Il sera utilisé afin d’aiguiller efficacement les collaborateurs vers les espaces de travail disponibles » précise Jonathan Touitou.

 

Thierry Bobineau, Directeur Marketing

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 


Thierry Bobineau, Directeur Marketing chez Horoquartz, d’après un entretien avec Christine Roubaud, Consultante Experte, déléguée syndicale et secrétaire du CSE chez Horoquartz

 

ANNUALISATION DU TEMPS DE TRAVAIL

Annualisation du temps de travail : Les règles légales

Maître Roche, Avocate au sein du Cabinet brl Avocats, revient pour Horoquartz sur les règles en vigueur.

Aménagement du temps de travail sur plusieurs semaines


[1] Par principe, la durée de travail est décomptée dans un cadre hebdomadaire et toute heure de travail accomplie au-delà de trente-cinq heures par semaine est une heure supplémentaire. Par accord collectif ou par décision unilatérale de l’employeur, il est possible d’aménager le temps de travail, c’est-à-dire d’organiser le décompte des heures de travail (et donc des heures supplémentaires) sur une période de référence supérieure à la semaine.

Aménagement du temps de travail par accord collectif

 

[2] Par accord collectif d’établissement, d’entreprise, ou de branche, le temps de travail peut être décompté sur une période de référence pouvant aller jusqu’à un an ou, si un accord de branche l’autorise, trois ans[3]. L’accord pourra ainsi faire varier la durée de travail d’une semaine à l’autre, sur plusieurs semaines, sur tout ou partie de l’année ou une période supérieure à l’année.

Dans ce cadre, le décompte des heures supplémentaires est effectué en fin de période selon les règles fixées par la loi en fonction de la durée de la période de référence retenue :

  • Si la période de référence est inférieure à un an: sont des heures supplémentaires les heures effectuées au-delà d’une durée hebdomadaire moyenne de trente-cinq heures calculée sur la période de référence ;
  • Si la période de référence est annuelle : le code du travail prévoit que constituent des heures supplémentaires les heures effectuées au-delà de 1.607 heures, les partenaires sociaux pouvant convenir d’une limite annuelle inférieure ;
  • Si la période de référence est supérieure à un an : constituent des heures supplémentaires les heures effectuées au-delà d’une durée hebdomadaire moyenne de trente-cinq heures calculée sur la période de référence.

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

Aménagement du temps de travail au-delà de la semaine par décision unilatérale[4]

 

A défaut d’accord collectif[5], l’employeur peut mettre en place une répartition du temps de travail sur une période maximum de 9 semaines pour les entreprises employant moins de 50 salariés et sur une période maximum de 4 semaines pour celles employant 50 salariés et plus[6].

L’employeur doit alors établir le programme indicatif de la variation de la durée du travail. Ce programme est soumis pour avis au comité social et économique, s’il existe, avant sa première mise en œuvre et à chaque modification. Un bilan de sa mise en œuvre est également communiqué au comité au moins une fois par an.

Dans ce cadre, les salariés doivent être prévenus des changements de leurs horaires de travail dans un délai de sept jours ouvrés au moins avant la date à laquelle ce changement intervient.

Sont des heures supplémentaires, celles effectuées au-delà de la durée moyenne de 35 heures hebdomadaires calculées sur la période de référence déduction faite des heures déjà décomptées comme des heures supplémentaires. Une limite hebdomadaire peut être également fixée.

 

Que le temps de travail soit aménagé par accord collectif ou par décision unilatérale,

La mise en place d’un dispositif d’aménagement du temps de travail ne constitue pas une modification du contrat de travail pour les salariés à temps complet[7]. Il est donc possible d’imposer aux salariés cet aménagement[8], même si cela modifie le décompte des heures supplémentaires et a ainsi une incidence sur la rémunération perçue en contrepartie du travail.

En cas d’arrivée ou départ en cours de période de référence, les heures accomplies au-delà de trente-cinq heures hebdomadaires seront obligatoirement des heures supplémentaires et les semaines où la durée de travail est inférieure à trente-cinq heures, le salaire sera maintenu sur la base de trente-cinq heures hebdomadaires.

 

En conclusion, les dispositifs d’aménagement du temps de travail permettent d’adapter l’organisation du temps de travail aux besoins de l’entreprise. Ils requièrent néanmoins de la rigueur et un certain formalisme pour être mis en place et suivis.

 


Annualisation du temps de travail

Maître Aurélie Roche, Avocate Senior chez brl Avocats, pour Horoquartz

 

[1] Il n’a pas été traité ici de la mise en œuvre de dispositifs de réduction du temps de travail ni celle du temps partiel annualisé.

[2] Cf. art. L. 3121-44 et D. 3121-25 et suivants du code du travail

[3] A noter à cet égard que le Conseil de l’Europe considère que le principe d’une période de référence triennale est contraire à la charte sociale de l’Europe. Bien que cette décision n’ait pas d’effet direct dans l’ordre juridique français, elle pourra inspirer les juridictions pour que celles-ci s’assurent que les accords triennaux offrent toute les garanties nécessaires pour protéger la santé des salariés et le droit à une rémunération des heures travaillées.

[4] Cf. art. L. 3121-45, D. 3121-27 et D. 3121-28 du code du travail

[5] La Cour n’impose pas à l’employeur de tenter, au préalable, la négociation : Cass. soc. 16 décembre 2014, n° 13-14.558

[6] Par dérogation, les entreprises fonctionnant en continu peuvent aménager unilatéralement le temps de travail sur des périodes plus longues.

[7] Cf. art. L. 3121-43 du code du travail pour l’aménagement par accord collectif, principe étendu par la Cour de cassation (Cass. soc. 11 mai 2016 n° 15-10.025) aux aménagements par voie de décision unilatérale

[8] Cela n’est pas applicable aux dispositions de conventions de forfait en heures ou en jours, dans la mesure où la loi exige l’accord du salarié et une convention individuelle de forfait établie par écrit (cf. art. L. 3121-45)

 

 

 

CADRES : LES OUBLIÉS DE LA RÉDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL ?

 

Le temps de travail annuel moyen des Français a considérablement baissé depuis 1975 d’après le rapport de l’Insee « Portrait Social » de Novembre 2019.

Cette tendance a concerné de nombreux publics et pas uniquement les salariés. Pourtant, les cadres travaillent presque autant qu’il y a 40 ans, une conséquence d’après l’Insee de la mise en place du forfait en jours. 

 

Une solution simple à mettre en œuvre

Pour Jonathan Touitou la mise en place de cette fonctionnalité relève d’un paramétrage simple et facile à mettre en œuvre : « La mise en place d’un workflow pour les demandes de télétravail est nécessaire si cela n’a pas déjà été fait. Il faut ensuite connaître le bureau ou espace de travail affecté normalement à chaque collaborateur. Il s’agit d’une information à ajouter dans la fiche ‘employé’ si elle n’y figure pas déjà. On paramètre ensuite eTemptation pour faire apparaître dans les plannings le bureau occupé par chaque collaborateur.

L’affichage des absences ou journées de télétravail dans le planning met en évidence pour chaque jour, l’occupation ou non de l’espace de travail par le collaborateur. Des totalisations sont également fournies et des alertes peuvent être programmées en cas de dépassement du nombre de présents. Ces informations sont très visuelles pour les managers. Pour le service chargé de l’occupation des locaux voire du respect des règles sanitaires, il est possible de paramétrer un reporting sur l’occupation prévisionnelle des bureaux. « Il sera utilisé afin d’aiguiller efficacement les collaborateurs vers les espaces de travail disponibles » précise Jonathan Touitou.

 

Thierry Bobineau, Directeur Marketing

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

Temps partiel : un moindre impact

 

Dans son rapport, l’Insee indique que la réduction du temps de travail des salariés à temps complet est la première cause de la baisse de la durée annuelle du temps de travail de 1975 à 2018, principalement en raison de dispositions légales. L’augmentation du nombre de salariés à temps partiel sur la période à également largement joué et constitue la deuxième explication.

Or les cadres ont été bien moins concernés que les autres catégories de salariés. Ainsi, dans une étude de la DARES on voit que le pourcentage de cadre à temps partiel est passé de de 5,6 à 9,8% de 1975 à 2018. Quand dans le même temps, le taux pour les employés passait de 11,3 à 32,9% et pour les ouvriers de de 4,9 à 12,1%.

L’effet du forfait en jours et d’une proportion moindre de cadres à temps partiel explique donc qu’ils aient été moins concernés par la réduction du temps de travail sur cette période.

Le forfait en jours n’exonère d’ailleurs pas l’employeur de s’assurer de l’amplitude et de la charge de travail de ses cadres.

Les solutions de gestion des temps apportent une aide précieuse aux entreprises pour assurer ce suivi des jours réellement travaillés. Ainsi la solution eTemptation proposée par Horoquartz permet aux cadres d’enregistrer eux-mêmes leurs déclarations de présence et de mettre en œuvre des workflows de validation. Les cadres ont également la possibilité d’indiquer eux-mêmes s’ils jugent que leur charge de travail est déraisonnable afin de déclencher une alerte qui sera prise en compte par le service RH.


Thierry Bobineau, Directeur Marketing chez Horoquartz

 

 

 

 

LES SALARIÉS FRANÇAIS TRAVAILLENT-ILS MOINS QUE LES AUTRES ?

 

Les études qui mesurent la durée de travail des salariés européens ne manquent pas et elles concluent régulièrement que les Français travaillent moins que leurs voisins. Première question à se poser : ces études comparent-t-elles réellement ce qui est comparable ? Deuxième question : si le phénomène est avéré, est-ce grave ?

 

 

 

Durée du travail : les Français bons derniers selon Coe-Rexecode…

28ème sur… 28. Selon une étude menée par le cabinet de recherches économiques Coe-Rexecode en 2016 (basée sur des chiffres de 2015), les Français travaillent en moyenne 1646 heures par an. C’est 130 heures de moins que les Italiens, 185 de moins que les Néerlandais, 228 de moins que les Britanniques… et moins que tous les autres. Toutefois, l’étude se concentre sur les salariés à temps plein et se prive ainsi des 21% des salariés à temps partiel dans la zone Euro (15% en France, selon l’étude Horoquartz-Opinionway de 2018 sur le rapport au temps de travail en fonction de l’âge).

Une solution simple à mettre en œuvre

Pour Jonathan Touitou la mise en place de cette fonctionnalité relève d’un paramétrage simple et facile à mettre en œuvre : « La mise en place d’un workflow pour les demandes de télétravail est nécessaire si cela n’a pas déjà été fait. Il faut ensuite connaître le bureau ou espace de travail affecté normalement à chaque collaborateur. Il s’agit d’une information à ajouter dans la fiche ‘employé’ si elle n’y figure pas déjà. On paramètre ensuite eTemptation pour faire apparaître dans les plannings le bureau occupé par chaque collaborateur.

L’affichage des absences ou journées de télétravail dans le planning met en évidence pour chaque jour, l’occupation ou non de l’espace de travail par le collaborateur. Des totalisations sont également fournies et des alertes peuvent être programmées en cas de dépassement du nombre de présents. Ces informations sont très visuelles pour les managers. Pour le service chargé de l’occupation des locaux voire du respect des règles sanitaires, il est possible de paramétrer un reporting sur l’occupation prévisionnelle des bureaux. « Il sera utilisé afin d’aiguiller efficacement les collaborateurs vers les espaces de travail disponibles » précise Jonathan Touitou.

 

Thierry Bobineau, Directeur Marketing

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

Les salariés français parmi les plus productifs du Monde

Faut-il forcément travailler longtemps pour être efficace ? Même si on accepte l’idée que les Français font moins d’heures, sont-ils pour autant moins performants ?

Pas vraiment, si l’on croit le BIT (Bureau International du Travail), pour lequel la France est même le 4ème pays le plus productif au Monde, derrière la Belgique, le Luxembourg et les États-Unis. L’OCDE confirme ce résultat. La productivité horaire (i.e. la richesse créée par heure travaillée) en 2016 a été en France de 66,9 dollars/heure. Un peu moins qu’aux Etats-Unis (69,6$/h) où la durée du travail est supérieure à la France. Moins aussi qu’en Allemagne (68$/h) où la durée du travail est cette fois légèrement inférieure. C’est toutefois bien plus que l’Italie (54,3$/h), le Royaume-Uni (53,3$/h) ou la Corée du Sud (32$/h, tandis que la durée du travail excède les 2000 heures annuelles). Même son de cloche toujours chez Eurostat, qui place le niveau de productivité horaire des Français à 45,40€/h contre 39,2€/h pour les Britanniques et une moyenne de 32€/h en Europe.

En réalité, la durée du travail est loin d’être le seul critère de mesure de la productivité. Le niveau d’éducation et de formation des salariés, le développement technique, les infrastructures ou le niveau d’investissement dans la recherche influencent tout autant le résultat.

Une question de flexibilité horaire avant tout

Et qu’en pensent les salariés français, dans tout ça ? Si la bonne gestion des temps de travail contribue, pour 89% d’entre eux, à améliorer le climat social, ils sont également plus de 80% à estimer qu’il est important de choisir ses horaires de travail. Selon une étude menée par Opinionway pour Horoquartz en 2017, les salariés français considèrent également que cette souplesse horaire booste la productivité (75% des répondants) et améliore l’implication au travail (71%). Des résultats effectivement constatés dans les faits par 81% des salariés interrogés.

En résumé, les salariés français sont semble-t-il loin de l’image de tire-au-flanc qu’on leur prête, en témoigne leur niveau de productivité bien supérieur à celui de la plupart de leurs voisins européens. Au vu des transformations qui s’opèrent et des aspirations grandissantes des salariés, les DRH ont, toutefois, un rôle crucial à jouer pour maintenir ce niveau de productivité.


Marie Lasseron, Content Manager chez Horoquartz

 

Sources :

Coe-Rexecode : L’enquête 2015 sur la durée effective du travail confirme la position atypique de la France en Europe
Le Monde – la productivité des salariés européens expliquée en vidéo
DARES – Ministre du Travail : la durée individuelle du travail en France et en Europe

 

 

 

TELETRAVAIL ET GESTION DES TEMPS DE TRAVAIL : QUE FAUT-IL SAVOIR ?

Télétravail quels sont les droits et les devoirs des salariés et des employeurs ?

Le télétravail[1] désigne toute forme d’organisation du travail dans laquelle un travail qui aurait également pu être exécuté dans les locaux de l’employeur, est effectué, régulièrement ou non, par un salarié hors de ces locaux, de façon volontaire, en utilisant les technologies de l’information et de la communication[2].

Maître Roche, Avocate au sein du Cabinet brl Avocats, revient pour Horoquartz sur les règles en vigueur.

Une solution simple à mettre en œuvre

Pour Jonathan Touitou la mise en place de cette fonctionnalité relève d’un paramétrage simple et facile à mettre en œuvre : « La mise en place d’un workflow pour les demandes de télétravail est nécessaire si cela n’a pas déjà été fait. Il faut ensuite connaître le bureau ou espace de travail affecté normalement à chaque collaborateur. Il s’agit d’une information à ajouter dans la fiche ‘employé’ si elle n’y figure pas déjà. On paramètre ensuite eTemptation pour faire apparaître dans les plannings le bureau occupé par chaque collaborateur.

L’affichage des absences ou journées de télétravail dans le planning met en évidence pour chaque jour, l’occupation ou non de l’espace de travail par le collaborateur. Des totalisations sont également fournies et des alertes peuvent être programmées en cas de dépassement du nombre de présents. Ces informations sont très visuelles pour les managers. Pour le service chargé de l’occupation des locaux voire du respect des règles sanitaires, il est possible de paramétrer un reporting sur l’occupation prévisionnelle des bureaux. « Il sera utilisé afin d’aiguiller efficacement les collaborateurs vers les espaces de travail disponibles » précise Jonathan Touitou.

 

Thierry Bobineau, Directeur Marketing

Comment gérer les temps d’un salarié en télétravail ?

 

S’agissant du temps de travail du salarié en télétravail, l’accord collectif ou la charte détermine en premier lieu les plages horaires pendant lesquelles le salarié peut être habituellement contacté : le fait de ne pas être joignable en dehors de ces plages horaires n’est pas fautif[6]. Cette exigence s’impose même lorsque le salarié concerné est soumis à une convention de forfait en jours.

En second lieu, l’accord collectif ou la charte fixe également les modalités de contrôle du temps de travail adaptées (ex : système autodéclaratif, logiciel de pointage sur l’ordinateur…). Elles doivent permettre de s’assurer du respect de la réglementation du temps de travail (durées maximales quotidienne et hebdomadaire de travail, temps de repos obligatoires…).

Si le salarié est soumis à un décompte horaire du travail, il pourra être utile de rappeler que les heures supplémentaires éventuelles ne peuvent être effectuées qu’à la demande de l’employeur. A cet égard, la charge de travail confiée au salarié devra donc être compatible avec la durée contractuelle du temps de travail de salarié concerné.

Rappelons qu’il appartient à l’employeur de veiller au respect de la réglementation sur le temps de travail, notamment en s’assurant de la fiabilité du système de décompte des heures supplémentaires, même si le salarié gère librement ses horaires de travail[7].

Si le salarié en télétravail est soumis à une convention de forfait en jours, ce contrôle du temps du travail devra permettre de suivre les jours travaillés, les jours non travaillés et le respect des temps de repos.

Enfin, et bien que le code du travail se contente d’énoncer que la régulation de la charge de travail peut être prévue par l’accord collectif ou la charte, il s’agit à notre sens d’une exigence impérative, tout particulièrement si le salarié en télétravail est soumis à une convention de forfait en jours.

La charge de travail, les normes de production et les critères de résultats exigés du télétravailleur doivent être équivalents à ceux des salariés en situation comparable travaillant dans les locaux de l’employeur. La charge de travail et les délais d’exécution doivent permettre au télétravailleur de respecter la législation relative à la durée du travail et tout spécialement les durées maximales du travail et les temps de repos[8].

Dans cette perspective, le code du travail prévoit qu’au moins un entretien annuel doit être organisé avec le salarié en télétravail afin de discuter de ses conditions d’activité et de sa charge de travail[9]. En pratique, des échanges réguliers devront être organisés entre le télétravailleur et son supérieur hiérarchique pour maintenir le lien du télétravailleur avec sa communauté de travail et s’assurer que sa charge de travail est compatible avec le respect des règles relatives à l’amplitude du temps de travail et aux temps de repos obligatoires.

En conclusion, si le télétravail offre une certaine souplesse au salarié, il exige une organisation rigoureuse afin d’assurer des conditions de travail équivalentes à celles dont le télétravailleur bénéficierait s’il travaillait dans les locaux de l’entreprise.


Maître Aurélie Roche, Avocate Senior chez brl Avocats, pour Horoquartz

 

[1] Le présent billet n’a pas vocation à présenter l’intégralité des règles relatives au télétravail mais de focaliser sur les règles en lien avec le temps de travail.

[2] Cf. art. L. 1222-9 du code du travail

[3] L’accord des parties peut être formalisé dès l’embauche via le contrat de travail ou au cours de l’exécution du contrat de travail via un avenant.

[4] Cass. soc. 7 avril 2010, n° 08-44.865 : le refus d’accepter un poste de télétravailleur n’est pas fautif. Il ne peut donc pas justifier une sanction à l’encontre du salarié.

[5] En l’absence d’un accord sur le télétravail, le refus réitéré du salarié de travailler au siège de l’entreprise est constitutif d’une insubordination et peut justifier son licenciement une faute grave (Cass. soc. 18 décembre 2013, n° 12-20.228)

[6] Cass. soc. 17 février 2004, n° 01-45.889

[7] Arrêté du 30 mai 2006 portant extension de l’accord national interprofessionnel relatif au télétravail

[8] Accord National Interprofessionnel du 19 juillet 2005, art. 9

[9] Cf. art. L. 1222-10 du code du travail

 

 

 

 

GTA : POURQUOI SI PEU DE PROJETS INTERNATIONAUX ?

La GTA et la paie se traitent encore aujourd’hui très majoritairement au niveau local, alors que l’expérience montre que la gestion des temps peut très bien s’internationaliser

Selon un étude de Markess by exaegis, on observe que 67% des répondants considèrent que l’internationalisation des entreprises a un rôle majeur dans le développement du marché des solutions RH.

La globalisation et son impact sur le SIRH semblent bien compris

Quand ensuite on demande aux sondés quel est leur avis sur le niveau de gestion de telle ou telle fonctionnalité, entre Global, Local et Glocal, on voit que les appréciations varient fortement suivant le domaine traité.

Ainsi, quand 48% des répondants indiquent que la gestion des talents se fait au niveau Global, ce taux tombe à 13% pour la paie et à 13% pour la gestion des temps et des activités, en raison des spécificités, légales notamment, propres à chaque pays.

Interview de Thierry Bobineau, Directeur Marketing d’Horoquartz

Une solution simple à mettre en œuvre

Pour Jonathan Touitou la mise en place de cette fonctionnalité relève d’un paramétrage simple et facile à mettre en œuvre : « La mise en place d’un workflow pour les demandes de télétravail est nécessaire si cela n’a pas déjà été fait. Il faut ensuite connaître le bureau ou espace de travail affecté normalement à chaque collaborateur. Il s’agit d’une information à ajouter dans la fiche ‘employé’ si elle n’y figure pas déjà. On paramètre ensuite eTemptation pour faire apparaître dans les plannings le bureau occupé par chaque collaborateur.

L’affichage des absences ou journées de télétravail dans le planning met en évidence pour chaque jour, l’occupation ou non de l’espace de travail par le collaborateur. Des totalisations sont également fournies et des alertes peuvent être programmées en cas de dépassement du nombre de présents. Ces informations sont très visuelles pour les managers. Pour le service chargé de l’occupation des locaux voire du respect des règles sanitaires, il est possible de paramétrer un reporting sur l’occupation prévisionnelle des bureaux. « Il sera utilisé afin d’aiguiller efficacement les collaborateurs vers les espaces de travail disponibles » précise Jonathan Touitou.

 

Thierry Bobineau, Directeur Marketing

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

Une approche Core Model

« Dans ces approches internationales de la GTA, certains de nos clients nous demandent une approche ‘Core Model’ applicable à tous les pays avec une prise en compte, de façon additionnelle au Core Model, des spécificités locales. »

Des freins culturels

« Il y a quand même un certain nombre de facteurs qui freinent l’internationalisation des projets. Le premier est la préférence naturelle accordée à l’acteur local. On peut difficilement reprocher à un DRH allemand ou brésilien de privilégier a priori un éditeur national. Ensuite, il y a une conviction bien ancrée que seul un acteur local peut comprendre et traiter correctement les spécificités réglementaires dans son pays. Mais au final, nous observons que les projets internationaux que nous avons menés fonctionnent bien, sont capables de s’adapter finement au contexte local et sont bien acceptés dans les différents pays où la solution est déployée. Certains de nos clients ont d’ailleurs communiqué à ce sujet. »


LE TRAVAIL DE NUIT NE PEUT PAS ÊTRE IMPOSÉ AUX SALARIÉS : ATTENTION A RESPECTER LA RÉGLEMENTATION !

Travail de nuit : un recours exceptionnel

 

Parce qu’il perturbe le rythme biologique, le recours au travail de nuit doit, par principe, être exceptionnel[1], c’est-à-dire lié à l’impossibilité d’assurer autrement la continuité de l’activité[2], et donne lieu à une surveillance médicale renforcée[3].

Maître Roche, Avocate au sein du Cabinet brl Avocats de Paris, fait le point pour Horoquartz sur la législation en vigueur.

Une solution simple à mettre en œuvre

Pour Jonathan Touitou la mise en place de cette fonctionnalité relève d’un paramétrage simple et facile à mettre en œuvre : « La mise en place d’un workflow pour les demandes de télétravail est nécessaire si cela n’a pas déjà été fait. Il faut ensuite connaître le bureau ou espace de travail affecté normalement à chaque collaborateur. Il s’agit d’une information à ajouter dans la fiche ‘employé’ si elle n’y figure pas déjà. On paramètre ensuite eTemptation pour faire apparaître dans les plannings le bureau occupé par chaque collaborateur.

L’affichage des absences ou journées de télétravail dans le planning met en évidence pour chaque jour, l’occupation ou non de l’espace de travail par le collaborateur. Des totalisations sont également fournies et des alertes peuvent être programmées en cas de dépassement du nombre de présents. Ces informations sont très visuelles pour les managers. Pour le service chargé de l’occupation des locaux voire du respect des règles sanitaires, il est possible de paramétrer un reporting sur l’occupation prévisionnelle des bureaux. « Il sera utilisé afin d’aiguiller efficacement les collaborateurs vers les espaces de travail disponibles » précise Jonathan Touitou.

 

Thierry Bobineau, Directeur Marketing

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

Y a-t-il des règles spécifiques en matière de durée maximale du travail ?

 

Dans le cadre de leur travail de nuit, ces travailleurs sont soumis à des règles spécifiques en matière de durées maximales du travail :

La durée maximale quotidienne de travail ne peut en principe excéder 8 heures, que cette durée de travail soit prise en tout ou partie sur la plage horaire de nuit.

Trois dérogations sont possibles : si un accord collectif le prévoit, sur autorisation de l’inspecteur du travail en cas de circonstances exceptionnelles et imprévisibles[11], et en cas de recours à des équipes de suppléance. La durée quotidienne peut atteindre jusqu’à 12 heures mais ce dépassement doit être impérativement compensé par un temps de repos d’une durée au moins équivalente au dépassement de la durée maximale et pris dans les plus brefs délais à l’issue de la période travaillée.

La durée hebdomadaire de travail du travailleur de nuit, calculée sur une période de douze semaines consécutives, ne peut dépasser 40 heures. Par accord collectif, il est possible de porter ce maximum à 44 heures sur douze semaines consécutives. Enfin, bien que le code du travail prévoie également une dérogation encadrée par décret, aucun texte n’est paru à ce jour.

Il en résulte que le travail de nuit constitue un aménagement du temps de travail auquel il ne peut pas être recouru sans respecter un formalisme important : il ne peut pas être mis en place sans accord collectif ou à défaut l’autorisation de l’inspection du travail, ni appliqué aux salariés sans leur accord. Il requiert en outre l’attribution de contreparties spécifiques et une surveillance médicale accrue.


Maître Aurélie Roche, Avocate Senior chez brl Avocats, pour Horoquartz

 

[1] Le travail de nuit est encadré par les articles L. 3122-1 à L. 3122-24 et R. 3122-1 à R. 3122-15 du code du travail.

[2] Cass. crim. 16 octobre 2018 n° 17-83.703

[3] Sur le rôle spécifique du médecin du travail lors de la mise en place du travail de nuit et dans le cadre du suivi de l’état de santé des travailleurs de nuit : voir les articles R. 3122-11 et suivants du code du travail

[4] Cf. art. R. 3122-9 du code du travail. A noter que L’avis des délégués syndicaux et celui du comité social et économique sont joints à la demande d’autorisation. En l’absence de délégué syndical et de comité social et économique, la demande est accompagnée d’un document attestant une information préalable des salariés.

[5] Cass. soc., 24 mars 2010, n° 08-43.324

[6] Cass. soc., 2 avr. 2008, n° 06-45.736

[7] Cass. soc., 7 déc. 2010, n° 09-67.652

[8] Cass. soc., 18 mai 2010, n° 08-44.235

[9] Cass. soc. 14 novembre 2018 n° 17-11.757

[10] Cf. art. L. 3122-2 du code du travail

[11] Cf. art. R. 3122-1 et suivants du code du travail

 

 

 

L’EXPERIENCE COLLABORATEUR : ON EN PARLE ?

Le parcours du collaborateur de son entrée à sa sortie de l’entreprise.

Ce n’est ni une tendance éphémère ni une énième lubie farfelue : l’expérience collaborateur cristallise les débats RH depuis plusieurs années maintenant. Mais si elle est de toutes les conférences et de tous les articles, qu’en pensent les acteurs RH, principaux concernés ?

Et surtout, par où commencer pour l’améliorer, concrètement ?

L’expérience collaborateur : qu’est-ce que c’est ?

La notion d’expérience collaborateur est bien connue des professionnels de la sphère RH, si l’on en croit le baromètre 2019* consacré au sujet, publié récemment par Parlons RH en partenariat avec Globe Payroll. 53% des acteurs RH disent bien la connaître, soit une progression de 4 points par rapport à 2018. Globalement, les trois quarts d’entre eux connaissent même « bien » ou « très bien » le sujet. C’est notamment vrai dans les très grandes entreprises (81% contre 62% dans les TPE).

Il est vrai que le concept n’a rien de nouveau. « Si nous devions donner une définition de l’expérience collaborateur, nous pourrions dire qu’il s’agit de l’ensemble des moments clés, vécus par le collaborateur au sein de l’organisation, depuis son recrutement jusqu’à son départ de l’entreprise. C’est un tout qui doit être cohérent », estime Corinne Samama, coach de dirigeants, dans son livre « L’expérience collaborateur, faites de vos employés les premiers fans de l’entreprise ! ». « L’expérience collaborateur ne se réduit pas au bien-être au travail ou à la qualité des locaux. Il doit être question de culture managériale et de facilitation du travail. »

Un concept connu donc… en partie seulement

En creusant le sujet, on s’aperçoit que l’expérience collaborateur est basée sur la notion de symétrie des attentions. Pour faire simple, la qualité de la relation d’une entreprise à ses clients est directement corrélée à la qualité de la relation qu’elle entretient avec ses collaborateurs. Ou formulé autrement : il faut porter aux salariés la même attention que celle qu’on souhaite qu’ils accordent aux clients. Or, si la moitié des acteurs RH déclare connaître l’expérience collaborateur, 32% d’entre eux indiquent de ne rien savoir de la théorie de la symétrie des attentions. Un fait surprenant, quand on sait à quel point les deux concepts sont liés.

L’expérience collaborateur, pour quoi faire pour les RH ?

Si la théorie de symétrie des attentions peut paraître floue, les bénéfices de l’expérience collaborateur sont en revanche clairement définis. Ainsi, pour 34% des professionnels RH, il s’agit avant tout de mettre en cohérence les différentes initiatives RH, en leur donnant un sens et une finalité. 26% indiquent également que l’expérience collaborateur renforce le rôle du Business Partner que tend à occuper la fonction RH. Enfin, pour un quart des répondants, elle contribue à renforcer la relation des RH avec les collaborateurs.

Ceux-ci sont d’ailleurs tous concernés, c’est en tout cas ce qu’estiment 87% des décideurs RH interrogés. Il ne semble pas être question, pour l’instant, de segmenter les collaborateurs en fonction de leur profil, à l’image d’une stratégie Marketing et commerciale.

 

Quels bénéfices pour les salariés ?

Outre les bénéfices pour les RH, l’expérience collaborateur profite avant tout… et bien aux collaborateurs eux-mêmes. Pour les DRH interrogés, il s’agit d’abord de renforcer leur engagement (78%) et d’améliorer la performance globale de l’organisation (64%). 46% y voient aussi un levier d’amélioration de la qualité de vie au travail. Toujours dans cette logique de symétrie des attentions, 40% des sondés pensent qu’elle améliore également le service rendu aux clients.

 

Une dimension à la fois stratégique et opérationnelle

A la question « qui doit porter la responsabilité de l’expérience collaborateur ? », 60% des répondants optent pour la DRH, tandis que 25% visent la Direction de l’entreprise.

De fait, l’expérience collaborateur revêt une dimension double. Stratégique d’une part, puisqu’elle engage la performance de l’organisation à long-terme pour 62% des acteurs RH. Opérationnelle d’autre part, car elle améliore l’efficacité de l’entreprise pour 31% des répondants. Le partage de la responsabilité entre DG et DRH n’a donc rien de surprenant.

Concrètement, quels outils pour y parvenir ?

La notion d’expérience collaborateur a beau être sur tous les fronts, rares sont les DRH ayant sauté le pas concrètement. Selon Parlons RH, seuls 25% des entreprises ont déjà déployé une politique RH d’expérience collaborateur, tandis que 35% sont en cours de réflexion. Toutefois, 23% n’ont rien engagé ni prévu sur le sujet. Elle constitue pourtant un enjeu à relever d’ici 2020 selon 42% des DRH interrogés par Markess pour Horoquartz en 2018.

Si sa mise en œuvre concrète ne saurait se faire en un claquement de doigt, ses domaines d’application sont nombreux. Ainsi, l’intégration figure en tête des activités concernées en priorité (63% des répondants), suivie par le management (53%) et le recrutement (46%). Avec sa solution eTemptation consacrée à la gestion des temps et des plannings, Horoquartz a placé l’expérience collaborateur au cœur de sa stratégie. Grâce à une stratégie de Design Thinking se basant sur des retours d’expérience concrets, eTemptation et Process4people visent à simplifier et à rendre intuitifs de nombreux aspects de la vie du collaborateur dans l’entreprise : recrutement, intégration et on-boarding, gestion des plannings et des demandes d’absence, mobilité, formation…

 

* Le baromètre 2019 « L’expérience collaborateur vue par les acteurs RH » a été publié par Parlons RH en partenariat avec Globe Payroll, d’après une enquête menée en décembre 2018 auprès de 628 répondants issus de la sphère RH.


Marie Lasseron – Content Manager chez Horoquartz 

CONVENTIONS DE FORFAIT EN JOURS : JURISPRUDENCE ET BONNES PRATIQUES

Sous certaines conditions, la durée du travail peut être forfaitisée en heures ou en jours. Découvrez comment la mettre en place.

La validité des conventions de forfait annuel en jour est soumise à des conditions de fond et de forme dont le non-respect est sévèrement sanctionné. Maître Aurélie Roche, Avocate au cabinet brl, fait le point pour Horoquartz sur les arrêts rendus en la matière et fournit des exemples concrets de bonnes et mauvaises pratiques.[1]

Le temps de travail est en principe décompté en heures, à raison de trente-cinq heures hebdomadaires de travail effectif. Les conventions de forfait annuel en jours constituent un aménagement du temps de travail dérogatoire : à ce titre, leur validité est soumise à des conditions de fond et de forme dont le non-respect est sévèrement sanctionné par l’annulation de la convention visée et le décompte du temps de travail en heures avec paiement des éventuelles heures supplémentaires ainsi révélées.

Nous faisons le point ci-après sur les arrêts rendus en la matière et fournissant des exemples concrets de bonnes et mauvaises pratiques.

Une solution simple à mettre en œuvre

Pour Jonathan Touitou la mise en place de cette fonctionnalité relève d’un paramétrage simple et facile à mettre en œuvre : « La mise en place d’un workflow pour les demandes de télétravail est nécessaire si cela n’a pas déjà été fait. Il faut ensuite connaître le bureau ou espace de travail affecté normalement à chaque collaborateur. Il s’agit d’une information à ajouter dans la fiche ‘employé’ si elle n’y figure pas déjà. On paramètre ensuite eTemptation pour faire apparaître dans les plannings le bureau occupé par chaque collaborateur.

L’affichage des absences ou journées de télétravail dans le planning met en évidence pour chaque jour, l’occupation ou non de l’espace de travail par le collaborateur. Des totalisations sont également fournies et des alertes peuvent être programmées en cas de dépassement du nombre de présents. Ces informations sont très visuelles pour les managers. Pour le service chargé de l’occupation des locaux voire du respect des règles sanitaires, il est possible de paramétrer un reporting sur l’occupation prévisionnelle des bureaux. « Il sera utilisé afin d’aiguiller efficacement les collaborateurs vers les espaces de travail disponibles » précise Jonathan Touitou.

 

Thierry Bobineau, Directeur Marketing

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

Garantir une amplitude et une charge de travail raisonnables : que dit la jurisprudence ?

Récemment, la jurisprudence a mis l’accent sur la nécessité de prévoir des dispositions permettant à l’employeur de remédier en temps utile à une charge de travail éventuellement incompatible avec une durée raisonnable, et ce, afin de garantir que l’amplitude et la charge de travail restent raisonnables et assurent une bonne répartition, dans le temps, du travail du salarié.

Cela signifie qu’il doit être prévu et mis en place un système alertant l’employeur, dans les plus brefs délais, lorsqu’un salarié ne parvient pas à respecter une durée de travail raisonnable ou les temps de repos journaliers (onze heures) et hebdomadaires (trente-cinq heures)[7]. Cela nécessite un suivi effectif et régulier des états récapitulatifs de temps travaillé.

Tel n’est pas le cas des dispositions prévoyant un décompte du nombre de jours ou demi-journées de travail et de repos établi à la fin de l’année et un suivi du temps de travail effectué sur une base annuelle, même si, autant que faire se peut, la direction devait chercher à faire un point chaque trimestre[8]. Il en est de même d’une seule revue annuelle des décomptes mensuels renseignés par le salarié[9].

Soulignons qu’il ne suffit pas que les stipulations de l’accord collectif soient conformes aux exigences jurisprudentielles : l’employeur doit les respecter strictement. A défaut, la convention individuelle de forfait en jours est nulle[10].

Si les stipulations conventionnelles sont insuffisantes, la loi permet à l’employeur de pallier ces lacunes en adoptant des mesures de contrôle de la charge de travail et de l’amplitude du temps de travail. L’établissement d’un document de contrôle faisant apparaître le nombre et la date des journées ou demi-journées travaillées, la nature des jours non travaillés et donnant l’opportunité au salarié de signaler une charge ou des durées de travail qu’il jugerait excessives, la revue régulière de ce document de contrôle (au moins une fois par mois) ainsi que l’organisation d’au moins un entretien annuel protégeront l’employeur contre une annulation de la convention de forfait.

En dernier lieu, s’agissant des dispositions contractuelles indispensables, l’accord collectif doit en principe en encadrer le contenu. Le code du travail se contente d’exiger a minima la mention du nombre de jours compris dans le forfait. Il sera opportun de se référer à l’autonomie du salarié concerné et de rappeler les moyens mis à en place pour suivre son activité et lui permettre de saisir sa hiérarchie d’une éventuelle difficulté.

En conclusion, s’il est indispensable de s’appuyer sur un accord collectif et un accord individuel pour mettre en place une convention de forfait, l’employeur doit adopter des mesures de contrôle rigoureuses s’il entend pouvoir défendre en cas de contentieux cette dérogation au décompte du temps de travail en heures.


Maître Aurélie Roche, Avocate Senior chez brl Avocats, pour Horoquartz

 

[1] Ce billet complète le billet publié en janvier 2018 et présentant les conditions de fond et de forme devant être respectées pour assurer la validité des conventions de forfait appliquées.

[2] L’accord peut être conclu au niveau de l’entreprise, de l’établissement ou de la branche.

[3] Cf. Cass. soc. 9 mai 2018 n° 16-26.910

[4] La soumission à une obligation de présence sur des plages horaires définies est incompatible avec la mise en œuvre d’une convention de forfait en jours (Cass. soc. 15 déc. 2016 n°15-17.568 et 27 mars 2019 n° 17-31.715).

[5] A noter que la convention de forfait en jours est valable même si le salarié dépasse le nombre de jours prévu (Cass. soc. 24 octobre 2018 n° 17-12.535).

[6] Cf. Cass. soc. 27 mars 2019 n° 16-23.800

[7] Cf. Cass. soc. 13 juin 2018 n° 17-14.589 : il ne suffit pas de prévoir « qu’il est nécessaire de mettre en place un mode de contrôle du temps de travail adapté à la situation ».

[8] Cf. Cass. soc. 5 octobre 2017 n° 16-23.106 et 8 novembre 2017 n° 15-22.758

[9] Cf. Cass. soc. 19 juin 2019 n° 18-11.391 : dans cette affaire, le salarié avait été amené à travailler régulièrement 6 jours par semaine et contraint, par sa charge de travail, de travailler au-delà des 10,5 heures journalières auxquelles son temps de travail aurait dû être limité.

[10] Cass. soc. 19 décembre 2018 n° 17-18.725

 

 

AMPLITUDE JOURNALIÈRE DE TRAVAIL ET TEMPS DE REPOS QUOTIDIEN : QUELLES SONT LES RÈGLES ?

Amplitude journalière de travail et temps de repos quotidien sont comme les côtés pile et face d’une pièce : la durée maximale de l’amplitude d’une journée de travail est déterminée compte tenu de la durée minimale de repos quotidien. Maître Roche, Avocate au sein du Cabinet BRL Avocats, revient pour Horoquartz sur les règles à connaître.

Comment se calcule la journée de travail d’un salarié entre temps de travail effectif et temps de pause ?

 

Découvrez ci-dessous la manière dont se calculent l’amplitude journalière de travail et les temps de repos.

Amplitude journalière de travail : comment la calcule-t-on ?

Le Code du travail ne définit pas l’amplitude journalière de travail. C’est à la Cour de cassation qu’il est revenu de préciser qu’il s’agit du « temps séparant la prise de poste de sa fin » (Cass. soc. 23 sept. 2009, n° 07-44226). C’est la période s’écoulant entre le moment où le salarié commence sa journée de travail et le moment où il la termine : elle est déterminée par l’addition des temps de travail effectif et des temps de pause, sur une journée civile, soit de 0 à 24 heures. 

Dans la mesure où le temps de trajet domicile – travail n’est un pas temps de travail, il s’impute sur le temps de repos et n’est pas décompté dans l’amplitude de la journée de travail. Un salarié travaillant 7 heures par jour et bénéficiant d’une pause déjeuner d’une heure a une amplitude de travail de 8 heures.

Comment calculer l’amplitude et temps de repos ?

La durée minimale du repos quotidien entre deux journées de travail étant de 11 heures consécutives, hors dérogations légales[1], l’amplitude ne peut dépasser en principe 13 heures. Lorsque, conformément à la loi, la durée du repos quotidien se trouve réduite à 9 heures[2], l’amplitude maximale peut atteindre 15 heures.

Amplitude journalière : existe-t-il des exceptions ?

Il existe quelques exceptions en matière de calcul de l’amplitude journalière. Le Code du travail ou encore les accords collectifs peuvent autoriser à réduire le temps de repos.

Application du Code du travail

Le Code du travail autorise à réduire le temps de repos, en informant l’inspecteur du travail, en cas de travaux urgents[3] dont l’exécution immédiate est nécessaire pour :

  • Organiser des mesures de sauvetage ;
  • Prévenir des accidents imminents ;
  • Réparer des accidents survenus au matériel, aux installations ou aux bâtiments.

Mise en avant de l’accord collectif de banche

Par accord collectif de branche, d’entreprise ou d’établissement, il est possible de déroger à la durée minimale du repos quotidien dans le cadre des activités suivantes[4] :

  • Activités caractérisées par l’éloignement entre le domicile et le lieu de travail du salarié ou par l’éloignement entre différents lieux de travail du salarié ;
  • Activités de garde, de surveillance et de permanence caractérisées par la nécessité d’assurer la protection des biens et des personnes ;
  • Activités caractérisées par la nécessité d’assurer la continuité du service ou de la production, notamment pour les entités pratiquant le mode de travail par équipes successives, chaque fois que le salarié change d’équipe ou de poste et ne peut bénéficier, entre la fin d’une équipe et le début de la suivante, d’une période de repos quotidien de onze heures consécutives ;
  • Activités de manutention ou d’exploitation qui concourent à l’exécution des prestations de transport ;
  • Activités qui s’exercent par période de travail fractionnées dans la journée.

Absence d’accord

En l’absence d’accord, la durée de repos peut être réduite à 9 heures en cas de surcroît exceptionnel d’activité[5] après consultation du comité social et économique (CSE) et demande motivée à l’inspection du travail accompagnée des justifications utiles et de l’avis du CSE.

L’inspecteur du travail fait connaître sa décision dans un délai de quinze jours à compter de la date de réception de la demande à l’employeur et aux représentants du personnel.

Réduire le temps de repos : un cas d’urgence

En cas d’urgence, l’employeur peut décider, sous sa propre responsabilité, de réduire le temps de repos dans les trois hypothèses suivantes :

  • Travaux devant être exécutés dans un délai déterminé en raison de leur nature, des charges imposées à l’entreprise ou des engagements contractés par celle-ci ;
  • Travaux saisonniers ;
  • Travaux impliquant une activité accrue pendant certains jours de la semaine, du mois ou de l’année.

S’il n’a pas encore adressé de demande de dépassement, l’employeur présente immédiatement à l’inspecteur du travail une demande de régularisation accompagnée des justifications et de l’avis du CSE et expliquant les causes ayant nécessité une dérogation au repos sans autorisation préalable.

S’il se trouve dans l’attente d’une réponse à une demande de dépassement, il informe immédiatement l’inspecteur du travail de l’obligation où il s’est trouvé d’anticiper la décision attendue et en donne les raisons. L’inspecteur du travail fait connaître sa décision dans un délai de quinze jours à compter de la date de réception de la demande à l’employeur et aux représentants du personnel.

En cas de contentieux, la preuve du respect des seuils et plafonds prévus par la loi incombe à l’employeur. Le non-respect de la durée minimale de repos, et donc le dépassement de l’amplitude maximale de travail, est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la 4e classe (750 €). Les contraventions donnent lieu à autant d’amendes qu’il y a de salariés indûment employés [6]. En outre, ce manquement cause nécessairement un préjudice au salarié, dont le juge doit fixer la réparation [7] et le licenciement d’un salarié refusant de se soumettre à de nouveaux horaires de travail imposant une amplitude supérieure à 13 heures est abusif [8].

Notons que ces principes ne s’appliquent pas au travail de nuit, lequel obéit à des règles spécifiques. S’agissant des travailleurs à temps partiel, la loi restreinte l’amplitude de leur journée de travail en limitant le nombre et la durée des coupures au cours de la journée de travail. À défaut d’accord collectif, l’horaire de travail du salarié à temps partiel ne peut comporter ni plus d’une interruption d’activité ni une interruption supérieure à 2 heures [9]. Si un accord collectif permet plus d’une interruption d’activité ou une interruption supérieure à deux heures, l’accord doit définir les amplitudes horaires pendant lesquelles les salariés peuvent exercer leur activité et prévoir des contreparties spécifiques.

Amplitude horaire : trois articles pour aller plus loin :


 

Maître Aurélie Roche,

Associée du cabinet Edgar Avocats, j’assiste, en droit du travail et en compliance, de grandes entreprises et des PME dans un très large éventail de secteurs, avec un accent sur la santé, les sciences de la vie et le BTP.
Je conseille mes clients sur des questions d’exécution du contrat de travail.

 

[1] Cf. art. L. 3131-1 du code du travail

[2] Il est interdit de donner un repos quotidien d’une durée inférieure à 9 heures.

[3] Cf. art. D. 3131-1 du code du travail

[4] Cf. art. L. 3131-2 et D. 3131-4 du code du travail

[5] Cf. art. L. 3131-3 et D. 3121-5 à D. 3121-7 du code du travail

[6] Cf. art. R. 3135-1 du code du travail

[7] Cass. soc. 17 février 2016 n° 13-28791

[8] Cass. soc. 18 déc. 2001, n° 99-43351

[9] Cf. art. L 3123-30 du code du travail

 

LES TEMPS DE PAUSE : QUE DIT LA LOI ?

Sont-elles obligatoires ? Sont-elles rémunérées ? Quelle est leur durée ? 

Maître Aurélie Roche, Avocate au sein du Cabinet brl Avocats de Paris, revient pour Horoquartz sur la législation en vigueur en matière de temps de pause.

Le code du travail ne définit pas le temps de pause. A la suite de la définition du temps de travail effectif figurant à l’article L. 3121-1, il est simplement indiqué que « le temps nécessaire à la restauration ainsi que les temps consacrés aux pauses sont considérés comme du temps de travail effectif lorsque les critères définis à l’article L. 3121-1 sont réunis »[1].

La pause est un arrêt de travail de courte durée qui s’intercale entre deux périodes de travail effectif. Le temps de restauration, bien que distingué des temps de pause dans l’article précité, fait partie des temps de pause.

Une solution simple à mettre en œuvre

Pour Jonathan Touitou la mise en place de cette fonctionnalité relève d’un paramétrage simple et facile à mettre en œuvre : « La mise en place d’un workflow pour les demandes de télétravail est nécessaire si cela n’a pas déjà été fait. Il faut ensuite connaître le bureau ou espace de travail affecté normalement à chaque collaborateur. Il s’agit d’une information à ajouter dans la fiche ‘employé’ si elle n’y figure pas déjà. On paramètre ensuite eTemptation pour faire apparaître dans les plannings le bureau occupé par chaque collaborateur.

L’affichage des absences ou journées de télétravail dans le planning met en évidence pour chaque jour, l’occupation ou non de l’espace de travail par le collaborateur. Des totalisations sont également fournies et des alertes peuvent être programmées en cas de dépassement du nombre de présents. Ces informations sont très visuelles pour les managers. Pour le service chargé de l’occupation des locaux voire du respect des règles sanitaires, il est possible de paramétrer un reporting sur l’occupation prévisionnelle des bureaux. « Il sera utilisé afin d’aiguiller efficacement les collaborateurs vers les espaces de travail disponibles » précise Jonathan Touitou.

 

Thierry Bobineau, Directeur Marketing

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

Les conditions d’assimilation du temps de pause à un temps de travail effectif


Lorsque les salariés restent en permanence à la disposition de l’employeur et ne peuvent vaquer librement à leurs occupations personnelles pendant leur pause[9], les temps de pause seront considérés comme du temps de travail effectif, payés et décomptés comme tel.

Tel est le cas, par exemple :

  • de salariés travaillant en équipes successives selon un cycle continu qui, en raison de la spécificité de leurs fonctions, ne peuvent pas s’éloigner de leur poste de travail même pendant la pause du repas[10] ;
  • d’un éducateur dans un centre d’hébergement pour adultes handicapés tenu de prendre ses repas sur place pour répondre aux sollicitations des pensionnaires[11] ;
  • de salariés d’un établissement classé « Seveso 2 », tenus de rester dans un local vitré d’où ils peuvent surveiller leurs machines pour intervenir en cas d’alerte[12];
  • ou encore d’un salarié travaillant seul de nuit dans une station-service et devant, pendant ses pauses, rester à la disposition des clients, même si leur passage est improbable[13].

Toutefois le temps de pause n’est pas incompatible avec des interventions éventuelles et exceptionnelles, nécessitées notamment par des motifs de sécurité[14], dès lors qu’en temps normal les salariés sont libres de vaquer à leurs occupations personnelles.


 

Maître Aurélie Roche,

Associée du cabinet Edgar Avocats, j’assiste, en droit du travail et en compliance, de grandes entreprises et des PME dans un très large éventail de secteurs, avec un accent sur la santé, les sciences de la vie et le BTP.
Je conseille mes clients sur des questions d’exécution du contrat de travail.

 

[1] Cf. article L. 3121-2 du code du travail

[2] Cass. soc. 13 mars 2001, n° 99-45.254

[3] Cf. article L. 3121-16 et L. 3121-17 du code du travail

[4] Cass. soc. 9 mars 1999 n° 96-44.080

[5] Cass. soc. 20 juin 2013, n° 12-10.127

[6] Cass. soc. 13 octobre 2016 n° 14-25.411

[7] Cass. soc. 5 avril 2006 n° 05-43.061

[8] Cass. soc. 3 novembre 2005 n° 04-10935

[9] Cass. soc. 25 mars 1998 n° 95-44.735

[10] Cass. soc. 25 mars 1998 n° 95-44.735

[11] Cass. soc. 14 novembre 2000 n° 97-45.001

[12] Cass. soc. 12 octobre 2004, n° 03-44.084

[13] Cass. soc. 13 janvier 2010, n° 08-42.716

[14] Cass. soc. 10 mars 1998, n° 95-43.003

PRÉSENTÉISME : LES ABSENTS ONT-ILS TOUJOURS TORT ?

« 18 heures, tu as pris ton après-midi ? » 

Entre blague potache et reproche, cette question loin d’être anodine en dit long sur le rapport au travail des Français.

Comme si travailler longtemps allait automatiquement de pair avec « travailler bien ».

Et pourtant : le présentéisme, difficile à repérer, peut se révéler néfaste pour l’entreprise et ses collaborateurs. Alors, les absents ont-ils toujours tort ?

Une solution simple à mettre en œuvre

Pour Jonathan Touitou la mise en place de cette fonctionnalité relève d’un paramétrage simple et facile à mettre en œuvre : « La mise en place d’un workflow pour les demandes de télétravail est nécessaire si cela n’a pas déjà été fait. Il faut ensuite connaître le bureau ou espace de travail affecté normalement à chaque collaborateur. Il s’agit d’une information à ajouter dans la fiche ‘employé’ si elle n’y figure pas déjà. On paramètre ensuite eTemptation pour faire apparaître dans les plannings le bureau occupé par chaque collaborateur.

L’affichage des absences ou journées de télétravail dans le planning met en évidence pour chaque jour, l’occupation ou non de l’espace de travail par le collaborateur. Des totalisations sont également fournies et des alertes peuvent être programmées en cas de dépassement du nombre de présents. Ces informations sont très visuelles pour les managers. Pour le service chargé de l’occupation des locaux voire du respect des règles sanitaires, il est possible de paramétrer un reporting sur l’occupation prévisionnelle des bureaux. « Il sera utilisé afin d’aiguiller efficacement les collaborateurs vers les espaces de travail disponibles » précise Jonathan Touitou.

 

Thierry Bobineau, Directeur Marketing

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

Un surprésentéisme néfaste pour la santé

 

Le présentéisme est bien évidemment tout aussi néfaste pour la santé des collaborateurs et est, bien souvent, une signe avant-coureur de l’absentéisme. Selon Thierry Rousseau, chargé de mission pour l’Agence Nationale pour l’amélioration des conditions de travail, « le présentéisme favoriserait l’apparition de pathologies qui affectent sensiblement les salariés : aggravation des maladies, retards dans les processus de soin, voire décompensation et burn-out. » L’étude Malakoff-Médéric révèle par ailleurs que les salariés regrettant de ne pas avoir pris l’arrêt maladie prescrit pointent du doigt un impact sur leur productivité (45%), leur qualité de vie au travail (38%)… et sur leur santé (29%). 24% révèlent que la maladie a duré plus longtemps, et 22% confient avoir subi une rechute. 22% des arrêts maladie de plus de 30 jours sont d’ailleurs liés à des troubles psychologiques ou à une grande fatigue, qui trouve peut-être son origine dans le non-respect des arrêts prescrits.

Enfin, symptomatique d’une productivité en baisse, d’une qualité du travail moindre et d’un climat social dégradé, le présentéisme a également un « coût d’image » non négligeable, côté clients ou candidats (marque employeur).

 

Mieux vaut prévenir que guérir ?


La question mérite d’être posée : comment prévenir le présentéisme alors même qu’il est très difficile à repérer ?

Il va sans dire que la QVT (Qualité de Vie au Travail) est un axe majeur dans l’équilibre et le bien-être physique et mental des collaborateurs. Instaurer le droit à la déconnexion, permettre le télétravail (souvent contrepartie à une absence totale), donner de la souplesse dans les horaires… ne sont que quelques exemples.

Une autre solution consiste à mettre en place une solution de gestion des temps et des plannings dédiée. Les heures supplémentaires récurrentes, les congés non pris, les comptes épargne-temps qui débordent… sont ainsi clairement mis en évidence et aident les Directions des Ressources Humaines à prévenir et détecter le présentéisme. Les outils de gestion de plannings permettent en parallèle aux managers de réguler la quantité de travail de chacun, en veillant à l’équilibre des équipes.

Dans tous les cas, il s’agit avant tout d’être exemplaire, pour déculpabiliser les absents potentiels. Pour en finir avec la culture du présentéisme profondément ancrée dans les comportements…et contribuer par-là même à la baisse de l’absentéisme !


Marie Lasseron – Content Manager chez Horoquartz

DONS DE CONGÉS : LA LÉGISLATION APPLICABLE

Une démarche volontaire et non obligatoire, mais encadrée

 

Depuis 2014, les salariés peuvent donner une partie de leurs congés à un collègue dont l’enfant est gravement malade. Depuis le 15 février 2018, ils le peuvent aussi lorsqu’ils viennent en aide à une personne handicapée ou en perte d’autonomie.

Maître Aurélie Roche, Avocate au sein du Cabinet brl Avocats, revient pour Horoquartz sur la législation en vigueur en matière de dons de congés.

C’est la loi n° 2014-459 du 9 mai 2014 qui a donné un cadre légal au don de jours de congés ou de repos au profit d’un salarié, parent d’un enfant gravement malade et nécessitant une présence soutenue[1]. Ce mécanisme a été étendu depuis, au bénéfice des proches aidants de personnes en perte d’autonomie ou présentant un handicap[2].

Une solution simple à mettre en œuvre

Pour Jonathan Touitou la mise en place de cette fonctionnalité relève d’un paramétrage simple et facile à mettre en œuvre : « La mise en place d’un workflow pour les demandes de télétravail est nécessaire si cela n’a pas déjà été fait. Il faut ensuite connaître le bureau ou espace de travail affecté normalement à chaque collaborateur. Il s’agit d’une information à ajouter dans la fiche ‘employé’ si elle n’y figure pas déjà. On paramètre ensuite eTemptation pour faire apparaître dans les plannings le bureau occupé par chaque collaborateur.

L’affichage des absences ou journées de télétravail dans le planning met en évidence pour chaque jour, l’occupation ou non de l’espace de travail par le collaborateur. Des totalisations sont également fournies et des alertes peuvent être programmées en cas de dépassement du nombre de présents. Ces informations sont très visuelles pour les managers. Pour le service chargé de l’occupation des locaux voire du respect des règles sanitaires, il est possible de paramétrer un reporting sur l’occupation prévisionnelle des bureaux. « Il sera utilisé afin d’aiguiller efficacement les collaborateurs vers les espaces de travail disponibles » précise Jonathan Touitou.

 

Thierry Bobineau, Directeur Marketing

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

Quelle est la procédure à suivre ?

 

Les jours de repos pouvant être cédés sont les suivants :

  • la 5ème semaine de congés payés ;
  • de jours de RTT ;
  • de jours de récupération.

Ces jours doivent être acquis au salarié volontaire ; il n’est pas possible de céder des jours de repos par anticipation. En revanche, il peut s’agir de jours affectés sur un compte épargne temps.

Le don prend la forme d’une renonciation anonyme et sans contrepartie pour le volontaire. Chaque jour donné correspond nécessairement à un jour de travail supplémentaire pour le salarié donateur sans pouvoir donner lieu à une rémunération supplémentaire.

La société peut décider, sans que cela ne soit obligatoire, d’abonder les jours de repos donnés.

  • La procédure de don : tout salarié a la possibilité de faire un don par écrit, sous-forme de journée complète, en précisant la catégorie des jours donnés, leur nombre et la période de référence à laquelle ils se rattachent. Cette demande est faite par tout moyen (courrier remis en main propre, courriel…).
  • Le don de jour de repos ne peut intervenir qu’en accord avec l’employeur. La direction peut se réserver le droit de refuser tout ou partie du don si elle estime que cela pourrait avoir des conséquences néfastes sur la santé du salarié volontaire. Le cas échéant, il convient de prévoir les modalités d’information du salarié volontaire sur l’acceptation ou refus de sa proposition.
  • Maintien de salaire pour le bénéficiaire : le salarié bénéficiaire d’un don de jours de repos peut s’absenter pour la durée des jours qui lui ont été cédés. Il a droit au maintien de sa rémunération pendant son absence.

La loi ne prévoit aucune durée minimale ou maximale pour cette absence. Elle ne précise pas non plus les modalités de prise (en continu, ou fractionnée, délai de prévenance).

Cette période d’absence est assimilée à une période de travail effectif pour la détermination des droits liés à l’ancienneté. Le salarié conserve le bénéfice de tous les avantages qu’il avait acquis avant son absence.


 

Maître Aurélie Roche,

Associée du cabinet Edgar Avocats, j’assiste, en droit du travail et en compliance, de grandes entreprises et des PME dans un très large éventail de secteurs, avec un accent sur la santé, les sciences de la vie et le BTP.
Je conseille mes clients sur des questions d’exécution du contrat de travail.

 

[1] Cf. articles L. 1225-65-1 et L. 1225-65-2 du code du travail

[2] Cf. article L. 3142-25-1 du code du travail

[3] L’article L. 3142-16 du code du travail fixe la liste des personnes concernées : le conjoint du salarié ; son concubin ; son partenaire lié par un PACS ; un ascendant ; un descendant ; un enfant dont il assume la charge ; un collatéral jusqu’au quatrième degré ; un ascendant, un descendant ou un collatéral jusqu’au quatrième degré de son conjoint, concubin ou partenaire lié par un PACS ; une personne âgée ou handicapée avec laquelle il réside ou avec laquelle il entretient des liens étroits et stables, à qui il vient en aide de manière régulière et fréquente, à titre non professionnel, pour accomplir tout ou partie des actes ou des activités de la vie quotidienne.

[4] La demande de congé de proche aidant est accompagnée des pièces suivantes :

1° Une déclaration sur l’honneur du lien familial du demandeur avec la personne aidée ou de l’aide apportée à une personne âgée ou handicapée avec laquelle il réside ou entretient des liens étroits et stables ;

2° Une déclaration sur l’honneur du demandeur précisant qu’il n’a pas eu précédemment recours, au long de sa carrière, à un congé de proche aidant ou bien la durée pendant laquelle il a bénéficié de ce congé ;

3° Lorsque la personne aidée est un enfant handicapé à la charge du demandeur, au sens de l’article L. 512-1 du code de la sécurité sociale, ou un adulte handicapé, une copie de la décision prise en application de la législation de sécurité sociale ou d’aide sociale subordonnée à la justification d’un taux d’incapacité permanente au moins égal à 80 % ;

4° Lorsque la personne aidée souffre d’une perte d’autonomie, une copie de la décision d’attribution de l’allocation personnalisée d’autonomie au titre d’un classement dans les groupes I, II et III de la grille nationale mentionnée à l’article L. 232-2 du code de l’action sociale et des familles.

LE COÛT DE L’ABSENTÉISME EN ENTREPRISE

100 milliards d’euros : le coût de l’absentéisme en entreprise

L’absentéisme coûterait plus de 100 milliards d’euros chaque année, selon une étude publiée récemment. Si la pénibilité du secteur d’activité et du poste occupé a une influence certaine sur l’absentéisme, l’étude montre aussi que les pratiques managériales ont une incidence significative.

L’absentéisme en constante augmentation

16,6 : c’est le nombre moyen de jours d’absences pour arrêt maladie d’un salarié français chaque année, selon une étude menée par l’IFOP pour Malakoff-Médéric entre 2016 et 2017. Ainsi, 27,8% des cadres ont été absents au moins une fois en 2016 pour cause de maladie, contre 34,5% des employés et 40% des ouvriers. Les secteurs de l’industrie et du BTP sont les plus concernés, avec 39% de salariés en arrêt maladie au moins une fois dans l’année. Les arrêts maladie ont augmenté de 7,5% entre 2010 et 2016.
Une autre étude Sofaxis de 2017 précise que c’est dans le secteur public que l’absentéisme a le plus augmenté depuis 2007 (+ 28%).

La facture réelle de l’absentéisme pour l’employeur est plus compliquée à mesurer. Une étude de l’Institut Sapiens de septembre 2018 consacrée aux origines et au coût de l’absentéisme en France dévoile que ce coût s’élèverait, en 2017, à … 107,9 milliards d’euros !  3521€ par an et par salarié dans le privé, contre 6223€ dans le public.

Une solution simple à mettre en œuvre

Pour Jonathan Touitou la mise en place de cette fonctionnalité relève d’un paramétrage simple et facile à mettre en œuvre : « La mise en place d’un workflow pour les demandes de télétravail est nécessaire si cela n’a pas déjà été fait. Il faut ensuite connaître le bureau ou espace de travail affecté normalement à chaque collaborateur. Il s’agit d’une information à ajouter dans la fiche ‘employé’ si elle n’y figure pas déjà. On paramètre ensuite eTemptation pour faire apparaître dans les plannings le bureau occupé par chaque collaborateur.

L’affichage des absences ou journées de télétravail dans le planning met en évidence pour chaque jour, l’occupation ou non de l’espace de travail par le collaborateur. Des totalisations sont également fournies et des alertes peuvent être programmées en cas de dépassement du nombre de présents. Ces informations sont très visuelles pour les managers. Pour le service chargé de l’occupation des locaux voire du respect des règles sanitaires, il est possible de paramétrer un reporting sur l’occupation prévisionnelle des bureaux. « Il sera utilisé afin d’aiguiller efficacement les collaborateurs vers les espaces de travail disponibles » précise Jonathan Touitou.

 

Thierry Bobineau, Directeur Marketing

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

Le rôle de la gestion du planning n’est pas négligeable

En anticipant mieux les absences, en donnant un peu de souplesse aux salariés, il est possible de réduire le recours à des arrêts qui peuvent dans certains cas être la seule solution trouvée par un collaborateur à un problème personnel bloquant.

D’autre part, des solutions d’optimisation, comme celles proposées par Horoquartz, prennent en compte la pénibilité occasionnée sur certains postes. Il est ainsi possible de limiter la durée d’affectation sur des tâches difficiles et les contraintes afin de générer des plannings qui réduisent au mieux la fatigue des salariés et de fait, les risques d’arrêt maladie qui pourraient en résulter.

Enfin, une progression des arrêts maladie peut être due à des raisons externes (épidémiologiques, sociologiques) ou internes (période de forte activité, changement de process ou d’organisation, changement de manager…) voire aux deux. Les solutions de gestion des temps disposent d’une masse d’informations qui, croisées à des données externes, apportent en général des éléments de compréhension et de décision de premier ordre.


Marie Lasseron – Content Manager chez Horoquartz

 

Sources : Institut Sapiens, 21 novembre 2018 – Le coût caché de l’absentéisme au travail : 108 milliards d’euros

Manutan/Malakoff-Médéric/Ifop – Les vrais chiffres de l’absentéisme en France

Iterop – Comment lutter contre l’absentéisme en entreprise ?

LE SUIVI ACTIVITÉ AU SERVICE DU CRÉDIT IMPÔT RECHERCHE

Crédit Impôt Recherche : la justification des temps passés est incontournable

Créé pour doper l’investissement en R&D en France, le Crédit Impôt Recherche connaît un vif succès auprès des PME. Mais les projets doivent répondre à des critères précis et les dossiers de déclaration à l’administration fiscale doivent justifier les dépenses, notamment de personnel. La Gestion des Temps et des Activités apporte une aide essentielle sur ce point en collectant les temps passés sur les projets éligibles.

 

Quelles sont les obligations ?

L’entreprise qui souhaite bénéficier du CIR pour un projet de recherche doit effectuer une déclaration à l’administration fiscale et justifier les dépenses, notamment de personnel incluant les salaires et les charges sociales, mais exclusivement pour les opérations de recherche concernées.

L’entreprise doit mesurer précisément les temps passés par ses collaborateurs sur ces opérations, afin d’éviter toute contestation par l’administration fiscale voire un rejet complet du dossier.

Une solution simple à mettre en œuvre

Pour Jonathan Touitou la mise en place de cette fonctionnalité relève d’un paramétrage simple et facile à mettre en œuvre : « La mise en place d’un workflow pour les demandes de télétravail est nécessaire si cela n’a pas déjà été fait. Il faut ensuite connaître le bureau ou espace de travail affecté normalement à chaque collaborateur. Il s’agit d’une information à ajouter dans la fiche ‘employé’ si elle n’y figure pas déjà. On paramètre ensuite eTemptation pour faire apparaître dans les plannings le bureau occupé par chaque collaborateur.

L’affichage des absences ou journées de télétravail dans le planning met en évidence pour chaque jour, l’occupation ou non de l’espace de travail par le collaborateur. Des totalisations sont également fournies et des alertes peuvent être programmées en cas de dépassement du nombre de présents. Ces informations sont très visuelles pour les managers. Pour le service chargé de l’occupation des locaux voire du respect des règles sanitaires, il est possible de paramétrer un reporting sur l’occupation prévisionnelle des bureaux. « Il sera utilisé afin d’aiguiller efficacement les collaborateurs vers les espaces de travail disponibles » précise Jonathan Touitou.

 

Thierry Bobineau, Directeur Marketing

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

Un reporting pour justifier les heures éligibles au CIR

SPS gère une soixantaine de collaborateurs concernés par les projets de R&D sur un total de 180. Laurence Lo Monaco, qui pilote le projet avec un responsable R&D indique : « Le crédit impôt recherche (CIR) nous impose de suivre très précisément les temps sur les projets et d’établir des données justes en cas de contrôle ». Ici le module HQ Activity d’Horoquartz est associé à une solution de Business Intelligence. « Nous arrivons à un très bon résultat avec HQ Activity qui nous permet de sortir des éditions correctes : état individuel des heures sur projets, édition du nombre d’heures effectuées par projet ». Le traitement est indépendant de la paie, un tableau de bord est établi par les équipes R&D, et chaque collaborateur est autonome sur la saisie de ses heures projets effectuées.


Thierry Bobineau, Directeur Marketing chez Horoquartz, d’après un entretien réalisé avec Jérôme Grispan, Directeur Produit Suivi d’Activité chez Horoquartz

OPTIMISER LA GESTION DE LA PAIE GRÂCE A LA GESTION DES TEMPS

Le transfert de données de GTA est un levier de productivité

Alimenter automatiquement le logiciel de paie avec les données de la gestion des temps et des activités semble une évidence. Rien de plus fastidieux, de risqué et d’improductif que de ressaisir des éléments variables et des absences qui pourraient être automatiquement transmises au logiciel de paie.

Établir des bulletins de paie plus fiables, plus vite, en garantissant la transparence pour les salariés, voici quelques enjeux de l’intégration de la GTA dans le SIRH. Retours d’expérience de quelques clients d’Horoquartz.

Une solution simple à mettre en œuvre

Pour Jonathan Touitou la mise en place de cette fonctionnalité relève d’un paramétrage simple et facile à mettre en œuvre : « La mise en place d’un workflow pour les demandes de télétravail est nécessaire si cela n’a pas déjà été fait. Il faut ensuite connaître le bureau ou espace de travail affecté normalement à chaque collaborateur. Il s’agit d’une information à ajouter dans la fiche ‘employé’ si elle n’y figure pas déjà. On paramètre ensuite eTemptation pour faire apparaître dans les plannings le bureau occupé par chaque collaborateur.

L’affichage des absences ou journées de télétravail dans le planning met en évidence pour chaque jour, l’occupation ou non de l’espace de travail par le collaborateur. Des totalisations sont également fournies et des alertes peuvent être programmées en cas de dépassement du nombre de présents. Ces informations sont très visuelles pour les managers. Pour le service chargé de l’occupation des locaux voire du respect des règles sanitaires, il est possible de paramétrer un reporting sur l’occupation prévisionnelle des bureaux. « Il sera utilisé afin d’aiguiller efficacement les collaborateurs vers les espaces de travail disponibles » précise Jonathan Touitou.

 

Thierry Bobineau, Directeur Marketing

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

Un grain de productivité RH et un levier pour le climat social

 

En conclusion, intégrer la GTA et la paie contribue à des gains de productivité pour l’établissement des bulletins de paie, mais a également une incidence sur le climat social par la qualité et la transparence du traitement des données.


Thierry Bobineau – Directeur Marketing chez Horoquartz

4 RÈGLES D’OR POUR RÉUSSIR VOTRE PROJET DE GESTION DES TEMPS

La gestion des temps exige une solide préparation en amont et un réel accompagnement en aval.

9 salariés français sur 10 estiment que la gestion des temps de travail participe au bon climat social de l’entreprise (étude Opinionway/Horoquartz, 2017). 2ème application la plus utilisée dans l’entreprise après la messagerie, la gestion des temps exige une solide préparation en amont et un réel accompagnement en aval. Quelques règles d’or doivent être respectées.

Règle n°1 : impliquer managers et collaborateurs

Les atouts en termes de conformité réglementaire, de traçabilité, de gain de temps administratif sont évidents, Mais comment fonctionne l’utilisateur final ? Quels sont ses besoins ? Quel temps a-t-il à y consacrer ?

Il est possible de réunir un échantillon de la population de l’entreprise, afin de lister les attentes des managers et des collaborateurs. ASICA, PMI spécialiste des ensembles électroniques, a opté pour eTemptation d’Horoquartz. « La solution a été présentée en amont de son installation » se souvient Pascal Prenveille, Responsable Industriel et Systèmes d’Information. « Nous avons bien expliqué aux collaborateurs que cette solution n’avait pas une vocation de contrôle, mais qu’elle visait une plus grande transparence sur le suivi des compteurs accessibles à tous. Les salariés ont bien compris que la fiabilité de l’outil éviterait les mauvaises surprises inévitables en fin de période d’annualisation sur les jours en moins ou en plus, qui sont toujours sujets à polémique. »

 

Règle n°2 : anticiper les résistances au changement

Cartographier l’ensemble des acteurs-utilisateurs permet d’identifier les freins potentiels. Des changements de pratiques ou de modalités de gestion peuvent être vus comme des remises en cause, alors qu’il s’agit de se mettre en conformité ou d’implémenter des processus efficaces. Souvent, les entreprises déploient leur solution de gestion des temps par phase, en commençant par une population test de key users correspondant aux différentes typologies d’utilisateurs. Cette première étape permet de repérer les éventuelles sources de problèmes.

Règle n°3 : communiquer avant, pendant, après

 

Gérer les temps, c’est avant tout gérer des gens. La mise en œuvre d’une solution de gestion des temps nécessite de communiquer auprès de toutes les parties prenantes et d’être transparent sur les objectifs.

Johanna Védrine, Responsable RH des supermarchés Leclerc de Blagnac et St Orens (1000 salariés) témoigne : « nous étions dès le départ conscients d’un besoin d’accompagnement, proche du terrain. Il est clair que ce genre de solution nécessite un effort de pédagogie. Pour le lancement de l’application, nous avons mobilisé nos directeurs de département. Ils ont organisé des réunions d’information par groupes de 15 à 20 personnes afin de leur présenter l’outil et les objectifs. »

Une fois la solution déployée, permettez à vos collaborateurs de vous faire remonter l’information et leurs questions. Savoir qu’ils ne sont pas seuls dans leur utilisation de l’outil ne pourra que les rassurer.

 

Règle n°4 : ne pas négliger la formation

 

Dernière étape, la formation ! Pour les administrateurs il est recommandé de former une personne/une équipe à la gestion quotidienne de l’outil de gestion des temps. Les administrateurs pourront servir de « hotline interne » auprès des utilisateurs. Ces derniers doivent bien évidemment être accompagnés dans leur prise en main de la solution. Chez Mersen, expert mondial des spécialités électriques, 1500 collaborateurs en France, la formation s’est faite par étapes. « Nous avons apporté un soin particulier à former nos experts RH et en cela, la construction de la solution Horoquartz a permis d’homogénéiser les règles et les pratiques » explique William Cruzille, Responsable SIRH et Paie. « Il a fallu également impliquer les managers. »

 

Règle bonus : se faire accompagner

Convaincre et fédérer les équipes autour d’un projet de gestion des temps n’est pas toujours une mince affaire.

De nombreux organismes ou cabinets spécialisés en AMOA proposent aujourd’hui d’aider les entreprises dans leur phase d’accompagnement au changement.


Marie Lasseron – Content Manager chez Horoquartz

QUI SONT CES SALARIÉS QUI VOUDRAIENT TÉLÉTRAVAILLER ?

Les résultats d’une enquête Opinionway – Horoquartz

 

49% des salariés souhaitent télétravailler, selon une étude réalisée par Opinionway auprès de plus de 2200 salariés français, en exclusivité pour Horoquartz. Qui sont-ils ? Quels sont les critères les plus marquants ? Nous avons dressé leur portrait-robot.

 

Le niveau d’études, marqueur le plus déterminant

 

Plus les salariés sont diplômés, plus ils souhaitent télétravailler. Ainsi, seuls 25% des salariés sans diplôme souhaitent télétravailler, contre 47% des titulaires d’un baccalauréat. La palme revient aux diplômés d’une école d’ingénieur ou de commerce, qui sont 74% à exprimer ce souhait.

On retrouve la même relation par rapport au statut. Ainsi, les cadres sont 69% à souhaiter télétravailler, contre 53% des professions intermédiaires et 49% des employés. Les ouvriers dont le métier est rarement compatible avec ce type d’organisation ferment la marche.

 

Une solution simple à mettre en œuvre

Pour Jonathan Touitou la mise en place de cette fonctionnalité relève d’un paramétrage simple et facile à mettre en œuvre : « La mise en place d’un workflow pour les demandes de télétravail est nécessaire si cela n’a pas déjà été fait. Il faut ensuite connaître le bureau ou espace de travail affecté normalement à chaque collaborateur. Il s’agit d’une information à ajouter dans la fiche ‘employé’ si elle n’y figure pas déjà. On paramètre ensuite eTemptation pour faire apparaître dans les plannings le bureau occupé par chaque collaborateur.

L’affichage des absences ou journées de télétravail dans le planning met en évidence pour chaque jour, l’occupation ou non de l’espace de travail par le collaborateur. Des totalisations sont également fournies et des alertes peuvent être programmées en cas de dépassement du nombre de présents. Ces informations sont très visuelles pour les managers. Pour le service chargé de l’occupation des locaux voire du respect des règles sanitaires, il est possible de paramétrer un reporting sur l’occupation prévisionnelle des bureaux. « Il sera utilisé afin d’aiguiller efficacement les collaborateurs vers les espaces de travail disponibles » précise Jonathan Touitou.

 

Thierry Bobineau, Directeur Marketing

Les jeunes plébiscitent le télétravail

 

Les jeunes générations plébiscitent le télétravail. Ainsi, 55% des moins de 30 ans expriment ce souhait, contre 51% des 40-49 ans et seulement 34% des 60 ans et plus. 22% des moins de 30 ans souhaitant télétravailler voudraient par ailleurs le faire de façon régulière, contre seulement 7% des 60 ans et plus. Le marqueur générationnel est donc très clair.

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

D’autres critères moins différenciateurs

 

D’autres critères entrent également en compte dans le souhait de travailler à distance, bien qu’ils soient moins différenciateurs. Ainsi, le sexe (53% des femmes contre 46% des hommes), la taille de l’entreprise (45% des salariés des TPE contre 53% des salariés des ETI) ou le type d’entreprise (49% des salariés du secteur privé contre 53% dans le secteur public et 46% des fonctionnaires) semblent moins déterminants.

 

Portrait-robot: le candidat au télétravail est….

 

Le candidat type au télétravail est donc une femme, diplômée d’école d’ingénieur ou de commerce, âgée de moins de 30 ans, travaillant dans une ETI ou une grande entreprise de l’énergie, de la banque-assurance ou des services aux entreprises et résidant dans une ville de plus de 200 000 habitants.

 


Marie Lasseron – Content Manager Horoquartz

LOCALISATION ET NOMBRE DE BADGEUSES

 

La localisation et le nombre de badgeuses sont à définir avec précaution

Implantation des badgeuses

 

Les temps d’attente ou de déplacement peuvent être requalifiés en heures à payer

Maître Aurélie Roche, avocate au sein du cabinet BRL, revient pour Horoquartz sur le cadre juridique et les modalités pratiques d’implantation de badgeuses dans une entreprise. L’information des salariés est essentielle et encadrée. Mais il faut également soigneusement définir la localisation et le nombre de badgeuses pour éviter la requalification en heures à payer de certains temps de déplacement ou d’attente.

L’information préalable à l’utilisation d’une badgeuse


Il est possible, pour décompter et contrôler le temps de travail des salariés[1], de recourir à un système de badgeage (qui peut également être utilisé en respectant certaines dispositions pour contrôler les accès).

Rappelons à titre préliminaire le contexte réglementaire applicable à un tel système de traitement de données à caractère personnel[2] : depuis le 25 mai 2018, les entreprises sont, en France, tenues de respecter les dispositions du Règlement européen n° 2016/679 du 27 avr. 2016 dit « RGPD » et la loi n° 2018-493 du 20 juin 2018 relative à la protection des données personnelles.

Une solution simple à mettre en œuvre

Pour Jonathan Touitou la mise en place de cette fonctionnalité relève d’un paramétrage simple et facile à mettre en œuvre : « La mise en place d’un workflow pour les demandes de télétravail est nécessaire si cela n’a pas déjà été fait. Il faut ensuite connaître le bureau ou espace de travail affecté normalement à chaque collaborateur. Il s’agit d’une information à ajouter dans la fiche ‘employé’ si elle n’y figure pas déjà. On paramètre ensuite eTemptation pour faire apparaître dans les plannings le bureau occupé par chaque collaborateur.

L’affichage des absences ou journées de télétravail dans le planning met en évidence pour chaque jour, l’occupation ou non de l’espace de travail par le collaborateur. Des totalisations sont également fournies et des alertes peuvent être programmées en cas de dépassement du nombre de présents. Ces informations sont très visuelles pour les managers. Pour le service chargé de l’occupation des locaux voire du respect des règles sanitaires, il est possible de paramétrer un reporting sur l’occupation prévisionnelle des bureaux. « Il sera utilisé afin d’aiguiller efficacement les collaborateurs vers les espaces de travail disponibles » précise Jonathan Touitou.

 

Thierry Bobineau, Directeur Marketing

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

Prise en compte des pointages, traçabilité et réversibilité


Pour le paramétrage de la badgeuse : par exemple, il convient de ne pas prévoir un écrêtement automatique des heures badgées après les horaires collectifs applicables, dans la mesure où cela reviendrait à faire disparaître de potentielles heures de travail, sauf à pouvoir garantir la traçabilité et la réversibilité du traitement quand ces heures étaient de réelles heures de travail (par exemple une demande de la hiérarchie). A cet égard, il peut s’avérer utile de mettre en place une alerte en cas de dépassement significatif des horaires permettant de faire le point sur la situation.


De la même façon, les horaires pendant lesquels il est possible de badger peuvent être un point de vigilance : les salariés peuvent, pour des convenances personnelles, arriver plus tôt sur leur lieu de travail, sans pour autant s’installer immédiatement à leur poste de travail. Dans une telle situation, ceux qui sont soumis à des horaires collectifs de travail ne doivent pas pouvoir badger avant leur prise de poste effective. Le paramétrage du système de badgeage peut permettre de s’assurer du respect des horaires applicables. Dans tous les cas, si un recadrage automatique du pointage sur l’horaire collectif est effectué, le pointage d’origine (le pointage réel) doit être conservé.


Enfin, il est opportun de rappeler que l’entreprise utilisatrice est responsable des conditions de travail des salariés intérimaires mis à leur disposition. Le suivi de leur temps de travail effectif fait partie des obligations de l’entreprise utilisatrice[10] afin qu’elle puisse répercuter à l’entreprise intérimaire, employeur, les éventuelles heures supplémentaires réalisées et devant être rémunérées.

En conclusion, le système de badgeage est un dispositif utile pour un suivi efficient du temps de travail. Sa mise en place requiert, au préalable, une réflexion pour l’inclure dans l’organisation du travail et une information formelle et complète des salariés et de leurs représentants.


 

Maître Aurélie Roche,

Associée du cabinet Edgar Avocats, j’assiste, en droit du travail et en compliance, de grandes entreprises et des PME dans un très large éventail de secteurs, avec un accent sur la santé, les sciences de la vie et le BTP.
Je conseille mes clients sur des questions d’exécution du contrat de travail.

 

[1] Il n’est ici envisagé la badgeuse qu’en tant qu’outil de contrôle du temps de travail en heure. A noter qu’il est aussi possible de l’utiliser pour le suivi de l’organisation du temps de travail des salariés en forfait jours.

[2] Il permet en effet de collecter des données rattachées à chacun des salariés et qui font l’objet d’un traitement (enregistrement, conservation, utilisation…).

[3] La Cnil opère un contrôle de conformité a posteriori des traitements réalisés par l’entreprise, à la loi et au droit européen. Elle dispose d’un pouvoir d’enquête et de sanction en cas d’infraction.

[4] Cf. article L. 1222-4 du code du travail

[5] Les données utilisées pour le suivi du temps de travail, y compris les données relatives aux motifs des absences, sont conservées pendant un maximum de 5 ans (Délibération Cnil 2015-165 du 4-6-2015, art. 5 : JO 17 ; Fiche pratique Cnil 20-11-2015. Compte tenu de la prescription triennale applicable aux rappels de salaire, il est possible de limiter la conservation des données à 3 ans.

[6] Cf. Cass. soc. 6-4-2004 n° 01-35.227

[7] L’avis des représentants du personnel ou des salariés à cet égard ne peut pas être imposé à l’employeur, même par le biais d’une décision de justice (Cass. soc. 13 juillet 2004 n° 02-15.142).

[8] Cf. Cass. soc. 13 juillet 2004 précité ; Cass. soc. 13 janvier 2009 n° 07-40.638 ; Cass. soc. 4 novembre 2009 n° 07-44.690

[9] Un temps d’attente de l’ordre de quelques minutes sera toléré.

[10] Cf. article L. 1251-21 du code du travail : « Pendant la durée de la mission, l’entreprise utilisatrice est responsable des conditions d’exécution du travail, telles qu’elles sont déterminées par les dispositions légales et conventionnelles applicables au lieu de travail.

Pour l’application de ces dispositions, les conditions d’exécution du travail comprennent limitativement ce qui a trait :

1° A la durée du travail (…) »

GTA : LES ENTREPRISES PRIVILÉGIENT LE CORE MODEL

Si l’approche séduit par la rationalisation des processus et la centralisation des données, elle se heurte aussi à des difficultés pratiques

Core Model GTA : 5 questions à Patrick Hautefort, Directeur du Suivi Client chez Horoquartz.

Patrick, en quoi consiste une approche Core Model appliquée au domaine de la GTA ?

 

« En termes de gestion, les processus spécifiques et les modalités locales de groupes multisites comme par exemple la gestion d’un grand nombre de primes différentes, la mise en place d’accords portant sur les heures de travail, les modalités d’annualisation, ou le calcul des heures supplémentaires, multiplient les systèmes d’information et les coûts de gestion administrative.

Ces accords multiples conduisent à des problèmes de conformité, la DRH centrale ayant des difficultés à avoir une vue globale sur les sites. Pour améliorer ces situations, nos clients privilégient des approches Core Model pour centraliser les données, harmoniser les processus, et garantir la pérennité du système d’information de GTA

 

Une solution simple à mettre en œuvre

Pour Jonathan Touitou la mise en place de cette fonctionnalité relève d’un paramétrage simple et facile à mettre en œuvre : « La mise en place d’un workflow pour les demandes de télétravail est nécessaire si cela n’a pas déjà été fait. Il faut ensuite connaître le bureau ou espace de travail affecté normalement à chaque collaborateur. Il s’agit d’une information à ajouter dans la fiche ‘employé’ si elle n’y figure pas déjà. On paramètre ensuite eTemptation pour faire apparaître dans les plannings le bureau occupé par chaque collaborateur.

L’affichage des absences ou journées de télétravail dans le planning met en évidence pour chaque jour, l’occupation ou non de l’espace de travail par le collaborateur. Des totalisations sont également fournies et des alertes peuvent être programmées en cas de dépassement du nombre de présents. Ces informations sont très visuelles pour les managers. Pour le service chargé de l’occupation des locaux voire du respect des règles sanitaires, il est possible de paramétrer un reporting sur l’occupation prévisionnelle des bureaux. « Il sera utilisé afin d’aiguiller efficacement les collaborateurs vers les espaces de travail disponibles » précise Jonathan Touitou.

 

Thierry Bobineau, Directeur Marketing

En quoi consiste un Core Model appliqué à la GTA ?

 

« Le premier fondement est d’avoir une base de données unique et centralisée pour tous les sites. Le deuxième est de constituer un paramétrage de l’application en essayant de normaliser le plus possible ce qui peut l’être. Ce qui revient à mettre dans un ‘socle commun’ toutes les modalités de gestion partagées par les différents sites et de traiter séparément ce qui restera spécifique à chaque entité. »

 

Quels sont les principaux éléments de retour sur investissement de cette approche ?

 

« Réaliser un Core Model a un coût, mais il y a aussi des gains importants liés à l’application de GTA par elle-même. Lors de l’implémentation, cette approche évite de réinventer la roue pour chaque site. D’autre part, en cas d’évolution d’un réglementaire, il est plus simple de mettre à jour un traitement unique que de dupliquer la modification sur tous les sites.  0n observe aussi des gains sur les pratiques. Les utilisateurs sont formés à une solution unique, les processus sont normalisés. Enfin, il y les gains liés aux données centralisées facilitant les reportings. »

 

Mais pour certaines entreprises, cette approche Core Model doit être un véritable « big bang ». Comment procédez-vous et quelles sont les bonnes pratiques ?

 

« La mise en place d’une solution de GTA est souvent le déclencheur de ce type d’approche. Mais ce n’est pas toujours la meilleure démarche. Définir un Core Model GTA est structurant et prend du temps. Cela implique des discussions entre les sites pour définir les bonnes pratiques, nécessite souvent de la négociation sociale pour revoir et simplifier certains points de réglementaire ceci afin de les normaliser le plus possible. Notre recommandation est donc d’engager ces opérations bien avant de lancer le projet par lui-même et sur ce point les RH ont un rôle essentiel à jouer. Tout ce qui sera fait en amont augmente les chances de réussite de l’approche. Il y a de nombreuses autres pratiques pour réussir son Core Model GTA. »


Thierry Bobineau, Directeur Marketing, d’après une interview de Patrick Hautefort

DATES DE CONGÉS: QUELLES SONT LES REGLES POUR LES FIXER ?

 

Les modalités de gestion des congés payés sont encadrées par des règles nombreuses et précises

Qui décide des dates de départ en congés ? Quels critères entrent dans la validation d’une demande de congés ? Que dit la loi au sujet des fermetures annuelles d’entreprise ? 

Me Aurélie Roche, Avocate au sein du cabinet brl Avocats de Paris, fait le point pour Horoquartz sur les différentes règles en vigueur concernant la fixation des dates de congés.

Une solution simple à mettre en œuvre

Pour Jonathan Touitou la mise en place de cette fonctionnalité relève d’un paramétrage simple et facile à mettre en œuvre : « La mise en place d’un workflow pour les demandes de télétravail est nécessaire si cela n’a pas déjà été fait. Il faut ensuite connaître le bureau ou espace de travail affecté normalement à chaque collaborateur. Il s’agit d’une information à ajouter dans la fiche ‘employé’ si elle n’y figure pas déjà. On paramètre ensuite eTemptation pour faire apparaître dans les plannings le bureau occupé par chaque collaborateur.

L’affichage des absences ou journées de télétravail dans le planning met en évidence pour chaque jour, l’occupation ou non de l’espace de travail par le collaborateur. Des totalisations sont également fournies et des alertes peuvent être programmées en cas de dépassement du nombre de présents. Ces informations sont très visuelles pour les managers. Pour le service chargé de l’occupation des locaux voire du respect des règles sanitaires, il est possible de paramétrer un reporting sur l’occupation prévisionnelle des bureaux. « Il sera utilisé afin d’aiguiller efficacement les collaborateurs vers les espaces de travail disponibles » précise Jonathan Touitou.

 

Thierry Bobineau, Directeur Marketing

Dates de départ en congés: comment les définir et les modifier ?

 

En second lieu, dans l’hypothèse où l’entreprise ne ferme pas, les salariés sont amenés à prendre leurs congés à des dates différentes. Il est donc impératif de fixer dans quel ordre ils vont partir. S’il n’est pas déterminé conventionnellement, l’ordre des départs en congé est décidé par l’employeur, après avis du comité d’entreprise ou, à défaut, des délégués du personnel, en tenant compte de plusieurs critères :

  • la situation de famille des bénéficiaires : présence d’enfants scolarisés à charge, possibilités de congé du conjoint, sachant que les conjoints travaillant dans la même entreprise ont droit à un congé simultané
  • la présence au sein du foyer d’un enfant ou d’un adulte handicapé ou d’une personne âgée en perte d’autonomie
  • l’ancienneté des salariés
  • l’activité éventuelle chez d’autres employeurs.


Une fois l’ordre des départs fixé, il est communiqué à chaque salarié par tout moyen, au moins un mois avant son départ. L’employeur est tenu de respecter ce délai de prévenance minimum. A défaut, le non-respect par l’employeur de ses obligations en matière de fixation du planning des congés peut constituer une circonstance atténuante, voire exonératoire, de la faute du salarié parti en congés sans autorisation[3].

Rappelons à toutes fins utiles que les salariés doivent impérativement bénéficier de douze jours consécutifs de congés, au minimum, pendant la période légale de prise de congés, soit entre le 1er mai et le 31 octobre et que la durée des congés pouvant être pris en une seule fois (« congé principal ») ne peut en principe pas excéder vingt-quatre jours ouvrables. Entre douze et vingt-quatre jours ouvrables, le fractionnement du congé doit être accepté par les salariés, sauf s’il en est prévu autrement par un accord collectif.

Par la suite, l’ordre et les dates de départ peuvent être modifiés en respectant le délai fixé par accord collectif ou en l’absence d’un tel accord, au plus tard un mois avant la date prévue du départ, sauf circonstances exceptionnelles dont la réalité sera vérifiée en cas de litige avec un salarié. Si le délai minimal de prévenance, conventionnel ou légal, n’est pas respecté ou en l’absence de circonstances exceptionnelles, le départ en congé d’un salarié à la date initialement fixée, sans autorisation écrite de l’employeur, ne constitue pas une faute justifiant un licenciement et l’employeur peut être condamné à indemniser les salariés.

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 


 

Maître Aurélie Roche,

Associée du cabinet Edgar Avocats, j’assiste, en droit du travail et en compliance, de grandes entreprises et des PME dans un très large éventail de secteurs, avec un accent sur la santé, les sciences de la vie et le BTP.
Je conseille mes clients sur des questions d’exécution du contrat de travail.

 

[1] Cf. art. R. 3143-1 du code du travail
[2] Cette notion ne doit pas être confondue avec la période de référence qui correspond à la période d’acquisition des congés payés, courant du 1er juin de l’année précédente au 31 mai de l’année en cours.
[3] Cass. soc., 11 juill. 2007, n° 06-41.706, n° 1629 F – P + B Cass. soc., 24 juin 2009, n° 08-41.736

CSE : TOUT COMPRENDRE EN 4 POINTS-CLÉS

Les anciennes instances du personnel sont devenues le Comité Social et Economique

L’Ordonnance Macron du 22 septembre 2017 (Ordonnance n°2017-1386) a concrétisé la création du Comité Social et Economique (CSE), fusion des anciennes instances représentatives du personnel.

Christine Roubaud, consultante, déléguée syndicale et secrétaire du Comité d’Entreprise chez Horoquartz, revient sur cette nouvelle pierre angulaire du dialogue social en entreprise.

Une solution simple à mettre en œuvre

Pour Jonathan Touitou la mise en place de cette fonctionnalité relève d’un paramétrage simple et facile à mettre en œuvre : « La mise en place d’un workflow pour les demandes de télétravail est nécessaire si cela n’a pas déjà été fait. Il faut ensuite connaître le bureau ou espace de travail affecté normalement à chaque collaborateur. Il s’agit d’une information à ajouter dans la fiche ‘employé’ si elle n’y figure pas déjà. On paramètre ensuite eTemptation pour faire apparaître dans les plannings le bureau occupé par chaque collaborateur.

L’affichage des absences ou journées de télétravail dans le planning met en évidence pour chaque jour, l’occupation ou non de l’espace de travail par le collaborateur. Des totalisations sont également fournies et des alertes peuvent être programmées en cas de dépassement du nombre de présents. Ces informations sont très visuelles pour les managers. Pour le service chargé de l’occupation des locaux voire du respect des règles sanitaires, il est possible de paramétrer un reporting sur l’occupation prévisionnelle des bureaux. « Il sera utilisé afin d’aiguiller efficacement les collaborateurs vers les espaces de travail disponibles » précise Jonathan Touitou.

 

Thierry Bobineau, Directeur Marketing

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

Quels sont les grands principes en matière de gestion des heures de délégation ?


« Il y a 4 ou 5 points-clés à prendre en compte. D’abord, les crédits d’heures alloués aux membres titulaires du CSE ne doivent pas être inférieurs à 10 heures par mois pour les entreprises de moins de 50 salariés et 16 heures par mois dans les autres (seuil par tranche en fonction de l’effectif). Il y a autant de titulaires que de suppléants, mais les suppléants ne pourront siéger qu’en cas d’absence de leur titulaire et n’ont donc pas d’heures de délégation. Ensuite, les heures de délégation sont annualisées, ce qui signifie qu’un membre peut échelonner ses crédits d’heures mensuels tout au long de l’année. Les crédits d’heures peuvent également être mutualisés, c’est-à-dire qu’un membre peut décider de transférer ses heures à un autre, dans la mesure où l’employeur en est informé par écrit au moins 8 jours avant. Attention toutefois, un membre du CSE ne peut pas disposer de plus d’1,5 fois le crédit d’heures de délégation dont il bénéficie pour un même mois. Donc s’il bénéficie de 10 heures de délégation, il ne pourra pas cumuler plus de 15 heures avec les transferts. »

Comment Horoquartz compte-t-elle gérer ces aspects dans sa solution de gestion des temps eTemptation ?


« L’idée générale est de gérer tous ces aspects via un organe de régulation, par exemple le secrétaire du CSE. Chaque élu, via le module HQ Self-Service d’eTemptation, déclare ses heures de délégation ou saisit ses transferts d’heures à un autre membre du CSE. Le secrétaire du CSE est ensuite chargé de valider et d’arbitrer ces transferts. De nouveaux compteurs et motifs seront créés, par exemple un compteur « heures de délégation », qui permettra de contrôler les soldes de chaque membre, les délais de dépôt via le Self-Service, et d’alerter en cas d’anomalie, comme le dépassement du seuil maximal d’heures de délégation. En fait, tout est personnalisable et paramétrable dans eTemptation, ce qui permet d’abord de s’adapter aux spécificités de chaque entreprise, et ensuite de garantir la conformité parfaite des données RH à traiter. »


Marie Lasseron – Content Manager chez Horoquartz, d’après un entretien avec Christine Roubaud, Consultante Expert, déléguée syndicale et secrétaire du Comité d’Entreprise chez Horoquartz.

 

HORAIRES DE TRAVAIL

Horaires de travail et durée légale du temps de travail

Aurélie Roche, Avocate, revient pour Horoquartz sur la législation en matière de temps de travail.

La durée légale étant de 35 heures par semaine, il en résulte que, sauf dérogation par décision unilatérale de l’employeur prévoyant un cadre pluri- hebdomadaire (dans la limite de 4 à 9 semaines selon la taille de l’entreprise) ou par accord collectif prévoyant un cadre pluri-hebdomadaire ou annuel du temps de travail[1] :

  • toute heure accomplie au-delà de cette durée légale de 35 heures/semaine constitue une heure supplémentaire,
  • le cadre « normal » de la répartition du temps de travail est hebdomadaire.

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

Horaires de travail individualisés

 

L’employeur peut « à la demande de certains salariés » mettre en place un dispositif d’horaires individualisés, après avis conforme du comité social et économique. [5]

Dans les entreprises qui ne disposent pas de représentant du personnel, l’inspecteur du travail autorise la mise en place d’horaires individualisés.

Le recours aux horaires individualisés est particulièrement adapté lorsque :

  • L’entreprise pratique un système d’horaires variables et met en place des plages fixes correspondant aux temps de présence obligatoire et des plages mobiles pendant lesquelles les salariés peuvent choisir leurs horaires d’arrivée et de départ ;
  • Les fonctions des salariés ou les conditions d’exercice de leur activité supposent une certaine liberté dans l’organisation des horaires de travail (salariés itinérant ou ceux dont le travail est effectué essentiellement en dehors de l’entreprise) leur permettant de fixer eux-mêmes l’horaire exact du début et de fin de journée de travail.
  • En cas de dépassement de la durée hebdomadaire légale ou conventionnelle : non-application du régime des heures supplémentaires.

Avec ce dispositif et contrairement au régime applicable aux salariés soumis à l’horaire collectif, les heures de travail effectuées au cours d’une même semaine au-delà de la durée hebdomadaire légale du travail ne sont pas considérées comme des heures supplémentaires, pourvu qu’elles résultent d’un libre choix du salarié[6].  

  • En cas de non atteinte de la durée  hebdomadaire légale ou conventionnelle: report d’heures d’une semaine sur l’autre
    Un accord collectif d’entreprise ou d’établissement, ou à défaut de branche peut prévoir les limites et les modalités du report d’heures d’une semaine sur l’autre. A défaut d’accord collectif, il conviendra d’appliquer les limites et modalités fixées par décret. Le report d’heures d’une semaine sur l’autre ne pourra alors excéder trois heures par semaine et le cumul des reports ne peut avoir pour effet de porter le total des heures reportées à plus de dix[7].

Le suivi du temps de travail

 

Les horaires individualisés, en ce qu’ils nécessitent un suivi du temps de travail précis réellement effectué par chaque salarié ainsi que des éventuels dépassements ou reports d’heures d’une semaine sur l’autre semblent assez lourds à mettre en œuvre en pratique et ne paraissent pas adaptés au secteur industriel.

Dans le secteur des services, ce dispositif peut permettre d’offrir aux salariés dont le temps de travail est décompté en heures plus de flexibilité dans l’organisation de leur emploi du temps et répondre à des exigences de conciliation vie privée/ vie professionnelle.


Horaires de travail et suivi des temps

 

Maître Aurélie Roche, Avocate Senior chez brL Avocats, pour Horoquartz

 

[1] Articles L. 3121-41 à L. 3121-47 du Code du travail

[2] Sauf lorsque les horaires de travail ont été contractualisées (Cass, soc, 11 juillet 2001, n°99-42.710) ; sauf en cas de bouleversement profond de l’horaire et de l’aménagement du temps travail ayant pour effet de priver le salarié du repos dominical (Cass, soc, 26 septembre 2012, n°11-18.410) ; de passer même partiellement d’un horaire de jour à un horaire de nuit ou vice-versa (Cass, soc, 7 avril 2004, n°02-41.486 ; Cass, soc, 14 janvier 2015, n°13-25.767) ; de passer d’un horaire fixe à un horaire variable ou l’inverse (Cass, soc, 28 mai 2014, n°13-10.619) ; d’un horaire continu à un horaire discontinu (Cass, soc, 23 septembre 2014, n°13-16.257) ; sauf en cas d’atteinte excessif au droit du salarié au respect de sa vie personnelle et familiale (Cass, soc, 3 novembre 2011, n°10-14.702).

[3] Article L. 3121-67 du Code du travail

[4] Exemple : Il est possible de prévoir un horaire collectif de 38 heures hebdomadaire pour le personnel administratif, à raison de 8 heures de travail effectif par jour du lundi au jeudi de 8h à 12h puis de 14h à 18h et de 6 heures de travail effectif le vendredi, de 9h à 12h et de 14h à 17h.
Sur les 38 heures hebdomadaires, 3 heures seront des « heures supplémentaires » et seront rémunérées comme telles.

[5] Article L. 3121-48 du Code du travail.

[6] A l’inverse, selon l’Administration, toute heure demandée expressément par l’employeur doit être rétribuée au tarif majoré applicable aux heures supplémentaires. L’administration va même jusqu’à considérer que qu’en cas de dépassement de l’horaire hebdomadaire collectif applicable dans l’entreprise, l’employeur en est responsable même s’il ne l’a pas ordonné, à partir du moment où il  l’a admis (Circ. DRT n°94-4, 21 avril 1994).

[7] Article R.3121-30 du Code du travail

 

BADGEUSE, UN MAL NÉCESSAIRE DANS LES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES ?

Si la badgeuse apporte une valeur ajoutée incontestable, elle est aussi perçue comme un risque par certaines Coter.

Dans un rapport très médiatique publié en octobre 2016, La Cour des Comptes établissait un constat sévère sur les temps de travail dans les collectivités territoriales, et plus généralement sur la gestion de ces temps de travail. Elle expliquait ainsi que : « la durée théorique de travail des agents, dans les collectivités contrôlées était en moyenne de 1 562 heures par an. Elle était alignée sur la durée réglementaire de 1607 heures dans seulement 20 % de ces collectivités ».

Une démarche contraignante

La Cour souhaitait voir se généraliser ces décisions, quitte à les rendre obligatoires. Entre autres, elle préconisait “la suppression des jours de congés non réglementaires” et l’abrogation des textes autorisant les collectivités territoriales à conserver un temps de travail inférieur à la durée réglementaire.

A l’appui de sa démonstration la Cour des Comptes indiquait que les effectifs des agents des collectivités avaient bondi de 405 000 de 2002 à 2013, dont 243 000 n’étaient pas justifiés par des transferts de compétences. Maîtriser les temps de travail étant ainsi une clé fondamentale pour limiter cette inflation des effectifs.

 

En premier lieu, s’assurer des temps de travail

De nombreuses collectivités ont ainsi engagé des discussions pour se rapprocher des définitions légales. On ne compte plus les appels d’offres lancés par les Coter pour s’équiper de systèmes de gestion des temps afin de s’assurer de la bonne application de ces mesures. S’assurer de la réalité des temps de travail effectués par les agents est toujours une préoccupation.

Ainsi dans une étude réalisée sur un échantillon de 422 collectivités par Horoquartz, on découvrait que 43% d’entre elles étaient équipées d’un véritable système de contrôle des temps. Ce chiffre moyen cachant de vraies disparités. Ainsi, si les Conseils Départementaux ou Régionaux sont équipés à plus de 80%, ce chiffre tombe à 30% dans les communes.

Et quand on interroge ces communes sur la raison de cette l’absence de réel contrôle des temps de travail, la première explication fournie est la crainte de conséquences sociales (51%), devant les raisons techniques (14%) et les contraintes budgétaires (10%).

La badgeuse, un mal nécessaire pour les Coter ?

 

Si la badgeuse apporte une valeur ajoutée incontestable, elle est aussi perçue comme un risque par certaines Coter. Si les agents mesurent mieux leurs heures, ils peuvent aussi demander plus de récupérations ou de paiements d’heures supplémentaires en cas de dépassement. Or, un système de gestion des temps conduit généralement à l’effet inverse : une réduction des heures supplémentaires. Tout simplement parce que les heures sont objectivées et que leur validation suit un circuit organisé. Il contribue également à une réduction des absences accordées en dehors du cadre réglementaire.

Certains agents voient la badgeuse comme un outil de flicage, mais elle peut aussi être un garde-fou contre la situation inverse : le sur-présentéisme.

Dans une étude d’Opinionway/Horoquartz, on découvrait ainsi en 2017 que les agents du secteur public sont plus nombreux que ceux du secteur privé à rapporter des dépassements d’heures par rapport à leur contrat de travail. Ces dépassements étant majoritairement le fait des cadres et agents de maîtrise. Un système de gestion des temps est aussi un moyen de contrôler ces dérives et de prendre des mesures organisationnelles afin d’y remédier.

 

Une condition : s’adapter au contexte !

 

La condition de réussite dans la mise en place d’une solution de GTA est la capacité à s’adapter au cadre réglementaire spécifique aux Coter. La gestion des HS, des RTT, des congés, du CET, des heures de délégation… présente des particularités par rapport au secteur privé. Il faut donc s’assurer que la solution de gestion des temps est bien en mesure de les prendre en compte. C’est ce qui a conduit par exemple Horoquartz à concevoir un package dédié aux Coter de sa solution eTemptation pour précisément traiter de façon standard ces besoins.

 

Lire également : comment choisir une badgeuse (qui peut aussi être web ou smartphone)


SUIVI DU TEMPS DE TRAVAIL : QUELLES OBLIGATIONS POUR L’EMPLOYEUR ?

 

Si le suivi du temps de travail permet à l’employeur d’exercer un contrôle sur les heures effectuées par les salariés et de s’assurer du respect par ces derniers des temps de repos légaux, ce suivi du temps de travail est avant tout une obligation légale qui s’impose à l’employeur.

Ce dernier est en effet tenu d’exercer un suivi du temps de travail des salariés soumis à des horaires individuels ou à des horaires collectifs différenciés au sein d’un même atelier, d’un service ou d’une équipe. Par ailleurs, l’employeur est dans certains cas tenu d’établir un décompte individuel des salariés soumis à un horaire collectif, notamment en cas d’accomplissement d’heures supplémentaires ou d’astreintes.

En pratique, l’employeur doit établir un certain nombre de documents nécessaires au décompte du temps de travail et les tenir à disposition des salariés et, en cas de contrôle, de l’administration.

Les obligations de l’employeur en termes de suivi

L’employeur peut déroger à la règle de l’horaire collectif en organisant le temps de travail selon des horaires individualisés ou des horaires collectifs différenciés. Dans ce cadre, l’employeur est tenu d’établir un décompte individuel quotidien et hebdomadaire de la durée du travail effectuée par chaque salarié[1]. Pour satisfaire aux exigences prévues par les dispositions légales, ce décompte doit faire apparaître les périodes effectives de coupures et de pauses effectuées par les salariés[2].

Sauf dispositions conventionnelles spécifiques, l’employeur doit en outre remettre au salarié chaque mois un document annexé au bulletin de paie, mentionnant notamment le nombre d’heures de repos compensateur de remplacement et de contrepartie obligatoire en repos dont il dispose, les heures supplémentaires effectuées, le nombre de jours de repos pris, le nombre d’heures d’astreintes effectuées.

Pour les salariés soumis à un régime dérogatoire de temps de travail (notamment une convention de forfait), l’employeur doit en outre remettre au salarié en fin de période de référence ou lors du départ de ce dernier de la société, un document reprenant l’ensemble des heures de travail accomplies.

Par ailleurs, l’employeur n’est pas exonéré de toute démarche visant à assurer le suivi et le contrôle du temps de travail des salariés soumis à un horaire collectif. Outre l’affichage sur le lieu de travail de l’horaire collectif applicable et sa transmission à l’Inspection du travail, un décompte des heures de travail doit être effectué, notamment en cas d’accomplissement par les salariés d’heures supplémentaires ou d’astreintes.

L’employeur doit dans ce cadre informer les salariés du nombre d’heures de repos compensateur de remplacement et de contrepartie obligatoire en repos dont ils disposent, de l’ouverture du droit à repos et du délai de prise de ce repos.

L’obligation spécifique de suivi des salariés en forfait-jours

Si les salariés soumis à un forfait annuel en jours organisent librement leur emploi du temps et leurs horaires de travail, l’employeur est tenu d’établir un document de contrôle mentionnant les journées ou demi-journées travaillées par le salarié[3]. L’employeur doit par ailleurs veiller au respect des temps de repos du salarié et s’assurer régulièrement (notamment par le biais d’entretiens avec le salarié), du caractère raisonnable de sa charge de travail et de la bonne répartition du travail dans le temps[4].

Suivi des temps de travail : quel système envisager ?

Aucun texte n’imposant à l’employeur la mise en place d’un système de contrôle particulier pour le décompte de la durée du travail des salariés, ce dernier est libre d’assurer le suivi du temps de travail par tous moyens.

L’employeur peut ainsi demander au salarié d’effectuer lui-même le décompte journalier et hebdomadaire de son temps par le biais de la tenue d’un registre, d’un cahier ou de fiches qui doit être tenu à disposition de l’administration en cas de contrôle. Ce mode de suivi est fréquemment utilisé pour les salariés soumis à une convention de forfait annuel en jours organisant librement leur temps de travail qui, par définition, ne peuvent faire l’objet d’un contrôle de leurs horaires par l’employeur.

Par ailleurs, un système électronique ou informatique (par exemple le badgeage) peut être mis en place. L’employeur doit dans ce cas veiller à ce que ce système soit fiable et infalsifiable[5]. L’outil utilisé doit en outre permettre au salarié de s’assurer, au moment du pointage, de la concordance entre l’horaire réel et l’horaire enregistré[6]. A cet égard, il est possible de compléter le dispositif informatique utilisé par un décompte manuel, notamment pour permettre la prise en compte des heures supplémentaires effectuées[7].

Avant la mise en place d’un tel système informatisé, les instances représentatives du personnel et les salariés devront en être informés et une déclaration devra être effectuée auprès de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés.

A noter enfin que l’utilisation d’un dispositif de géolocalisation des véhicules utilisés par les salariés ne peut pas servir à contrôler leur temps de travail si ce contrôle peut être assuré par d’autres moyens, même moins efficaces, comme des documents déclaratifs[8].

Quelles que soient les modalités de suivi mises en œuvre au sein de l’entreprise, l’employeur est tenu de conserver les documents permettant un éventuel contrôle de l’administration. Si le Ministère du travail préconise de conserver les documents pendant une durée d’un an[9], il est en pratique opportun de conserver ces derniers à minima pendant trois ans compte tenu du délai de prescription applicable en matière de paiement des salaires.

 

Trois articles pour aller plus loin :

 


 

Maître Aurélie Roche,

Associée du cabinet Edgar Avocats, j’assiste, en droit du travail et en compliance, de grandes entreprises et des PME dans un très large éventail de secteurs, avec un accent sur la santé, les sciences de la vie et le BTP.
Je conseille mes clients sur des questions d’exécution du contrat de travail.

 

[1] Article D. 3171-8 du Code du travail

[2] Cass. crim. 25 janvier 2000, n°98-85266

[3] Article L. 3121-65 du Code du travail

[4] Articles L. 3121-60, L. 3121-64, Cass. soc. 26 septembre 2012, n°11-14.540

[5] Article L.3171-4 du Code du travail

[6] Circ. DRT 93-9 du 17 mars 1993

[7] Cass. soc. 11 mai 2005, n° 03-17.494

[8] Conseil d’Etat, 15 décembre 2017, n°403776 ; Cass. soc. 3 novembre 2011, n°10-18.036 ; Cass. soc. 17 décembre 2014, n°13-23.645

[9] Circ. DRT 93-9 du 17 mars 1993

ZOOM SUR… LES HEURES SUPPLÉMENTAIRES

Heures supplémentaires, une réglementation complexe décryptée par Me Aurélie Roche 

Aurélie Roche, Avocate au sein du cabinet brl Avocats de Paris, revient pour Horoquartz sur la législation en vigueur en matière d’heures supplémentaires.

Les heures supplémentaires ont une définition légale dont la jurisprudence est venue préciser les contours : ce sont les heures de travail effectif, accomplies par un salarié à temps complet à la demande, expresse ou implicite, de son employeur au-delà de la durée légale hebdomadaire ou de la limite considérée comme équivalente.

Une solution simple à mettre en œuvre

Pour Jonathan Touitou la mise en place de cette fonctionnalité relève d’un paramétrage simple et facile à mettre en œuvre : « La mise en place d’un workflow pour les demandes de télétravail est nécessaire si cela n’a pas déjà été fait. Il faut ensuite connaître le bureau ou espace de travail affecté normalement à chaque collaborateur. Il s’agit d’une information à ajouter dans la fiche ‘employé’ si elle n’y figure pas déjà. On paramètre ensuite eTemptation pour faire apparaître dans les plannings le bureau occupé par chaque collaborateur.

L’affichage des absences ou journées de télétravail dans le planning met en évidence pour chaque jour, l’occupation ou non de l’espace de travail par le collaborateur. Des totalisations sont également fournies et des alertes peuvent être programmées en cas de dépassement du nombre de présents. Ces informations sont très visuelles pour les managers. Pour le service chargé de l’occupation des locaux voire du respect des règles sanitaires, il est possible de paramétrer un reporting sur l’occupation prévisionnelle des bureaux. « Il sera utilisé afin d’aiguiller efficacement les collaborateurs vers les espaces de travail disponibles » précise Jonathan Touitou.

 

Thierry Bobineau, Directeur Marketing

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

Décompte des heures supplémentaires

 

Seules sont décomptées au titre des heures supplémentaires les heures de travail effectif réalisées à la demande, éventuellement implicite, de l’employeur.

Cela signifie d’une part que, s’il refuse de payer les heures supplémentaires, l’employeur doit prouver que le salarié a effectué des heures supplémentaires contre son avis (6). Ainsi, même s’il exige que toute heure supplémentaire soit préalablement autorisée pour être payée, la production de fiches de pointage, démontrant que de nombreuses heures supplémentaires avaient été effectuées, établit qu’il en avait connaissance sans s’y être opposé : cela équivaut à un accord implicite (7).

A cet égard, la vigilance s’impose lorsque l’employeur entend contester l’exécution d’heures supplémentaires de travail à sa demande. En effet, la mention, sur le bulletin de salaire, d’un nombre d’heures de travail inférieur à celui réellement réalisé et/ou le non-paiement des heures supplémentaires sont des faits pouvant caractériser le délit de travail dissimulé (sanctionné pénalement et civilement).

D’autre part, sauf dispositions conventionnelles ou usages plus favorables, les jours fériés et chômés, les jours de congés payés et les jours d’absence pour maladie ne sont pas pris en compte pour calculer la durée du travail au regard des heures supplémentaires (8). Il en est de même des temps de trajet domicile – travail. A titre d’exemple, un salarié travaillant à temps complet sur 5 jours et prenant un jour de congé, réalise au cours de cette même semaine 30 heures de travail effectif : il reçoit sa rémunération pour son jour de congé et les 28 heures selon ses horaires habituels. S’agissant des 2 heures en plus de son horaire habituel, elles doivent être payées en plus du salaire pour la semaine, mais sans majoration.

Compensation des heures supplémentaires


Toute heure supplémentaire ouvre droit à une majoration de salaire de 25 % pour chacune des huit premières et de 50% pour les heures suivantes. Un accord collectif peut prévoir le ou les taux de majoration des heures supplémentaires, sans que celui-ci ne puisse être inférieur à 10 %. Un accord collectif peut par ailleurs prévoir le remplacement de tout ou partie du paiement des heures supplémentaires ainsi que des majorations, par un repos compensateur équivalent.

Les heures effectuées au-delà du contingent fixé par accord collectif ou, à défaut par décret (220 heures annuelles par salarié actuellement) ouvrent droit à une contrepartie obligatoire en repos, en plus des majorations salariales. Un accord collectif peut fixer les conditions d’accomplissement d’heures supplémentaires au-delà du contingent annuel.

En conclusion, il conviendra d’insister sur la multitude d’ajustements qui peuvent être mis en œuvre par accord collectif : annualisation du temps de travail, volume d’heures comprises dans le contingent, majoration des heures supplémentaires, compensation par du repos… Il est donc possible, par accord, d’organiser la réalisation d’heures supplémentaires dans un cadre sur-mesure à l’entreprise.


 

Maître Aurélie Roche,

Associée du cabinet Edgar Avocats, j’assiste, en droit du travail et en compliance, de grandes entreprises et des PME dans un très large éventail de secteurs, avec un accent sur la santé, les sciences de la vie et le BTP.
Je conseille mes clients sur des questions d’exécution du contrat de travail.

 

1 Cass. soc. 9 mars 1999, n° 96-43.718

2 Cass. soc. 20 mai 1997, n° 94-43.653 : refus exceptionnel motivé par le fait que le salarié n’a pas été prévenu suffisamment tôt ; Cass. soc. 9 mars 1999, n° 96-45.590 : absence d’impératifs liés à l’organisation de l’entreprise

3 Cass. soc. 10 oct. 2012, n° 11-10.455

4 En l’absence de stipulations contraires dans un accord collectif d’entreprise, d’établissement ou à défaut, de branche, la semaine débute le lundi à 0 heure et se termine le dimanche à 24 heures (art. L. 3121-35 du code du travail). Un accord collectif peut fixer un autre cadre hebdomadaire pour décompter les heures supplémentaires que la semaine civile. Il doit s’agir en tout état de cause d’une période de 7 jours consécutifs (art. L. 3121-32 du code du travail).

5 Cass. soc. 11 mai 2016, n° 14-29.512 : le seuil de déclenchement des heures supplémentaires ne peut pas être supérieur à 1 607 heures de travail par an même si le salarié n’a pas acquis l’intégralité de ses droits à congés payés au titre de la période de référence prévue par l’accord.

6 Cass. soc. 31 mars 1998, n° 96-41.878

7 Cass. soc. 2 juin 2010, n° 08-40.628

8 Cass. soc. 15 nov. 2006, n° 04-46.686

LA GESTION DES TEMPS ET DES ACTIVITÉS DEVIENT UN OUTIL DE MANAGEMENT

78% des sondés citent l’amélioration des pratiques managériales et 58% le service RH fourni au salarié

Souvent déployées pour assurer la conformité réglementaire et améliorer la performance du service RH, les solutions de gestion des temps et des activités accompagnent désormais des objectifs managériaux et sociaux.

Pour Horoquartz, qui équipe plus de 5000 entreprises et administrations en France représentant 3,7 millions de salariés, la dimension managériale est en train d’émerger dans les projets de gestion des temps : Markess a interrogé un échantillon de décideurs RH sur les enjeux à relever pour améliorer l’engagement de leurs collaborateurs.  78% des sondés citent l’amélioration des pratiques managériales et 58% le service RH fourni au salarié. 90% de ces décideurs considèrent que « les outils d’automatisation des processus RH » comme les solutions de gestion des temps, sont les plus appropriés pour servir ces sujets.

Une solution simple à mettre en œuvre

Pour Jonathan Touitou la mise en place de cette fonctionnalité relève d’un paramétrage simple et facile à mettre en œuvre : « La mise en place d’un workflow pour les demandes de télétravail est nécessaire si cela n’a pas déjà été fait. Il faut ensuite connaître le bureau ou espace de travail affecté normalement à chaque collaborateur. Il s’agit d’une information à ajouter dans la fiche ‘employé’ si elle n’y figure pas déjà. On paramètre ensuite eTemptation pour faire apparaître dans les plannings le bureau occupé par chaque collaborateur.

L’affichage des absences ou journées de télétravail dans le planning met en évidence pour chaque jour, l’occupation ou non de l’espace de travail par le collaborateur. Des totalisations sont également fournies et des alertes peuvent être programmées en cas de dépassement du nombre de présents. Ces informations sont très visuelles pour les managers. Pour le service chargé de l’occupation des locaux voire du respect des règles sanitaires, il est possible de paramétrer un reporting sur l’occupation prévisionnelle des bureaux. « Il sera utilisé afin d’aiguiller efficacement les collaborateurs vers les espaces de travail disponibles » précise Jonathan Touitou.

 

Thierry Bobineau, Directeur Marketing

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

Quels outils pour satisfaire équitablement cette attente de souplesse ?

 

Les collaborateurs d’une équipe attendent une répartition équitable des horaires pénibles ou une juste distribution des heures supplémentaires. « Une solution de gestion des temps et des plannings met en évidence la façon dont les contraintes de chacun ont été traitées. Le manager dispose d’indicateurs pour justifier auprès de ses collaborateurs des créneaux affectés, des heures réalisées et des éventuels impacts en termes de paie. En maîtrisant ces éléments à son niveau, sans en référer au service RH, sa légitimité est renforcée. »

Mesurer objectivement la performance

 

Pour les générations Y et Millenials, le travail accompli ou les résultats obtenus sont plus significatifs que le nombre d’heures travaillées. Thierry Bobineau ajoute : « mesurer objectivement cette performance individuelle nécessite de suivre les temps, et également les activités en comparant prévu et réalisé de la performance du collaborateur tout en regardant la performance de l’équipe. Les deux sont indissociables, et l’analyse de l’un sans l’autre peut être risquée. La relation manager/salarié s’établit ainsi sur des données factuelles ».

Gérer les absences, suivre la présence, calculer les éléments pour la paie sont des fonctions centrales des solutions de gestion de temps. Mais elles ne suffisent plus quand on recherche une amélioration de la performance managériale qui elle-même vise une amélioration de l’engagement, de la fidélisation, et de l’efficacité de chacun. « La performance d’une solution de GTA devrait donc aussi être appréciée sur sa capacité à accompagner ces attentes managériales. »


SPÉCIFICATIONS D’UNE SOLUTION DE GTA : LES BONNES PRATIQUES

Les spécifications d’un système de gestion des temps sont une étape essentielle du projet

La réalisation des spécifications d’un système de gestion des temps est une étape essentielle du projet. Elle se réalise entre les équipes du client et celles de l’éditeur-intégrateur. Comment réaliser au mieux les spécifications de la solution de GTA qui va être mise en œuvre dans votre organisation ? Retours d’expérience et bonnes pratiques avec Thierry Becquet et Patrick Sommeria, Experts métier du Service Clients d’Horoquartz.

Anticiper l’étape de spécification

 

Rappelons tout d’abord une évidence : la phase de spécification sera plus efficace et fiable si les attentes et les besoins ont été précisément formulés au moment de la consultation. Les entreprises ne disposent pas toujours d’un référentiel exhaustif et à jour de leurs règles et pratiques de gestion des temps.

Pour Thierry Becquet : « la préparation du client en amont facilite la phase de spécification. Récolter et compiler la convention collective applicable, les accords d’entreprise, les notes d’application est un minimum. Au-delà, il faut recenser les pratiques sur tout le périmètre d’application de la solution, notamment dans des organisations où certains sites peuvent avoir des particularités. Il faut également s’assurer que la compréhension des règles de gestion est la même pour tous. Plus ces sujets seront débattus et formalisés avant la phase de spécification, plus leur appropriation interne sera forte ».

Une solution simple à mettre en œuvre

Pour Jonathan Touitou la mise en place de cette fonctionnalité relève d’un paramétrage simple et facile à mettre en œuvre : « La mise en place d’un workflow pour les demandes de télétravail est nécessaire si cela n’a pas déjà été fait. Il faut ensuite connaître le bureau ou espace de travail affecté normalement à chaque collaborateur. Il s’agit d’une information à ajouter dans la fiche ‘employé’ si elle n’y figure pas déjà. On paramètre ensuite eTemptation pour faire apparaître dans les plannings le bureau occupé par chaque collaborateur.

L’affichage des absences ou journées de télétravail dans le planning met en évidence pour chaque jour, l’occupation ou non de l’espace de travail par le collaborateur. Des totalisations sont également fournies et des alertes peuvent être programmées en cas de dépassement du nombre de présents. Ces informations sont très visuelles pour les managers. Pour le service chargé de l’occupation des locaux voire du respect des règles sanitaires, il est possible de paramétrer un reporting sur l’occupation prévisionnelle des bureaux. « Il sera utilisé afin d’aiguiller efficacement les collaborateurs vers les espaces de travail disponibles » précise Jonathan Touitou.

 

Thierry Bobineau, Directeur Marketing

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

Vérifier par les éléments en sortie

 

Comment s’assurer de la fiabilité de la spécification ? La qualité de la préparation par le client, l’expertise du consultant sont essentiels. Mais nul n’est à l’abri d’une mauvaise interprétation. Pour Patrick Sommeria, une solution est de s’interroger sur les éléments en sortie de la gestion des temps et ce, dès la phase de spécification : « les éléments attendus par la paie qu’il s’agisse de temps, d’heures supplémentaires, de primes, d’absences sont très structurants. S’interroger sur leurs modalités de traitement est un bon moyen de s’assurer que les règles de gestion définies en amont sont justes. »

 

Ne pas oublier les objectifs stratégiques

 

S’accorder sur les objectifs en début de phase de spécification est incontournable. “Cette compréhension partagée entre le client et l’éditeur permet de hiérarchiser les fonctionnalités à mettre en œuvre, de définir leur champ d’application, de comprendre où les efforts doivent être concentrés pour apporter le meilleur retour sur investissement à l’entreprise » concluent nos deux experts.


Thierry Bobineau – Directeur Marketing chez Horoquartz, d’après un entretien réalisé avec Thierry Becquet et Patrick Sommeria – experts métier chez Horoquartz.

CONVENTION DE FORFAIT EN JOURS: LES BONNES PRATIQUES

Quelles sont les obligations légales ? La vision de Maître Brédon

Guillaume Brédon, Avocat du droit du travail, au sein du Cabinet brl Avocats de Paris, revient pour Horoquartz sur la législation en vigueur en matière de conventions de forfait en jours.

Le temps de travail est en principe décompté en heures, à raison de 35 heures de travail effectif par semaine. Tout autre mode d’organisation constitue un mode dérogatoire. Ainsi, les conventions de forfait annuel en jours constituent l’une de ces dérogations, où seules les règles relatives au repos quotidien et au repos hebdomadaire fixeraient les limites de la journée de travail.

Une solution simple à mettre en œuvre

Pour Jonathan Touitou la mise en place de cette fonctionnalité relève d’un paramétrage simple et facile à mettre en œuvre : « La mise en place d’un workflow pour les demandes de télétravail est nécessaire si cela n’a pas déjà été fait. Il faut ensuite connaître le bureau ou espace de travail affecté normalement à chaque collaborateur. Il s’agit d’une information à ajouter dans la fiche ‘employé’ si elle n’y figure pas déjà. On paramètre ensuite eTemptation pour faire apparaître dans les plannings le bureau occupé par chaque collaborateur.

L’affichage des absences ou journées de télétravail dans le planning met en évidence pour chaque jour, l’occupation ou non de l’espace de travail par le collaborateur. Des totalisations sont également fournies et des alertes peuvent être programmées en cas de dépassement du nombre de présents. Ces informations sont très visuelles pour les managers. Pour le service chargé de l’occupation des locaux voire du respect des règles sanitaires, il est possible de paramétrer un reporting sur l’occupation prévisionnelle des bureaux. « Il sera utilisé afin d’aiguiller efficacement les collaborateurs vers les espaces de travail disponibles » précise Jonathan Touitou.

 

Thierry Bobineau, Directeur Marketing

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

Tous les salariés ne peuvent pas être soumis à une convention de forfait en jours : c’est pourquoi l’accord collectif doit déterminer, parmi les catégories de cadres et de non cadres, celles disposant d’une véritable autonomie dans l’organisation de leur temps de travail, conduisant certains cadres à ne pas suivre l’horaire collectif ou rendant la durée du temps de travail de salariés, cadres et non cadres, impossible à prédéterminer [iv].

Une analyse des conditions de travail et une sélection des catégories de salariés éligibles à cette modalité d’organisation du temps de travail doivent donc être réalisées en amont de la conclusion de l’accord collectif. Toute convention qui serait appliquée à un salarié non autonome serait déclarée nulle en cas de contentieux.

L’accord collectif doit en outre préciser le nombre maximum de jours compris dans le forfait, dans la limite de deux cent dix-huit [v], et la période de douze mois consécutifs pendant laquelle s’applique le forfait : cela peut être l’année civile sans que ce soit une obligation. La période de référence peut par exemple être alignée sur la période de prise des congés payés. La façon dont les incidents survenant en cours de période – absence, départ ou arrivée – seront gérés, devra encore être prévue au titre des dispositions collectives.

Rappelons sur ce point que l’absence de détermination d’un nombre fixe et invariable de jours travaillés entraîne la nullité de la convention de forfait, sans régularisation possible [vi]. A noter qu’il n’existe pas de contentieux connu concernant un défaut de définition de la période de référence.

Enfin, légalisant les principes dégagés par la Cour de cassation, le code du travail [vii] impose désormais aux partenaires sociaux de prévoir, au sein de l’accord collectif, les modalités de suivi de l’exécution de la convention de forfait : cela concerne tant la charge de travail du salarié que le temps qu’il consacre à son travail et les temps de repos dont il bénéficie.

Ce suivi est en lien avec les questions de qualité de vie au travail, la bonne articulation entre vie personnelle et vie professionnelle, et le droit des salariés à la déconnexion dont l’accord devra aussi encadrer l’exercice.

Les bonnes pratiques côté employeur

 

En pratique, il est impératif que l’employeur mette tout en œuvre afin de garantir le respect des durées maximales de travail ainsi que des temps de repos journaliers (onze heures) et hebdomadaires (trente-cinq heures) et que le salarié ait la possibilité de signaler rapidement s’il rencontre des difficultés à cet égard. Si les stipulations conventionnelles sont insuffisantes à cet égard, la loi permet à l’employeur de pallier ces lacunes en adoptant une procédure de suivi.

L’établissement d’un document de contrôle faisant apparaître le nombre et la date des journées ou demi-journées travaillées, la nature des jours non travaillés et donnant l’opportunité au salarié de signaler une charge ou des durées de travail qu’il jugerait excessives ainsi que l’organisation d’au moins un entretien annuel protégeront l’employeur contre une annulation de la convention de forfait.

A défaut de dispositions conventionnelles, l’exercice du droit à la déconnexion sera défini unilatéralement par l’employeur.

Enfin, s’agissant des dispositions contractuelles indispensables, l’accord collectif doit en principe en encadrer le contenu. Le code du travail se contente d’exiger a minima la mention du nombre de jours compris dans le forfait.

Il sera opportun de se référer à l’autonomie du salarié concerné pour justifier le recours à un forfait et de rappeler au salarié les moyens mis en place pour suivre son activité et lui permettre de saisir sa hiérarchie d’une éventuelle difficulté.

En conclusion, s’il est indispensable de s’appuyer sur un accord collectif et un accord individuel pour mettre en place une convention de forfait, l’employeur doit adopter des mesures de contrôle rigoureuses s’il entend pouvoir défendre en cas de contentieux cette dérogation au décompte du temps de travail en heures.


Maître Guillaume Brédon, Avocat associé chez brl Avocats, pour Horoquartz

 

[i] Cass. soc. 29 juin 2011, n° 09-71.107
[ii] A noter que selon les circonstances, il est en outre possible que les juges du fond retiennent l’existence d’un travail dissimulé (cas d’une convention insuffisamment précise : Cass. soc., 12 mars 2014, n° 12-29.141) sanctionné par une indemnité forfaitaire égale à six mois de salaire en cas de rupture du contrat de travail
[iii] Cf. les articles L. 3121-55 et L. 3121-58 à L. 3121-66 du code du travail
[iv] Soulignons à cet égard que la soumission à une obligation de présence sur des plages horaires définies a été jugée incompatible avec la mise en œuvre d’une convention de forfait en jours (Cass. soc. 15 déc. 2016 n°15-17.568 et 23 janvier 2013 n° 11-12. 323)
[v] Ces 218 jours comprennent la journée de solidarité
[vi] Cass. soc. 11 janv. 2011, n° 09-42.325, 12 mars 2014, n° 12-29.141 et 16 mars 2016, n° 14-28.295
[vii] Modification issue de la loi n° 2016-1088 du 8 août 2016 dite « El Khomri »

SUIVI DES OPÉRATEURS DE PRODUCTION

Opérateur de production : le suivi des performances

 

Suivi des opérateurs de production

Comment évaluer de façon objective la performance des opérateurs et des managers de production ? Qu’attendre de cette évaluation ? Quels indicateurs et quels outils pour une mesure efficace ?

“Resituer l’homme au centre de l’organisation” : un axe qui pouvait paraître étonnant lors de la conférence plénière qui traitait de l’industrie 4.0 lors d’un récent événement Production Temps Réel. L’intervenant a pris soin de mentionner que dans cette usine de demain totalement informatisée et largement automatisée, l’Homme resterait pourtant la clé de la performance industrielle.

Et pour contribuer à cette efficience globale, opérateurs et managers de production doivent eux-mêmes être performants.  Se pose alors la question de la mesure objective de cette performance.

Une solution simple à mettre en œuvre

Pour Jonathan Touitou la mise en place de cette fonctionnalité relève d’un paramétrage simple et facile à mettre en œuvre : « La mise en place d’un workflow pour les demandes de télétravail est nécessaire si cela n’a pas déjà été fait. Il faut ensuite connaître le bureau ou espace de travail affecté normalement à chaque collaborateur. Il s’agit d’une information à ajouter dans la fiche ‘employé’ si elle n’y figure pas déjà. On paramètre ensuite eTemptation pour faire apparaître dans les plannings le bureau occupé par chaque collaborateur.

L’affichage des absences ou journées de télétravail dans le planning met en évidence pour chaque jour, l’occupation ou non de l’espace de travail par le collaborateur. Des totalisations sont également fournies et des alertes peuvent être programmées en cas de dépassement du nombre de présents. Ces informations sont très visuelles pour les managers. Pour le service chargé de l’occupation des locaux voire du respect des règles sanitaires, il est possible de paramétrer un reporting sur l’occupation prévisionnelle des bureaux. « Il sera utilisé afin d’aiguiller efficacement les collaborateurs vers les espaces de travail disponibles » précise Jonathan Touitou.

 

Thierry Bobineau, Directeur Marketing

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

Opérateur de production : quels outils pour le management ?


En déployant un système de suivi d’atelier, les managers de production disposent de plusieurs leviers pour améliorer l’efficacité de la performance homme.

La possibilité d’agir en temps réel

Tout d’abord, le pilotage se fait en temps réel. Les dérives sont identifiées immédiatement et le management de production peut intervenir rapidement. Obtenir un reporting le lendemain reste intéressant car il permet une analyse rétrospective et améliore la connaissance. Mais l’objectif est le plus souvent de pouvoir intervenir sur l’événement à chaud pour éviter une dégradation de la performance d’une équipe ou d’un opérateur.

L’indispensable analyse multi-dimension

L’outil de suivi de la performance équipe/homme va par ailleurs permettre d’analyser les temps passés dans un contexte global. Ils seront ainsi rapprochés des données quantitatives et qualitatives (quantités bonnes et rebutées), des temps gammes, des temps machines, et de l’ensemble des causes nécessaires à la compréhension de cette performance. Ainsi, la mauvaise performance d’une équipe ou d’un opérateur peut parfois s’expliquer par des pertes d’efficacité bien en amont (problèmes de maintenance, de process, d’approvisionnement, de qualité). Il est donc essentiel d’analyser la performance dans son ensemble pour comprendre (et améliorer) la performance d’une équipe ou d’un opérateur.

L’évaluation objective de l’opérateur

L’historisation des données d’activité sur longue période est indispensable. Il est parfois plus intéressant de suivre une évolution ou une tendance plutôt que la performance nette d’une équipe ou d’un opérateur à un instant donné, sachant que celle-ci peut être influencée par des facteurs de court terme. Cette historisation des données est souvent utilisée pour établir le bilan annuel d’un opérateur dans le cadre de son EIA par exemple. Il sera ainsi possible de lui présenter une rétrospective  avec l’ensemble de ses temps de présence payés, la décomposition entre temps productif et improductif par cause, puis la décomposition de ses activités productives avec la comparaison théorique/réalisé. Ce bilan factuel permet alors d’engager un dialogue constructif et d’établir les pistes d’amélioration.

L’évaluation objective du manager

Le manager peut également être évalué sur la performance de son équipe en agrégeant les performances des opérateurs qui y sont rattachés. Ces indicateurs facilitent l’appréciation de l’efficacité managériale et l’établissement de plans de progrès collectifs.

 

Quel logiciel pour l’ opérateur de production ?


La question se pose souvent : vaut-il mieux mesurer la performance des équipes dans l’ERP (ou le MES) ou dans le logiciel de GTA (gestion des temps et activités) ? Plusieurs arguments vont dans le sens du logiciel de GTA : il dispose de l’ensemble des données de temps, et en premier lieu des temps de présence payés et des absences. Le comparatif avec les temps imputés est ainsi beaucoup plus facile. En deuxième lieu, le logiciel de GTA est par définition orienté ‘homme’. Il proposera en général des outils de saisie en atelier plus intuitifs et plus simples, à la portée de l’opérateur. Et il proposera également de façon native des fonctions d’analyse de la performance des équipes et des opérateurs. Horoquartz propose par exemple le module HQ Activity de sa suite logicielle eTemptation qui répond typiquement à ce besoin dans l’industrie.

Opérateurs de production


Thierry Bobineau, Directeur Marketing chez Horoquartz

TRAVAIL A TEMPS PARTIEL : QUELLES SONT LES BONNES PRATIQUES ?

Travail à temps partiel : que dit la loi ? Qui décide de sa mise en place ? Quelles sont les obligations légales ?

Aurélie Roche, Avocate au sein du cabinet BrL avocats de Paris, fait le point pour Horoquartz sur les différentes règles en vigueur.

Parce qu’il est considéré que le travail à temps plein doit être privilégié et qu’il est impératif de s’assurer qu’il est librement accepté, le travail à temps partiel est strictement encadré par le code du travail.

Une solution simple à mettre en œuvre

Pour Jonathan Touitou la mise en place de cette fonctionnalité relève d’un paramétrage simple et facile à mettre en œuvre : « La mise en place d’un workflow pour les demandes de télétravail est nécessaire si cela n’a pas déjà été fait. Il faut ensuite connaître le bureau ou espace de travail affecté normalement à chaque collaborateur. Il s’agit d’une information à ajouter dans la fiche ‘employé’ si elle n’y figure pas déjà. On paramètre ensuite eTemptation pour faire apparaître dans les plannings le bureau occupé par chaque collaborateur.

L’affichage des absences ou journées de télétravail dans le planning met en évidence pour chaque jour, l’occupation ou non de l’espace de travail par le collaborateur. Des totalisations sont également fournies et des alertes peuvent être programmées en cas de dépassement du nombre de présents. Ces informations sont très visuelles pour les managers. Pour le service chargé de l’occupation des locaux voire du respect des règles sanitaires, il est possible de paramétrer un reporting sur l’occupation prévisionnelle des bureaux. « Il sera utilisé afin d’aiguiller efficacement les collaborateurs vers les espaces de travail disponibles » précise Jonathan Touitou.

 

Thierry Bobineau, Directeur Marketing

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

En tout état de cause, qu’il existe ou non un accord collectif, le passage d’un temps partiel à un temps complet, et vice versa, constitue une modification du contrat de travail qui ne doit pas être mis en œuvre sans l’accord des parties, formalisé par un avenant. C’est la raison pour laquelle le refus par un salarié d’effectuer un travail à temps partiel ne constitue ni une faute ni un motif de licenciement[5]. Cependant, le droit pour l’employeur de refuser la demande du salarié de passer à temps partiel n’est pas discrétionnaire.

D’une part, l’employeur est tenu de faire droit à la demande du salarié dans certains cas particuliers : congé parental d’éducation, congé de solidarité familiale, temps partiel thérapeutique ou utilisation du compte personnel de prévention de la pénibilité.

D’autre part, lorsqu’un salarié, à temps complet, demande à passer à temps partiel[6], l’employeur ne peut refuser que dans les deux cas suivants :

  • en justifiant de l’absence d’emploi disponible ressortissant de la catégorie professionnelle du salarié ou de l’absence d’emploi équivalent ;
  • ou en démontrant que le changement demandé a des conséquences préjudiciables à la bonne marche de l’entreprise.

 

Comment mettre en place un temps partiel ?

 

Lorsque les parties se sont accordées sur le travail à temps partiel, un contrat ou un avenant au contrat de travail doit être établi par écrit[7], sous peine de sanction pénale[8] et/ou civile. Une attention particulière à la rédaction des clauses contractuelles, conformément aux mentions obligatoires exigées par la loi[9], est indispensable.

Le contrat de travail ou l’avenant doit notamment préciser :

  • La durée hebdomadaire ou mensuelle prévue et la répartition de cette durée entre les jours de la semaine dans le premier cas ou les semaines du mois dans le second cas,
  • Les cas dans lesquels une modification de cette répartition peut intervenir ainsi que la nature de cette modification,
  • Les modalités selon lesquelles les horaires de travail pour chaque journée travaillée sont communiqués par écrit au salarié,
  • Les limites dans lesquelles peuvent être accomplies des heures complémentaires au-delà de la durée de travail contractuelle convenue[10], étant rappelé d’une part que les heures complémentaires sont majorées[11] et d’autre part que l’exécution d’heures complémentaires ne peut avoir pour effet de porter la durée de travail au niveau de la durée légale.

En l’absence d’un écrit ou à défaut des précisions nécessaires concernant la durée de travail et la répartition des heures de travail, le contrat est présumé conclu à temps complet. En cas de contentieux, le salarié peut dès lors réclamer le rappel de salaire correspondant. Toutefois, l’employeur peut démontrer l’accord des parties sur un travail à temps partiel s’il rapporte la preuve[12] d’une part, de la durée exacte hebdomadaire ou mensuelle convenue et d’autre part, s’il justifie que le salarié n’était pas placé dans l’impossibilité de prévoir à quel rythme il devait travailler et n’était pas tenu de se tenir constamment à sa disposition.

 

En conclusion, si le travailleur à temps partiel doit bénéficier d’une égalité de travail avec les salariés à temps plein, l’employeur doit veiller à encadrer le travail à temps partiel de façon plus rigoureuse, afin de respecter notamment le droit du salarié à temps partiel à cumuler plusieurs activités.


 

Maître Aurélie Roche,

Associée du cabinet Edgar Avocats, j’assiste, en droit du travail et en compliance, de grandes entreprises et des PME dans un très large éventail de secteurs, avec un accent sur la santé, les sciences de la vie et le BTP.
Je conseille mes clients sur des questions d’exécution du contrat de travail.

 

[1] Si la durée conventionnelle de travail appliquée par l’entreprise est déjà inférieure à la durée légale du travail, sera à temps partiel le salarié travaillant un nombre inférieur à cette durée conventionnelle.

[2] A noter que la mise en place du travail à temps partiel est un thème qui doit être abordé lors de la négociation annuelle obligatoire dans les entreprises pourvues de délégués syndicaux.

[3] Cf. l’article L. 3121-44 du code du travail

[4] Ces instances deviendront bientôt le Comité économique et social. L’obligation de consultation de cette instance sur la mise en place du travail à temps partiel est en tout état de cause maintenue (cf. l’article L. 3123-26 du code du travail).

[5] Cf. l’article L. 3123-4 du code du travail

[6] Le salarié doit adresser sa demande six mois au moins avant la date de mise en œuvre qu’il envisage par lettre recommandée avec accusé de réception. Cette demande devra préciser la durée du travail souhaitée. L’employeur est tenu de répondre dans un délai de 3 mois à compter de la réception de la demande.

[7] Cf. l’article L. 3123-6 du code du travail

[8] L’absence de contrat écrit est sanctionnée par une contravention de 5ème classe (1.500 €) pour chaque salarié concerné (art. R. 3124-5 du code du travail)

[9] Cf. l’article L. 3123-6 du code du travail

[10] Par accord collectif, il est possible d’autoriser la réalisation d’heures complémentaires dans la limite d’un tiers de la durée contractuelle prévue. A défaut d’accord collectif, des heures complémentaires peuvent être exécutées dans la limite du 10ème de la durée contractuelle (Cf. l’article L. 3123-28 du code du travail).

[11] La majoration peut être fixée par accord collectif, sans pouvoir être inférieur à 10 {996264961bd6ec95d523a33932a9b76c55f642da5f8607f8bf7dede68e882d5b} (Cf. l’article L. 3123-21 du code du travail). A défaut d’accord collectif, la majoration est fixée par la loi à 10 {996264961bd6ec95d523a33932a9b76c55f642da5f8607f8bf7dede68e882d5b} pour chacune des heures accomplies dans la limite du 10ème de la durée contractuelle de travail et à 25 {996264961bd6ec95d523a33932a9b76c55f642da5f8607f8bf7dede68e882d5b} pour chacune des heures accomplies entre le 10ème et le tiers de la durée contractuelle (Cf. l’article L. 3123-29 du code du travail).

[12] Cette preuve peut être rapportée par tout moyen : par exemple, en justifiant de l’information du salarié sur ses horaires de travail affichés sur le lieu de travail ou en fournissant les plannings hebdomadaires prévoyant la répartition des horaires entre les salariés et correspondant à l’horaire indiqué sur les bulletins de paie.

PROCESSUS RH ET ENGAGEMENT COLLABORATEUR

D’après une étude publiée récemment par Markess, l’automatisation des processus RH est l’un des leviers indispensables à l’engagement collaborateur (pour 90% des DRH).

L’engagement collaborateur en baisse partout dans le monde


La notion d’engagement collaborateur n’est pas récente. En 1943 déjà, Gordon W. Allport la définissait comment une « attitude active au travail ». Les concepts de satisfaction des besoins, d’épanouissement personnel ou encore d’estime de soi s’y sont progressivement greffés. Les nombreuses études et recherches menées sur le sujet n’ont pourtant pas permis de créer un portrait-robot précis du salarié engagé, ni de concocter la recette idéale permettant aux dirigeants d’entreprise d’engager leurs équipes.

Le sentiment d’autonomie en diminution

Dans un contexte plus que jamais globalisé, l’engagement collaborateur est de fait plus que jamais d’actualité. En 2016, 57% des décideurs RH jugent que l’engagement des collaborateurs est moyen. Cette étude publiée par Markess est corroborée par plusieurs études, dont celle de Malakoff-Médéric (leader de la complémentaire santé) sur la santé et la qualité de vie au travail. Il semble que le désengagement des collaborateurs français n’a cessé de croître depuis 2009. Ainsi, près d’un salarié sur cinq estime « faire de la présence pour faire de la présence » en 2016, contre 9% en 2009. Le sentiment d’autonomie diminue lui-aussi et 40% des 3500 salariés interrogés évoquent un manque de reconnaissance de la part de leurs responsables hiérarchiques.

Le constat est similaire outre-Atlantique, si l’on en croit l’étude annuelle de l’Institut de sondage américain Gallup, « State of the American Marketplace ». Ainsi en 2016, 51% des salariés américains ne sont pas engagés et ne l’ont pas été depuis un certain temps. 16% vont même plus loin et déclarent être totalement désengagés.

Au niveau mondial, une étude menée par Steelcase sur le lien entre engagement et espace de travail révèle qu’un tiers des effectifs des 17 plus grandes puissances économiques mondiales est désengagé. Un tiers se situe également dans une phase intermédiaire entre l’engagement et le désengagement.

La notion d’engagement est pourtant essentielle au bon fonctionnement de l’entreprise, qui doit pouvoir compter dans ses rangs des collaborateurs motivés, impliqués et concernés. La productivité, la rentabilité, la satisfaction des parties prenantes (les collaborateurs, mais aussi les clients et les partenaires) et à terme la performance globale de l’entreprise en dépendent. Les effets néfastes d’un désengagement des salariés sont évidents : ralentissement des projets, difficultés à atteindre les objectifs de l’entreprise et donc pression plus importante sur les salariés qui eux sont encore engagés.

Richard Branson, fondateur de Virgin, a parfaitement résumé cette idée : « Si vous prenez soin de vos employés, ils prendront soin de votre business. »

Les DRH l’ont semble-t-il bien compris également, puisque selon Markess, 86% d’entre eux disent accorder une forte importance à l’amélioration de cet engagement d’ici 2019.

Le digital perçu comme un levier d’amélioration de l’engagement pour 90% des décideurs RH

 

Parmi les différents enjeux RH à relever d’ici 2020 pour améliorer l’engagement des salariés, 58% des décideurs RH interrogés par Markess évoquent le service RH fourni aux collaborateurs. L’objectif : considérer davantage le salarié comme un client et lui offrir une gamme de services dédiés et personnalisés.

Dans la même optique, le digital apparaît comme un levier d’amélioration de l’engagement pour près de 9 décideurs RH sur 10. Nombreuses sont les entreprises à développer par exemple des applications mobiles pour leurs salariés, s’inspirant ainsi directement des pratiques personnelles.

Plus encore qu’un levier à part entière, le digital représente un soutien aux leviers habituellement mis en avant par les décideurs RH. Ainsi, le soin apporté à la qualité de l’environnement de travail, levier activé par 68% des DRH pour améliorer l’engagement, est désormais étroitement lié aux outils digitaux, mis en place par exemple pour développer le télétravail. C’est également le cas pour les autres leviers d’action évoqués, comme les perspectives d’évolution professionnelles (solutions d’analytique RH), ou encore les formations (webinar, MOOC, webtraining…).

L’automatisation des processus RH arrive en tête des technologies digitales consacrées à l’engagement des collaborateurs


Les outils d’automatisation des processus RH figurent en tête des technologies digitales au service de l’engagement du collaborateur. Ces technologies digitales sont ainsi privilégiées par 90% des décideurs RH interrogés par Markess. Un résultat quelque peu surprenant, puisqu’on pouvait penser que les Ressources Humaines étaient déjà parfaitement optimisées, après de nombreuses années d’investissement et de recherches dans ce domaine. Il semble néanmoins qu’il existe une certaine marge de progression. Ainsi, à peine 25% des managers se disent satisfait de la gestion des processus RH de leur entreprise, selon une étude Markess. La plupart pointe du doigt un manque de modélisation des processus, qui les amène à sacrifier leur temps de travail à des tâches purement administratives, telles que la validation des plannings ou des congés de leurs équipes.

Aller plus loin encore dans l’automatisation des processus RH mène sans nul doute à une amélioration générale de la productivité de l’entreprise :

  • Diminution des tâches administratives sans valeur ajoutée pour les DRH (qui peuvent donc se consacrer à l’expérience collaborateur)
  • Données conformes, historisées et sécurisées
  • Mesure précise de l’impact des actions des DRH grâce à des outils métriques optimisés
  • Recentrage sur des missions opérationnelles pour les managers, qui disposent d’outils d’analyse prédictive et de reporting efficaces
  • Plus grande autonomie des salariés, grâce à des solutions collaboratives et mobiles, accessibles partout et en temps réel.

Marie Lasseron, Content Manager chez Horoquartz

RÉGLEMENTATION ET BIOMÉTRIE

Biométrie et contrôle des horaires : une réglementation encore trop méconnue

Près de 5 ans après que la CNIL a interdit de façon explicite le recours à la biométrie pour le contrôle des horaires, il est frappant de constater que ces dispositions restent encore méconnues de nombreux acteurs, y compris au sein de la fonction RH.

Il est tout aussi surprenant que de nombreux professionnels continuent de proposer ces technologies sur le marché français, le plus souvent sans aucune information aux clients sur les risques qu’ils encourent à mettre en place ce genre de solution dans leur entreprise.

Après une large consultation d’organisations syndicales et patronales, de professionnels du secteur, et de la Direction Générale du Travail, la CNIL était arrivée à la conclusion que les technologies non biométriques étaient suffisantes pour la gestion des horaires.

La CNIL avait pointé les risques de détérioration du climat social en raison d’un recours trop systématique aux technologies biométriques par les employeurs.

Dans  sa délibération No 2012-322 du 20 septembre 2012, la CNIL précisait ainsi : « …. Un consensus s’est clairement exprimé considérant l’utilisation de la biométrie aux fins de contrôle des horaires comme un moyen disproportionné d’atteindre cette finalité…. ».

 

Une solution simple à mettre en œuvre

Pour Jonathan Touitou la mise en place de cette fonctionnalité relève d’un paramétrage simple et facile à mettre en œuvre : « La mise en place d’un workflow pour les demandes de télétravail est nécessaire si cela n’a pas déjà été fait. Il faut ensuite connaître le bureau ou espace de travail affecté normalement à chaque collaborateur. Il s’agit d’une information à ajouter dans la fiche ‘employé’ si elle n’y figure pas déjà. On paramètre ensuite eTemptation pour faire apparaître dans les plannings le bureau occupé par chaque collaborateur.

L’affichage des absences ou journées de télétravail dans le planning met en évidence pour chaque jour, l’occupation ou non de l’espace de travail par le collaborateur. Des totalisations sont également fournies et des alertes peuvent être programmées en cas de dépassement du nombre de présents. Ces informations sont très visuelles pour les managers. Pour le service chargé de l’occupation des locaux voire du respect des règles sanitaires, il est possible de paramétrer un reporting sur l’occupation prévisionnelle des bureaux. « Il sera utilisé afin d’aiguiller efficacement les collaborateurs vers les espaces de travail disponibles » précise Jonathan Touitou.

 

Thierry Bobineau, Directeur Marketing

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

En bref

 

  • Toute utilisation de technologies biométriques pour du pointage horaire est interdite ;
  • Les entreprises qui utilisent encore ces technologies doivent se mettre en conformité de toute urgence ;
  • En cas de doute sur une technologie proposée, ne pas hésiter à consulter la CNIL ;
  • Les dispositions de la GDPR vont encore renforcer les contraintes encadrant ces usages ;
  • L’usage de la biométrie reste possible pour le contrôle d’accès, en privilégiant des solutions conformes aux dispositions de la CNIL (ex : P2 BIO d’Horoquartz).

Lire également: comment choisir une badgeuse (qui peut aussi être web ou smartphone)


Thierry Bobineau, Directeur Marketing chez Horoquartz

GESTION TEMPS ET ACTIVITÉS, POURQUOI LA TMA NE PEUT QUE SE DÉVELOPPER ?

La Tierce Maintenance Applicative: un service pour garantir la performance des applications de GTA

Dans les années 2000, garantir la conformité et améliorer les processus RH étaient les priorités de la Gestion des Temps et des Activités. Aujourd’hui, elle optimise aussi les plannings et les activités des collaborateurs. De plus en plus transverse, elle pilote désormais des processus opérationnels de l’entreprise.

La question de la maintenance, de l’évolution, de la réduction du TCO (coût total de possession) des applications de GTA se posant de plus en plus, le développement de la Tierce Maintenance Applicative (TMA) est inexorable.

4 questions à Patrick Hautefort, Directeur Service Clients d’Horoquartz.

Une solution simple à mettre en œuvre

Pour Jonathan Touitou la mise en place de cette fonctionnalité relève d’un paramétrage simple et facile à mettre en œuvre : « La mise en place d’un workflow pour les demandes de télétravail est nécessaire si cela n’a pas déjà été fait. Il faut ensuite connaître le bureau ou espace de travail affecté normalement à chaque collaborateur. Il s’agit d’une information à ajouter dans la fiche ‘employé’ si elle n’y figure pas déjà. On paramètre ensuite eTemptation pour faire apparaître dans les plannings le bureau occupé par chaque collaborateur.

L’affichage des absences ou journées de télétravail dans le planning met en évidence pour chaque jour, l’occupation ou non de l’espace de travail par le collaborateur. Des totalisations sont également fournies et des alertes peuvent être programmées en cas de dépassement du nombre de présents. Ces informations sont très visuelles pour les managers. Pour le service chargé de l’occupation des locaux voire du respect des règles sanitaires, il est possible de paramétrer un reporting sur l’occupation prévisionnelle des bureaux. « Il sera utilisé afin d’aiguiller efficacement les collaborateurs vers les espaces de travail disponibles » précise Jonathan Touitou.

 

Thierry Bobineau, Directeur Marketing

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

Dans le domaine de la gestion des temps et des activités, la TMA est-elle encore réservée aux grandes entreprises ?

 

« Si on regarde ce qui constitue le coût d’un contrat de TMA, on constate que l’initialisation du projet est une composante importante. Cette phase comprend la prise de connaissance du projet, l’élaboration documentaire, la constitution des environnements, la mise en place des méthodes de travail. Ce coût peut être réduit si le déploiement de la solution de GTA a été bien industrialisé et documenté. Encore plus si la TMA a été envisagée dès le départ.

La mutualisation et la spécialisation des ressources conduisent nécessairement à des économies d’échelle pour les clients.

Notons enfin que le propre d’une offre de TMA est d’être modulaire et qu’en dehors d’un socle minimum, les services externalisés peuvent être adaptés suivant le contexte et la prestation attendue. De ce fait, l’offre de TMA devient plus accessible à des entreprises de taille moins importante. »

Qu’apporte en plus Horoquartz à ses propres clients avec une telle offre de TMA ?

 

« Horoquartz déploie ses propres produits chez ses clients. A notre métier d’éditeur, s’ajoute donc celui d’intégrateur. Avec notre offre de TMA, cette continuité et cette proximité jouent en faveur des clients qui bénéficient ainsi d’une offre de service totalement intégrée. »


Thierry Bobineau – Directeur Marketing chez Horoquartz, d’après un entretien réalisé avec Patrick Hautefort – Directeur du Service Client chez Horoquartz

GESTION DE L’ACTIVITÉ DANS LE BTP

Le défi de la gestion des temps et des activités dans le secteur du BTP

Bien gérer les plannings, suivre les temps de voyage et de travail, calculer les indemnités du personnel travaillant sur des chantiers est un exercice compliqué pour les entreprises du BTP. Suivre les activités et connaître les prix de revient est pourtant indispensable pour analyser la rentabilité des affaires. Garantir le respect des obligations légales et conventionnelles est aussi un objectif fréquemment évoqué.

5 questions à Jérôme Grispan, Directeur Produit Horoquartz.

 

Une solution simple à mettre en œuvre

Pour Jonathan Touitou la mise en place de cette fonctionnalité relève d’un paramétrage simple et facile à mettre en œuvre : « La mise en place d’un workflow pour les demandes de télétravail est nécessaire si cela n’a pas déjà été fait. Il faut ensuite connaître le bureau ou espace de travail affecté normalement à chaque collaborateur. Il s’agit d’une information à ajouter dans la fiche ‘employé’ si elle n’y figure pas déjà. On paramètre ensuite eTemptation pour faire apparaître dans les plannings le bureau occupé par chaque collaborateur.

L’affichage des absences ou journées de télétravail dans le planning met en évidence pour chaque jour, l’occupation ou non de l’espace de travail par le collaborateur. Des totalisations sont également fournies et des alertes peuvent être programmées en cas de dépassement du nombre de présents. Ces informations sont très visuelles pour les managers. Pour le service chargé de l’occupation des locaux voire du respect des règles sanitaires, il est possible de paramétrer un reporting sur l’occupation prévisionnelle des bureaux. « Il sera utilisé afin d’aiguiller efficacement les collaborateurs vers les espaces de travail disponibles » précise Jonathan Touitou.

 

Thierry Bobineau, Directeur Marketing

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

Quels sont les avantages de votre solution HQ Chantier ?

 

« HQ Chantier s’appuie sur les fonctionnalités standards de eTemptation, notre solution de gestion des temps et des activités. Elle intègre des particularités métier liées au secteur. Un lien avec Google Maps permet par exemple de calculer les distances entre agence/domicile et chantier, utile pour le calcul des déplacements. Un export des heures d’intempéries vers la caisse de congés est également proposé. Des connecteurs avec les sociétés d’intérim facilitent l’envoi des heures et des éléments de paie. »

Cette solution est-elle déjà opérationnelle chez des clients du BTP ?

 

« Initialement conçue de façon collaborative avec Spie Batignolles, la solution HQ Chantier est en cours d’installation dans plusieurs entreprises du secteur. »


Thierry Bobineau, Directeur Marketing, d’après un entretien avec Jérôme Grispan, Directeur Produit chez Horoquartz

TEMPS DE TRAJET

Temps de trajet et temps de travail: où est la frontière ?

 

Les explications de Me Brédon sur la façon de qualifier et quantifier les temps de déplacement

Temps de trajet et temps de travail

Le salarié qui se rend à son bureau doit-il être rémunéré pendant la durée de ce déplacement ? Quand commence la journée d’un salarié qui quitte son domicile pour aller à un rendez-vous avec un client ?

Déplacement professionnel: que dit la loi ?

Si la loi qualifie ces deux trajets de « déplacement professionnel », il est évident qu’ils n’ont pas la même nature. La durée du déplacement professionnel peut tout autant s’imputer sur le temps de repos ou sur le temps de travail du salarié, selon que le salarié soit itinérant ou sédentaire, autonome ou non dans la gestion de son emploi du temps, que ce déplacement se tienne en début de journée de travail ou pendant les horaires de travail.

 

Une solution simple à mettre en œuvre

Pour Jonathan Touitou la mise en place de cette fonctionnalité relève d’un paramétrage simple et facile à mettre en œuvre : « La mise en place d’un workflow pour les demandes de télétravail est nécessaire si cela n’a pas déjà été fait. Il faut ensuite connaître le bureau ou espace de travail affecté normalement à chaque collaborateur. Il s’agit d’une information à ajouter dans la fiche ‘employé’ si elle n’y figure pas déjà. On paramètre ensuite eTemptation pour faire apparaître dans les plannings le bureau occupé par chaque collaborateur.

L’affichage des absences ou journées de télétravail dans le planning met en évidence pour chaque jour, l’occupation ou non de l’espace de travail par le collaborateur. Des totalisations sont également fournies et des alertes peuvent être programmées en cas de dépassement du nombre de présents. Ces informations sont très visuelles pour les managers. Pour le service chargé de l’occupation des locaux voire du respect des règles sanitaires, il est possible de paramétrer un reporting sur l’occupation prévisionnelle des bureaux. « Il sera utilisé afin d’aiguiller efficacement les collaborateurs vers les espaces de travail disponibles » précise Jonathan Touitou.

 

Thierry Bobineau, Directeur Marketing

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

En conclusion, les déplacements professionnels sont soumis aux trois règles suivantes :

  • Le temps pris pour effectuer le trajet domicile – lieu de travail, qu’il s’agisse d’un lieu habituel ou non, ne constitue pas un temps de travail effectif,
  • Tous les temps de trajets réalisés d’un lieu de travail à un autre, pendant la journée de travail, sont des temps de travail effectif,
  • Lorsque le trajet domicile-travail sera réalisé par un salarié sédentaire se rendant sur un lieu inhabituel de travail ou un salarié itinérant, l’employeur devra être vigilant à prévoir une contrepartie en repos ou en argent pour le temps de trajet dépassant le temps normal de trajet qu’il restera à définir, même si cela s’avère une mission difficile s’agissant du salarié itinérant.

Maître Guillaume Brédon, Avocat associé chez brL Avocats, pour Horoquartz

 

[1] Article L. 3121-1 du Code du travail : « La durée du travail effectif est le temps pendant lequel le salarié est à la disposition de l’employeur et se conforme à ses directives sans pouvoir vaquer librement à des occupations personnelles. »

[2] Selon l’article L. 3121-4, al. 1er, du Code du travail, « Le temps de déplacement professionnel pour se rendre sur le lieu d’exécution du contrat de travail n’est pas un temps de travail effectif. ».

Cette mention, intégrée au code du travail par la Loi n° 98-461 du 13 juin 1998, est inspirée d’une jurisprudence constante de la Cour de cassation, cf. par exemple Cass. soc. 5 novembre 2003 n° 01-43.109 : « le temps habituel du trajet entre le domicile et le lieu du travail, ne constitue pas en soi un temps de travail effectif »

[3] A défaut de contrepartie fixée dans le périmètre de l’entreprise, les juges du fond apprécient souverainement le montant de la contrepartie à accorder au salarié. Pour autant, ils ne peuvent pas assimiler à du temps de travail effectif la durée du trajet excédant le temps normal de travail (Cass. soc. 14 novembre 2012 n° 11-18.571)

[4] Jurisprudence établie de longue date : Cass. soc. 16 janvier 1996, n° 92-42.354 ; Cass. soc. 12 janvier 2005, n° 02-47.505 ; Cass. crim. 2 septembre 2014, n° 13-80.665

[5] Cass. soc. 5 novembre 2003 n° 01-43.109 ; Cass. soc. 31 mai 2006 n° 04-45.217 ; Cass. soc. 12 mars 2008 n° 06-45.412

[6] CJCE 3 octobre 2000, C‑303/98 : « pour qu’un travailleur puisse être considéré comme étant à la disposition de son employeur, ce travailleur doit être placé dans une situation dans laquelle il est obligé, juridiquement, d’obéir aux instructions de son employeur et d’exercer son activité pour celui‑ci »

[7] CJUE 10 septembre 2015, 266/14 : « dans des circonstances (…) dans lesquelles les travailleurs n’ont pas de lieu de travail fixe ou habituel, constitue du “temps de travail” (…) le temps de déplacement que ces travailleurs consacrent aux déplacements quotidiens entre leur domicile et les sites du premier et du dernier clients désignés par leur employeur »

 

COMMENT FAIRE UN PLANNING DE TRAVAIL DE QUALITÉ ?

PLANNING D’ÉQUIPE : L’IMPORTANCE DES PRÉVISIONS D’ACTIVITÉ

La réussite d’un projet de planification des effectifs est largement conditionnée par la qualité des prévisions d’activité.

CRÉER UN PLANNING PAR DUPLICATION

 

La tendance naturelle de tout planificateur est de reproduire un planning historiquement réalisé, en l’adaptant pour prendre en compte les variations de charge de la période à venir.

On est ici dans une logique de duplication de plannings avec un aménagement. Et la performance de l’outil de planification sera souvent jugée à sa capacité à recopier des plannings si possible plus simplement et plus rapidement.

Or, les outils modernes de gestion des plannings des collaborateurs partent d’un tout autre mécanisme. Ils ne cherchent pas à reproduire des plannings déjà élaborés mais à générer un planning totalement adapté à l’activité prévisionnelle. Et pour cela, ils s’appuient sur des prévisions d’activité.

FAIRE UN PLANNING EN SE BASANT SUR LES PRÉVISIONS

 

La qualité des prévisions a une importance essentielle car plus elles seront fiables et plus le planning généré collera à la réalité. Et par conséquent moins le planificateur aura d’ajustements à faire manuellement.

Précisons tout d’abord que les prévisions d’activité ne sont pas génériques. Elles sont intimement liées au métier du client et exprimées avec des critères en concordance. Précisons ensuite qu’elles peuvent intégrer une partie automatisable en se basant sur des historiques d’activité, sur des carnets de commande, sur des prévisions de flux… mais qu’elles sont souvent ajustées avec des critères peu modélisables et variables suivant le métier (météo, trafic routier, événements, actualité, imprévus divers…).

Il n’est pas rare que ce soit un service dédié qui prenne en charge cette tâche tant les méthodologies employées peuvent être spécifiques.

Prenons quelques exemples :

Dans la distribution, le besoin en nombre d’hôtesses sur une ligne de caisse de grande surface pourra être calculé par en analysant les historiques de visites et d’achats des clients pour une période: nombre de passages en caisse, durée des passages, nombre d’articles vendus, temps d’attente… Ces données seront ensuite croisées avec des éléments externes (événement sportif, grève annoncée dans les transports, départ en vacances…) ou internes (statistiques d’absentéisme, recours à l’intérim…)

Dans l’industrie, le besoin en opérateurs par ligne de production ou machine nécessitera d’analyser les volumes prévisionnels en portefeuille pour une période: quantités à produire par article, nombre de palettes… Ces volumes connus pourront être pondérés par des projections statistiques définies par la supply chain ou par des éléments de court terme (ex : effet de la météo dans le domaine agroalimentaire).

De même, sur le secteur de la Santé, l’ajustement des maquettes organisationnelles, le calcul des effectifs nécessaires, des cycles et des roulements, nécessiteront d’analyser de plus en plus finement les volumes prévisionnels de patients, les capacités d’accueil, en optimisant le fonctionnement des blocs opératoires ou des installations d’imagerie.

Dernier exemple : dans le domaine des collectivités territoriales, les mécanismes ne seront pas très différents, mais on verra aussi apparaitre une autre notion qui est celle de la continuité du service. C’est-à-dire qu’une présence devra être assurée même si elle ne correspond pas à une contrainte de flux, simplement pour garantir le service à l’usager.

L’élaboration des prévisions d’activité est donc directement liée au secteur et aux contraintes de chaque activité. La seule règle commune est que ces prévisions doivent être le plus précises possibles.

Existe-t-il des outils génériques pour gérer les prévisions d’activité ?

 

On ne peut parler de solution générique dans la mesure où c’est plutôt un ensemble d’applications qui va fournir les prévisions d’activité. La base commune reste l’ERP ou l’application métier centrale. Dans la plupart des cas, c’est elle qui fournit les historiques d’activité ou les portefeuilles à produire. Ces données brutes sont ensuite assez souvent ajustées avec des données en provenance d’autres applications pour obtenir une prévision d’activité fiable.

Les outils de planification reçoivent ces prévisions d’activité et vont en général transformer eux-mêmes ces prévisions en besoins en ressource main-d’œuvre. Pour cela, ils utilisent une cartographie qui permet de transformer un flux de clientèle, un volume à produire, une obligation de service en nombre de personnes nécessaires par plages horaires avec les qualifications adaptées pour une période. Mais, ils prennent en compte aussi d’autres paramètres en fonction de votre stratégie.

 

 

Ainsi, le calcul du besoin devra être cohérent avec vos objectifs. Vous voudrez, par exemple dans votre magasin, privilégier l’accueil et le conseil. Le calcul du nombre de salariés à l’accueil et/ou aux caisses devra en tenir compte. Vous chercherez par exemple à optimiser l’utilisation des intérimaires sur certains postes clés, à faire tourner les collaborateurs sur les différents postes pour conserver la compétence et éviter la pénibilité, à interdire la planification d’un personnel non confirmé sans un expert à proximité géographique… Autant de paramètres impactant fortement le calcul du besoin en nombre de personnes par créneaux d’affectation.

Sans la prise en compte de ces objectifs, le planning du personnel fourni ne correspondra pas à l’attendu, à ce que les équipes de planification ont l’habitude de produire. Et dans ce cas, ce sera le plus souvent l’outil de planification qui sera incriminé, alors que la véritable problématique se situera au niveau de la prévision d’activité et de la génération du besoin. 

 


Lambert Rejany, Directeur Produit chez Horoquartz

 

PROJETS DE GESTION DES TEMPS : LE CALCUL DU ROI A-T-IL DU SENS ?

Est-il possible de justifier la rentabilité de tels projets ? Le ROI est-il l’outil de mesure adapté à ce type de solutions ?

La tendance est très claire dans les grandes entreprises : elles évaluent le ROI de leurs projets de gestion des temps et d’activité. Elles sont généralement mieux équipées pour analyser la situation de départ et les coûts opérationnels, identifier les axes de progrès et les valoriser, mesurer le « risque à ne pas faire ».

Un peu moins vrai dans les PME-PMI

 

Dans les petites entreprises, les applications de GTA  sont avant tout vues comme une aide pour se mettre en conformité ou améliorer la performance, sans forcément quantifier le retour possible.

Un outil parmi d’autres

 

Le calcul du ROI n’est qu’un outil parmi d’autres pour évaluer la pertinence d’un projet car tous les gains ne sont pas quantifiables. D’autres objectifs peuvent être tout aussi stratégiques que la simple justification financière.

Une solution simple à mettre en œuvre

Pour Jonathan Touitou la mise en place de cette fonctionnalité relève d’un paramétrage simple et facile à mettre en œuvre : « La mise en place d’un workflow pour les demandes de télétravail est nécessaire si cela n’a pas déjà été fait. Il faut ensuite connaître le bureau ou espace de travail affecté normalement à chaque collaborateur. Il s’agit d’une information à ajouter dans la fiche ‘employé’ si elle n’y figure pas déjà. On paramètre ensuite eTemptation pour faire apparaître dans les plannings le bureau occupé par chaque collaborateur.

L’affichage des absences ou journées de télétravail dans le planning met en évidence pour chaque jour, l’occupation ou non de l’espace de travail par le collaborateur. Des totalisations sont également fournies et des alertes peuvent être programmées en cas de dépassement du nombre de présents. Ces informations sont très visuelles pour les managers. Pour le service chargé de l’occupation des locaux voire du respect des règles sanitaires, il est possible de paramétrer un reporting sur l’occupation prévisionnelle des bureaux. « Il sera utilisé afin d’aiguiller efficacement les collaborateurs vers les espaces de travail disponibles » précise Jonathan Touitou.

 

Thierry Bobineau, Directeur Marketing

La situation économique plus qu’une évolution sociétale

 

Pour la DARES, le taux de démission est avant tout corrélé à la situation économique : « Le taux de démission est un indicateur cyclique. Il est bas durant les crises et il augmente en période de reprise, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent. Dans le contexte actuel, la hausse du taux de démission apparaît donc comme normale, en lien avec la reprise suite à la crise du Covid-19. Elle n’est pas associée à un nombre inhabituel de retraits du marché du travail ».
D’après la DARES, c’est donc la reprise rapide de l’économie et l’augmentation subite des recrutements post-Covid qui créent avant tout la progression du nombre des démissions et non un supposé retrait massif de salariés du marché du travail. D’ailleurs, l’organisme rappelle que le taux d’emploi des 15-64 ans en France dépasse son niveau d’avant-crise, relativisant ainsi par les chiffres ce phénomène de « grande démission ».

 

Les éditeurs ne sont-ils pas tentés de surestimer les gains ?

 

La vraie difficulté est de disposer des retours d’expériences pour donner des hypothèses réalistes. Pour cela, il faut disposer d’une masse d’observations pratiques par domaine, ce que permet une base installée très importante. Dans le cas contraire, le calcul du ROI se résume à un exercice théorique où l’on peut avancer des chiffres avantageux mais peu crédibles.

Horoquartz par exemple met à disposition des entreprises un outil de simulation de ROI alimenté par cette base de connaissance. Le client peut ajuster les hypothèses suivant sa propre perception. Il peut également comparer une approche ‘On premise’ avec une gestion des temps sur le cloud L’expertise d’un consultant apporte par ailleurs des éclairages pratiques sur les axes de gains. Cette approche du ROI amène aussi à se poser les bonnes questions sur les objectifs que l’on se donne, pas uniquement monétaires. On découvre souvent des leviers d’amélioration insoupçonnés qui aident à structurer les projets. Encore une fois, le calcul du ROI n’est pas le « graal » d’un projet de GTA. C’est un outil qui aide à la prise de décision et il n’est pas exclusif d’autres indicateurs et critères.


Thierry Bobineau, Directeur marketing Horoquartz